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Poésie libre
Meaban : Ferrovia Stazione
 Publié le 22/06/12  -  7 commentaires  -  734 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Je n'avais jamais vu Venise, ma dernière impression en entrant dans la gare.


Ferrovia Stazione



Je ne porterais plus dans mon antre griffu
Qu’une robe de chambre parée de Brandebourg
Et posée sur la table d’un acajou fumeux
Une encyclopédie des petits chemins de fer

Et là sous ma fenêtre aux courbes du Rialto
Les barcasses dodues charrient d’anciens voyages

Les ruelles sont fluides sous l’étrave des nefs
Le clapot des flottilles arase les murailles

Un temps de marées grises à l’assaut des pavés
Un lavis de couleurs aux reflets de lagunes

Et près de l’Arsenale
La ténue révérence d’un campanile bleu

Ferrovia Stazione
Les rames endormies, la rumeur d’une gare
Un grand lacis d’aiguilles

Le couvert de mes nuits


 
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   Anonyme   
27/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un tableau au caractère impressionniste plutôt séduisant, et qui rend bien compte de l'impression que peut donner cette ville qui n'est ni terre ni eau. Un pari d'exotisme discret, dont les couleurs dominantes sont dans les tons neutres avec l'éclat soudain de ce campanile bleu. J'aime beaucoup la dernière strophe dans sa simplicité
"Ferrovia Stazionne
Les rames endormies, la rumeur d’une gare
Un grand lacis d’aiguilles" même si le dernier vers m'échappe un peu. Mais c'est le ressenti de l'auteur !
De belles images : "Les barcasses dodues charrient d’anciens voyages, Le clapot des flottilles arase les murailles".
La première strophe me déconcerte un peu, car très différente dans l'esprit des distiques qui la suivent, mais possède un indéniable charme intimiste où seul le terme "Griffu" me semble assez obscur.
Un poème agréable et musical

   Anonyme   
3/6/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Étrange impression à cette lecture. Il me semble qu'il n'y ait pas trop de rapport entre la description de Venise et l'impression laissée par sa gare. Ce qui pour moi représente un contraste que j'ai pas vraiment compris.
Je ne connais pas Venise non plus et suis allée voir sur le net des images de ce bâtiment. Grande et débouchant en plein cœur du passé.
Est-ce ce qui justifie de se plonger dans :
"Une encyclopédie des petits chemins de fer" (dont la sonorité ne m'est pas agréable) ? Pour retrouver des images, des descriptions et l'histoire de ces édifices dans les livres et non dans leur réalité. ?
Le dernier vers laisse pourtant supposer que (toutes) les gares et les trains vous intéressent et vous font rêver. Alors que celle de Venise vous aurait déplu et que vous vous réfugierez dans cette encyclopédie.
La partie décrivant Venise que vous voyez me plaît, par le vocabulaire employé, les images qui me sont venues à vous lire.
Mais globalement je ne vous ai pas suivi dans ce texte.

   Anonyme   
22/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Toujours agréable à lire Meaban.
Quelles que soient les formes, le fond est comme revêtu de patine où les douces évocations, fleurant la nostalgie d'un temps révolu, se mêlent au présent pour donner une sorte d'hommage aux anciens et à leurs ouvrages.
Quelques touches suffisent à rendre l'ambiance voulue avec, de-ci de-là, des images chocs qui secouent la lecture : "antre griffu", "acajou fumeux" "un temps de marées grises" (au pluriel), "ténue révérence" "campanile bleu"...
Du pointillisme sans ponctuation...

   Arielle   
22/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Le premier quatrain m'a immédiatement emportée sur les traces du voyageur immobile que fut Giono. Il ne se séparait jamais des "Instructions nautiques" grâce auxquelles il visitait toutes les mers du monde, un peu comme le narrateur ici avec ses "petits chemins de fer"

Que la suite du poème évoque Venise ou n'importe quelle autre ville me semble de peu d'importance, ce genre de voyage imaginaire peut s'entreprendre n'importe où, tous volets fermés. C'est peut-être ce qu'a voulu nous dire l'auteur en évoquant "Le couvert de mes nuits"
Pourquoi pas Venise, après tout ou Vladivostok ou Maubeuge ? Du moment qu'elles sont desservies par une gare.

J'ai beaucoup aimé "Un temps de marées grises à l’assaut des pavés"

   brabant   
22/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Meaban,


Quel regard qui embellit et ennoblit tout ce qu'il voit ! Oserais-je "un regard qui poétifie" ?... qui poétifie à coup sûr, sans mauvaises notes, sans outrance.

Las où je ne vois qu'eau saumâtre et bourbeuse, et odeurs d'égout à ciel ouvert, voici Venise renouvelée :
"Les ruelles sont fluides sous l'étrave des nefs
...
Et près de l'Arsenale
La ténue révérence d'un campanile bleu"

Vite un billet pour "Ferrovia Stazione" !

   Pimpette   
23/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je mettrais un's' à brandeboug car on dit des brandebours en passementerie...et pas de majuscules. Mais c'est un détail sans importance!

Beaucoup de raffinement dans ce texte sur un sujet si souvent traité et parfois maltraité!

'Un temps de marées grises à l’assaut des pavés
Un lavis de couleurs aux reflets de lagunes'

Une extrême simplicité qui redonne à ce vieux sujet un charme et un relief étonnant.

Une belle musique...que demnder de plus!

   Raoul   
27/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien l'idée d'aborder cette ville aquatique par autre-chose que son folklore narratif gondolier et romantique. Arriver en train est une excellente focale d'approche.
Les photographies que vous tirez de cette expérience sont particulières, loin des cartes postales.
Je retrouve votre style, sa précision ses "mécaniques" et on est très loin de l'esthétique de la Mort à Venise… L'écrit est assez froid (même dans ses teintes) voir glacis.
Il est un peu plus en demi-teinte que les autres textes que j'ai lu de vous.


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