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Poésie libre
Meaban : Un père
 Publié le 06/10/12  -  10 commentaires  -  658 caractères  -  250 lectures    Autres textes du même auteur

Stakhanov de la gueule…


Un père



Fraternités hautaines

Stakhanov de la gueule

Accompli de tendresses



Et la truffe noircie d’histoires ouvrières



Houillères emblavées

Sous la chanson du pic

Ils s’en viennent aux soirs

En accents de révoltes



Les cages attelées sous les guides graissés



La suie de ces dimanches

À courir la Cévenne

Chemin de Mercoirol

Crocheté de cités



Ton pas sur le chemin, augures vespérales



Ta caboche anthracite

Le flux de tes narines.


 
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   Pimpette   
10/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une sympathie immédiate pour ce texte qui me fait partager émotionnellement un monde que je ne connais pas du tout.

Ces hommes,on sent si nettement leur courage derrière leurs visages noirs, leurs révoltes aussi,la tendresse aussi . C'est bien que quelqu'un dise ces choses qui sont en train de disparaître.

Les mots sont d'un bout à l'autre exactement ce qu'ils doivent être. Sans concessions:

'Ta caboche anthracite
le flux de tes narines'

   Anonyme   
11/9/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime bien ce travail par touche, ce portrait en mini-images.

Mais je le trouve trop court, pour que je puisse me faire une vraie idée de ce père. C'est dommage parce qu'il y a de belles choses : "Stakhanov de la gueule", "Le flux de tes narines" par exemple, et allonger le texte en gardant des images le rendrait bon je pense.

   LeopoldPartisan   
11/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Personnellement j'en voudrais plus et encore plus. Pudeur ? C'est parfois dur de parler du géniteur. Ce qu'on en apprend ici peut se résumer à 2 vers dont le premier est vraiment... ENORME

Stakanov de la gueule
Accompli de tendresses

j'aimerais et sans voyeurisme en connaître plus.

   rosebud   
6/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Je trouve qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce texte, quelque chose de bancal.
Comme les autres, j'aime bien "Stakhanov de la gueule", mais ça se marie mal avec "la chanson du pic", ou "ils s'en viennent au soir", ou "crocheté de cités".
Pas très bien compris non plus "houillères emblavées": on y a semé des céréales? Alors elles ne risquent plus de chanter sous le pic...
Et puis, "augures" c'est masculin.
Rassurez-vous, des barbarismes, des cuirs, des erreurs on en fait tous, moi le premier.

   brabant   
7/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Meaban,


Une fois n'est pas coutume je n'ai pas trouvé ce poème très clair, peut-être en raison de son excès de dépouillement.

"Stakhanov" on connaît ce héros ouvrier de l'Union Soviétique, mais on sait aussi aujourd'hui que c'était un tricheur, l'expression "Stakhanov de la gueule" devient donc ambiguë.
Faut-il simplement comprendre qu'il s'agit ici d'un père qui est une "gueule noire" ou de quelqu'un dont l'essentiel du talent réside dans sa gueule (qui fait tout avec sa gueule comme on dit !), celui-ci étant un raconteur d'histoires ? Ce que je ne crois pas car vous semblez éprouver une certaine tendresse pour ce personnage, mâlement fraternel et défenseur de la tradition ou d'un certain folklore et de la cause ouvrière ("Fraternité/truffe noircie d'.../accents de révoltes").

'Et la tendresse bordel !' disait l'autre... ?... quand le père revient le dimanche "augures vespéraux"[Merci Rosebud] et qu'on le caricature gentiment "caboche anthracite/flux de tes narines"... ?...

Voui, je veux bien, mais c'est trop succinct et pas très clair pour moi.

On a certainement là un syndicaliste inspiré.

AMHA

   melancolique   
8/10/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Meaban,

Je trouve ce poème un peu difficile à saisir, il m'a pourtant permit d'apprendre quelques nouveaux mots. Mais je pense que ça reste assez court pour donner une vraie image sur ce père.

J'aime bien le passage:

"La suie de ces dimanches

À courir la Cévenne

Chemin de Mercoirol

Crocheté de cités"

Au plaisir de vous relire.

   Raoul   
9/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte entier. Abrupt, buté aussi taiseux qu'un père maladroit. Le regard d'enfant qui voit les "grands" hommes entre eux statufiés le temps d'une photo en noir et blanc en pays minier… M'évoque la tendresse d'un p'tit bouquin reportage de Doisneau.
Mis à par les deux "en" des vers 7 & 8, j'aime le tout.
Merci M'sieur Meaban.

   Charivari   
9/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Meaban.

beaucoup d'allure ce texte, la sobriété de la structure, le minimalisme de la syntaxe s'accordent vraiment bien à la description de cet ouvrier "caboche d'anthracite", "stakhanov de la gueule", qu'on imagine de peu de paroles, mais fier et fort en gueule.

Dans un tout autre registre, j'ai pensé à la chanson "Oscar" de Renaud. Je t'invite à l'écouter, même si l'ouvrier en question dans la chanson est un chti et pas un Cévennol.

Vraiment, j'ai beaucoup aimé le poème, très évocateur, et tout particulièrement la première strophe, avec cet " accompli de tendresse" qui répond à "fraternité hautaines", je trouve qu'en trois vers tu réussis à nous brosser un portrait d'une personnalité complexe... Chapeau, c'est difficile de faire vivre un personnage pour un texte aussi court.

Le seul bémol pour moi, "le flux de tes narines", je n'adhère pas à cent pour cent, je trouve ça trop forcé. Dommage, c'est le tout dernier vers du poème.

   batoding   
17/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est court, mais pourtant je le vois, il marche dans ma tête.
J'aime beaucoup.

   Rathur   
18/1/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Magnifique !

J'aime beaucoup. Il y a là un souffle, un cœur, une réelle émotion.

Les mots sont pesés, parfois ciselés et çà freine un peu ("augures vespérales", "caboche anthracite"), çà n'enlève toutefois pas grand chose de la mise en abîme des images et du sens. Si concis et si puissant à la fois, c'est un tour de force.

Le thème pouvait se prêter facilement à l'anecdote, casse-gueule (dans tous les sens du terme et du thème), mais là il y a eu invention. Cette sensibilité me renvoi aux échos des "misérables" ou de "germinal".
Les écrits sur le monde ouvrier ne sont pas si nombreux que çà.

Merci.


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