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Poésie libre
Medea : Vanité
 Publié le 31/07/11  -  8 commentaires  -  944 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Sur le thème de la parole et de l'écriture.


Vanité



Il faut chercher dans le silence
La parole
Qui puisse faire sens

Une orgie de mots qui se ruent dans nos vaisseaux
Elles rient les verges des faisceaux et c’est un plein abyssal
Sauvage
Un rire de vierges couchées sur le papier

Et ce rire est blessure
D’une ronde avortée qui devient
Souillure
Dans un livre raté

Et sur ta peau anéantie se loge la brisure d’un
Cœur endormi
Doucement son murmure informe la boue sacrée qui tombe de tes lèvres
Pour blanchir les pages dans des livres esseulés

Bientôt les langues se meurent dans les gosiers et nos encriers viendront
Y arracher
La sève de mots qui puissent encore faire vérité.


Elles gémissent les verges des faisceaux


Il faut saisir dans le silence
L’assonance de mots qui
Ricochent
En tous sens
Et qui puissent faire
Silence.


 
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   Anonyme   
13/7/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Excellent rythme, je trouve, et une expression nette avec ce qu'il faut d'obsession, au point de presque vaincre ma prévention à l'encontre des poèmes centrés sur l'acte d'écrire, sur celui qui écrit et n'en revient pas du pouvoir des mots, de celui qu'il retire d'eux. Le titre et le "livre raté" apportent un recul, d'accord, n'empêche que l'essentiel du poème me paraît consacré à cette fascination des mots commune, j'en conviens, à ceux qui écrivent, mais qui commence à me fatiguer à force.
En bref, comme j'aurais apprécié cette vigueur rigoureuse au service d'un autre sujet !

   Leo   
23/7/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
"Il faut chercher dans le silence
La parole
Qui puisse faire sens"

Superbe ! Toute l'ambiguïté de l'acte d'écrire est dans cette sentence : du silence jaillissent les mots.

Le reste du poème est plus inégal. La reprise en coda du thème de départ n'est pas, AMHA, des plus heureuses, même si le choix des mots et des sonorités montre que ce passage a été particulièrement travaillé. J'aurais préféré que cette fin se place juste après la première phrase, dans une forme d'insistance, d'approfondissement, marquant comme une transition entre le silence générateur et les sons amplificateurs. De même, remettre en deux endroits l'image des "verges des faisceaux" me paraît affaiblir l'image.

On peut penser que ces petites répétitions montrent les hésitations de l'écriture, le retour en arrière, la torture des mots pour les plier à l'intention, mais cette forme, trop directe et pas assez restructurée, en réduit sensiblement la portée. C'est dommage, l'idée était bonne.

Point positif, le rythme, excellent et porteur du début jusqu'à la fin. Alternance de précipitation et de temps plus longs, plus posés, il colle avec précision au sujet et en renforce le sens.

Au final, un très joli poème, où la forme est en adéquation avec le thème, mais qui demanderait à quelques modifications sur l'expression.

   Nescience   
3/8/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce texte m'a immédiatement fait penser à cette phrase de Nightwish : « J'ai étudié le silence pour apprendre la musique. » Alors certes, ce n'est pas de musique dont il est question ici, mais c'est - à mon sens - pareil. Cette idée selon laquelle il faudrait comprendre l'opposé (pas forcément contradictoire) de ce qu'on recherche pour en saisir l'essence (je ne suis pas sûre d'être très claire). Bref, c'est une idée qui me plaît, la dualité seule qui permet l'entièreté.

Pourtant, je n'ai pas bien aimé ce texte. D'abord parce que je n'ai pas réussi à comprendre ce que signifie l'image des « verges des faisceaux », or elle paraît très importante. Ensuite parce que j'ai du mal à comprendre la « respiration », la découpe du poème. Se passer de la ponctuation, pourquoi pas, mais alors il faut que les sauts de ligne fassent sens et la remplacent, or je trouve que ce n’est pas le cas ici, notamment avec le 5ème vers dont le sujet devrait être en incise. J’ai également eu du mal avec les répétitions (« elles rient », « un rire », « Et ce rire », en quelques vers…) et le trop d’adjectifs – à mon goût – des 3ème et 4ème strophes.

Toutefois, j’ai bien aimé cette idée d’union (presque charnelle) entre les deux opposés qui se complètent sans se contredire ; union qui débouche sur un accouchement difficile, presque mortel, mais nécessaire.

   Anonyme   
3/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
j'aime le ton de ce joli poème, le ton est franc, et le rythme coule de source. J'aime certain retour à la ligne renforçant le contraste de 2 formes d'expression: une pause pour ensuite finir par une expression forte: exemples:

"D'une ronde avortée qui devient
souillure."

"Et nos encriers viendront
y arracher"

en revanche je n'aime pas la répétition de "silence" dans la dernière et même strophe, pour le second "silence" je suis sûr qu'il y a possibilité de trouver un autre terme.
Et je n'arrive pas à visualiser cette image "Les verges des faisceaux".
Je trouve le poème puissant dans les évocations, il a du caractère, comment l'exprimer...je vais relever une expression d'un commentateur ci-dessus: fait l'écho d'une sentence, bref il est vivant dans le ton.
j'ai aimé cette façon originale d'aborder le thème des mots en soi couchés sur le papier avec toute la douleur, les sentiments déversés.

   Cyrielle   
3/8/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
C’est un poème plein de toute sa force d’expression.

Les images en témoignent qui bousculent la lectrice que je suis par la violence que j’ai ressentie : « orgie de mots qui se ruent dans nos vaisseaux », « ce rire est blessure », « une ronde avortée, « les langues se meurent dans les gosiers », « nos encriers viendront y arracher la sève de mots », etc.

La parole qui se déverse dans les mots de ce poème ne saurait être innocente. Elle opère, me semble-t-il, une métamorphose pleine de cette violence physique, comme s’il s’agissait d’incarner cette parole, que le verbe se fasse chair. C’est ainsi que je l’ai compris à travers toutes les références corporelles (la peau, les lèvres, la langue, les gosiers…).

Le thème de la salissure avec « la ronde avortée qui devient souillure », « la boue sacrée qui tombe [des] lèvres » participe, me semble-t-il, de cette métamorphose. Les mots de ce poème tentent en effet de dire le silence mais c’est au prix d’une certaine souffrance : « blessure », « anéantie », « brisure », « meurent »…

C’est alors une nouvelle expression qui émerge, tout à fait inédite pour moi, et peut-être même trop. En dépit de la richesse des images, je n’ai retenu que la violence de la métamorphose que ce poème met en scène, ce qui ne m’a pas permis de l’apprécier pleinement.

   kamel   
5/8/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Une très bonne présentation des vers au niveau de la forme, cela montre véritablement leur liberté sur le plan sémantique où chaque mot seul peut se suffir à lui-même.
Une bonne énonciation se joue alors à travers ces mots qui encadrent des assonances et des allitérations.
Des répétitions sont provoquées souvent pour mettre en relief les différents phonèmes,éléments sonores qui renforcent davantage la structure.
Des oppositions offrent un paysage charmant sur le plan sémantique qui révèle en douceur le titre: Vanité.
Une lecture peut en cacher une autre par le fait de contempler ces vers.
Bonne continuation

   Medea   
9/8/2011

   Anonyme   
3/7/2017
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Ce qui m'a dérangé, le manque de ponctuation, et des coupures de fin de phrase mal posées.

En voici un exemple :

" Et sur ta peau anéantie se loge la brisure d’un
Cœur endormi "

La lecture devient saccadée, accentuée par une alternance de phrases très courtes, courtes, longues, très longues.

J'ai bien compris votre démarche, votre thème m'est connu par d'autres écrits.
Aucune originalité dans votre phrasé, mais je reconnais que ce
n'est pas simple comme sujet, pour innover.

Des répétitions (silence (2), mots (3), sens (2), verges des faisceaux (2), rire (2) livre (2).


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