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Poésie classique
Meleagre : La camarde
 Publié le 18/10/11  -  16 commentaires  -  777 caractères  -  340 lectures    Autres textes du même auteur

Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant,
Noir squelette laissant passer le crépuscule.

Victor Hugo


La camarde



Ah ! Cette femme, là ! Ce mystérieux ange
Noir ! Et ses yeux perçants comme ceux des vautours
Nous fixent sans ciller ! Elle approche, au secours !
Elle tient, dans sa main sans chair, sa lame étrange.

La faucheuse ! Elle vient accomplir la vendange.
Elle choisit une âme et la prend pour toujours.
Tant que tu le peux, fuis ! Homme, va, vole, cours,
Ou tu seras roulé dans le Styx et sa fange !

« Ah ! Mortels ! Oui, courez, détalez, sauvez-vous !
À votre heure j'irai vous chercher dans vos trous.
Tentez de m'oublier, vivez dans le mensonge !

Que vous soyez bandit, pauvre, puissant, connu,
Vous ne serez un jour qu'un blanc squelette nu. »
- Mon hurlement d'effroi m'éveilla de ce songe...


 
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   Anonyme   
2/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Dommage, le vers de fin, j'aurais préféré que la mort tînt le crachoir jusqu'au bout et que vous ne recourussiez pas à l'artifice du rêve.
Cela dit, j'ai aimé ce poème, sa belle forme rigoureuse (j'ai apprécié le soin apporté aux rimes), l'enjambement entre le premier et le deuxième vers. Je sens une belle maîtrise. Trop de points d'exclamation à mon goût, mais cela correspond au ton dramatique, je comprends bien.

   pieralun   
8/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
........qui ne m'a jamais pardonné, d'avoir semé des fleurs dans le trou de son nez......
Un sujet rebattu, certes, mais assez bien traité ici. L'idée du cauchemar allège bien le propos.
Un bon sonnet, respectueux de la prosodie, avec un enjambement osé dans la première strophe.
J'ai beaucoup aimé le 7eme vers qui évoque parfaitement la précipitation de la fuite tout en gardant la fluidité.
Le 12eme et le 13eme sont également excellents.
à Brassens

   Charivari   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour.

J'ai trouvé ce texte relativement bien écrit, certes, mais ultra-stéréotypé : la camarde, la faux, le squelette, et l'incontournable ritournelle sur la mort qui rend égaux les riches et les pauvres, les rois et les mendiants...

Pour moi, rien d'original. C'est un peu comme un film d'épouvante de série B, mais appliqué à la poésie classique, et le dernier vers ferait un peu la synthèse entre les deux genres...

Les images sont convenues, et vous abusez de termes accolés et d'interjections qui nous donnent un ton faussement outré, très artificiel, mais qui surtout me font penser à autant de "chevilles" pour obtenir le nombre de pieds voulus...

Ce mystér-I-eux- zanj -> j'ai trouvé ça très très indigeste niveau sonorité.

Et d'autre part : essayez de vendanger avec une faux, vous allez vous couper les doigts.

   Anonyme   
18/10/2011
Si, dans ce sonnet, les césures sont à l'hémistiche, comme il se doit, de nombreuses ruptures de rythme, soulignées par des "!", donnent au texte beaucoup de vivacité. Il suffit de lire à voix haute, en mettant le ton pour s'en convaincre. Le rejet ange/noir contribue à cette impression.

L'opposition est bien marquée entre les quatrains, narratifs, et les tercets où la faucheuse prend la parole.

La chute peut surprendre. Mais n'est-ce pas justement ce qu'on attend d'une chute ?
Elle ouvre la porte, selon la sensibilité du lecteur, à d'autres niveaux de lecture n'excluant pas le second degré.

Bravo pour ce joli travail de composition où la mort apparait très vivante.

   Anonyme   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le premier vers est terminé au début du deuxième. Peu engageant pour la suite. Le deuxième quatrain est parfait, bien en rapport au sujet. Dans le premier tercet, ...j'irai vous chercher dans vos trous. Quelle horrible rime! J'apprécie le dernier et son originale fin.
Le tout me fait penser à un petit cauchemar d'un enfant s'étant fait gronder par Maman au coucher.

   Miguel   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelque rebattu que soit le sujet, il nous concerne tellement et avec tant d'acuité qu'il me paraît, à moi, toujours neuf. Ce texte est très bien écrit ; les enjambements, qui rudoient un peu le rythme de l'alexandrin, me semblent exprimer la terreur qu'inspire le spectre, et confèrent une touche de romantisme bien en rapport avec la citation de Victor Hugo mise en exergue. Seule réserve : je rejoins le commentaire de Socque sur le caractère, peut-être moins bienvenu que le reste, du songe : cela apporte une sorte de soulagement dont on ne veut pas : on veut rester, comme dans les films, dans l'état de terreur ou cette évocation nous a mis.

   Anonyme   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Il me semble que, dans ce poème, le dernier vers ne remplit pas le rôle que lui attribuent les règles du sonnet. C'est-à-dire synthétiser et conclure sur l’argument développé. C’est, au contraire, une échappatoire : le réveil qui libère des angoisses.
Il y a aussi incompatibilité entre la « Faucheuse » et sa « vendange ». C’est assez difficile à accepter. On ne fauche pas comme on vendange. La faux coupe la plante, net et sans rémission. Pour la vendange, on cueille soigneusement les grappes en préservant le ceps.
L’enjambement hardi du mot « noir » sur le deuxième vers peut être attribué au besoin de mettre en relief cette noirceur… à moins que ce soit la simple impossibilité de loger le mot dans le premier alexandrin.
« Elle choisit une âme et la prend pour toujours » : un peu convenu, ce « pour toujours ».
Le « va, vole, cours… » me rappelle quelque chose, non ? J’ai presque eu tendance à continuer : «… et nous venge. »
Bon, ne pinaillons pas. L’ensemble est bon, la prosodie est bonne. Si l’argument a évidemment été repris cent fois, il reste intéressant à traiter et l’auteur s’en sort bien, globalement.

   melancolique   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Salut Meleagre,

J'aime le sujet , malgré le fait qu'il est beaucoup traité en poésie , mais je trouve que les images utilisées sont un peu clichées, pourtant le rythme est très bien, et le poème est très bien écrit.

Au plaisir de vous relire.

   Jack03   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Finalement, un sonnet pour dire ce qu'Hugo résume en trois vers - et sans le talent.
La progression est maladroite et peu naturelle. J'ai eu l'impression que l'auteur bouchait les trous par manque d'inspiration et qu'il enfonçait des portes ouvertes. La ponctuation m'a paru aussi forcé. Des points d'exclamations à la Baudelaire ou à la Verlaine mais qui semblent ici plus le fait d'un histrion qu'un acteur né.

Techniquement, des enjambements qui semblent s'être imposés plutôt qu'avoir été désirés ce qui donne un effet de désarticulation. Chose que je trouverais intéressante si au moins l'image du squelette était plus développée.
Des formulations très maladroites et un mélange de registre étrange: "a votre heure" ; "détalez" (registre familier) ; "blanc squelette nu" (pléonasme) ; 'au secours" (sic)
Le fantôme d'un sonnet avec une alternance des rimes féminines/masculines respectée qu'à moitié (manque - mince - celle entre les strophes) ; et surtout, visiblement, une restriction de la rime masculine au son vocalique "ou" - ce qui me semble, encore une fois, non désiré.
Des accents pas très heureux: Ell/e x2 sur un intervalle de deux vers. C'est lourd. Très lourd.
La chute pas très heureuse. Je vois mal comment on peut être réveillé par son propre hurlement ... La formulation exacte serait peut-être: Je me réveillais en hurlant d'effroi.

J'arrête.

   brabant   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Méléagre,


Il y a, dans ce sonnet, ajoutées aux contraintes du classicisme, une contrainte supplémentaire que je te laisse le soin de dévoiler si tu le désires.

J'y retrouve toutes tes qualités : sérieux, rigueur de la versification, documentation, recherche du vocabulaire, rythme et surtout une couleur due à la richesse de ta plume. Selon moi, la couleur vient juste après la justesse de la métrique.

Terrible "vendange" donc que celle de la "faucheuse" (que tu ne daignes pas introduire d'une majuscule) qui roule dans le "Styx", à laquelle nul ne peut échapper et qui égalise.

Heureusement, il ne s'agit ici que d'un songe... Tel ces songes antiques, qu'il conviendra peut-être d'interpréter. Rassurons-nous, la clef des songes est multiple !

Dansons alors la Carmagnole, ultime liberté, pour niquer la "camarde" (à qui tu refuses également la majuscule).

Que peut l'homme sinon se distraire encore (distraire ses pensées) ?

Bravo !

ps: la contrainte de la rime t'a empêché de construire une gradation sémantique : "va, vole, cours". Ne pourrait-on trouver quelque chose de plus faible que "vole" ? "va, marche (trotte...), cours"... Bon, j'ai pas vraiment cherché... :
"va, branle, cours"
pourrait être surprenant.
Qu'en penses-tu ? lol

:)))

   Anonyme   
18/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Meleagre ! Si je ne me trompe pas tu avais déjà testé le sujet dans nos Bouts rimés en empruntant les rimes baudelairiennes de Semper eadem...
Rien à dire quant à la prosodie maintes fois contrôlée avant de paraître en Classique. Ce qui me gêne un peu c'est l'enjambement du premier et du second vers. Je trouve que ça ne facilite pas la lecture ; le "là" après femme du premier vers fait aussi, à mes yeux, un peu cheville bien que prosodie oblige.
Dernier point "négatif" c'est le vers 10, "... j'irai vous chercher dans vos trous". Pas très poétique mais c'est vrai que je n'ai rien d'autre à te proposer...
Tout ceci pour conclure que ça n'était qu'un rêve... Perso j'aime bien cette chute qui dédramatise ce qui précède.
Globalement un bon poème qui peut toutefois être encore amélioré.

   Mona79   
20/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La mort ! Ah ! oui, quel sujet rebattu ! Nous sommes tous, plus ou moins, obsédés par la mort, même si notre insouciance tente de l’ignorer. Car pourtant elle est là, près de nous, on la côtoie chaque jour, elle nous poursuit, nous épouvante et toujours nous rattrape. Le rêve devient réalité, hélas ! J’aurais préféré une « fin » moins édulcorée, mais l’ensemble est bien vu. La prosodie sans faute. Les enjambements ont été osés par de bien plus grands que nous, pourquoi nous en priver ?

   placebo   
23/10/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Les point d'exclamation disséminés un peu partout pourraient rendre le sentiment de peur ou de fuite mais cela n'a pas été le cas chez moi, j'ai plutôt vu ça comme des gesticulations.

- "sa lame étrange" hum, maladroit je trouve
- Les deux premiers quatrains relatent une description que je trouve assez maladroite. Il y a des jeux sur les sons interessants (courroux, voulu ?) mais je trouve que l'ensemble peine à s'élever un peu. Beaucoup de mots pour "combler" les pieds manquants, peut-être. "Et ses yeux perçants comme ceux des vautours" ne peut-on imaginer manière plus brève et intense de le dire ? ses yeux vautours, par ex ?
- les deux tercets me plaisent moins avec le "dans vos trous", l'énumération des personnes emportées quelles que soient leur statut et le "twist".

Je trouve la démarche intéressante de prendre des thèmes connus, mais je pense que pour nous, la seule voie est d'innover poétiquement, sinon place à la comparaison avec les anciens et adieu l'émotion :)

Bonne continuation,
placebo

   David   
26/10/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Meleagre,

Il y a des césures "rigolotes", suspendues :

"Elle tient, dans sa main sans chair, sa lame étrange."
"La faucheuse ! Elle vient accomplir la vendange."
"À votre heure j'irai vous chercher dans vos trous."

Des E marqués aussi, sonores : "Cette femme, là !", "Elle tient", "Elle vient", "Elle choisit", "Homme, va, vole, cours,", "À votre heure j'irai" il y en a d'autres mais ceux-là ne s'entendraient pas à l'oral, hors d'une versification en tout cas.

Le rejet coloré du début aussi, il me rappelle Rimbaud dans le dormeur du Val. Le début des deux premiers vers, c'est "Ah !/Noir" comme dans "voyelle" d'ailleurs.

Le début des quatrains et des tercets semblent rendre le rire démoniaque qu'on imagine à la camarde.

Bref, tout cela pour dire qu'il me semble bien vivant ce poème sur la mort, comme elle apparait parfois dans les fêtes sud américaines, même si ce n'est pas le contexte ici.

   Anonyme   
30/10/2016
Un sonnet fort bien construit que j'ai lu et relu avec beaucoup de plaisir.
Le poème est parcouru d'un mouvement continu, d'un élan irrépressible jusqu'à la chute ô combien heureuse !
Bravo.

   Anonyme   
29/6/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Sujet tant de fois traité, difficile donc faire original.
De trop nombreux clichés, trop de fois lus et relus.

Pour la forme, la plume se lit très agréablement.
Pas de défauts majeurs, je me suis même attardé
dans une relecture.

En ce qui concerne le fond, il m'a laissé complètement de marbre.
Il manque cruellement d'originalité. Il est sans surprise.


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