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Poésie contemporaine
MissNeko : Sabbat
 Publié le 15/03/20  -  8 commentaires  -  838 caractères  -  155 lectures    Autres textes du même auteur

En chemin pour le Sabbat, un soir de pleine lune.
Texte librement inspiré par le tableau de Luis Ricardo Falero « La sorcière allant au Sabbat » 1880.


Sabbat



Une sorcière coiffée d’un chapeau de paille,
Chevauchait à rebours son balai d’apprenti.
Elle glissait dans les cieux à travers les murailles,
Pour rejoindre à minuit la messe de Loki.

Les bijoux de métal, ornant sa peau diaphane,
Cliquetaient doucement d’un timbre religieux.
Elle était fière d’être la belle profane :
Des opales de feu scintillaient dans ses yeux.

Elle volait vers le diable en dentelles éthérées,
Les deux cuisses au grand jour, la poitrine nue.
De sa taille fine, flottaient de noirs œillets
Qui embaumaient l'air de leurs effluves déchus.

Point de vilains crocs ou de griffes acérées,
Pour cette ensorceleuse à la suave allure,
Mais des prunelles hypnotiques et irisées
D'où s'exhalait le charme de la luxure.


 
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   Pouet   
15/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

elle est ma foi fort bien troussée cette lubrique sorcière...

Point de verrues, de nez crochu,
aucunement dépenaillée,
elle semble ignorer la vertu
et les marmites mal récurées!

(Sabbat, ça vient)

:)

J'ai en outre bien goûté à l'expression "effluves déchus".

Au plaisir

   papipoete   
15/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour MissNeko
Convoquée à un sabbat de " bienvenue ", la sorcière néophyte accourt à balai abattu, vers l'Enfer où l'attend toute la bande à Satan...
Mais, elle n'a en elle aucune marque du Diable, apprentie qu'elle est ! au contraire elle damnerait tous les saints, tant elle semble à croquer...mais n'est point Eve, seulement symbole de la luxure !
NB un poème où l'on sourit, l'on rosit, où l'on pourrait succomber d'envie... une douceur à côté de ce maudit " corona... " !
Si toutes les sorcières se donnaient la main, nous prendrions balai à notre cou, et filerions à la " messe de Loki ! "
Un poème réjouissant, et si enthousiasmant !
Je vais paraître bien coquin, mais comment résister à la 3e strophe !
au 8e vers, j'aurais écrit " scintillant... ", mais ce n'est là qu'infime bémol !
un " contemporain " fort plaisant !

   Mokhtar   
16/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Si l'on va voir les tableaux de Falero, maitre du nu féminin, on a du mal à identifier, avec les détails du poème, un tableau précis.
Le tableau de 1880, qui représente une rousse flamboyante sur son balai, n'est pas conforme en tous points. Mais l’incipit précise"librement inspiré".
Cette belle dévêtue et érotique se rend donc à la messe...noire. Ses effluves seraient aussi " déchus" que l'ange dont elle a l'image ?
Ce sont dans les deux derniers quatrains que la belle s'envole, et sur son balai , et dans la poésie, vers la luxure.
L'ambiance y est. J'aime bien ce texte qui...survole.

   Anonyme   
16/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonsoir

Un texte plein d'humour qui me remémore la chanson Salsa du démon.
J'aime bien le chevauchait à rebours son balai d'apprenti.
Des sorcières ainsi constituée, on en redemande.

Un poème sans prétention qui se targue juste de divertir.

   Curwwod   
16/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Et bien j'aime beaucoup cette sorcière charnelle et érotique plus dangereuse par sa beauté, à l'égal des vouivres, sirènes et autre lorelei, que par ses ongles acérés et les sorts qu'elle profère. C'est quelque part une reprise de la vieille idée que la beauté et par là la femme sont plus dangereuses par leur don de séduction et les rêves d'amour qu'elles suscitent. Ce n'est pas très féministe mais certains peuvent y trouver une certaine justesse et par ailleurs c'est une vision très romantique de la femme fatale..
Le style est agréable comme l'atmosphère érotico-fantastique.
De plus je vous remercie de m'avoir fait connaître ce peintre très classique mais visiblement hanté par un univers onirique.

   Lulu   
24/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNeko,

Ce poème m'a beaucoup plu. J'ai aimé ce portrait qui nous emporte d'emblée dans un univers libre, imaginaire et fantastique. Qui est cette sorcière ? On ne sait, mais elle anime le poème dans le jeu de sa découverte des horizons et des rimes qui offre à la lecture une belle musicalité.

Le poème est rigoureusement construit. Cette rigueur, liée aux alexandrins, et aux rimes est renforcée par le choix de mots pertinents ou qui font sourire et par le jeu des oppositions, parfois au sein d'un même vers "Cliquetaient doucement d'un timbre religieux".

L'entame du troisième quatrain pose davantage le cadre du portrait. La sorcière qui "glissait dans les cieux à travers les murailles" rejoint le diable lui-même "Elle volait vers le diable en dentelles éthérées".
Les sens sont en alerte jusqu'aux "effluves déchus"...

Le dernier mot du poème m'a étonnée. Je ne l'aurais pas envisagée, mais pourquoi pas ?

Je suis admirative face à la qualité de ce texte. Je l'ai trouvé inventif ; original, car il dessine le portrait d'un type de personnage qu'on a tous à l'esprit dans nos représentations, mais son côté revu ou revisité est intéressant et ici réussi.

Bravo à vous, et au plaisir de vous relire.

   BernardG   
9/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une lecture bien agréable qui, au final, donne envie de participer à un tel sabbat ne serait-ce que pour admirer la sorcière ☺

Avec un tel quatrain, qui n'aurait envie de jouer le rôle du diable !

"Elle volait vers le diable en dentelles éthérées,"
"Les deux cuisses au grand jour, la poitrine nue."
"De sa taille fine, flottaient de noirs œillets"
"Qui embaumaient l'air de leurs effluves déchus."

Merci

Cordialement

Bernard G.

   Sodapop   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Poème subtil, fantastique à souhait, qui laisse vraiment bien transparaitre l'univers de Falero.
Je me suis retrouver ailleurs en lisant ces vers, et Missneko n'a rien perdue de son atmosphère chimérique éblouissant, ça fait plaisir de la lire.
J'ai adoré cette strophe : "Elle volait vers le diable en dentelle éthérées..."; parfaitement sensuelle qui laisse place à une multitude d'images exaltées. L'ensemble du poème offre une rythmique parfaite, cisellée, posée presque à la précision du métronome...
Bravo et merci pour ce moment.


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