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Poésie en prose
MissNode : Cheminement
 Publié le 28/04/21  -  13 commentaires  -  1320 caractères  -  159 lectures    Autres textes du même auteur

Une manière de « pèlerinage sur un chemin de Compostelle intérieur », dans cette époque où la pandémie nous invite à nous replier en nos antres pour mieux retrouver nos rythmes fondamentaux, pour raviver notre flamme et nos pétillances propices à ce printemps.


Cheminement



Arpente les lieux sombres de ton intérieur, restés poussiéreux et glauques comme tes cauchemars quand ils te saisissent tout le corps et l’âme.

Va-t’en évacuer les chaleurs confondantes de confusion quand elles amalgament le sentiment et les hormones.

Accueille l’ombre quand elle met en lumière ta condition humaine et t’oblige à l’humilité du geste.

Fuis le lion rayonnant de fausse puissance en ce monde d’apparences perfides.

Fuis le serpent et sa langue de commérages en faux jugements toxiques pour l’humain qui commence juste à poindre en ton cœur de pierre.

Tu sais les chemins de croix des enfers contraires à la Vie.

Tu sais les marais puants où s’enlisent les tourbillons de la pensée et des émotions morbides.

Tu sais aussi les ruisseaux cristallins dont le flux nettoie les lits de la lie des algues pourries laissées jadis par les souvenirs gluants.

Vogue donc sur les bulles des glouglous de la rivière, celle qui te porte jusqu’aux cascades immaculées et tonifiantes.

Va-t’en purifier les noirceurs nocturnes de tes angoisses passées, de tes poisses actées, tes violences explosées.

Accueille les bontés de ton enfance laissée au secret, la bienveillance des étoiles fidèles de tes nuits.


 
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   Ligs   
14/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,
Un poème qui invite à une prise de conscience, ce que l'on pourrait appeler à notre époque un "chemin d'éveil".
Les images sont percutantes et justes.

Mais j'ai beaucoup de mal avec cet impératif qui commence chaque verset et que je trouve peu propice à la poésie.
D'autre part, j'ai le sentiment d'un texte qui se complaît dans la description de la morbidité. Cela me semble en contradiction avec la bonté et la bienveillance qu'il prône, et la volonté de voir la beauté des choses.

Du coup, je suis mitigé.

Ligs, en E.L.

   Robot   
15/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte que j'aurais mieux perçu en prose sans les sautes de vers qui donnent une pensée saccadée alors que tout celà aurait mérité être mieux relié.
On ne peut pas dire que ça manque de poésie, mais le fond aurait bénéficié d'avoir plus d'élan expressif. L'expression est un peu bridée par la formule impérative.

   papipoete   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour MissNode et Odile pour les intimes...
Intime est justement ce poème, guide du cheminement pour ne pas s'enliser aux marais puants ; se laisser envahir par ces lions rugissant d'arrogance ; mais prêter notre corps à l'ombre, quand elle sait mettre l'âme en valeur ; tremper ta peau aux ruisseaux cristallins, propres des souillures humaines ; et retrouve la bonté rangée dans le secret de ton enfance, vas et ne te retournes pas !
NB non point " table des dix commandements ", mais carte routière des bonnes pratiques pour chasser le noir, le glauque et ses états de panique !
Un chemin de " Compostelle " pour " croyants athées ", dont la boussole de notre poétesse se fait rose des vents, sans la moindre tempête.
Une maxime à choisir ? pas facile, elles rutilent toutes...
" accueille l'ombre... " et " vogue donc sur les bulles des glouglous de la rivière... "
la 5e qui fait tort au serpent ( le pauvre qui ne fait que nous fuir, alors que la langue d'une mégère peut être imbibée de venin ) put trouver enfin une image d'absolution ?
J'ai tout aimé de Vous ; un texte qui coule du coeur à l'encre si sympathique...

   embellie   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'accueille volontiers les conseils donnés dans ce texte mais je ne pense pas que sa classification convienne en poésie. Si je me sens en accord avec le fond, je n'aime pas la forme, à cause de cette énumération d'injonctions, dont une d'ailleurs à mon avis porte à rire "Vogue donc sur les bulles des glouglous de la rivière", enfin je n'aime pas trop "les poisses actées". Je regrette mais je n'ai pas pu vraiment entrer dans cet écrit. Une autre fois peut-être.

   Zeste   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le verbe par la fêlure; voyage introspectif qu'un art bien consommé vient nous offrir.
Des labyrinthes de l'âme aux corridors de la pensée, combien de lecteurs se sont-ils reconnus?
Une mise à nu, le temps de se rappeler qu'on est des êtres, humains et fragiles.

   Corto   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
En première lecture j'ai trouvé bien prétentieuses ces multiples injonctions dans lesquelles je me suis fort peu reconnu, tel "les lieux sombres de ton intérieur, restés poussiéreux et glauques".

En seconde lecture j'ai inversé la démarche en me disant que le narrateur se parlait à lui-même et s'invitait à surmonter ses difficultés identifiées ou ou cachées: "Va-t’en purifier les noirceurs nocturnes de tes angoisses passées, de tes poisses actées". Le sens devient alors tout autre et le narrateur chercherait à se donner les forces nécessaires à surmonter ses difficultés présentes.

Quelle est la bonne version? Mystère.
J'espère pour l'auteur que c'est l'introspection qui est la bonne réponse. C'est ce que semble indiquer l'exergue qui est de meilleure tenue.

Le propos est ambigu. Quelle que soit la bonne version j'apprécie peu l'étalage morbide: "Va-t’en évacuer les chaleurs confondantes"; "Tu sais les marais puants"; "Tu sais les chemins de croix des enfers" etc.

Bref ce texte ne rentrera pas dans ma collection. Ce "cheminement" est trop éloigné de ce que je ressens et de ce qui pourrait booster mon propre dynamisme.
Avec mes regrets.

   fried   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
je comprend cette introspection que est décrite dans un cheminement en pleine nature avec ses animaux, serpents ou lion.
"Tu sais les marais puants"
"Tu sais aussi les ruisseaux cristallin" la vie avec ses moments terribles voir glauques ou bien à l'inverse des moments de joies et de ressource.
"Vogue donc sur les bulles des glouglous de la rivière" on a effectivement peu de vocabulaire pour désigner le chant de la rivière et le glouglou est sonore et bien imagé.
J'ai aimé cette analogie de notre intérieur mental avec la nature.
La période en ce printemps est très propice pour aller sur le terrain et écouter le chant de l'eau vive qui va aérer l'âme. Merci pour ce partage.

   Cyrill   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
L'impératif aurait pu me gêner, mais ici l'auteur semble adresser à elle même ces exhortations, je suis donc libre de ne pas les suivre, ouf !!

Il y a trop de mots-concepts. Ils ne font pas souvent bon ménage avec la poésie, à mon avis.
Dont les "toxique" et "bienveillance" qui semblent d'ailleurs être les mots d'ordre actuels, on nous les sert à satiété dans les media, je suis devenu allergique à force.

Je ne sais pas à quoi ça tient, mais j'ai eu l'impression d'une séance de yoga, ça vient peut-être de l'ambiance générale, les mauvaises ondes à écarter, et accueillir les bonnes. Je précise que je n'en ai jamais fait (pas de goût pour cela) donc c'est juste une idée que je m'en fais.

Ceci explique peut-être cela, je n'ai pas ressenti grand chose à ma lecture.
J'ai apprécié toutefois quelques sonorités :
" les lits de la lie des algues pourries laissées jadis par les souvenirs gluants."
" tes angoisses passées, de tes poisses actées, tes violences explosées."

Merci pour cette lecture. Cyrill

   Damy   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne sais pas si la pandémie est propice à nous ressusciter. Moi qui ai besoin d’altérité et de grand air, je préférerais mille fois cheminer allègrement sur le vrai chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le confinement ou le couvre-feu me met effectivement en face de moi-même, c’est à dire d’un être dépressif sans les diversions.

Ces incantations ressemblent néanmoins à une Prière nous incitant à la Foi, celle d’accueillir « les ruisseaux cristallins » et « les cascades immaculées » et à fuir le serpent après un grand nettoyage.
Si je vaincs la déprime, alors « Accueille les bontés de ton enfance laissée au secret, la bienveillance des étoiles fidèles de tes nuits » ne peut que m’être bénéfique et, au final, j’aime ce message d’espoir.

Merci, MissNode.

   Anonyme   
28/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour MissNode,

Le titre me plait et m'attire, l'exergue encore plus (pour raison perso, le chemin de Compostelle n'est loin de mes pensées, ces jours)
La mise en page, moins : ces sauts de lignes, à première vue, ne sont pas trop "chouettes".
Le format d'oniris dessert souvent les proses qui se retrouvent dans un cadre bien trop large pour être lue comme elles ont été écrites.
Dans ce cas je les transferts en fichier Pdf.
Et le charme a opéré.
Ce cheminement me parait avec ces impératifs, entrecoupés de l'anaphore "tu sais", me fait pense à une prière à soi-même.
(je regrette un peu au passage, les deux "accueille")
J'ai aimé les allitérations, j'ai aimé les zeugmas .
J'ai aimé ce constat large, complet, de la vie de l'humain à l'instant T.
J'ai aimé passer du "noir" constat au "gris" constat pour arriver au constat "blanc "
j'ai aimé cette invitation à remonter la source et à la source.

Merci de ce beau partage.
Éclaircie

   Myo   
29/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Désolée, j'ai ici cette impression que le trop nuit au bien.
La poésie pourtant bien présente est noyée dans cette escalade de qualificatifs plus noires les uns que les autres.

L'utilisation en début de phrase de cette affirmation " tu sais" me pose déjà question. Sait on jamais ? Le côté sombre de nos vies de la sorte exacerbée n'est souvent qu'un problème "de vue" ... une sorte de cataracte du cœur ... La lumière est toujours là, mais n'atteint plus les profondeurs de l'âme.

Le fond est intéressant mais je ne suis pas convaincue par la façon dont vous l'avez traité.

   MissNode   
8/5/2021

   Queribus   
9/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je vous avoue tout d'abord que cette suite d'impératifs m'a laissé un peu perplexe et j'ai eu l'impression d'assister à une leçon de gym ou de yoga. d'autre part, ces "versets" d'une ligne m'ont paru un peu succincts et j'aurais préféré plus de développement. Toutefois, à part les (petites) remarques ci-dessus, j’ai apprécié les belles images poétiques qui se succèdent: "arpentes les lieux sombres de ton intérieur", "restés poussiéreux et glauques comme tes cauchemars...", "accueille l'ombre...", etc.

L'ensemble toutefois ne m'a pas emballé par son côté abstrait et son manque de lisibilité immédiat même si les mots sonnent plutôt bien à la vue et à l'oreille .


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