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Poésie en prose
Morfale : Son cortex racinaire ?
 Publié le 10/01/13  -  5 commentaires  -  1553 caractères  -  139 lectures    Autres textes du même auteur

L'arbre qui s'étire s'entend sous terre.


Son cortex racinaire ?



« Par métonymie, le terme sert souvent à désigner spécifiquement le cortex cérébral […]. En biologie, le cortex désigne la couche superficielle ou périphérique d'un tissu organique. »
Quelle déception.



L’arbre qui s’étire s’entend sous terre.
Racine cherche chemin entre les pierres.
Volonté sans désir, sans foi ni raison d’être,
L’osmose se rit du vide et la symbiose s’opère.

L’arbre qui s’obstine s’entend sous terre.
Glaise et limon se pressent contre calcaire.
Troc compulsif et poignées de grains austères,
L’eau se fait attendre et l’heure est à la guerre.



Tout se joue et se décide sous la surface. Un milieu aussi dense qu’opaque, où vivant et substrat se fondent et se confondent. On parle d’un abysse d’étranglement où la pression atteint l’orgasme, où contenants et contenus se tassent en leurs limites sans jamais pouvoir s’en écarter. La gravité y est le seul repère, bien que rien n’y soit jamais tombé.
C’est une abeille dans un broc de miel, une conscience dans un bloc de pensées brutes, d’où s’extirpe parfois une question égarée.

Quelle différence y a-t-il entre vous et un gros tas de glaise en latence ?


L’arbre qui se rompt résonne sous terre.
Rhizome vient brasser l’air et croiser la lumière.
Spasmes déconcertés contre mort à ciel ouvert,
Le silence reprend ses aises et l’inertie l’enserre.



Vous, vous avez simplement eu l’opportunité de jouer avec le vide.


 
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   Marite   
10/1/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Cette poésie en prose me laisse très perplexe.
Si les trois strophes en vers me plaisent pas mal et se complètent totalement avec l' arbre qui s'étire ... s'obstine ... se rompt, la partie en prose m'apparaît inutile, superflue. Elle rompt le rythme qui s'installait après la lecture des deux premières strophes.
Le titre n'est pas attirant du tout. Mon appréciation fait abstraction de la prose incluse.

   brabant   
10/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Morfale,


Proprement original voire déstabilisant, je n'ai pas lu souvent un texte de ce type, à sa façon il offre un soupçon de Lautréamont... dont l'océan serait la terre avec ses combats racinaires dans un tumulte de glaise.

Violenter la glaise pour en presser la vie avec le limon pour sêve et moi et moi et moi... C'est p'têt pour ça que les Chinois sont jaunes ! Loess alors ! lol

Bien sûr la glaise et la sculpture !...


- "sans... raison d'être" : la raison d'être c'est la vie non ? Même pour un arbre.
Arbre de vie.

- "On parle d'un abysse d'étranglement où la pression atteint l'orgasme" : J'ai trouvé ça superbe ! JAMAIS envisagé ça sous cet angle-là !
Pareil pour : "Quelle différence y a t-il entre vous et un gros tas de glaise en latence ?"
Le sculpteur évoqué plus haut ?
Bon cette question m'a fait comme un ressac hein !

- "Vous, vous avez simplement eu l'opportunité de jouer avec le vide." La finale m'a donné le vertige.
Retourne vite chez Maman moi ! In utero Alma Mater !



Ce texte m'a "interpellé" !
Oh que je déteste ce mot !
Et Oh que je déteste ça !


p s :
"L'eau se fait attendre et l'heure est à la guerre."
Superbe !
Et il n'y a pas que ce passage-là !...

   batoding   
10/1/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est surprenant!!!!
J'ai relu plusieurs fois.
J'aime beaucoup

   Artexflow   
15/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
BRAVO !

Un excellent texte pour ce qui est de mon impression générale. J'ai tout de suite visualisé ce que vous imaginiez (ou en tous cas, tout ça m'a très bien parlé), et les expériences synesthésiques sont rares, donc je vous remercie.

Je pense que vous tenez quelque chose de génial, là, sincèrement, mais je vais tenter de développer les quelques petites choses qui selon moi freinent le texte.
Retenez bien que je trouve le texte excellent :)

Si les parties en vers sont chargées d'une certaine force, je pense que celle-ci gagnerait en puissance sous couvert d'une fluidification des vers. La rythmique est (et c'est tellement dommage) plutôt hasardeuse. J'ajouterais que ça donne à votre poème un côté un peu trop "adolescent", type vers de collégien qui s'en fout un peu de sa note au contrôle.
Je fais cette remarque uniquement pour le rythme, donc, puisque les mots m'ont vraiment touché.

Les deux premières phrases après les deux premiers quatrains mériteraient à être revues, peut-être fusionnées. C'est cette tournure "un milieu" qui me dérange, encore ce style un peu négligé.

Je n'ai pas compris votre métaphore "d'où s'extirpe parfois une question égarée", vous parlez de l'arbre ? Enfin, de sa partie extérieure ?

brabant a aimé les adresses au lecteur, je les ai trouvées sorties de nulle part, pas assez amenées, un peu trop brutales, voire véhémentes, j'ai rien fait moi pourquoi vous me parlez comme ça ? Ahaha :D

Bon en revanche, il y a foultitude de trouvailles géniales :
- "Quelle déception", je trouve ça EXCELLENT ;
- le parallélisme et la gradation dans "l'arbre qui s'étire s'entend sous terre/l'arbre qui s'obstine s'entend sous terre" ;
- "où contenants et contenus se tassent en leurs limites sans jamais pouvoir s’en écarter. La gravité y est le seul repère, bien que rien n’y soit jamais tombé." que j'aurais pu séparer en deux compliments d'ailleurs ;
- et bien entendu, l'intention, le thème, originaux et si bien traités.

Petite réserve sur l'opacité du dernier vers, mais je prends ça comme un choix réfléchi de l'auteur :)

Bravo à vous, sincèrement !

   Anonyme   
29/1/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très belle idée cette construction littéraire : exercice improbable, avec prise de risque évidente.
Très bien pour le goût du risque.
Ecriture forte, puissante, tellurique, la force de l'idée est là soutenue par des mots choisis : ce sont les mots qui parlent : il suffit d'écouter.
Très bien pour l'écriture.
L'idée : j'ai écrit une nouvelle intitulée "l'arbre aux Palabres"
l'idée serait des les fusionner....
on pourrait sortir un beau conte !

L'interpellation à deux reprises du lecteur est un peu en décalage avec la qualité du texte...comment y remédier...vous seul avez la solution. Mais je ne vous la demande pas car il y a tellement de volonté dans cette écriture qu'il est bien de la laisser en l'état.


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