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Poésie libre
motscoeur : Motel
 Publié le 19/10/13  -  7 commentaires  -  1381 caractères  -  138 lectures    Autres textes du même auteur

Sur l'écrit.


Motel



S’écrire
et conduire à la nichée
n’est-ce pas dire
en vers et contre tout
D’opales fenêtres
occultent mes rizières
Un grain de riz pousse
et d’autres font mouche

Un ruisseau fermente
et les cervelets sèment du regard
une histoire
un tour de manège
une accalmie dans les rios de l’inconscient
Môme il est tard
Somme il est tôt
S’ôter le temps c’est devenir

À l’arrière
un mot se dit – tu
– je – ne sait plus
D’immenses plaies sautillent dans les baies
L’usufruit de la page apporte à la plume
un cerf-volant d’âme
et le ciel offre un air de parenté

Le dard
celui de l’art
hésite
et fond dans les gouttières
en évitant les toits de la nausée
C’est tout un homme acquis
ce qui se dit
C’est tout un sol honni
ce qui se fuit

Trouver
Casser
Percer
Le silence admet les raz de pensées
J’aime attendre un mot quand il est vide
et plein de si
Seul
Unique
Évident
Solide
Un sucre égaré dans les saveurs

À l’hôtel
j’ai laissé du papier
sur les chevets d’un cœur
un brouillon
pas tout à fait surpris d’être inachevé
À toute heure il faut
À toute heure
Ô mon Amour
j’épie les couleurs d’une cymbale


 
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   Robot   
30/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
il y a tellement de belles expressions dans ce texte que je ne saurais les citer toutes. J'ai cependant eu du mal à y pénétrer car la première strophe trop ambigüe pour une entrée ne me plaisait pas vraiment. C'est la moins bonne de toute cette poésie et le texte s'en passerait aisément. Cependant je ne regrette pas d'avoir poursuivi la lecture car la suite de pépites que j'ai découvert m'a subjugué. Deux mentions:
- Le silence admet les raz de pensées
- Un sucre égaré dans les saveurs
et j'en rajoute une troisième
- un brouillon
pas tout à fait surpris d’être inachevé
Malheureusement par contre, je ne goûte que modérément le dernier vers. Cette cymbale couine à mon oreille. Dommage! Cependant cette lecture au final a été un plaisir.

   Anonyme   
19/10/2013
J'ai relevé dans ce texte de belles tournures entre autres : " J’aime attendre un mot quand il est vide "
" un brouillon
pas tout à fait surpris d’être inachevé "
Malgré ce la lecture m'a laissé sans impression particulière.

   Anonyme   
19/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème que j'aime malgré le thème - Sur l'écrit - mille fois rebattu mais ici, il y a un contexte, une manière de dire et des tournures que j'apprécie.
Rien que dans la première strophe déjà :

"D’opales fenêtres
occultent mes rizières
Un grain de riz pousse
et d’autres font mouche"

On se sent tout de suite baladé ailleurs.
Et ça continue sur toute la longueur.
La dernière strophe est franchement superbe.

Un écrit qui au fond, a une histoire.

   senglar   
19/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Motscoeur,


Ce que je sais c'est qu'il y a de la poésie là-dedans. De la poésie qui me dit "Donne-moi ta béquille et appuie-toi sur moi. A nous deux nous ferons le chemin qui mène au Mot tel qu'il n'existe que dans une ronde, tel qu'il existe dans la danse - un tango ça te dirait ? - nous appareillerons le mot cassé, le mot brouillon qui percutera au cuivre de la cymbale.

Toi, mon deux, fractale à expanser !"

:)

Senglar-Brabant

(-) parce qu'il m'échoit une part du boulot. lol

   troupi   
19/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des tas de belles trouvailles, le poème en est truffé, pour les citer toutes il faudrait presque citer le texte en son entier. Quelque chose me gène dans le dernier vers, les couleurs d'une cymbale, très bien mais alors c'est ce "j'épie" qui cloche. Placé juste après "o mon amour" si beau ce "j'épie" fait malsain. Enfin, tout ça ce n'est que mon point de vue et je n'ai peut-être pas saisi le sens de ce dernier vers.

   framato   
20/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour motscoeur,

voici une bien jolie poésie, un peu foutrac, un peu fourre-tout et qui toujours nous embarque dans des directions inattendues...

Quelques jolies trouvailles aussi comme :

"Un grain de riz pousse
et d’autres font mouche"

"Môme il est tard
Somme il est tôt
S’ôter le temps c’est devenir"

"un cerf-volant d’âme
et le ciel offre un air de parenté"

"Trouver
Casser
Percer
Le silence admet les raz de pensées
J’aime attendre un mot quand il est vide
et plein de si"

La dernière strophe est très réussie.

Un petit bémol, cependant, concerne la mise en espace pas toujours très claire...

Il me semble que certaines strophes auraient gagner à être séparées en deux, et que le dernier vers aurait pu être mis plus en évidence en étant détaché de sa strophe.

Il reste que j'ai passé un moment fort agréable, merci pour ce texte.

   bonjour   
26/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai parfois hésité me sentant un peu troublé dans le sens de l'interprétation, puis j'ai moins analysé et je me suis laissé porter somme toute ayant l'impression d'avoir tout compris!


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