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Poésie néo-classique
Myo : Encore…
 Publié le 08/02/22  -  14 commentaires  -  745 caractères  -  308 lectures    Autres textes du même auteur

Matin gourmand…


Encore…



Quand la fraîcheur de l’aube exhorte à l’abandon
Puis glisse sur ma peau sa caresse invisible,
J’avoue en un soupir, dans le matin paisible,
La faim qui se dessine au jeu de cupidon.

Mais toi tu dors, rêvant, au chaud sous l’édredon
Et j’observe sans bruit ton visage impassible,
Maudissant tendrement ce sommeil insensible
À mon désir ardent, si intime brandon.

Quand lentement ton corps s’étire dans la couche,
Avant le vrai réveil, ta main légère touche
Chacun de mes frissons en espiègle pillard.

Enfin, s’ouvrent tes yeux sur celle qui t’implore.
Sans un mot, tu comprends l’éclat de mon regard,
Un peu trop clair, un peu trop bleu, qui dit…, encore.


 
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   Anonyme   
28/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Si la rime impassible/insensible me chagrine un peu car mettant en relation deux adjectifs de sens proche, et si du reste je regrette les quatre adjectifs invisible/paisible/impassible/insensible rimant aux quatrains, j'apprécie nettement édredon/brandon ; j'aime bien les mots concrets, voire ménagers, à la rime, ça réveille.
Une mention aussi pour le dernier vers tout simple et joliment coquin à mon avis.

Un sonnet sur le désir féminin, un propos net, au bord du paillard me semble-t-il (le mot "pillard" tombe à propos !), pourtant non sans délicatesse. C'est bien agréable, mais la compréhension du onzième vers m'a été un peu malaisée à cause, je crois, de la main baladeuse qualifiée de "pillard", épithète masculine.

   Lebarde   
29/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il est bien joli ce sonnet régulier sans faute, sur un sujet certes assez classique mais tellement délicieux, plaisant et plutôt à contre-courant de ce qu'on a l'habitude de lire sur ce thème.

Ici en effet, c'est la belle amoureuse insatiable, qui après une nuit très "active', enfin on le suppose, en redemande et attend le matin le réveil de son amant bien aimé, pour assouvir encore sa soif d'amour: Heureux homme....

"J’avoue en un soupir, dans le matin paisible,
La faim qui se dessine au jeu de cupidon."

"Enfin, s’ouvrent tes yeux sur celle qui t’implore.
Sans un mot, tu comprends l’éclat de mon regard,
Un peu trop clair, un peu trop bleu, qui dit, … encore."

Que dire de plus, une écriture délicatement sensuelle et suggestive pleine d'élégance et de douceur.

J'applaudis et j'en redemande.
Merci et bravo

En EL

Lebarde

   Donaldo75   
30/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Excellent, le titre, quand je viens de terminer la lecture ; et il en est de même pour l’exergue. Il y a de l’érotisme subtil dans cette poésie et je sais à quel point c’est difficile de réussir dans ce registre car la balance est compliquée à équilibrer. Ici, la forme classique sied bien au thème et elle est très bien utilisée pour justement contingenter l’érotique, ne pas le transformer en autre chose de plus primal ou de plus trivial, pour conserver le diamant brut dans sa gemme. C’est fin, ça se mange sans faim disaient des humoristes français des années quatre-vingts dans un film devenu depuis culte. C’est une bonne conclusion.

   Miguel   
8/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il y en a qui sont du matin ... "Ah, qu'en termes galants ces choses-là sont mises !" Cette matutinale sensualité est exprimée avec un charme fou, les vers sont légers et fluides, avec une économie et une simplicité de moyens qui la rendent encore plus efficace. Le destinataire d'un tel message n'a plus qu'à s'exécuter, mais une telle mise en condition ne peut que le "booster", comme on dit maintenant.

   papipoete   
8/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Myo
je vous lis... oh que vois-je !
Ce ne sont que mes yeux qui font leur effarouché, quand mon esprit aiguise son appétit de re-plonger dans le temps où...
Regarder l'objet de nos tendres émois, qui dort paisiblement, alors qu'un volcan à peine tiédi ne demande qu'à entrer en éruption ! Ah, le voilà qui s'éveille... ses doigts ont compris ce que mon regard lui disait...
NB Peace and Love, à mettre en pratique tant que le corps exulte, que le désir couve dans l'âtre des amoureux, avant que complétement éteint, on le retrouve sur la feuille jaunie de souvenirs enfouis...
Et je souris dans la seconde strophe ; " y va pas bientôt s'réveiller ! " et le second tercet, ah le second tercet...
En ces temps de ciel gris, par ces moments où la haine du prochain hurle en médias et meetings, qu'il fait bon lire l'Amour !
je ne vois que la césure ultime, qui me semble mal placée, pour empêcher la forme " classique "... ah si, ce vaurien de hiatus au 8e vers ( si/intime )

   Anje   
8/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très joli poème sur le désir secret et la complicité, un amour discret et qui parle dans le silencieux murmure d'une main qui promène sur des frissons, d'un regard qui implore. N'est-ce pas ce qui se passe quasiment chaque matin dans quasiment chaque chambre ?

Le tout petit "si intime brandon", hiatus admis dans cette catégorie ne l'aurait pas été en classique. Il me semble que c'est là que vise l'auteure. Mais ce n'est qu'un détail et dans cette"position" on pardonne très vite les petits détails pour ne pas gâcher le plaisir.

Merci Myo.

   Anonyme   
8/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Myo,
de ce que j'ai pu lire de vous, c'est un retour à la forme courte que vous effectuez à l'écriture de ce sonnet
il y a quelque chose d'Hugo ou d'Aragon dans votre manière de ne pas condenser mais d'étaler votre parole, de vouloir tout dire, d'accumuler les belles images que vous avez en tête
la caresse de l'aube est ainsi ; elle pose une ambiance qui n'a aucune efficacité dans le poème, n'a pas de prise sur le propos que vous tiendrez plus loin, mais vous l'évoquez parce que l'image vous est belle
je ne crois pas que vous ayez besoin des dieux grecs pour aimer, mais j'ai l'impression que la rime en don vous a été difficile, cela m'a laissé une impression de fausseté au premier quatrain, mais peut-être que la mythologie est un centre de l'imagination plus actif que je ne le crois, si ce n'est une triste tradition poétique ou un moyen de légitimer la grandeur de son propos par des déités éternelles de culture dominante…
votre ultime tercet, étrangement ponctué, est splendide (c'est, j'espère que mon honnêteté ne vous heurtera pas de trop, à partir de lui que je réécrirais tout le reste) ; j'en souris car j'ai moi-même découvert la force sensuelle du mot "encore" assez récemment et ne crois pas en avoir dompté le souffle ; il y aurait peut-être trop à perdre à trop charger ce mot d'amours, que sais-je, ou bien faut-il le distinguer de sa variante agressive : encor
"un peu trop bleu", par la gratuité illogique de l'expression, est à ma lecture le grand mystère poétique de ces vers
merci pour ce partage,
Évariste

   Anonyme   
8/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myo,

Que j'aime la beauté, l'élégance et la délicatesse de ce joli sonnet néoclassique (hiatus oblige).
Un brin d'érotisme bienvenu et charmant et de bien belles images accompagnent les alexandrins .
Une belle lecture toute en poésie et sensualité.

   Eskisse   
8/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau poème sur le désir avec quelques touches d' auto dérision ou d'humour :
"Maudissant tendrement ce sommeil insensible
À mon désir ardent, si intime brandon."

La sensualité qui émane du tout et le dernier mot m'ont fait penser à la chanson de Bazbaz Souviens-toi qui reprend ce même mot !

Merci du partage

   GiL   
9/2/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Quel joli sonnet ! Rédigé d’une plume exquise qui mêle subtilement la délicatesse au désir amoureux : un réveil coquin rapporté avec une touche d’humour… j’adore.

Un seul bémol, le deuxième hémistiche du 8ème vers : non seulement la rime est forcée (à mon avis) mais ce fâcheux hiatus interdit la catégorie classique, pourtant méritée.
En revanche j’ai beaucoup apprécié la chute sous la forme de ce trimètre dont le rythme impatient se conclut par ...encore ! Superbe.

Bravo, Myo ! (mais il faut absolument changer cet hémistiche…)

   Ascar   
9/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très joli poème sur le désir qui germe dans l'esprit avant d'éclore sur la peau.
Tout cela est délicatement dit et fort bien rendu.

Je regrette simplement l'emploi de mots comme édredon ou couche, qui, à mon sens, dessert la fraicheur de votre style.

Toujours un plaisir de vous lire.

   Queribus   
10/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un sonnet au cordeau sur une sujet pas si souvent abordé: le désir féminin dans une prosodie quasi parfaite (J'ai quand même regretté un peu les quatre adjectifs en sible et les quatre noms en don, il me semble qu'il aurait fallu varier un peu). À part ça de la très belle ouvrage dans un langage accessible à tous. Bravo.

Bien à vous.

   inconnu1   
10/2/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que de poèmes sur le désir féminin en ce moment sur Oniris. La prosodie est (presque) parfaite. Le hiatus ne m'a pas vraiment écorché la langue, mais bon, il y a hiatus, d'ailleurs peut être volontaire. Et puis cela arrive si facilement une faute d'inattention.

La première strophe est ma préférée. Sans doute parce que j'adore les rimes et les mots avec le son "z", peut être parce qu'elle est aussi la plus "suggérée".

Bien à vous

   Anonyme   
15/2/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'aime très beaucoup aurait dit ,petit ,mon fils . Difficile d' expliquer le pourquoi du passionnément s'il est vrai que la passion ne s'explique pas .

Au début , le mot exhorte pour la simple fraîcheur est très fort j'aurais mieux ressenti une progression vers "ardent " en écrivant
- Quand la fraîcheur de l ' aube appelle à l ' abandon " plutôt que - Quand la fraîcheur de l ' aube exhorte à l' abandon " aussi pour mettre en résonance avec "l'appel des sens " J'aurais vu plus de sensualité avec " appelle " qu' avec " exhorte" . mais bon ...

Pour l ' appréciation je marque passionnément , mais non, je n ' aime que très beaucoup beaucoup , forcément !


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