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Poésie classique
Myo : Le dernier coquelicot
 Publié le 04/04/22  -  13 commentaires  -  809 caractères  -  279 lectures    Autres textes du même auteur

Lorsque même l'espoir n'en est plus un...


Le dernier coquelicot



Dans le gris du décor qui suinte de tristesse,
Il paraît incongru dans son habit vermeil,
Attirant le regard comme un brin de soleil,
À l’aube flamboyante, exhibe sa promesse.

Pourtant, hier encore, il signait le sabbat,
Symbole d’avenir en sa grâce vivace,
Et d’un peu de couleur dont il porte la trace,
Venait rougir le sol délivré du combat.

Mais l’histoire s’enlise en exhumant les peines
De ceux qui sont tombés, leur futur aboli,
Et ces milliers d’adieux, aux portes de l’oubli,
Se vautrent dans l’amer de nos bauges humaines.

À veiller le chaos et son lot de douleurs,
Il reste le dernier, la flamme rougeoyante.
Près du champ de bataille en sa larme sanglante,
Gît un coquelicot, ses pétales en pleurs.


 
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   papipoete   
22/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
Il semble bien perdu le coquelicot sur cette morne plaine, alors que les combats se sont tus avec le silence des armes.
Comme un rescapé ou plutôt né après la boucherie, la fleur au teint de garance, se tient là un seul... le dernier coquelicot.
NB un peu comme cette herbe qui perce le goudron et vient à s'épanouir en pareil parterre, le coquelicot semble invincible à la mort, mais sensible à la tristesse, " il git, ses pétales en pleurs "
Des alexandrins au classique sans faute, dans ce poème pathétique dont la première strophe est ma préférée !
papipoète

   Queribus   
25/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un modèle de perfection en ce qui concerne la poésie classique.Malgré mes recherches attentives, pas moyen de trouver le moindre hiatus ou autre. Tout est parfait et c'est très bien ainsi. Le fonds lui aussi est traité de façon parfaite et j'ai tout particulièrement aimé le dernier vers: Git un coquelicot, ses pétales en pleurs. Un modèle de poésie et un bon moment passé à vous lire.

Bien à vous.

   Miguel   
25/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
On ne sait trop de quoi ce coquelicot est le symbole : du sang, des morts, des combats, de la tristesse ... et on ne sait trop s'il est mort ou vivant lui-même. L'expression est parfois maladroite et à la limite de la correction grammaticale, comme ce verbe "exhibe" sans sujet (ce ne peut être "il" ; il y a entre les deux des constructions intermédiaires qui rompent le lien). Des adieux qui se vautrent, étrange métaphore. Le mot "sabbat", polysémique, manque ici de clarté. Il y a bien quelques beaux vers mais l'ensemble ne me séduit pas.
Miguel, en EL

   Anonyme   
27/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Le coquelicot étant ma fleur préférée, je me suis jetée sur votre poème. Je serais bien triste qu'il n'en reste qu'un. Vous lui rendez un hommage doux et amer à la fois. Dans la mythologie grecque, c'était l'attribut de Morphée, la divinité du sommeil et des rêves prophétiques, et aussi la fleur du souvenir qui symbolise les champs de morts des dernières guerres mondiales. Vous l'évoquez dans vos deux dernières strophes teintes de désespoir. Au final, c'est triste et réussi.

Merci

Anna en EL

   Donaldo75   
28/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai trouvé ce poème à la fois joli et tonal ; dans ma lecture, il manie l’allégorie avec un peu de maladresse mais ce petit défaut le rend encore plus touchant, un peu comme ces peintures tribales qui semblent composée en travail manuel mais constituent en fait une représentation très travaillée de peurs et de croyances ancestrales. J’aime bien les coquelicots, en plus et je leur ai toujours trouvé un côté sanglant, comme s’ils illuminaient une scène infernale avant le dernier coup de tonnerre.

   Cyrill   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Myo,

C’est un joli poème, désenchanté. L’émotion est bien présente et communicative.
J’ai lu quelque chose de très simple mais loin d’être simpliste dans la formulation et l’exploitation de l’allégorie, qui parle directement au cœur.

Le ton est à la fois pudique et triste mais l’actualité est triste aussi. Il y a une grande sincérité dans ces mots, Merci pour le partage.

NB : Petit bémol pour les sonorités grâce vivace qui se suivent.

Cyrill

   Mintaka   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Myo,
Un beau poème de facture classique qui cadence parfaitement et qui se lit avec plaisir. Le parallélisme entre la fleur en premier quatrain et le symbole ensuite est joliment mené et écrit.
J'ai juste une hésitation sur le sujet du verbe "exhibe" dans la première strophe que je ne parviens pas à relier au "il" qui précède.
Mais c'est un détail largement compensé par le reste.
Merci pour ce moment classico-romantico-historique.

   Anje   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai du mal à entrer dans ce poème. Peut-être ce verbe exhiber dès le premier quatrain ? Il est placé un peu loin de son sujet et demande un effort supplémentaire. Pourtant, après réflexion, il me semble naturel qu'un "brin de soleil exhibe sa promesse" plutôt qu'un coquelicot (il). Peut-être les rimes des deux premiers quatrains ? Elles me semblent monocordes entraînant comme une somnolence de l'oreille. Es/eil puis a/as ne surprennent pas l'ouïe mais cette sorte de monotonie - nous le dira-telle ?- est parfaitement voulue par l'auteure et là, je dirais que c'est parfaitement réussi. Mais peut-être n'est-ce que moi qui ne suis pas suffisamment bien disposé.

Ceci dit, le vers ultime est merveilleux. Les pétales en pleurs... c'est une superbe image qui efface même la rime précédant de la larme sanglante tellement cette larme est belle dans ses quatre mots finaux. Si je ne pouvais aimer ces vers que pour un seul, ce serait pour le dernier.

   Lebarde   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Myo

Le coquelicot est à la fois le symbole:
- d'une nature paisible et magnifique lorsqu'il colore avec insistance les champs de blé ondulant sous le soleil du début de l'été,
- des batailles meurtrières et sanglantes dont on a même voulu évoquer le souvenir en choisissant de le porter à la boutonnière le jour des commémorations.

C'est l'aspect guerrier commémoratif que je retiens de votre poème, triste et douloureux.

Une poèsie joliment classique, d'une écriture digne, fluide, sans emphase excessive qui touche et que j'apprécie.

Merci
Lebarde

   inconnu1   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myo,

Joli poème classique, techniquement sans faille. J'ai appris plein de choses, en particulier le lien entre le coquelicot et les guerres sanglantes. La lecture est fluide et agréable.

Quelques petites remarques tout de même. J'aime beaucoup la première strophe, un peu moins le exhibe sa promesse. J'ai aussi un peu de mal avec le sol délivré du combat (je trouve le terme délivré un peu pompeux) et avec le futur aboli de ceux qui sont tombés, à la fois car c'est presque pléonastique et là encore, le terme aboli me semble malvenu.

J'aime beaucoup la dernière strophe et surtout les pétales en pleurs

Bien à vous

   Anonyme   
4/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Myo,

J'ignorais que le coquelicot avait un lien avec les guerres, et c'est un plus non négligeable dans cette triste mais bien jolie poésie classique émouvante quand on découvre le symbole historique de cette fleur.
Rien à dire concernant la forme proposée, la prosodie est respectée.
Une belle lecture.

   Pouet   
5/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

j'ai beaucoup aimé l'ensemble, tout particulièrement les vers 2 et 4, très bien tournés, les vers 7 et 8 fort bien imagés, le vers 12 percutant et le dernier assez poignant.

Du coup j'ai vraiment bien apprécié cette lecture avec ce coquelicot en symbole de résistance.
Le texte est d'une "grande tenue".

Faudrait-il que les fleurs se fânent à la place des coeurs?


Merci.

PS: commentaire écrit avant lecture du forum "explicatif" sur le symbolisme du coquelicot que je connaissais point

   pieralun   
6/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau poème classique

Il m’a fallu plusieurs lectures pour réellement entrer dans le texte. Peut-être alors, dans sa construction grammaticale, manque t’il de simplicité ?
Je ne sais trop, mais j’aime beaucoup les 2 premiers quatrains.
Je trouve , dans le dernier, un brin trop de pathos.
Un bel ensemble Myo


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