Bonjour
Belle poésie sur une nuit d'hiver, en Provence probablement!
De beaux vers :
"Les flocons valsent sur le velours nocturne
le ciel est pur du mistral glaçant" et je connais l'effet du mistral d'hiver!

"la lumière lunaire scintille sur le pré givré" image magnifique ; avec en plus une allitération en "l".

"l'hiver perfectionne les dessins des flocons" dommage cependant pour : perfectionne, n'y avait-il rien de plus poétique?
Mais ce n'est qu'un détail, j'ai bien aimé ce poème.
Cordialement.
poldutor en E.L

Je trouve que par petites touches vous parvenez efficacement à brosser un tableau de l'hiver, avec ce qu'il faut d'insolite (le pré givré orange, les kakis sur l'arbre noir) pour agrémenter ; je me sens un peu comme la bourgeoise du dix-neuvième siècle se gaussant devant une toile impressionniste : « Enfin, je veux bien tout ce qu'on veut, mais on ne me fera pas dire que les ombres sont bleues ! »

Quelques facilités à mon avis, le mistral glaçant, la lumière qui scintille (que peut-elle faire d'autre sur du givre ?), la question sur le rêve de la forêt endormie ; en revanche, les trois derniers vers me semblent pertinents et expressifs. Ils m'auraient peut-être plu davantage sans anaphore (j'ai aussi tendance à considérer l'anaphore en général comme un effet facile), mais tel est votre choix d'auteur ou d'autrice, amen.

Je comprends mal la dernière strophe, mais les deux premières me charment ; chaque vers porte son image. Le sommet du poème me semble être la question "Quand elle dort, la forêt rêve-t-elle ?"

Bonjour,

Une poésie sur l'hiver quand on entre dans le printemps c'est assez perturbant. "Mistral glaçant" rappelle la chanson de Renaud, est-ce voulu ? je me pose la question... Les stalactites coulent à pic, l'image m'est curieuse idem pour l'orange (givrée ?) et les kakis qui fleurissent en cette saison, peut-être des références poétiques qui m'échappent. Par bonheur, le vers l'hiver est un silence entre deux salves pluvieuses, j'aime beaucoup.

Au plaisir et merci pour la lecture

Anna en EL

J’ai trouvé ce poème très réussi. Il porte la force du libre et les images poétiques se déploient de vers en vers. J’imagine le tableau hivernal et le vers de fin apporte une dimension dynamique à cette saison particulière où tout est gelé en apparence. C’est fort, incontestablement.

bonjour MissNode
Bien trop rare vous faites-vous dans ces colonnes ? surtout, quand vous nous offrez ainsi de bien jolis vers !
Ce faux air de sonnet réchauffe le coeur, malgré ces images de grand froid.
NB j'aime bien l'ensemble et le premier " tercet " en particulier, quand au second je pose un bémol pour " perfectionne ", qui fait un peu " réglage mécanique " ? un synonyme tel que " affine " put se glisser à cette place...

Bonjour MissNode,

De jolies choses comme ce velours nocturne et l'hiver du silence entre deux salves pluvieuses.
D'autres images me parlent moins comme ces stalactites qui coulent à pic ainsi que les 2 derniers vers.

Merci du partage

Il faut être du pays du Mistral pour en connaître l'effet glaçant.
En lisant, j'ai senti passer son souffle sous la porte... brr...

A petites touches vives, telles des haïkus, le tableau se précise.
Les flocons valsent et l'hiver se perfectionne.

J'aime beaucoup l'image saisissante du contraste entre l'"orange des kakis qui fleurissent" et "l'arbre noir de froid".

Merci du partage.

Bonjour MissNode,

J'ai trouvé ce poème intéressant par son adéquation fond-forme. Par exemple et pour commencer par la fin, les trois derniers vers avec l'anaphore hiver, très insistante, renvoient aux trois bûches du dernier, c'est fort je trouve, ça cogne.
Le quatrain de départ aussi dont les vers démarrent sur la même structure sujet/verbe/complément. Ça pose son hiver durement avec des sonorité à l'avenant, -ctite/pic.
Et ce vers en questionnement, incongruité de l'ensemble, fait un pas de côté qui m'a bien plu, en écho aux kakis, seule touche de couleur dans la description.
Un poème libre de chez libre, original, bien imaginé.
Merci du partage, Cyrill

Je trouve le fond excellent , mais je vous trouve trop pris dans le descriptif . Sans vous plagier j ' irai dans une écriture plus détachée
je me permets

Valse des blancs flocons au velours de la nuit
Quand le mistral glaçant vient écorché la peau
La stalactite pleure un temps qui goutte à goutte
Tombe sur le rivage, en fait miroir de gel

Au bord des draps herbeux où repose l 'hiver
Quand le kaki se veut estampe japonaise
Ephémémères nuances et de blanc et d'orange
La forêt rêve encore aux amours de ses biches

L'hiver s' est fait silence, il n ' est plus que la pluie
Pour jouer avec le vent , la neige et la fumée
Des buches en cheminée, à Un Deux Trois Soleil
Le silence soupire et attend qu'ils se calment

Bon c 'est pas aujourd'hui que je louerai à un deux trois soleil, vu le temps chez moi !

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