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Poésie libre
natile : Dérive [Sélection GL]
 Publié le 19/08/19  -  13 commentaires  -  541 caractères  -  262 lectures    Autres textes du même auteur

Juste un instant suspendu avant la vague d'un amour qui s'en va.


Dérive [Sélection GL]



Une petite barque
Comme jetée aux embruns
Fragile et soulevée
Je décris là ma douleur

Si fine est ma plainte
Elle m’échappe d’un souffle
Il n’atteint pas la flamme
Je survis là à contrecœur

Sourire, chant, ivresse
Autant de bruit qu’une rumeur
Elle remplit les verres
Je m’oublie là entre tes mains

Un mince ruban
Tout juste serré
Lien ou supplice
Je m’attache là où tu n’es point.

Une petite barque
Comme jetée aux embruns.


 
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   poldutor   
20/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tristesse d'un amour qui s'éteint.
L'auteur(e) compare sa douleur à une barque "comme jetée aux embruns",
plainte digne, et non pas pleurnicharde...
Il essaie de s'étourdir en distractions frelatées
mais la douleur est toujours là, discrète comme "Un mince ruban
Tout juste serré".
Poésie à la tristesse bien exprimée.
Je n'ai cependant pas compris :"Il n’atteint pas la flamme", tout ce qui précède est au féminin, ce masculin m'intrigue.
Cordialement.
poldutor E.L

   Anonyme   
21/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème mélancolique sur un sujet éternel, la séparation, la fin d'un amour.
J'ai aimé cette manière de l'aborder. Par des phrases courtes, des images bien choisies, un rythme régulier.
J'ai apprécié la même construction des deuxième et troisième paragraphe.
J'ai aussi apprécié cette "incohérence relative" entre la barque qui repose sur l'eau et les embruns qui se trouvent au-dessus.
Le tout apportant légèrement et finesse à ce sujet grave.

Merci du partage,
Éclaircie

   lucilius   
21/7/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Difficile de suivre cette dérive et de s'émouvoir devant "une petite barque comme jetée aux embruns" pour décrire une douloureuse rupture.

Je décris là ma douleur

Je survis là à contrecoeur

Je m'oublie là entre tes mains

Je m'attache là où tu n'es point.

La répétition d'un adverbe de lieu qui n'indique finalement rien, apporte bien plus de fadeur que d'intérêt.

Pour moi, ce texte manque de force et de conviction.

   Corto   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On a ici l'impression d'un tableau en pointillisme.

Pas de grands mouvements, de grands sentiments, seulement "Une petite barque...Fragile et soulevée".

Douleur intérieure, non démonstrative mais réelle, "Si fine est ma plainte Elle m’échappe d’un souffle".

On s'inquiète beaucoup en lisant "Un mince ruban Tout juste serré" mais le pire est évité car "Je m’attache là où tu n’es point".

Le final qui reprend l'entame ponctue joliment cette complainte "Une petite barque Comme jetée aux embruns." Oui l'amour s'en est allé.

Cette réserve dans l'expression de son malheur est raffinée, comme pour, suprême délicatesse, ne pas inquiéter ou traumatiser son interlocuteur.

Bravo à l'auteur.

   cherbiacuespe   
29/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est joli. Triste, mais joli.Les mots sont enfilés comme des perles sur un collier d'inconsolable.

La poésie glisse parfaitement, la lecture est légère à l'oreille, facile à lire à voix haute. je trouve le choix des mots parfait parce que simple par rapport au thème choisi.

Rien à modifier, j'adhère!

   Stephane   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'image d'une petite barque jetée aux embruns est tout à fait subtile et se marrie bien avec le propos. Une délicate dérive où la plainte se mêle à la douleur de n'être plus compris(e) par l'être aimé(e), comme un voyage à sens unique...

Bravo !

Stéphane

   Robot   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte qui nous balance entre des vers qui expriment nostalgie, tristesse et regret.

Les images soutiennent avec légèreté le propos.

Petit regret. La ponctuation (ou plutôt sa quasi absence) qui n'aide pas à une compréhension immédiate.

Par exemple, au second quatrain, s'il y avait un point aprés "plainte ou aprés souffle", il serait plus aisé de rapporter "il n'atteint" à souffle. Lu d'une traite, on attend un elle qui rattacherait à "plainte". Comme si chaque quatrain était une phrase unique dans la continuité de celle du 1er quatrain. D'autant qu'en libre on ne met pas une majuscule à chaque vers si celui-ci continue une phrase avec les vers précédents.

   papipoete   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour natile
grande est ma peine, infime est ma plainte, qu'un lien l'une à l'autre relie... je me noie dans un, deux verres pour résister et ça passe, rien ne casse...
NB " cette petite barque comme jetée aux embruns ", est bien touchante image pour illustrer ce coeur meurtri, et bon gré mal gré, ainsi va cette âme à la dérive.
La seconde strophe est ma préférée, et l'avant-dernière quelque peu mystérieuse séduit le lecteur.

   Zeste   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
On reste là où pourtant tu n’es plus ! Abasourdi.
C’est un instantané d’un esprit qui prend acte que tout d’un coup ça y est le désarroi est là et qu’il est vain de s’accrocher à un amour qui s’en va et ce malgré le péril d’un éventuel naufrage.
Les images sont très belles et très expressives.

   Vincente   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce poème est touchant. Il évoque la douleur de se percevoir dans l'insignifiance affective. Le sentiment est diffus, difficile à cerner, alors les mots tentent un chemin courageux et humble. Si bien que l'expression oscille entre prégnance et naïveté, sincérité et dépouillement. L'ensemble, pris en objet littéraire dans son intégrité messagère, présente une force vraie, émouvante.

Cette modestie se ressent dans l'écriture. Si elle a le "charme" de l'authenticité, elle tolère quelques maladresses. Concernant le sens de certains vers, par exemple dans ce passage "Si fine est ma plainte / Elle m’échappe d’un souffle / Il n’atteint pas la flamme". Je ne comprends pas bien, j'ai l'impression qu'il y a contre-sens ; le souffle trop faible de la plainte n'atteint pas la flamme, mais ce souffle n'est pas celui créatif, positif, il est celui délétère qui abîmerait de toute façon la flamme... Donc pourquoi serait-il souhaitable pour faire mieux que survivre ?
Dans la strophe suivante, la cohérence sémantique ne me semble pas trop tenue. Une rumeur est un bruit ample, une addition amalgamée de propos ou perceptions diverses ; or là, "Sourire, chant, ivresse" sont ici des termes de plaisirs, avec des origines appréciables, identifiées, tout le contraire de ce qui est la confusion qui engendre la rumeur. Pour signifier l'ampleur du bruit, il aurait été préférable de choisir un mot évoquant la force mais dans sa générosité plutôt que dans son irrépressibilité regrettable.
Sur la forme, je m'étonne des options de ponctuation. Le principe semble assez évolutif dans ce texte. Le choix des deux premières strophes est de ne pas ponctuer. Pourquoi alors à la troisième placer les virgules . Et pourquoi en fin de quatrième et cinquième placer un point final. Pour moi il faut choisir, avec ou sans, mais je pense que l'on peut faire des exceptions et se permettre les points d'exclamation, d'interrogation et de suspension. Ici, aurait pu être écrit, pour rester en quatrains, "Sourire... chant... ivresse".
La répétition dispensable du "" dans les vers finaux des quatre premières strophes n'est pas très heureuse.

Les deux premiers et derniers vers sont d'une belle inspiration, ils encadrent bénéfiquement le propos.

   senglar   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour natile,


Une petite barque qui ballotte pour un grand amour qui se meurt avec la quadruple répétition de "là" pour marquer l'intensité de cette flamme, qui n'est pas très heureuse mais alourdit voire encombre ce court ensemble qui aurait dû s'alanguir.
"la", note de musique, gazouille.
"là", adverbe de lieu, grassouille avec son accent grave.
LAMENTO

Le "mince ruban
Tout juste serré
Lien ou supplice" me semble une heureuse trouvaille quant à la duplicité du sentiment amoureux.

Ce court poème est simple sans être simpliste ; c'est un bouquet de fleurs des champs de maigre canicule que j'eusse aimé plus fourni et moins étique quant à l'aspect des fleurs.
Il est vrai qu'on a affaire ici à un amour qui se meurt et que cette "Dérive"- n'est pas de celles qui se fêtent avec des fleurs replètes, oeillets, pivoines et tulipes de la grasse Hollande.

Mais le Souvenir ! le Souvenir !


senglar

   hersen   
19/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a assurément dans ce poème à la fois une attirance et une distance pour la lectrice que je suis.

Je suis très touchée par cette lecture, mais un petit peu critique sur la forme.

Ce qui me touche est cette simplicité désarmante de ce "je" qui tente de dire, qui dit. je ressens comme une sorte de courage de le dire, et de timidement lancer une simple barque aux embruns.

Sur la forme, et selon bien sûr mon propre avis, je lis certaines formules contre-productives sur l'aspect poétique de texte.

"comme jetée aux embruns". ce "comme" est ...commun; Et lourd, aussi. il me semble qu'il pourrait être avantageusement remplacé par un participe joignant l'idée de ce "comme" et "jeté".

deuxième strophe : le 'il' prête à confusion, oblige à relire. pas souvent fan du "qui", ici pourtant il me semblerait plus clair. (au passage, j'adore cette idée de souffle trop peu dense pour atteindre la flamme, c'est une belle idée)

Troisième strophe :

les virgules, non. c'est un poème qui commence non ponctué, cela ne fait pas de sens de tomber sur les virgules, cela change toute la perspective. "sourire chant ivresse". sans virgules, c'est un tout autre rythme qui s'instaure, celui de la fête,

Quatrième strophe :

excellent ! J'aime beaucoup tout ce qui est suggéré ici, nous entrons réellement dans l'amour sous toutes ses formes.

Le distique final a tout à fait sa place, clôt très bien le poème (même si je réitère ma réserve exprimée en début de com.

Maintenant, deux points généraux : pourquoi des majuscules ? je ne les comprends pas !
Et la ponctuation (puisque malheureusement, nous ne pouvons parler de non-ponctuation.).
ma conviction (que l'on peut contester, pas de souci !) est que la ponctuation, ou son absence, régit fortement un poème. mais il me semble périlleux de rester à cheval car du coup le lecteur ne sait plus à quel point, à quelle virgule se vouer. Le rythme est quelque chose de très fragile, il faut par tous les moyens l' insuffler au texte, mais la demi-mesure ne paie jamais.

C'est un poème que je trouve très intéressant, et mes remarques ne sont pas à prendre négativement, même si bien sûr elles reflètent ce qui est ma démarche.
Chaque point peut être contesté ou ignorer sans problème.

Ah ! j'allais oublier : là.

En l'état, je dis plutôt non. Mais il me semble pourtant qu'ils ont toute leur place. Dans le sens, d'abord, mais aussi avec certaines lourdeurs par ailleurs éliminées, ils ajouteraient, oui, un plus considérable au propos, ils renforceraient beaucoup l'état d'âme que nous pouvons sentir au travers de ces lignes.

Merci pour la lecture;

   solo974   
7/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour natile,
Ce sont surtout l'incipit et le titre de votre poème qui m'ont incitée à vous lire. Je les ai l'un et l'autre appréciés.
Dans le premier quatrain, le vers "Je décris là ma douleur" est dommageable selon moi, en raison de son prosaïsme, d'une part, de son côté trop explicatif, d'autre part.
La répétition de l'adverbe "là" m'a également gênée. Mais ce n'est que mon point de vue.
Bien à vous et excellente continuation sur le site en tout état de cause !


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