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Poésie contemporaine
newman : Plaisir solitaire
 Publié le 26/05/14  -  11 commentaires  -  1145 caractères  -  363 lectures    Autres textes du même auteur

Comptine coquine.


Plaisir solitaire



Elle s'assied dans la clairière
À l'ombre d'un chêne trapu
Et songe près de la rivière
À tous les péchés défendus

Un léger vent loin du rivage
Vient rafraîchir un air trop chaud
Et caresse son doux visage
Avant de clore son rideau

Le ciel tient toutes ses promesses
Pas même entaché d'un nuage
Et le soleil tout en sagesse
Pique sa peau malgré l'ombrage

Elle pose ses doigts fébriles
Sur sa poitrine généreuse
Et d'un mouvement très habile
Malaxe fort sa chair laiteuse

Seul le piaillement de l'oiseau
Dissipe le plaisir tendu
Qui frémit jusqu'en bas du dos
De notre docile ingénue

L'effleurement de ses deux mains
Le long de son corps majestueux
Lui tire un long soupir soudain
Puis écarquille ses grands yeux

Il ne fallut presque rien
Pour émouvoir ce tendre cœur
Tout juste un furtif va-et-vient
Pour quelques secondes de bonheur

Elle quitte cette clairière
Et marche droit vers le soleil
La pureté de la lumière
Inonde la nature en éveil.


 
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   Anonyme   
5/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Lu pieusement comme tout texte sur le plaisir et j'ai finalement apprécié. Sans regretter, au septième vers, ce " doux visage" qui a le don de m'exaspérer tant on a pu en écrire....
Il ya encore tellement de façons et de choses à dire sur le visage d'une jeune qui songe au plaisir...
"Tendre coeur" est aussi un peu énervant...et "poitrine généreuse" un tantinet trop masculin... ?

   LeopoldPartisan   
12/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien
coquine ?? au 19ème siécle peut être ! Ici c'est d'une incroyable sagesse... Je n'ai hélas ressenti aucun émoi, peut être le modèle à l'instar de la jeune femme dénudée par Manet dans le déjeuné sur l'herbe est-il trop plantureux:

Elle pose ses doigts fébriles
Sur sa poitrine généreuse
Et d'un mouvement très habile
Malaxe fort sa chair laiteuse

ou encore : "Le long de son corps majestueux"

Toujours est-il qu'associant certe à tort, le plaisir solitaire à l'adolescence et à la découverte des sens, j'ai l'esprit tronqué pour pouvoir jugé cette poésie, qui hormis le fait qu'elle est pour moi un peu surrannée par le temps qui semble être passé depuis., est bien écrite, rythmée et of course poétique.

   Anonyme   
13/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
C'est marrant, il me semble qu'on a rarement droit à une évocation poétique de la branlette au masculin, mais celle au féminin inspire... Comme si, effectué par une femme, un acte de plaisir purement charnel gagnait une sorte de dimension spirituelle. Je trouve cela plutôt absurde (et sexiste), mais sinon je n'ai rien contre le sujet en soi.

Selon moi, un rythme d'octosyllabes de bout en bout ne convient guère à décrire un moment où le plaisir monte, monte, s'envole et redescend. Là, tout avance plan-plan, régulièrement ; selon moi, ça ne colle pas.
J'ajoute que j'ai été gênée dans la scansion : tantôt elle doit suivre un mouvement oral ("e" élidés comme dans le dernier vers de l'avant-dernier quatrain), tantôt non, au risque d'un manque de naturel ("El-le po-se ses doigts" au vers 13, par exemple, si on le disait on ne le prononcerait pas ainsi je pense). Quant au "ma-jes-tueux" en trois syllabes du vers 22, il me fait franchement trébucher et arrête un instant ma lecture. De l'onanisme interruptus !

Sinon, l'ensemble du champ lexical me paraît singulièrement peu charnel au vu du sujet : à part la "chair laiteuse" qui donne un peu de "mâche", on est dans le "corps majestueux" plus hiératique qu'abandonné au plaisir, le "tendre cœur" qui convient à tout et n'importe qui à part les massacreurs de chatons. Même le va-et-vient est furtif ! Le plaisir promis, un peu démuni (je trouve) sans adjectif pour lui donner du corps, se révèle finalement "bonheur" aussi passe-partout que le cœur. Pourtant, des synonymes qui arrachent un poil, y en a ! Quant à la "poitrine généreuse", l'association est trop convenue pour marquer mon esprit ; j'ai dû relire pour la noter.
Bref, c'est bien trop sage tout ça, pour moi, au vu du sujet ; j'ai du mal à me défaire de l'impression que la "docile ingénue" (on reste décidément dans l'éthéré), loin de monter au septième ciel, n'a pas dépassé l'étage du papillon voletant sur les fleurs.

Ce qui, à mes yeux, sauve le poème d'un ennui et d'un mignon convenu complets (poème assez mal fagoté en plus avec son rythme à mon avis mal pensé), c'est l'évocation de la nature, simple et fraîche, avec quasiment plus d'intensité que les caresses humaines : ainsi, ce "chêne trapu", il a de l'allure, il est ancré dans la terre, il me parle. Le soleil pique la peau, l'oiseau piaille au lieu de bêtement gazouiller, là aussi il se passe quelque chose. De même, le dernier quatrain, avec la nature en éveil inondée de lumière (même si on a sûrement déjà vu ça quelque part), je le trouve bien plaisant.

Donc, curieusement, je trouve dans ce poème la nature plus sensuelle que le plaisir charnel. L'objet principal des vers me paraît mal évoqué, le décor accessoire plutôt bien vu. Bizarre.

   Anonyme   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je ne peux m'empêcher de rétorquer au commentaire précédent que la poésie érotique est bien souvent écrite par des hommes, qu'on le regrette ou non. Normal qu'ils tentent de célébrer ce merveilleux inconnu qu'est le sexe opposé ! Rien n'interdit à la gente féminine d'en faire autant...
Pardonnez cet aparté et revenons à ladite poésie que je ne trouve franchement pas terrible. Outre le fait qu'elle effleure les choses sans jamais vraiment poser le doigt dessus, d'où une impression de mièvrerie, j'ai relevé quelques vers étranges ou mal foutus :
"Avant de clore son rideau"
"Malaxe fort sa chair laiteuse"
"Lui tire un long soupir soudain"
Mais au bout du compte, le plus pénible, c'est cette volonté de sublimer le plaisir charnel pour l'envoyer vers des sphères éthérées dans un souci de ne choquer personne : "Et marche droit vers le soleil / La pureté de la lumière".
Un regrettable affadissement des sens qui coupe l'élan vital, amoindrit cette vigueur bestiale qui reste l'apanage de la sexualité. Tout l'art de la poésie érotique c'est de parler de cul sans vulgarité mais sans pudeur excessive non plus. En lui prêtant des qualités qu'il n'a pas vous ne pouvez faire de ce plaisir solitaire qu'une sorte de supercherie, un artifice littéraire.

   Anonyme   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Newman.
Votre poème ne m'a pas du tout séduite. La raison principale est que pour moi, la poésie érotique doit suggérer plus que décrire. Par de belle images, elle doit amener le lecteur au phantasme. Je n'ai pas lu de sensualité ici. J'aurais aimé rougir...mais non.

   leni   
26/5/2014
Elle pose ses doigts fébriles
Sur sa poitrine généreuse
Et d'un mouvement très habile
Malaxe fort sa chair laiteuse

Après ces quatre vers et surtout;Malaxe fort J'ai fait un effort pour
terminer ma lecture Je n'ai pas accroché du tout Je préfère Suggérer à Dire
Mais il en faut pour tout les gouts
Salut cordial à vous Leni

   Arielle   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Pourquoi faut-il qu'un instant qui avait tout pour être délicieux : le cadre, le sujet, le rythme léger de l'octosyllabe, pourquoi faut-il qu'il s'alourdisse d'expressions aussi communes et rebattues ?
Ce doux visage, cette poitrine généreuse, cette chair laiteuse, ces grands yeux dessinent un portrait si convenu de cette docile ingénue au corps curieusement majestueux qu'on en oublie le sujet plaisant pour ne plus bâiller que d'ennui ... Même le soleil est trop sage pour ces quelques secondes de bonheur !
Dommage, le chêne trapu m'avait laissé entrevoir plus de finesse dans cette scène que j'espérais plus émouvante.

   Anonyme   
26/5/2014
Bonjour

La poésie érotique n'est pas permise à tout le monde.
J'en possède une anthologie fort remarquable avec des poèmes
de tous les grands poètes les plus connus.
Et ce qui ne convient pas dans votre texte est le choix
du vocabulaire : l'ensemble est trop précis, trop grossier.
Cette forme de poésie doit rester dans le vague, le flou, l'indicible.

La première strophe est belle, elle a sa place.
La deuxième, j'aurais mis un vent léger.
La troisième : le premier vers fait remplissage avec ce toutes.
La quatrième : on doit trouver mieux que généreuse
le très fait encore remplissage
et le malaxe donne carrément dans la boulange.
La cinquième : je n'aime pas trop ce piaillement
ni ce docile.
La sixième : le deux fait encore remplissage, c'est soit sa ou ses.
lui tire, encore un verbe qui n'est pas à sa place
malgré...
un long soupir soudain, une inversion pour la rime.
écarquille non plus ne convient pas.
La septième : le premier vers n'a que 7 syllabes.
furtif va-et-vient, encore une inversion pour la rime.

J'aurais supprimé la strophe ultime, elle est inutile.
Encore un de ces textes auxquels une simple réécriture
ferait franchir un palier dans l'intérêt.

En espérant que ces remarques vous seront utiles.

Un dernier conseil : lisez Verlaine, ces recueils sur la question
sont des chefs d'oeuvre.

Bien à vous.

Hananké

   wancyrs   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Salut New man !

Le hic selon moi réside dans le titre et l'incipit ; ils préparent le lecteur à percevoir une sensation mais ne tiennent pas leur promesse, ce qui déçoit un peu. Sinon le texte transmet quelques images sensuelles, mais trop sage à mon goût. Peut - être est - ce la catégorie qui ne permet pas tant de liberté ?

   Anonyme   
26/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Newman,

En ce qui me concerne, le titre m'a préparé à une lecture osée. Je me suis donc frotté les mains comme tout homme qui aime partager le plaisir d'une femme. je me suis alors glissé dans la peau d'un voyeur non pervers et je dois dire que de très belles sensations sont venues caresser mon imagination jusqu'à..."Malaxer fort sa chair laiteuse." De là mon cher Newman, vous m'avez téléporté directement chez mon boulanger du coin où je me suis demandé : "Mais qu'est-c'que tu fous là??" J'avais hélas décroché. Dommage car toujours selon moi, ça partait bien.

Merci pour le partage !
Olivier

   widjet   
8/6/2014
 a aimé ce texte 
Pas
Pas une fois, il n'est, ici, laissé au lecteur la possibilité de ressentir ou de fantasmer. Point de sensations, l'auteur nous déroule (avec l'emploi de verbe trop ciblés) ce qu'il faut voir (elle s'assied, elle pose ses doigts, elle malaxe, le vent caresse...) et comprendre sur la naissance du plaisir. Traitement sans nuance ni délicatesse (le vent léger, l'air trop chaud, poitrine généreuse, le doux visage, corps majestueux...que de poncifs !)

Je veux bien être taxé de "peine à jouir", mais y'a vraiment pas de quoi s'émoustiller sur cette scène écrite sans imagination.

W


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