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Chansons et Slams
noyan : Les écureuils du soir
 Publié le 18/05/11  -  7 commentaires  -  2087 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur

Je nage au fond de ma mémoire
Mes pensées demeurent illusoires
Mes yeux sont à jamais mi-clos
Sous six pieds se terre mon enclos.


Les écureuils du soir



Des écureuils sont arrivés pour me saluer dans ma baignoire
Ils m'ont raconté des histoires de mon passé de mon foutoir
Moi j'étais à la coule à poil j'étais au fond de la cuvette
Et je fumais un calumet pour faire le vide dans ma tête.

Je les voyais devant mon être ils s'y tenaient sans préavis
Ces putains de rongeurs masqués s'accrochent aux branches de la vie
Je restais là comme impassible, indifférent à leurs actions
J'écoutais leurs cris mélodieux en attendant l’extrême onction.

Je nage au fond de ma mémoire
Mes pensées demeurent illusoires
Mes yeux sont à jamais mi-clos
Sous six pieds se terre mon enclos.

Des écureuils d'un roux magique venus pour prendre ma mémoire
Pour formater tout mon système dans un discours blasphématoire
Comme un beau dimanche en avril se perdre au jeu des sciuridés
Dieu n'est pas loin de la machine, la Terre est là pour s'évader.

Et je suis là dedans ma flaque comme je suis las de l'avenir
Je cherche à jamais la sortie mais sans jamais y parvenir
Du coup je sens ce besoin fort qui me conduit vers le chemin
Qui mène tout droit à la mort pour me considérer humain.

Je nage au fond de ma mémoire
Mes pensées demeurent illusoires
Mes yeux sont à jamais mi-clos
Sous six pieds se terre mon enclos.

Des écureuils me regardaient sombrer peu à peu vers le nord
Des écureuils au feu d'argent ne regardaient plus que mon corps
Qui s'enfonçait sans le vouloir mais sans jamais se retenir
Aux abysses du bassin des Tsars le Danube bleu de mes désirs.

Que me pardonne Johann Strauss d'avoir voulu abandonner
Mes blessures de ma vie naguère pour une valse illuminée
De chênes verts, de conifères ou quatre planches sonnent enfin
Dans un récit sans queue ni tête dont on connaît déjà la fin.

Je nage au fond de ma mémoire
Mes pensées demeurent illusoires
Mes yeux sont à jamais mi-clos
Sous six pieds se terre mon enclos.


 
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   Anonyme   
28/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un bon rythme, un texte étrangement obsessionnel... Le genre n'est pas trop ma tasse de thé, mais j'ai trouvé ce poème intéressant.

   Marite   
14/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Le refrain se lit facilement, rythme régulier sauf le dernier vers. La répétition rapprochée de "s" est gênante à l'oreille. "Sous six pieds se terre ..." il faudrait je pense trouver une autre formulation ( six pieds sous terre mon enclot ???).

Dans les couplets trop de répétitions de sonorités identiques à l'intérieur d'un même vers: " Ils m'ont raconté des histoires de mon passé de mon foutoir". Pourquoi pas : Ils ont raconté des histoires de mon passé de son foutoir...
Je n'ai pas très bien compris ce que venaient faire le Tsar et le Danube bleu dans ces élucubrations.
Peut-être faudrait-il revoir les vers en les allégeant et en évitant trop de répétitions. Plus de fluidité apporterait un plus a ce slam (ou chanson).

   Lunastrelle   
14/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une chanson surréaliste... Exercice réussi, à mon sens. Je n'ai pas trouvé d'accroc gênant, sauf peut-être par exemple la phrase "Sous six pieds se terre mon enclot", à cause de l'inversion...

Mais sinon, c'était vraiment un bon délirium... enfin, pour moi, je l'ai pris comme tel!

   Charivari   
18/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
"Et je fumais un calumet pour faire le vide dans ma tête."

Marrant, je connaissais les renards qui attaquaient, maintenant je connais les écureuils.

Bon, le texte, niveau rythmique, mélodie, tout ça, fonctionne, il y a même une certaine ambiance... Mais je trouve cela quand même un peu trop creux, et puis, ça lasse trois strophes. Ce genre de texte, c'est pour balancer de la musique surtout, le texte on s'en fout un peu, donc un refrain et un couplet devraient suffire si un groupe s'intéresse à ces paroles.

   Lunar-K   
18/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un rythme excellent, obsessionnel a souligné avec raison un autre commentateur. Un "gros" bémol néanmoins (gros parce qu'il vient rompre le cours du texte, ce qui m'a vraiment frustré tellement je le trouvais sans accroc jusque-là) :

"Qui mène tout droit à la mort pour me considérer humain." : Le vers est trop court et casse le rythme, surtout comme ça, en fin de strophe.

L'écriture se tient bien, assez familière par moment mais ça colle à l'ambiance du texte donc ça n'est pas du tout gênant. Contrairement à certains autres commentateurs, j'ai bien aimé ce "Sous six pieds se terre". Je trouve que cette inversion a du panache, à l'image du reste.

Concernant ces fameux écureuils qui semblent ici remplacer la Faucheuse, je dois bien avouer que je n'en comprends pas bien la symbolique, s'il y en a une. Comme ça, j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit plus d'un simple délire (d'une image "sans queue ni tête") que d'un vrai signifiant.

Globalement, j'ai bien aimé ce texte. Je trouve qu'il y a du rythme et une ambiance assez personnelle. Le premier vers me laissait présager quelque chose de plus délirant, mais, au final, je ne suis pas déçu et aime autant que le délire soit un minimum contenu, comme c'est le cas dans ce texte.

   chachnikov   
19/5/2011
Bonjour,

Si c'est une chanson, j'ai rien à dire sur le rythme. Si c'est un slam, le rythme me semble boiteux,

Pour l'humour, je trouve pas cela très drole.
Pour le délire, je trouve pas ça très délirium.
J'aurais préféré que vous développiez le coté névrose.

Bref, j'ai pas accro ché

bonne continuation

   David   
26/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Noyan,

Je trouve que ça ne tient pas trop la longueur, il ne se passe pas grand chose, mais ce n'est pas un reproche en soi, ça fait plutôt une succession de scénettes sans orchestration, le thème semble existentialiste, la vie, la mort, qu'est-ce qu'on fait là. Je crois que j'aurais préféré un fil directeur plus ténu, de l'infiniment grand au tout petit par exemple, de "ma place dans l'univers" à ce qui attend le narrateur à la sortie du bain, c'est juste pour donner un exemple de "progression".

Les bons côtés, c'est le rythme d'abord, c'est un truc de slam les vers longs et les répétitions un peu lourdes à priori qui passent quand même, ça ne marche pas trop mal ici même si, comme je l'ai dit avant, ça manque un peu de contenu... de noisettes pour ces écureuils si je peux faire un peu d'humour, c'est le second bon côté pour moi, ces personnages un peu absurdes, à la façon "D'un singe en hiver" avec un thème de l'addiction peut-être pas très éloigné, mais il n'y a pas véritablement de "singe" dans le film que je cite, c'est une image des deux héros. Ils auraient peut-être eu autre chose à faire que rester planter là, au bord de la baignoire, ces écureuils ?


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