Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Pam :  Poète, il te faut le printemps
 Publié le 30/05/11  -  8 commentaires  -  754 caractères  -  225 lectures    Autres textes du même auteur

Un poème de saison.


Poète, il te faut le printemps



Laisse-leur l'hiver
Ses valeurs sûres
Ses névroses enrhumées
Ses maigres gerçures
Ils en feront des prescriptions médicales

À la limite...
Emprunte l'automne
Ses sentes humides
Ses feuilles qui se mordorent
Puis rends-le au promeneur solitaire
Il l'exaltera sans un mot

Que dire de l'été ?
Le bonheur et le jouir ne sont rien pour toi, Poète.

Il te faut le printemps
Cet instant suspendu
Où tout est possible
Ou pas...
Où la jeunesse hésite
À sa feuille pendue
Entre vivre et trépas
Quelque chose de perdu
Appelle... T'appelle toi
Désordonné comme
Un désir de renaître
Ou bien...
La pulsion de mourir


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
9/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je déteste d'ordinaire les adresses au poète, mais je dois reconnaître avoir apprécié cette évocation. Je l'ai trouvée expressive, bien vue même si pas franchement originale sur le fond. Je pense que le paragraphe sur le printemps gagnerait à être plus resserré et peut-être à ne pas finir sur cette tarte à la crème de la pulsion de mourir du poète.
"Ils en feront des prescriptions médicales" : marrant !

   Anonyme   
14/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
J’ai bien aimé cet écrit au niveau de la compression : traiter les trois premières saisons sur quelques vers, (5, 6, et 2 pour l’été), c’est en phase avec le sens du poème.
J’ai par contre été un peu déçu de voir traiter la saison choisie (élue ?) sous le seul angle : vie/mort (Eros/Thanatos).Car, en toute logique, retourner cet angle ramène à l’automne.
Mais bon... La logique et le Poète…
Vers 20, j’aurai mis « Entre vie et trépas », pour comparer deux noms.

   Anonyme   
16/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une poésie originale servie par une alternance du rythme qui évoque bien les saisons. On retrouve l'esprit romantique du 19éme siècle dans cette façon de confronter ses humeurs à la nature, lui donnant des airs de tragédie.
Je trouve la dernière phrase incongrue, déplacée dans le contexte, porteuse de trop de références à la psychanalyse (pulsion de vie / pulsion de mort).
A part ce détail ,un bon poème qui ne m'empêchera pas d'attendre l'été avec impatience !

   Lunar-K   
30/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'ai beaucoup aimé les deux premières strophes avec une pointe d'humour bien placée dans la première et un aveux touchant venant d'un poète : se taire est parfois le meilleur moyen de s'exprimer...

La troisième et la dernière strophe, par contre, me laisse davantage perplexe. Pourquoi le poète ne devrait-il pas dire le bonheur ? Vous me semblez bien catégorique, cela me dérange un peu, d'autant que je ne suis pas forcément d'accord avec vous ; certains poètes ont dit le bonheur et l'ont très bien fait. Je pense que cette saison aurait mérité d'être au moins autant approfondie que les autres...

Dans la dernière strophe, qui est quand même le point d'aboutissement de ce poème, je trouve votre description du printemps assez inadéquate, ce qui discrédite pas mal la métaphore. S'il n'y avait eu le premier vers, on pourrait très bien croire que c'est de l'automne que vous parlez, et non du printemps. Personnellement, j'ai du mal à voir cette hésitation entre vie et trépas pendant le printemps. Je n'y vois que renaissance, ce qui devait mourir étant mort depuis longtemps à cette époque.

Par contre, je suis assez d'accord pour dire que ce qu'il faut au poète c'est cet instant suspendu ouvert à la possibilité, le langage n'étant lui-même jamais qu'une réserve de potentialités qui se cristallisent au moment de la poésie, de la parole,... soit de tout acte de langage. Cependant, je vois assez mal comment lier cela à l'opposition psychanalytique entre pulsion de vie et pulsion de mort. Peut-être en considérant que l'acte qu'est le poème constitue un choix, celui de donner vie à certains sentiments, d'actualiser certaines potentialités linguistiques au détriments de certaines autres. Donc que le poète est celui-là même qui fait basculer les uns du côté de la vie et les autres du côté de la mort, que le poète constitue la limite entre ces deux pôles, ce pourquoi il lui faut le printemps, ce moment où les possibilités sont encore ouvertes (bien que, je le répète, cette métaphore me semble bancale...).

En ce qui concerne l'écriture, je trouve les deux premières strophes très intéressantes. Les images employées sont recherchées (surtout dans la première, celles de la seconde étant un peu plus convenues) et le rythme est sans accroc. Je n'ai rien à dire sur la troisième sinon que je la trouve trop courte, pas suffisamment développée.

L'écriture de la quatrième strophe me dérange plus. D'abord à cause de ces deux coupures assez nettes dans le rythme : "Ou pas..." et "Ou bien...". Ensuite, l'usage de l'infinitif dans "vivre et trépas" que je trouve déplacé. Et enfin le dernier vers, "La pulsion de mourir", dont la tournure me déplaît. Je ne sais pas trop ce que j'aurai mis, peut-être simplement "De mourir"...

Bref, un texte vraiment bon sur le début, c'est-à-dire les premières strophes. Après, tant la métaphore que l'écriture s’essoufflent. C'est dommage...

   Anonyme   
30/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime le coté iconoclaste et rebrousse-poil de cet écrit.
Les enchainements sont cohérents et se répondent avec logique. C'est une lecture qui roule bien. Je n'y vois pas de passages plus faibles que les autres.

Ce qui est assez rieur ici sur le fond, c'est que l'on brise l'image du poète lénifiant à propos des saisons pour redire les saisons. Par cette gymnastique on en revient aux fondamentaux avec un autre petit oeil. Une espèce de lorgnette qui donne sur un ailleur. Ce qui est déjà très fort.

Vous devriez lire (ou relire) René Char, et particulièrement l'opus "En trente trois morceaux" où il glose divinement sur : Qu'est ce que c'est la poésie?

   chachnikov   
31/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Que dire des saisons,
où tout est possible,
ou pas.

C'est certainement ce qui me gêne le plus car je ne sens pas la maitrise du point de vue.
Tout peut être poésie. Et, je n'ai pas saisie pourquoi à part le printemps, les autres saisons ne peuvent être poésie. Pourquoi ce conseil?

Il y a peut-être de votre part une volonté contradictoire puisque vous traitez chaque saison d'une façon poétique.

Le rythme est agréable.

Au plaisir de vous lire l

   Mourmansk   
31/5/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Pam,

Je n'aime pas non plus que l'on apostrophe le "Poète".
Quant au fond, je pense que tu aurais gagné à être un peu plus original: "emprunte l'automne
Ses sentes humides
Ses feuilles qui se mordorent" par exemple.

Enfin, j'ai trouvé certaines tournures assez maladroites:
- "A la limite..."
- "Le bonheur et le jouir ne sont rien pour toi, Poète. "
- Où tout est possible
Ou pas..."
- "Quelque chose de perdu
Appelle... T'appelle toi" (la répétition du "appelle").

Merci tout de même pour cette promenade au fil des saisons.

   David   
2/6/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pam,

J'aime beaucoup ce poème, sa façon de faire en partie par l'absurde : il faut le printemps parce que l'hiver, l'automne, l'été. Les saisons sont prises à rebours en fait. Ce n'est pas seulement un raisonnement par l'absurde, le cœur est bel et bien décrit, une poésie se nicherait dans les esquisses, les épures, les probables.

Le déroulement est plein de sels ; cet hiver en "valeur sûre" serait comme un refus de la mélancolie, de la nostalgie, ces mots même peuvent être vue comme à terminaisons "médicales" ; l'automne ne vaudrait que par ses couleurs, ses sensations, mais le poème qui les montrerait ne pourrait pas même rivaliser avec le plaisir d'une simple promenade, son panorama, ses paysages pouvant facilement se passer des mots pour les décrire ; l'été, si brièvement décrit, laisse une formule péremptoire : "Le bonheur et le jouir ne sont rien pour toi, Poète." Après quoi courir que le plaisir, quel est donc ce détachement du poète ?

La question ne restera pas en suspens, la description de ce printemps montrera le poète avant tout existentiel il me semble, spirituel aussi, jongleur des élans vitaux ou plus morbides.

J'en ai apprécié, des poèmes de toutes les saisons tels que présentées ici, mais j'adhère vraiment à cette vision du "printemps".


Oniris Copyright © 2007-2023