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Poésie libre
papipoete : Abattu [concours]
 Publié le 27/09/23  -  13 commentaires  -  1322 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur

Je le croyais mort…


Abattu [concours]



Ce texte est une participation au concours n°34 : De l'un à l'autre
(informations sur ce concours).




Les nuages couraient,
se réfugiant en coulisses.
Le rideau se lève…
« Le héros ! »

Il gisait,
le vieux saule
au ras du pré
son feuillage opalin
mêlé à l’herbe verte.

Août d’enfer
grille toute verdure
effeuille moindre ramure,
épuise le fougueux torrent
tarit l’humble ru.

Trépassé le vieil arbre
terrassé par son poids
et celui des ans…

Plus l’ombre d’un ombrage
offert au bétail,
juste l’émeri de son tronc
contre tique ou piqûre de taon.

Passe l’Automne.
L’Hiver chaule toits et pâtures,
grands épicéas, halliers squelettiques,
champs monocordes ensemencés.
« On dort »

Printemps aguiche,
épanouit narcisse et primevère,
verdit luzerne et trèfle
et…
ressuscite les morts !

Sa ramure jadis défeuillée,
l’ancêtre déchu
revêt peu à peu l’habit argenté,
renaît…

Chaque nuit comme hier
se blottira le harpail
à son entour
éclairé par la lune.


 
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   poldutor   
7/9/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour
Belle résurrection d'un vieil arbre abattu par les ans et la canicule "aoûtienne" mais qui renaît de ses cendres le printemps revenu !
"l’ancêtre déchu
revêt peu à peu l’habit argenté"
comme il serait agréable si nous, humains, pouvions "reverdir" le printemps venu !
Un joli poème en vers libres qui redonne l'espoir par ces temps souvent sinistres.
Cordialement.
poldutor en E.L

   fanny   
9/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un hommage qui coule comme un "humble ru", un remerciement aux arbres héroïques, hommage rendu également par les nuages, les plantes, les animaux.
Le rythme de ce poème est tout à fait adapté à son déroulement, entre autres grace à ces évocations légères et néanmoins très parlantes des saisons :

"Août d'enfer, l'automne passe, l'hiver chaule, le printemps aguiche".

Une année de vie d'un arbre qui a eu chaud aux plumes, dépeinte dans son contexte, simplement, lentement, tendrement, à l'image des derniers vers.

Une poésie qui nous rappelle leur rôle indispensable dans les équilibres naturels, et le fait que sans la déforestation et autres actions humaines néfastes, les arbres sont doués d'une très grande résistance, élément essentiel oblige.
Coup de théâtre d'un héros, pas des moindres.

   Annick   
10/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le vieux saule est le héros malheureux d'une pièce de théâtre tragique.

Il y a un jeu avec les temps des verbes et les différentes valeurs du présent qui se prêtent bien à la situation.

On suit aisément la chronologie des événements.

Les substantifs au fil du poème perdent peu à peu leurs déterminants comme pour ajouter au sommeil de l'hiver et à la mort de l'arbre encore plus de mélancolie et de monotonie. Les vers sont courts, d'inégale longueur, hachés, révélateurs du drame.

La chute du poème réserve une belle surprise : le saule blanc renaît "de ses cendres". La nature est un miracle en elle-même.

J'ai apprécié la façon dont le sujet a été traité. Comme une esquisse où tout est évoqué avec justesse. Un vocabulaire à la fois simple, original et poétique.

   Donaldo75   
14/9/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Je n’ai pas été emballé par ma lecture ; je n’ai peut-être rien compris car l’ensemble m’a semblé confus, autant dans la différence de style rédactionnel entre les strophes que dans le sens à trouver. La lecture est heurtée, il m’est difficile de raccrocher les wagons entre les strophes, je ne sais pas où va ma lecture et au final je ne peux pas dire de quoi il parle, même si je devais le relire une dizaine de fois. Et à la relecture, le même sentiment de confusion prédomine, ne m’incitant pas à remettre le couvert. Tout ceci me fait penser à un assemblage, un collage conçu pour rentrer dans la contrainte du concours mais dont la nature reste indéfinie.

   Robot   
27/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Comment à travers les saisons un vieil arbre fragilisé par les éléments semble avoir trépassé mais parvient à renaître.
Le poème constitué de petits tableaux nous entraîne à parcourir le cycle de la vie végétale.

   Cyrill   
27/9/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Difficile de rentrer dans ce texte. Trop de profondeur de champ – dirait un photographe – au détriment de la mise en valeur d’un élément : Le saule est perdu, tout insignifiant dans une tentative de tout et trop dire : les saisons, le dérèglement climatique, le moindre brin d’herbe et la moindre fleur. « Fougueux torrent » et « humble ru » sont à mon sens des lieux communs, pléonastiques de surcroît.
Qu’est devenu le parti-pris du début qui évoque une pièce de théâtre où le héros, le saule, est annoncé ? Oublié semble-t-il. « On dort » me paraît bien maigre en matière de monologue, le reste étant didascalies.
Les bouts de vers imposés par le concours me paraissent collés pour la circonstance, sans liant ni nécessité ni naturel.
Les points d’exclamation et de suspension dont le texte n'est pas avare ne suffisent pas à redonner vie à ce saule qui, bien que ressuscité, ne me paraît pas vraiment en bonne forme poétique.

   Vincente   
27/9/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Il y a une chronologie affichée dans ce poème, elle guide la narration qui évoque une année d'un arbre couché "au ras du près" qui bien que d'apparence moribonde va vivre une ou plusieurs saisons encore. Le propos ne manque pas d'intérêt, les contraintes du concours sont bien respectées, les images sont sympathiquement champêtres, mais pourtant la lecture, si elle est facile dans sa coulée, est chaotique dans sa chronologie ou même ses enchaînements.

Les anachronismes. On pense à la première lecture que ce qui est décrit se passe dans un mois "d'Août d'enfer", où toute verdure est grillée. Or le saule est d'une verdeur toute "opaline" (jolie !) et l'herbe verte (redondant de préciser la verdeur de l'herbe, n'est-ce pas son état premier, et n'indique-t-on pas sa couleur justement quand elle n'est plus verte ? Précisé ici ce "vert" semble incongru).
En août l'on comprend que le vieux saule a perdu toutes ses feuilles précocement. Il doit être possible de donner en amont une petite indication au lecteur pour éviter ce petit trouble, ne serait-ce qu'en indiquant plus ou moins directement avant que l'on est au printemps.
De même, la première strophe semble déjà annoncer la fin ou la chute ; mais cela on ne le constate qu'à la fin de la lecture. Le "vieux saule" comme un "héros" dès l'entame, sauf qu'ensuite on ne comprend pas que la chronologie nous mène à cette résurrection, rien nous guide ; pour ma part, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour accepter la chose qui pourtant fait le "clou du spectacle" si je puis dire ou l'intention narrative. Ce qui m'a gêné c'est que l'environnement poétique est très bucolique, aimable, sans hermétisme ou effet de manche particulier, mais la progression narrative tente un effet théâtral, un effet de surprise par le rideau, et ça n'a marché pas pour moi.

   Marite   
27/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Au fil de ma lecture j'ai pu visualiser les saisons défiler avec les images de ce vieux saule, bien fatigué mais très rapidement j'ai pressenti que nous n'allions pas vers un drame ... effectivement, le printemps a réveillé celui qui était abattu et la vie a repris autour de lui.
Les vers libres et courts, limités aux mots nécessaires pour la description de ce cycle de la nature permettent de ne pas être lassé ou distrait par du superflu.

   Lebarde   
27/9/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
« Abattu » mais pas mort.
Je crois me souvenir que ce « vieux saule «  a déjà été le héros d’un poème antérieur qui le faisait s’écrouler sous une tempête. Si ce souvenir est exact, la présente histoire prend tout son sens.
Le “vieux saule”, “au feuillage opalin/mêlé à l’herbe verte”retrouve après quatre saisons, à la fois sa vigueur ( ah si les humains avaient cette résistance!) et aussi son utilité en ce monde:”chaque nuit comme hier/se blottira le harpail/à son entour”..
La métaphore me convient bien : n’enterrons pas les vieux trop tôt, ils ont de la ressource et peuvent encore servir!

Je ne suis pas un grand adepte, ni un grand connaisseur de la poésie en libre, mais je trouve dans votre poème, un impact et une vivacité de ton, une fraîcheur dans l’écriture et une réelle jeunesse dans l’expression qui me plaisent bien même si les ruptures et le manque de liant entre les mots ou groupes de mots me gênent un peu.
Beau travail néanmoins.
Bonne chance pour la suite.

Lebarde

   Catelena   
1/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'aime beaucoup cet hommage à dame Nature au travers son héros.

Dans un style descriptif donnant du souffle au suspens qui convient plutôt pas mal au récit, on suit les mésaventures de ce géant abattu par la vie, sa vie d'arbre sans lequel nous ne serions rien.

Mais ce qui me plaît par-dessus tout, c'est sa résurrection. Comme une bouffée d'espoir dans cette époque qui en a bien besoin.

Bravo, Papipoète. Et merci du partage.


Cat (Elena)

   Provencao   
4/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bel ami papipoete,

Veuillez m'excuser pour ce retard....mais vous en connaissez mes raisons.

Beau texte où la résurrection prend forme et sens...je citerai le botaniste Hallé qui disait :
"Où l'on comprend que l’arbre est dépositaire d’une sagesse, d’un « art de la cohabitation » dont la forêt est l’incarnation".
Cette citation s'inscrit tout à fait avec votre dernière strophe:
"
Chaque nuit comme hier
se blottira le harpail
à son entour
éclairé par la lune."

Au plaisir de vous lire
Je vous embrasse

   Eki   
5/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Printemps aguiche,
épanouit narcisse et primevère,
verdit luzerne et trèfle
et…
ressuscite les morts !

Une jolie strophe dans un poème salvateur...l'arbre renaît dans toute sa splendeur comme quoi la nature sait reprendre ses droits.

Vous me pardonnerez, Papipoète, d'avoir fait le chemin inverse pour me trouver au pied de votre arbre. J'ai lu le post de remerciements avant...

Je viens saluer votre bel arbre qui respire la vie. Ici, ça ne sent pas le sapin.

   Nomad   
5/12/2023
Bonjour
Près de chez moi existe un vieux chêne. On était cinq adultes les bras dépliés autour de son tronc. Sa ramure n’est pas très fournie mais elle verdit tous les ans pour nous dire qu.il n’est pas encor mort. Alors de temps en temps je lui parle c’est idiot peut être mais bon c’est comme ça !
Alors forcément votre poême me secoue comme un prunier et me touche énormement.
Une ode à la vie
Merci


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