Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
papipoete : Beauté
 Publié le 10/01/19  -  17 commentaires  -  713 caractères  -  321 lectures    Autres textes du même auteur

La nature est parfois bien sévère, et ne gâte pas tout être humain dans ses apparences (je me souviens du film Elephant Man) mais...


Beauté



Sa mère ne le fit pas moche,
Cet homme au perchoir écrasé*
Dessus un menton en galoche
Que cerne un bouc très court rasé.

Il était encore tout mioche
Sa mère ne le fit pas moche,
Quand l’auto… le choc enlaidit
Albert Jacquard futur pandit.

Envers ceux que la vie amoche,
Il prêta l’aide et le secours ;
Sa mère ne le fit pas moche.
Agir ! aiguillait son parcours.

Elle faisait peur la caboche
De l’apôtre aux traits de Grand-Nez,*
Mais d’or son cœur était orné !
Sa mère ne le fit pas moche.

11-07-2018


* Autre nom du nasique
* Tirade du « nez » Cyrano de Bergerac


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Miguel   
17/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bel hommage au regretté Albert Jacquard, qui le mérite. Ce poème avec son refrain insistant et bienvenu, genre rondeau ou triolet, charme par sa légèreté de ton qui n'ôte rien à la gravité du propos. Il illustre parfaitement la vraie beauté qui est, ça fia lieu commun de le dire mais on ne se lasse pas de la vérité, celle de l'âme.

   Anje   
21/12/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Néo-classique.
La licence poétique est-elle volontairement utilisée ici pour prononcer "mioche" en synérèse ? A part cela, je ne parviens pas à voir pourquoi ce poème ne serait pas classique.
Un bel hommage à une bobine aussi pleine et bieinveillante que le cœur qui battait juste dessous.
Anje en EL

   Vincente   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans une approche originale, vous nous faites profiter d'un angle de vue divergeant, dissident, pour aborder le physique disgracieux d'un homme érudit. Dans d'autres sphères, on aurait reproché le coup bas pour dénigrer l'homme savant, mais vous avez su porter dans votre tirade le coup délicat de l'élégance.

J'ai été séduit par la récurrence des quatre rimes de chaque premiers vers, chacune délivrée par un mot entrant dans une suite signifiante (moche/mioche/amoche/caboche/moche) dans un plan source de l'évocation. A son opposé, l'antithétique affirmation que l'habit de fait pas le moine et que dans notre cas, il en a même excité l'intelligence, au point de la rendre belle ; d'où le titre.
Egalement, le premier et dernier vers identiques pour souligner le fait que le développement intérieur (du texte et du bonhomme) n'a pas souffert de cette particularité, était très judicieuse.

C'est court, direct mais sans brutalité, efficace en quelque sorte et dans une poésie bien écrite. Et puis j'ai découvert le mot "pandit" bien à propos.

   leni   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
salut PAPIPOETE
Non la nature envers lui n'était pas injuste mais le destin
Un accident de voiture l'a défiguré alors qu'il était enfant
Selon ses propos il a vécu derrière un masque de fer
Bei hommage à ce généticien qui a démontré que les races
n'existaient pas
Superbe texte avec un refrain

Sa mère ne le fit pas moche.

Il fallait y penser c'est bien construit et le poème coule relax

Étonné par le choix du sujet Le seul livre que je n'ai pas lu
est celui dans lequel jacquart parle de son masque de fer je vais combler cette lacune
Merci pour ce joli partage AMITIES LENI

   STEPHANIE90   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Papipoete,

En effet, presque classique, je ne vois qu'un "e" non élidé à la fin du 8ème vers auquel il aurait été facile de remédier et une sombre histoire de féminin-masculin auquel je ne comprend toujours rien, c'est un très classique poème.
De bien jolis vers pour parler de la vrai beauté.

J'aime bien ce vers qui revient à chaque paragraphe en sautant une ligne, cela à un nom, que ignorante que je suis, je ne connais pas.

Merci pour cette belle lecture,

StéphaNIe

Il me faut sortir le dictionnaire "pandit" ne me dit rien !?!

   Anonyme   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un hommage a cet homme qui, durant toute sa vie a montré son attachement à l'humanité, à la sauvegarde des valeurs...

" Sa mère ne le fit pas moche " une belle trouvaille pour illustrer le fond de ce texte. La grandeur d'âme bien au dessus de l'aspect physique.

Une écriture sobre, sans fioritures, qui va à l'essentiel.

   TheDreamer   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un choix de thème pour le moins original pour ce poème sur 4 quatrains de rimes tantôt croisées, tantôt suivies, tantôt embrassées. Avoir un physique peu commun est aussi une forme de beauté en soit cela vous distingue de la masse. La beauté n'est rien, elle s'efface avec le temps, l'homme et ce qu'il est, est tout.

Merci.

   Robot   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Dans le titre rien n'indiquait que ce texte nous parlerait d'un grand humaniste. Et c'est une bonne surprise.

Un texte qui entre dans le cadre du printemps des poètes 2019 qui a pour thème la Beauté.

Perso, je ne suis pas complètement en accord avec ce vers: "Elle faisait peur la caboche" Je trouvais au contraire que ça donnait à l'homme beaucoup de personnalité. Mais c'est là un effet de ressenti qui peut différer d'un individu à l'autre.

J'espère que Papipoète complètera ce portrait physique dans un autre texte ou sera présenté l'homme sous l'aspect du généticien et grand scientifique humaniste dont j'ai eu le plaisir de suivre plusieurs conférences qu'il savait mettre à la portée de tout un chacun.

   Anonyme   
10/1/2019
Les bras m’en tombent de lire une si belle célébration, mais bon, comme je n’embrasse pas les hommes, je n'ai pas à m'en servir.

Vous êtes, et de loin, le meilleur choéphore d’Oniris. Eschyle vous aurait fait défiler en premier devant son Coryphée. Je pense que vous êtes resté timide face au lyrisme exigeant de votre poème et que vous n’avez pas osé le faire grimper sur l’Olympe du Classique. Aux inconditionnels de cette forme, il suffisait de ne pas louper la diérèse de mi-oche, de supprimer « tout » placé devant, et c’était presque le Nirvana. Celui-ci pouvait facilement être atteint en faisant rimer Grand-nez avec autre chose qu’une voyelle (orné) et en cherchant une certaine cohésion dans l’alternance des rimes masculines et féminines (FMFM FFMM FMFM FMMF).

Je vais m’empresser de relire la Charte, mais si vraiment vous avez droit au Néo-classique, jamais plus je ne demanderai à figurer dans cette catégorie. Trop exigeante.
Mais vous avez, semble-t-il suffisamment de bouteilles sur le site pour vous permettre de temps en temps un petit goût de bouchon.

Albert Jacquard pandit… Qu’est-ce que c’est que de devoir se plier à la rime… Nehru va être content. Heureusement, tout redevient cohérent puisqu’il vire apôtre au dernier quatrain.

« Il prêta l’aide/envers ceux » m’a un peu chauffé les oreilles. On prête quelque chose à quelqu’un et pas envers quelqu’un. Mais bon, Jacquard mérite-il vraiment autant de chipotages ?

FrenchKiss
Pandit de grand chemin

   Francis   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bel hommage Papipoete ! la plume est concise. Sobrement, elle souligne la véritable beauté, celle de l'âme. Ce ne sont ni la longueur du nez, la forme de la mâchoire, ni la couleur de peau qui font l'homme mais l'intelligence du cœur. Un beau poème à lire et à méditer. Merci.

   Cristale   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le grand homme qu'était Pierre Jacquard disait "Le premier obstacle est l'idée préconçue. Nous ne savons souvent voir que ce que nous sommes prêts à voir"
et Papipoète a franchi cet obstacle avec son coeur de poète.
Bel effet d'euphémisme que "Sa mère ne le fit pas moche," qui revient à la façon d'une ritournelle aux premier, second, troisième, quatrième et dernier vers.
C'est vrai qu'avec deux petits détails retouchés vous eussiez pu faire classique ^^
Merci Papipoète
Cristale

   Zorino   
10/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Pierre,
Un très bel hommage rendu à ce grand homme que fut Albert Jacquard.
Une plume qui, avec le temps, s'améliore, se peaufine et ce, pour notre plus grand bonheur.
Merci infiniment pour ce beau partage

   Corto   
10/1/2019
Curieuse démarche que ce poème.
"Techniquement bon" disent les spécialistes. Mais parler d'un grand savant, grand vulgarisateur, homme reconnu pour sa générosité, oui en parler essentiellement à partir de son physique abîmé avec toutefois quelques mots alibis "Mais d’or son cœur était orné !", voilà qui met mal à l'aise.
Si c'est une nouvelle mode j'attends bien sûr un poème sur la difformité de Michel Petrucciani, avec juste un vers final disant que c'était un musicien génial.
On pourra faire ensuite un poème décrivant l'évolution de la surdité de Beethoven avec un vers final disant quel compositeur extraordinaire il a été.
Je n'adhère pas à la démarche d'autant que la phrase "Sa mère ne le fit pas moche" prononcée 4 fois est pleine d’ambiguïté.
La vraie poésie aurait été de parler de la vie de cet homme, de ses efforts,sa souffrance, ses talents, sa générosité, son rôle décisif dans la science, ses talents de vulgarisateur, l'aspect physique venant en complément pour la compréhension du grand homme.
Dommage.

   Anonyme   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoete,
J'ignorais les causes qui ont fait la particularité du physique d'Albert Jacquard .
En parler via un poème est une idée originale et qui me plait.
On se plaint trop souvent de sujets vus et revus , et j'applaudis donc votre démarche .
Une belle poésie, écrite avec une maîtrise certaine.
Merci.

   Ithaque   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoete
Si l'on cherche un refrain à se répéter au milieu des activités de la journée, on le trouvera aisément ici dans les entrelacs de ce poème :"Sa mère ne le fit pas môôche".
Oui votre opus est comme " une chanson qui est peu de chose, mais quand ça se pose, au creux d'une oreille, ça reste là allez savoir pourquoi?"(cf: Les Compagnons de la Chanson).
Félicitations
Ithaque

   emilia   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Quand l’engagement humain d’un cœur en or compense largement un aspect physique dégradé par un accident suscitant une lutte quotidienne face à ce tragique destin… ; merci à vous pour ce partage d’une reconnaissance méritée à respecter…

   giclamon   
12/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci pour ce beau poème.
D’abord pour le sujet. A l’heure où les insultes et les propos haineux fusent sur les réseaux, Il est opportun de se souvenir d’Albert Jacquard, apôtre de l’importance du dialogue constructif.
Mais aussi pour la formulation de l’homage en forme de patoum français : la répètition variée (ici un vers en différentes positions dans les strophes) renforce l’idée en évitant la monotonie.
C’est en musique le ressort de la fugue ou des variations.
Le ton léger (qui n’emprunte pas que les synonymes du nez à Cyrano) confère de l’élégance à l’émotion.


Oniris Copyright © 2007-2023