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Poésie néo-classique
Queribus : La potée auvergnate
 Publié le 11/01/19  -  17 commentaires  -  731 caractères  -  230 lectures    Autres textes du même auteur

Il s'agit d'un sonnet en hommage à l'un des fleurons de notre gastronomie.


La potée auvergnate



Des légumes entiers jouent avec les poireaux ;
La saucisse et le lard, les choux et les carottes,
Le bouillon animé, font entendre leurs notes ;
Les saveurs s’envolent avec des airs ruraux.

La cuisine, les plats, tous les décors muraux,
Sont enchantés ; ici, canines et quenottes
Sont en bonheur ; les vins de Cahors sous les glottes
Honorent ce festin, digne de hobereaux.

Quel grand moment ! Voyez, là, dessus votre table,
La soupière fumante au fumet délectable !
Les visages, déjà, commencent à rosir.

Réjouissant le pauvre ou bien l’aristocrate,
Elle transporte un homme en un lieu de plaisir,
Celui que sait donner la potée auvergnate.


 
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   Gemini   
18/12/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Je pense que la césure du vers 4 est fautive (j''ai pensé à : Et les franches saveurs/Les saveurs du terroir lâchent leurs airs ruraux)
L’idée est intéressante. En bon français, tout le monde doit adhérer (et saliver), même si, à mon avis, les vins de Cahors (malgré la tentative commerciale de la carte noire) ont toute la rusticité du plat (vous dites vous-même : « ruraux »).
On sent que le texte a été soigné, mais les rimes (certaines) me semblent forcées. Le « muraux » v5 est hors propos et « hobereaux » v8, petit seigneur de rien du tout, ne me semble pas convenir. Par contre, je trouve la rime en « otte » assez difficile et bien exprimée (même si je ne connais que l’expression « derrière la glotte »).
J’aurais mis deux points après « plaisir » v13.
Pas bête d’avoir mis pour un sonnet, comme cerise sur le gâteau du dernier vers : la potée auvergnate !
À quand le pot-au-feu ? Ou mieux, pour la cerise, le clafoutis ?

   Miguel   
20/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un épicurisme des moeurs simples, un éloge du plaisir de vivre, des vers charmants ; on a l'impression de sentir ce fumet. On partage la jubilation très perceptible de celui qui nous peint cette scène. L'universalité de cette joie simple (le pauvre et l'aristocrate) vaut une leçon de philo. C'est une vraie réussite et ça donne des idées pour les repas de ces jours-ci. Le vers 4 sonne faux, avec son "e" muet à la césure ; inverser le sujet rétablirait le rythme.

   INGOA   
27/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Plutôt bien écrit, ce texte débute par une énumération d'ingrédients composant la potée auvergnate pour communiquer sans doute la recette aux néophytes. Je n'y trouve pas sous forme de sonnet l'hommage qu'on veut ainsi lui rendre, les expressions utilisées transmettant ici des images d'une grande banalité. Il fallait trouver un juste milieu entre grandiloquence et simplicité pour mettre en valeur une spécialité de terroir ancestrale, la vue et l'odorat étant les sens à privilégier.

   papipoete   
29/12/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
" à table les amis ! voyez ce que je vous ai mitonné ici ! de quoi réjouir les papilles du pauvre ou de l'aristo ! La " potée auvergnate " !
NB je crois avoir lu tous les sujets versifiés, mais sur la cuisine ne crois pas avoir salivé devant l'art culinaire !
L'auteur est content, autant que les ingrédients prêts à servir le Chef ! C'est un régal de voir la présentation, et l'on croit humer les fumets tant la scène est vivante ! Oui, c'est un réel plaisir... pour " canines et quenottes ", et pour les yeux !
je vois un sonnet parfaitement classique
papipoète

   Ioledane   
29/12/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Voilà un thème bien original ! L'idée est amusante, mais sa réalisation n'est pas vraiment réussie à mes yeux.
Sur le plan de la prosodie classique, il y aurait un point à revoir : "s'envolent" à la césure du 4ème vers.
Par ailleurs, plusieurs passages me paraissent artificiels, un peu forcés par la rime ou par la métrique : les "airs ruraux", les vins "sous les glottes", "ou bien l'aristocrate". "Sont enchantés" et "Sont en bonheur" se font un peu trop écho.
Mais surtout, je trouve que l'ensemble manque un peu de saveur - c'est-à-dire d'imagination et de jolies images ; il y aurait eu matière pourtant.
En résumé, j'aime bien l'idée et je salue sa simplicité épicurienne, mais ... je trouve le plat un peu trop "plat", désolée.

   Anonyme   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Bonne publicité pour un plat de terroir que ce poème.
Question prosodie, il démarre un peu dans la lourdeur ( de ce mets) :
Je n'aime pas trop la vers 4 du premier quatrain que je trouve
très aléatoire.
Mais bon, le plat devient nettement plus digeste par la suite.
Mis à part ce dessus votre table que je ne trouve pas des plus
harmonieux.

Le dernier tercet emporte l'adhésion du plat et du poème.

   LenineBosquet   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Queribus,
Vous nous aviez déjà fait le coup avec une histoire de " couilles en peau d'âne " ou quelque chose d'approchant me semble-t-il.
Je suis réservé sur le traitement et la prosodie de votre texte dont d'autres commentateurs ont relevé les faiblesses, mais comme j'aime beaucoup l'idée je vous encourage à nous en faire pleins d'autres. Avec un peu d'audace dans l'écriture ça devrait faire une bonne recette...

   Anonyme   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Mon statut de végétarien n'invitera pas ce plat à ma table (sourire) ; mais pour les amateurs, c'est une incitation à un " grand moment " pour le plaisir de leurs papilles.

" Réjouissant le pauvre ou bien l’aristocrate " Voici un plat qui fait fi des différences de classes...

   TheDreamer   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
La cuisine, un thème qui peut avoir son intérêt dans la poésie. Il a été travaillé par certains des plus grands. Je pense à la poésie truculente d'un Rabelais, à la "cuisson du pain" d'Émile Verhaeren dans son recueil "Les flamandes", au chef-d'oeuvre si intelligemment charmant "Les effarés" d'Arthur Rimbaud, au poème "La cuisine" d'Albert Samain, aux vers savoureux de Ragueneau sous la plume d'Edmond Rostand récitant son poème aux tartelettes amandines dans "Cyrano De Bergerac"...

Votre sonnet Peletier et roboratif décrit une spécialité bien de chez nous : la potée auvergnate. Il se mange si j'ose dire sans déplaisir. La classification en néo-classique semble provenir du dodécasyllabe du vers 4 qui brisant la césure interdit le classique.

Merci.

   Annick   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vous m'avez donné l'eau à la bouche !
Il y a à voir, à entendre, à sentir, à goûter. Le plaisir épicurien est présent et nous invite autour de "La soupière fumante au fumet délectable !"

Petit bémol pour le vers 4. Je ne suis pas une grande spécialiste de la versification et de la prosodie mais il me semble que le "e" de "s'envolent" ne peut s'élider et à l'hémistiche ce "s’envol"eu" est à déconseiller car moins joli à l'oreille. Peut-être inverser le sujet : "s’envolent les saveurs avec des airs ruraux."

Ha! Dommage ! Mais je vous mets quand même une très bonne note car vous m'avez fait nager avec les poireaux !

Et ces tercets sont délicieux :

Quel grand moment ! Voyez, là, dessus votre table,
La soupière fumante au fumet délectable !
Les visages, déjà, commencent à rosir.

Réjouissant le pauvre ou bien l’aristocrate,
Elle transporte un homme en un lieu de plaisir,
Celui que sait donner la potée auvergnate.

Merci !

   emilia   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Le goût du bonheur se cultive à toutes les sauces, alors pourquoi pas ce plaisir culinaire pour un plat accessible à tous et qui valorise un terroir grâce au sonnet que vous lui dédiez…

   Stephane   
11/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Queribus,

Une potée auvergnate qui donne vraiment envie et qui, de plus, réchauffe le coeur. Eh oui, ce fameux vers 4, mais il est vrai que l'erreur peut être aisément réparée comme suit :

"S'envolent les saveurs avec des airs ruraux."

Cordialement,

Stéphane

   STEPHANIE90   
12/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Une bien belle potée !

Je ne reviendrais pas sur quelques ingrédients, qui lui enlèvent un peu de saveur car je les ai vite oublié après lecture de vos 3 derniers vers.
J'ai malgré tout trouvé particulièrement indigeste ce vers 7 : "Sont en bonheur ; les vins de Cahors sous les glottes", je ne dois pas être admirative de ce vin de Cahors (rire).
Mais, l'ensemble est agréable à lire et l'odeur et l'ambiance autour de ce plat m'ont donné envie de passer à table...

Merci pour cette belle invitation,

StéphaNIe

   domi   
12/1/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Depuis que j'ai lu "recette du poisson" de Colette, j'ai une tendresse pour les écrits qui parlent nourriture.
J'en attends peut-être trop maintenant, mais il m'a manqué ici une sorte de poésie, c'est à dire de l'originalité, des "trouvailles poétiques".
Ma strophe préférée est la troisième, car avec des mots simples les sens (car il s'agit des sens dans ce genre de poèmes) sont en éveil.
("Airs ruraux" écorchent à la prononciation).

   Robot   
12/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle évocation de ce plat régional si apprécié.
Le texte fait remonter des images comme dans certains tableaux de Vermeer avec tous ces ingrédients qu'on imagine disposé sur une table pour la préparation.
On perçoit le bouillonnement qui diffuse ses arômes, on voit cette soupière fumante arriver sous notre nez.
Un bel écrit réaliste écrit avec envie je pense.

   leni   
12/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
salut Queribus
J'ai le souvenir d'une potée dans un resto du routard et comme tu le dis

Les saveurs s’envolent avec des airs ruraux.
Et le plaisir est partagé par tout le monde

Réjouissant le pauvre ou bien l’aristocrate,
Elle transporte un homme en un lieu de plaisir,

OK pour un cahors bien charpenté

Et quoi en pousse cafe TCHIN AMI MERCI LENI

   Lulu   
12/1/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Queribus,

J'ai vraiment bien aimé ce texte que j'ai trouvé gourmand, d'abord, puis chaleureux dans ce qu'il suggère au fil de sa musicalité (les rimes jouant leur rôle à merveille pour mettre en valeur le ton et les ingrédients, ou le ton et le regard porté sur les personnages esquissés), et du tableau vivant qu'on semble percevoir.

On voit "le festin", la table et "les visages [qui] commencent à rosir".

Le sonnet me semble être empli de vie (de bonne humeur avec un regard original qui appelle le sourire) : "les décors muraux, / Sont enchantés ; ici, canines et quenottes / Sont en bonheur"...

Ce côté empli de vie s'exprime aussi via une vive ponctuation, toujours pertinente : "Quel grand moment ! Voyez, là, dessus votre table / La soupière fumante au fumet délectable !"

Plus je relis ce poème, plus je l'apprécie, même si ma première lecture était déjà très agréable. Je n'y trouve, en effet, aucune maladresse et suis séduite par l'ambiance générale qui donne envie manger, de voyager, ou même d'entrer dans un musée pour y voir cette "potée auvergnate" en peinture…

J'évoque la peinture, du fait des couleurs qui me viennent à l'esprit avec "les poireaux" et les autres ingrédients, ou ces "visages" commençant à rosir… mais aussi peut-être parce que ce poème me renvoie à une scène qui n'a pas d'âge et qui pourrait être aussi bien contemporaine que plus ancienne.

Le présent de narration me plaît bien, en tout cas, pour l'actualisation de ces belles "saveurs [qui] s'envolent" et tout ce que décrit ce bien joli sonnet.

Bonne continuation.


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