Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
papipoete : Épicéas
 Publié le 08/05/18  -  18 commentaires  -  1073 caractères  -  332 lectures    Autres textes du même auteur

Néo-classique en octosyllabes.


Épicéas



https://ahp.li/474b5c5436cbb7cb7746.mp3
Musique et chant : PIZZICATO-Yves Alba


Je vous avais cueillis tous trois
Au pied de vos nobles ancêtres,
Tordus, chétifs et à l’étroit,
Du haut de vos dix centimètres.

Natifs des combes et des crêts,
Je vous emmenais dans ma plaine
Où j’avais le désir secret
De vous sacrer rois du domaine.

L’endroit vous plut ; le port fringant
Vous profitiez à belle allure.
Mais ma bambine vous narguant
Rétrécit sous votre ramure.

Je contemple aujourd’hui ce tronc
Élancé jusqu’à votre cime,
Mais le cuir de votre plastron
D’une meurtrissure est victime !

Scolyte insidieux, ravageur,
Le tueur et ses acolytes !

Hurlante une scie vous abat.
Éparpillant au sol vos cônes
Telle une ultime mise-bas,
Vous gisez là pauvres icônes.

Un brasier vous emporte aux cieux,
Mes tout-petits, mes chers colosses…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Annick   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vie et mort d'épicéas ...oui mais ce sont les vôtres : "Mes tout-petits, mes chers colosses". Une fin de chanson tout plein de tendresse.

Devoir abattre contre son gré les arbres qu'on a plantés est toujours ressenti au moins comme un échec, au plus comme une sorte de deuil. Arbre, symbole de vie...
Je ne connaissais pas le scolyte, aussi me suis-je empressée d'aller "le chercher" dans le dico. Quelle horreur, cette bestiole ! Mais la nature est ainsi !

J'aime les poèmes (ou chansons) narratifs et le vôtre m'a intéressée et touchée.
Une belle écriture fluide. Poète, vous êtes aussi conteur.

   Quidonc   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Se sont plus que des sapins que l'on abat, c'est un adieu aux vieux complices muets de notre vie.
Et dieu seul sait tout ce qu'on leur a confié, joies et peines peut-être même un peu nos haines, qui aujourd'hui part en fumée.
De nouveau une page qui se tourne, un arrachement douloureux s'il en est, brutal, insupportable.

"Hurlante une scie vous abat.
Éparpillant au sol vos cônes
Telle une ultime mise-bas,
Vous gisez là pauvres icônes."

Beaucoup de tendresse dans ce texte

Merci pour cette lecture

   leni   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est trire
le coupable est identtifie


Scolyte insidieux, ravageur,
Le tueur et ses acolytes !

Le recit est sobre L'interpretation de yves est toute en nuances
Du beau travail mes AMIS braVO
Merci à vous deux LENI

   Anonyme   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Lorsqu'on travaille avec la nature, il faut savoir faire face à ces aléas.
Malgré tous les soins apportés, c'est elle qui décide de l'avenir.
C'est là que l'on mesure combien nous sommes petits, tout petits.

Texte bien mené, touchant, qui témoigne du rapport affectif que l'homme entretient parfois avec la nature.

Pour le côté narré, il met bien en valeur les propos de ce poème, il est de qualité, mais pour ma part, j'ai toujours un peu de mal, cela vient faire écho à ma propre lecture.

   Cristale   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle jolie prestation que ce poème en chanson
La plume de Papipoète, Yves l’interprète en musique
avec le talent que nous lui connaissons, joue de ces octos
sur un rythme tendre la mélodie des mots, des mots
qui disent la peine, le chagrin de voir mourir et s'évanouir en fumée
les colosses qui firent sa joie et la fierté, ces tout-petits
qu'a chéri toute une vie l'auteur, ces géants grandis d'année en année
...et morts sous ses yeux.

La maladie n'épargne pas la nature et ce poème
méritait bien une chanson, une très jolie chanson.
tendre, et triste à la fois. C'est beau tout simplement.

Bravo et merci à vous deux, Papipoète et Pizzicato.

Cristale

   Anonyme   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour papipoète,

J'avoue ne pas avoir trop apprécié la version musicale, aussi je me suis concentrée sur le texte.
Les trois premiers paragraphes -ou couplets- me plaisent, je les trouve réussis.
Cependant la suite me laisse plus indécise, moins conquise.
Le passage "Mais ma bambine vous narguant
Rétrécit sous votre ramure." ne parvient pas à trouver un sens pour moi, un sens satisfaisant.
L'inversion de "d'une meurtrissure est victime" n'est pas très élégante, pas trop non plus le passage "Le tueur et ses acolytes ".

Globalement si les trois premiers paragraphes sont réussis, la suite demanderait à être revue pour garder ce bon niveau.

   jfmoods   
9/5/2018
Ce poème en octosyllabes est composé de quatre quatrains, d'un distique, d'un quatrain et d'un distique.

Absentes des distiques, les rimes sont croisées, suffisantes et riches, alternativement masculines et féminines dans les quatrains.

Je suis assez surpris par l'imparfait du vers 6. J'aurais mis un passé simple (emmenai).

J'aurais trouvé "Et" plus judicieux que "Mais" à l'entame du vers 11.

J'aurais mis une virgule...

- à la fin du vers 9
- avant et après "vous narguant", au vers 11
- après "Hurlante" et en fin de vers 19
- après "là", au vers 22

J'aurais mis un point en fin de vers 20.

Ce poème, à la tonalité épique (apostrophe : "vous", antithèses : "Tordus, chétifs et à l’étroit, / Du haut de vos dix centimètres" / "ce tronc / Élancé jusqu’à votre cime", "Mes tout-petits, mes chers colosses"), structuré par le champ lexical de la majesté ("vos nobles ancêtres", "sacrer rois du domaine", "port fringant", "votre ramure"), met en scène la transplantation de trois épicéas (plus-que-parfait : "Je vous avais cueillis", complément de lieu : "dans ma plaine") par un poète enthousiaste.

Un ennemi minuscule, sournois et organisé ("Scolyte insidieux, ravageur, / Le tueur et ses acolytes !"), va attaquer les lignes de défense de ces arbres admirables (métaphore : "le cuir de votre plastron / D’une meurtrissure est victime !"), les contraignant, par un travail de sape permanent, à mourir au champ d'honneur (oxymore : "pauvres icônes"), puis à disparaître de la surface de la terre (présent de narration : "une scie vous abat", "Un brasier vous emporte aux cieux").

Merci pour ce partage !

   Queribus   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un moment de fraicheur et de sensibilité ainsi qu'un bel hommage à nos amis les arbres dans un monde qui lui, manque de fraicheur et de poésie. Le texte se laisse lire et écouter facilement. Je pense que le fait de réciter ajoute un plus au poème. J'ai pensé, à cette occasion, au superbe texte de Jean Giono"L'homme qui plantait des arbres"; dans votre texte, on les arrache mais ce sont toujours des arbres mis à l’honneur.; ils le méritent bien, tous ces arbres, nos amis, et cette nature qui nous aident à mieux vivre.

Encore une fois bravo et merci pour ce superbe travail (mais connaissant et fréquentant régulièrement l'auteur, le compositeur et chanteur, cela n'a rien d'étonnant).

Bien à vous.

   Anonyme   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli poème néoclassique, bien écrit, avec des rimes originales, et un vocabulaire riche.
On est touché par l'histoire de ces épicéas, et leur triste destin...

J'aime beaucoup, par exemple :
"Natifs des combes et des crêts,
Je vous emmenais dans ma plaine
Où j’avais le désir secret
De vous sacrer rois du domaine."

Je suis moins convaincu par :
"Mais ma bambine vous narguant
Rétrécit sous votre ramure."

Les deux derniers vers concluent avec simplicité ce texte plein de charme.

   Anonyme   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Belle histoire que ces épicéas plantés tout jeune, qui ont grandi
avec l'auteur avant de se faire attaquer par un insecte cruel
qui ne lâche pas sa proie.
J'aime bien le texte et je trouve que la musique lui donne une dimension encore plus grande.
Personnellement, je préfère le quatrain ultime et sa suite avec ce brasier qui les emporte aux cieux.

Belle complicité, bravo à tous les deux.

   Anonyme   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour PapiP,
J'aime bien cette histoire, l'enfant qui naît, qu'on biberonne, qu'on amène à l'école,
qu'on gronde quand il fait des bêtises, qui devient un grand ado avec plein des bourgeons,
un grande personne sérieuse qui s'habille sans coquetterie, sans faire les magasins tous les ans pour rester à la mode,
qui écoute France Culture et lit le Monde Diplomatique
qui attrape le bacille et meurt d'une embolie
et qui brûle son bois pour réchauffer la planète
... c'est la vie.
(j'ai moins aimé l'interprétation musicale)

   Vincendix   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoete
L’arbre est un être vivant, sa mort provoque de la peine, surtout quand il fait partie de la « famille », qu’il a vu les enfants et les petits-enfants jouer sous son ombre.
Et malheureusement, comme l’être humain, il peut être atteint d’une maladie incurable.
Un poème musical qui ne peut que me toucher, je tiens tellement à mes « arbres ».
Vincent

   Anonyme   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoete,
Je vous avoue ne pas avoir écouté votre poème mis en musique, me concentrant uniquement sur la poésie.
J'ai beaucoup aimé le cheminement de la vie de ces arbres dont le sort fut scellé par la maladie.
Merci pour cette lecture !

   Robot   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je prends cette chanson au 1er degré, je ne pense pas qu'elle soit une métaphore de l'enfance.
Le texte nous parle de l'amour des arbres, de la joie de les voir grandir, de voir les enfants grandir avec eux, (la bambine qui grandit aussi est cependant dépassée par la croissance rapide de l'épicéa et semble rapetisser)
Il y a de la tristesse de voir ces conifères disparaître par maladie, mais c'est le lot commun des êtres vivants. On ne meurt pas en bonne santé ! Ici le scolyte est le responsable. Ce parasite prolifère de plus en plus aprés les problèmes de sécheresses successives qui affaiblissent les végétaux.
Certains prédisent la disparition d'essences sous nos climats, et leur remplacement en raison des aléas du réchauffement climatique.
Le bucheron qui les abat n'est pas responsable de leur "euthanasie" car il s'agit de sauver les autres (sapins, pins, épicéas) en empêchant le parasite de proliférer. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de brûler les restes de ces icones, triste mais nécessaire autodafé de leur mémoire.

Le texte a été envoyé en chanson, mais l'intro indique qu'il s'agit d'un néo. Je pense que c'est une erreur car les vers en binômes qui encadrent le dernier quatrain ne riment pas. Pourquoi n'avoir pas fait rimer scolyte et acolytes ?

L'interprétation soutien avec bonheur le texte et lui apporte un plus.

   emilia   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une grande tristesse que d’avoir à sacrifier les « rois de son domaine » transplantés à l’état lilliputien et devenus des arbres majestueux ayant vite dépassé la taille humaine… ; j’aime beaucoup l’évocation finale avec cette oxymore qualifiant vos « chers colosses » de « tout-petits » qui témoigne de la tendresse dont vous les entouriez… J’y suis d’autant plus sensible que j’attache aussi une grande importance aux arbres et que j’ai vécu dans l’enfance, avec mon frère, ce même rituel de planter chacun son petit arbre dans le jardin…, des êtres vivants qui grandissent et nous dépassent et dont nous nous séparons avec peine quand la maladie les anéantit (même si ces petits coléoptères ravageurs ne font que leur travail en étant attirés par des phytohormones émises par les arbres eux-mêmes lorsqu’ils sont fragilisés… de même que tous les éléments du jardin nécessitent soins et attentions tels que les rosiers et leurs pucerons…) ; merci à votre duo pour cet hommage musical…

   Papillon26   
12/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Papipoète,

J'ai beaucoup aimé votre poème. Comme je vous comprends de vous êtes attaché à vos épicéas. Ce sont vos enfants, vos petits et ils meurent avant vous...
Votre texte est mélodieux, même sans musique. C'est un beau Requiem à vos chers arbres.

   Anonyme   
13/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoète,

Un joli poème, tout triste, pour nous conter l’histoire de trois épicéas naissant que tu avais choisis pour devenir les rois de ton domaine.
Des nuisibles en ont décidé autrement, et les ont guidés vers la scie hurlante. La décision a due être difficile à prendre...

Leur vie d’arbre, comme beaucoup de vies, parmi les hommes, parmi les arbres, se termine alors qu’ils sont dans toute leur splendeur, laissant ceux qui les ont aimés dans le chagrin.

Je trouve la mise en musique de Yves parfaite pour cette tranche de vie forestière. Elle apporte la note bucolique de circonstance.

Merci au poète, et au musicien.

Cat

   virgo34   
14/5/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui porte un message et empreint d'émotion et de tendresse.
J'y vois une allégorie : l'homme qui voit sa vie brisée par la maladie contre laquelle la médecine ne peut pas grand-chose.
Mais je pense aussi à la catastrophe écologique qui touche les platanes du sud de la France, le chancre coloré du platane, une maladie incurable contre laquelle les scientifiques ne voient qu'une issue, l'abattage.
Un poème qui raconte, du passé au présent, une période du narrateur et la vie des pins. A ce sujet, j'aurais mis le verbe "emmener" du 2ème quatrain au passé simple pour décrire une action du récit.
Un poème réaliste.


Oniris Copyright © 2007-2023