Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
MissNode : Appel au geste
 Publié le 08/05/18  -  5 commentaires  -  590 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Le geste a de la paresse
entre les humains souvent.


Appel au geste



Souvent m'a rudoyée l’œil
du cyclope dans la Lune
au noir des solitudes
dont je redoutais l'accueil

Or me berçait tout le lait
de la nourricière qui seule
souffle et retient sa marée
de sa lumière qui feule

Ô béance et espace
regard dans cette serrure
l'étroitesse me harasse

N'y a-t-il de caresse
que dans les plis du grand vent ?
Le geste a de la paresse
entre les humains souvent

Ah ! Ils se recroquevillent
dans un gris quant-à-soi lisse
armure autour des chevilles


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lulu   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour MissNode,

J'ai eu un peu de mal à lire ce poème la première fois. J'ai cherché l'ordre des mots. C'était un peu comme si vous les aviez placés dans le désordre, avec du sens cependant... Et j'ai fini par y déceler quelque chose, et surtout un ton que j'ai aimé.

Cela dit, ce côté complexe de l'écriture, s'il fait un style, je n'en vois pas l'utilité en ce qui me concerne. A moins que le texte, au vu de ce que vous relatez ait été difficile à écrire... ? Sinon, ce côté complexe me semble plus être un frein pour entrer dans le poème qu'autre chose.

L'image de l'œil du cyclope dans la lune est toute belle "au noir des solitudes" vécu, ainsi que celle de cette "caresse [qui ne serait] que dans les plis du grand vent".

Ce que j'aime, c'est le ton. Votre poème est une douce complainte "N'y a-t-il de caresse / que dans les plis du grand vent ? / Le geste a de la paresse / entre les humains souvent". Il n'y a ni amertume, ni colère, juste le constat qui se pose sur la douceur du poème entier.

Le mot "quant-à-soi" me déplaît. Je le trouve trop prosaïque, appuyant une démonstration trop explicative "Ils se recroquevillent / dans un gris quant-à-soi lisse". Mais l'"armure autour des chevilles" est plus imagée, plus parlante, plus évocatrice...

En définitive, et après avoir bien relu, je reste sceptique sur l'efficacité d'une telle forme d'écriture, mais cela est subjectif. Personnellement, en effet, je préfère la fluidité d'ensemble, même si je peux trouver intéressant et beau le côté hermétique de certaines poésies.

Cordialement.

   Robot   
8/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai beaucoup apprécié les métaphores et les images, ainsi que l'écriture assez particulière.

Ce thème du geste, si peu abordé parce que peut-être si naturel au fond, que l'on finit par ne plus voir d'où il vient, parce qu'il est paresseux aussi, comme le laisse entendre le dernier quatrain. Le geste n'est souvent visible que par ses effets. Il me semble aussi que le texte va au delà de l'action au quotidien, qu'il nous parle du geste de la nature et du cosmos qui agit invisiblement.

Un petit bémol: Un peu de ponctuation n'aurait pas nui.

   Anonyme   
9/5/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour MissNode,

Un poème qui me semble très "introspectif" et où j'ai un peu de mal à pénétrer, que je ne sais comment m'approprier.
J'ai hésité sur le mot "nourricière" que je ne connais pas employé comme substantif féminin.
Aussi sur "béance et espace" que je ne trouve pas très musical par la répétition du son "é".

J'ai beaucoup apprécié la phrase
"Le geste a de la paresse
entre les humains souvent"
J'aime beaucoup l'idée de dissocier le geste de celui qui l'accomplit.

Globalement le rythme est agréable à suivre mais le tout un peu trop hermétique pour moi.

   solo974   
10/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'aime beaucoup votre poème, dont la thématique m'a personnellement beaucoup touchée.
Sa portée métaphysique et sa tonalité incantatoire m'ont également émue.
J'ai aussi apprécié que les champs lexicaux de la souffrance ("rudoyée", "noir", "solitudes", "redoutais", "feule", "harasse") et de l'enfermement ("retient", "serrure", "étroitesse", "quant-à-soi", "armure") soient respectivement développés, car cela confère à votre poésie une grande unité thématique.
Bien à vous.

   MissNode   
20/5/2018


Oniris Copyright © 2007-2023