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Poésie en prose
papipoete : Le temps va changer
 Publié le 01/06/22  -  21 commentaires  -  1661 caractères  -  245 lectures    Autres textes du même auteur

Des nuages…


Le temps va changer



Le ciel immaculé ce matin s’encombre d’une ouate blanche, peu à peu ternie de gris. Un orage s’apprête à laver l’immense drap sale du dais nuageux.
Quelques poches bleues font de la résistance. L’ogre affamé les dévore sans faire de quartier, ses hordes de cumulus lancés comme tanks en rangs serrés. On devine au loin le vacarme des chenilles grinçant, des moteurs hurlant… l’ennemi se rapproche !
Le vent qui se lève, affole le coq du clocher. De peur, les poules alentour se taisent. Les arbres commencent à trembler, leurs branches-marionnettes entrent en scène, aux trois coups frappés par le Tonnerre-Brigadier !
Un premier zigzag incandescent annonce la couleur, puis deux ! Le Feu de Zeus ouvre alors le bal. « Le diable roule ses tonneaux » sur le plancher du ciel, disait ma grand-mère ! Il me revient en tête une cave au « grenier » remplie de fûts, de barriques ; sûrement des foudres aussi, pour faire un tel ramdam !
Enfant, du haut de mes dix ans, je ne craignais plus la fureur des cieux, crânement campé sur le balcon…
« Attention mesdames et messieurs, le spectacle va commencer !
J’annonce l’éclair ! Bravo !
Et voici la foudre ! Applaudissez !
Et son écho ! Bravo !
Et maintenant la pluie ! Hourra ! »

Un déluge remplit les chenaux ; les gargouilles du château d’en face crachent l’eau en cascade… Bientôt, l’immense baldaquin se pare de bleu. Un arc-en-ciel déploie son spectre lumineux, du haut des ramures jusqu’au vert des pâturages.

Le soleil essuie un gros chagrin

Le drap est de nouveau propre

Les hirondelles volent là-haut, tout là-haut…


 
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   Miguel   
12/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un fort beau texte, plein de références, de clins d'oeil, et d'images bien trouvées. Ça ne dure presque que le temps de l'orage comme dans la Symphonie pastorale de Beethoven ; et comme dans ce chef d'oeuvre, le beau temps revient à la fin comme un sourire.

   Queribus   
15/5/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Votre texte est conçu de façon très originale avec cette succession de lignes et de paragraphes plus longs; cette disposition pourra peut-être en choquer certains, personnellement je l'apprécie beaucoup et la trouve très habile. Votre écrit est par ailleurs tout plein de belles images poétiques:"le ciel immaculé ce matin s'encombre d'une ouate blanche", ""Un orage s'apprête à laver l'immense drap sale du dais nuageux"; ""quelques poches bleues font de la résistance.", etc..

En un mot et pour résumer, j'ai beaucoup apprécié.

Bien à vous.

   Vilmon   
17/5/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,
Je suis peut-être trop terre-à-terre, la pluie ne lave pas les nuages gris, elle tombe depuis les nuages gris. Ils purgent leur ventre gras et sombre d'humidité jusqu'à blanchir de pureté. Les arbres vacillent au grand vent, ils tremblent sous la mince brise.
Je ne sais pas, je ne ressent pas les images que l'on veut me proposer, il y a un petit quelque chose qui ne s'assoit pas bien, qui ne colle pas.
Désolé, je n'ai pas été emporté.
Vilmon

   Vincent   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour papipoéte

Le soleil essuie un gros chagrin

Alors là non : j'ai vraiment trouvé ça enfantin

Déjà votre texte ne m'a pas paru inspiré

J'y ai vu la description d'un temps d'orage et de pluie

mais dans une banalité à faire sourire les gargouilles

Rectification

Autant pour moi en lisant trop vite j'enfant m'avais échappé

(peut-être de mauvais souvenirs), je retire mes gargouilles

et aussi le chagrin du soleil de l'enfant genre Prévert

mille excuses

   Anonyme   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour maître bucolique des muses versifiantes

Un nouveau papipoète
On se dit super c’est chouette
Que nous réservent ces nouveau vers
Du vieux poète encore bien vert ?

Le temps changent, souvent, et en temps que grande fan des ambiances d'orages, du vent et de la pluie, j'ai forcément été très sensible à ce que tu as concocté. C'est une nouvelle fois réussi aussi bien dans le choix des mots, du rythme et du vivifiant de l'ensemble de cette belle prose.

Anna

   Anonyme   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je trouve que votre poème se termine mieux qu'il a commencé. Pour être franche, jusqu'à
L’ogre affamé les dévore sans faire de quartier,
je me tapotais le menton, les phrases me paraissaient convenues. La ouate blanche, le dais nuageux, le ciel immaculé ? Tapoti, tapotons.

Puis la métaphore guerrière apporte à mes yeux de l'énergie, et j'aime bien le regard du narrateur enfant qui crâne face aux éléments, pour moi c'est touchant. Dans les trois derniers vers je reconnais votre patte, spontanéité, simplicité. Je crois que c'est ce qui m'a manqué au début, j'ai l'impression que vous avez trop appuyé l'expression, trop "cherché vos mots", et que cela, paradoxalement, vous a conduit à la banalité (à mon avis), alors que le soleil qui essuie un gros chagrin, c'est si charmant, cela correspond si bien au jeune narrateur !

   Donaldo75   
1/6/2022
Salut papipoete,

La première réflexion qui m’est venue à la lecture de ce poème, c’est qu’il y a à boire et à manger dans ce texte. Je rejoins certains commentateurs sur quelques images un peu gentillettes voire convenues et d’autres sur le fait qu’il y a quand même des envolées poétiques. Du bon et du moins bon, diraient les critiques spécialisées sur les chaines de télé en continu qui veulent ménager la chèvre et le chou mais terminent en queue de cerise vu que personne ne comprend si elles sont positives ou pas. Bref, je ferme la parenthèse qui s’est ouverte toute seule et je te félicite de t’être aventuré dans autre chose que la forme classique. Je pense qu’il y a une tonalité dans ce poème et qu’il mériterait de se voir débarrassé de ses scories que je qualifie de naïves, gentilles ou juste à la barbe à papa pour rester dans ce qui rend le texte presque cinématographique, pas dans le cinéma de papa mais dans celui d’Eisenstein.

Allez, au plaisir de te lire de nouveau sur des sentiers que je ne te vois pas souvent fréquenter.

Don

   poldutor   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoete
Très belle description en prose d'un orage.
J'ai aimé les images : le brigadier (qui frappe les trois coups au théâtre), " branches-marionnettes entrent en scène", " « Le diable roule ses tonneaux » sur le plancher du ciel, disait ma grand-mère ! Il me revient en tête une cave au « grenier » remplie de fûts, de barriques ; sûrement des foudres aussi, pour faire un tel ramdam !" (les foudres sont des tonneaux), bien vu !
Un très beau texte concis, mais bruyant, humide, lumineux!
Bravo
Cordialement.
poldutor

   plumette   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Papipoète

Un joli texte aux accents d'enfance pour décrire ce phénomène climatique qui ne laisse personne indifférent.
plusieurs tonalités ici: le texte démarre sur un registre poétique pour se poursuivre sur un registre théâtral avec cet enfant chef d'orchestre.
Peut-être y-a-t-il un peu trop de points d'exclamation?

La prose poétique: voilà une forme d'écriture qui vous va bien! et que je trouve bien adaptée à des évocations sensibles de souvenirs.

   Ascar   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoete,

Voilà un orage bien rafraichissant !
La menace imminente des nuages est très bien rendue avec ce vocabulaire de guerre. La description des phases successives du 1er coup de tonnerre à l'arc-en-ciel est très théâtrale.
Enfin, le petit clin d'œil à l'enfance me remet en mémoire ces orages d'été au vacarme assourdissant et s'en suit un déluge de souvenirs (l'odeur des foins mouillés, la chasse aux escargots, la pêche aux anguilles...)
En fait, chaque phrase porte une poésie enfantine et ce n'est pas un exercice facile que d'y parvenir aussi bien.

   Mintaka   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoete,
Après la pluie, le beau temps et un petit détour par l'enfance pour agrémenter l'orage.
Et tout celà dit avec beaucoup de charme, de tendresse et de fluidité.
Je suis bien installé devant ma fenêtre et je contemple avec bonheur votre ciel, votre pluie et vos souvenirs.
Merci pour tout celà.

   Angieblue   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une description de l'orage bruyante et violente comme une scène de guerre. C'est puissant, sonore et visuel!
J'ai également apprécié la comparaison du ciel avec un immense drap que l'orage vient ternir de gris et salir.
Très belle aussi l'image de l'arrivée de l'arc-en-ciel qui "déploie son spectre lumineux, du haut des ramures jusqu'au vert des pâturages."
Sincèrement, Papipoete, je trouve ta plume de poète de plus en plus affûtée. Quelle progression par rapport à il y a un an!
En somme, j'ai vraiment apprécié le spectacle son et lumière de cet orage merveilleusement conté et imagé.
Bravo!

   Eskisse   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Papipoète,

J'ai bien aimé l'idée de cette entrée en scène de l'orage avec l'enfant en maître de cérémonie, j'ai aimé " le soleil essuie un gros chagrin" mais j'en redemande des comme ça : il me manque un travail encore plus poussé d'effets de style pour définitivement être emportée...
Bref, j'aurais aimé que dans les phrases aussi, ça pète!

   Lebarde   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoete

Vous savez bien que la prose, poétique ou pas n'est pas trop ma tasse de thé et que je passe généralement mon chemin sans lire ni commenter çà va de soi, ne me connaissant aucune appétence ni compétence légitime pour le faire.

Et puis là j'ai aperçu le bout de votre cane;
Tiens donc, me dis-je voilà maintenant qu'il élargit son palette d'écriture notre gentil poète, allons voir cela de plus près.!

Rien à regretter, j'ai derechef retrouvé "du haut de mes dix ans", "crânement campé sur le balcon" un spectacle grandiose fait de bruits et de fureurs, court mais intense, celui d'une armée de chars, de moteurs et de tanks envahissant le ciel, expulsant l'azur, affolant "le coq du clocher, faisant trembler les arbres...

Un somptueux spectacle vous dis-je; et d'applaudir et de crier bravo et hourra!! sous les trombes d'eau.

Ouf, après un arc-en-ciel, le calme revient vite et "Bientôt, l’immense baldaquin se pare de bleu".

Joli travail sur un registre nouveau qui va mieux à vous qu'à moi pour le commenter.

Bravo et merci de me l'avoir fait découvrir.

Lebarde

   Cristale   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'un des regards de papipoète sur les éléments de la nature, ici une magistrale scène d'orage que j'imagine avoir été contée à la petite Ninon du temps où la poésie de son papi la faisait rêver.
Je verrais bien, ligne 5, "Apeurées, les poules alentour se taisent"
C'est écrit simplement sans tralala mais ça dit toute la complexité de la compréhension des phénomènes météorologiques et quoi de mieux que de les amadouer en poésie sous la plume d'un contemplatif qui se souvient de ses dix ans admirant les colères du ciel de son balcon.

Merci papipoète.
Cristale

   Annick   
1/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour papipoete

Le narrateur se souvient de l'enfant qu'il était quand il regardait le fascinant orage et semble se confondre parfois avec lui. Les champs lexicaux de l'armée et du spectacle se suivent.
On voit, on entend, on rêve aussi certainement devant cette démonstration de la nature.
Le vocabulaire semble destiné à un public jeune : les expressions sont fraîches,  les images font penser à l'enfance.

Le texte est dense et agréable à lire. Je suis venue au spectacle et j'en ai eu pour mon argent.

Merci.

   Provencao   
2/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour bel ami papipoete,

"Un déluge remplit les chenaux ; les gargouilles du château d’en face crachent l’eau en cascade… Bientôt, l’immense baldaquin se pare de bleu. Un arc-en-ciel déploie son spectre lumineux, du haut des ramures jusqu’au vert des pâturages."


Telle est la Beauté, la Beauté de cet oeil de dix ans, apparue dès les premiers temps de la contemplation , tantôt dérisoirement éveillée , tantôt lumineusement éclairée.

Au plaisir de vous lire
Cordialement  

   Myo   
2/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cher Papipoète,

Je me souviens, enfant, m'être souvent accoudée à la fenêtre de ma chambre lorsqu'arrivait l'orage et m'être amusée à compter les éclairs. Ce spectacle grandiose me fascinait aussi.
Vous l'avez ici exprimé avec ce regard poétique et cette sensibilité qui est toute vôtre. Je m'y retrouve.

Merci pour la jolie mise en scène de ce combat naturel des éléments.

   Polza   
3/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour papipoete (j’ai failli écrire papi Mougeot !)

Le temps va changer par chez moi aujourd’hui, des orages sont annoncés, aussi me suis-je souvenu que je n’avais pas encore commenté votre poème en roue libre.

Si j’ai aimé l’ensemble du poème, j’ai parfois été gêné par certaines expressions qui ne m’ont pas inspiré poétiquement parlant. « laver l’immense drap sale du dais nuageux » par exemple.

À part ça, j’ai trouvé que c’était frais et rythmé, comme si l’orage avançait à vitesse grand V sans que j’aie eu le temps de me mettre à l’abri.
« Attention mesdames et messieurs, le spectacle va commencer » J’ai de suite pensé au Big Bazar et Michel Fugain, ça m’a quelque peu dérangé de l’associer à votre récit, d’autant plus qu’avec le « Soleil » (chanson de Fugain) et « Les hirondelles volent là-haut, tout là-haut » (fais comme l’oiseau… d’aller plus haut), j’ai eu l’impression d’assister à un hommage, ce qui n’était pas le but premier, je pense (ni même second).

Je trouve donc le tout assez inégal, avec de belles formules qui prêtent à sourire parfois (dans le bon sens du terme) et certaines allégories qui ne m’ont pas emballé plus que ça.

Il en reste un poème plaisant à lire, mais ça ne va pas plus loin en ce qui me concerne.
Mais pour vous avoir lu à quelques reprises, je ne doute pas que viendront bientôt quelques écrits de votre composition où je trouverai entière satisfaction. Dans l’attente de ce jour, je vous salue papi (et non Marie !)

   Cyrill   
5/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
En lisant ce texte une première fois en EL je me suis dit qu’il conviendrait fort bien à un public enfantin. Je m’imaginais un grand-père amusant son petit-enfant par ces considérations météo farfelues. Je ne suis pas surpris d’en découvrir l’auteur.
C’est sans doute un peu trop raconté pour de la poésie. Par exemple, je me serais passé de « disait ma grand-mère », ou « Enfant, du haut de mes dix ans », des détails qui nous font sortir de la métaphore pour tomber dans un récit de souvenirs. C’est ce que j’ai regretté. Je me dis, qu’enfant moi-même, j’aurais préféré qu’on me joue ce spectacle sans me faire redescendre si souvent dans la réalité de l’orage.

   Anonyme   
26/7/2022
Elle est bien jolie cette petite poésie en prose.
J'aime bien le début ou le narrateur se souvient de son enfance et des orages qu'il aimait admirer et se faire son petit film.
J'aime aussi le passage avec des mots d'enfant ou l'enfant annonce l'orage comme on annonce l'arrivée du clown au cirque.
c'est la fin de l'orage, le soleil essuie un gros chagrin, les oiseaux sont de retour et les animaux rassurés.


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