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Poésie néo-classique
papipoete : Village au fond de la vallée
 Publié le 19/06/15  -  12 commentaires  -  1081 caractères  -  308 lectures    Autres textes du même auteur

Me promenant dans mon Jura, je me dirige vers Baume-les-Messieurs, d'où partit le Père Bernon pour fonder l'abbaye de Cluny. Ce village inspira Jean Villard pour sa chanson "Les trois cloches".


Village au fond de la vallée



Devant moi l'asphalte déroule son ruban
De route noirâtre ondoyant de gauche à droite,
Sur la trace d'un moine où le grès d'un vieux banc
Nous invite au repos par cette chaleur moite.

Cet endroit semble pourfendu par Durandal,
Comme un passage magique à travers la combe.
Les fiers à-pics, toisant ce site féodal,
Veillent contre des diables venus d'outre-tombe ?

Une humble chapelle m'arrête à sa hauteur,
Me rafraîchit à l'ombre de son toit de lauze.
Un effluve d'encens diffuse sa senteur,
M'invitant au recueil l'instant de cette pause.

Reprenant mon chemin, vers la cité j'avance ;
J'en foule, d'un pas enhardi, la grande rue.
L'abbaye m'accueille en un religieux silence,
J'entends rouler dehors le flot du Dard en crue.

Alors, les yeux fermés, je crois voir la grand-messe ;
Du fond de la crypte, monte un chant grégorien.
Bientôt, les cloches résonnent après confesse ;
Mon âme en paix s'envole, je ne crains plus rien.


22 11 2010


 
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   leni   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoète
J'entends la chanson dans un décors bien campé Il ne me reste qu'à partir en ballade Et cette ballade est assortie de "commentaires"
qui mettent en scène le récit Merci pour cette aide du guide du routard
J'ai aimé le style sobre

Une humble chapelle m'arrête à sa hauteur,
Me rafraîchit à l'ombre de son toit de lauze.
Un effluve d'encens diffuse sa senteur,
M'invitant au recueil l'instant de cette pause.


Ces quatre vers sont mes préférés


Et mon âme en paix s'envole..

Ce poème respire la sérénité!

Merci à vous Mon salut très cordial Leni

   Gemini   
19/6/2015
La bal(l)ade de cette poésie touristique m'a intéréssé par son souci à poser une ambiance : des sensations, des bruits, des odeurs, et peut-être, en filigrane d'après l'incipit, des souvenirs.
Je suis resté un peu dubitatif sur la question des "à-pics". Ne devrait-on pas dire "Les à-pics.. veillent-ils contre... " ou plus justement "ne veillent-ils pas contre" ?
Ensuite, j'ai découvert la "lauze" (enfin son nom parce que j'ai dû en voir des centaines de toitures en lauze), plus loin, dommage que la métrique n'ait pas autorisé "grand rue" plutôt que "grande rue" moins ancestrale, enfin, avec une abbaye succédant à une chapelle, je me suis dit que les âmes locales devaient être très croyantes.
Merci pour le guide !
PS ; Je ne pense pas que la date importe ; le tableau n'a pas dû changer depuis.

   Anonyme   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour.

Déjà, je ne comprends pas bien la classification en néo.
Vu les diverses constructions prosodiques des vers, j'aurais mieux
accepté une parution contemporaine.

L'abbaye de Baume-les-messieurs dans un site magnifique du Jura
aurait mérité un meilleur traitement.

Même si la comparaison avec Durandal prend ici toute sa saveur
(je disais à coups d'estoc pour ce massif)je ne ressens pas grand chose à la lecture de ce lieu pourtant magique et qui aurait du suscité beaucoup plus de poésie que cette relative bonne description.
Tout est vraiment attendu : le site féodal, l'effluve d'encens,
le religieux silence, le chant grégorien, etc...
Mais tous ces ingrédients jetés dans la marmite poétique
ne font pas, hélas, par ce poème un breuvage éthéré.

Pour mon goût personnel, la copie est à revoir.

   Anonyme   
19/6/2015
Salut papipoète

Cette note de pélerinage dans un lieu chargé d'histoire ne manque pas de charme et, surtout sur la fin, de spiritualité.

Mais la versification est un peu trop « visible » et la dessert au lieu de la valoriser.

C'est très net aux premiers quatrains dont les rejets m'ont un poil déstabilisé.

Ce poème date de 2010 . Depuis, tu as fait de sérieux progrès dans la maîtrise de l'art des vers.

Merci Papipoète. Tu ne perdrais pas ton temps en remettant un peu l'ouvrage sur le métier car le sujet en vaut largement la peine.

   Anonyme   
19/6/2015
Salut papipoete... Ce village au fond de la vallée a vraiment besoin d'un sérieux lifting, je te le dis comme je le pense.
En parcourant cet écrit daté d'il y a cinq ans je ne reconnais pas la plume de tes derniers poèmes... Cinq ans c'est long et tu aurais dû reprendre ce texte avant de le proposer.
Ce n'est pas du classique mais tout de même du néo qui se veut construit sur la base de l'alexandrin et, malheureusement, la métrique n'étant pas au rendez-vous, la lecture en est gâchée.
J'ai aimé ce vers : J'entends rouler dehors le flot du Dard en crue...
qui sort d'un ensemble plutôt moyen.
Il y a pourtant matière à poésie dans ce sujet...
Ca vaudrait le coup de le reprendre un peu plus tard car je suis sûr qu'aujourd'hui tu peux faire beaucoup mieux...
Quitte à me faire une fois de plus traiter de timoré,( pour ne pas dire plus), je ne collerai pas d'appréciation à ce texte... en attendant sa prochaine version !

Edit... La photo est magnifique, bravo !

   lala   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Papipoète,

Merci de me faire découvrir ce village dont je ne connais que le nom ! Ses attraits s'insinuent au fil de vos vers et de votre plaisir !
Je vous sens cependant partagé entre la suggestion d'émotions, et la description fidèle et minutieuse, que vous pourriez aussi restituer dans une nouvelle. Ici, je crois que vos choix manquent d'audace : «l'asphalte déroule son ruban» est trop convenu et s'alourdit avec la «route noirâtre» … «ondoyant» s'appauvrit avec «de gauche à droite» ...la montagne fendue par une épée se passerait d'un endroit qui semble comme … il n'est pas nécessaire de préciser qu'«un effluve d'encens» «diffuse sa senteur» …
La construction «veiller contre» et le ? m'étonnent.
Ces petites maladresses ne cachent pas la spiritualité permanente du lieu : du banc monacal à la grand messe, chaque quatrain explore les souvenirs et retrace un présent de pierres, de musique, de senteurs, de sensations, de rites sur le thème du religieux, avec la paix de l'âme en conclusion.

   Anonyme   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Nous prenons plaisir à vous suivre le long de cette " route noirâtre ondoyant de gauche à droite " et découvrir ce " village au fond de la vallée."

   Francis   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
En suivant vos vers, j'ai découvert un lieu quasi mystique au bout du ruban. L'homme de la plaine a apprécié ces décors sculptés dans la roche. C'est un endroit idéal pour se ressourcer.

   Michel64   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Papipoète,

Je suis assez d'accord avec les commentateurs précédents.
Quelques césures maladroites qui heurtent la diction : "De route noirâtre ondoyant de gauche à droite,"
Cet endroit semble pourfendu par Durandal," et d'autres.
Je ne suis pas sûr non plus qu'une route puisse ondoyer (sauf avec un tremblement de terre de force 8 au moins).
Des pieds que l'on a envie de compter tant ils ne paraissent pas coller à l'oreille (pour des alexandrins).
Dommage car le décor et l'ambiance sont là pour permettre à cette âme en paix de s'envoler sereinement.

A mon avis un poème à reprendre, et c'est vrai que vos derniers écrits sont bien meilleurs.

Michel

   Automnale   
19/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Ce qui me plaît en règle générale, vous le savez, cher Papipoète, ce sont les escapades dans notre beau pays de France. En voilà une qui doit être fort agréable puisqu'elle a inspiré à Jean Villar, dites-vous, la chanson "Les trois cloches", et à vous ce poème "Village au fond de la vallée".

Dans votre poésie, j'ai glané de jolies images : L'asphalte qui déroule son ruban - Le grès d'un vieux banc - Une humble chapelle au toit de lauze - Le flot du Dard en crue..., et j'ai entendu les chants grégoriens.

J'ai moins apprécié quelques mots ou expressions comme : de gauche à droite - Effluve et senteur (sur la même ligne) - Cette pause...

Comme d'autres commentateurs de vos amis, je pense que ce serait dommage de ne pas améliorer ce texte. Par exemple : "L'abbaye m'accueille en un religieux silence"... Ne pourrait-on pas trouver un qualificatif plus original, puisqu'il est question d'abbaye, que "religieux" ?

Et je me demande si votre "Village au fond de la vallée" ne serait pas plus facile à décrire en poésie libre... Au risque de le dénaturer, voilà, à titre purement indicatif, ce que le début pourrait alors donner :

L'asphalte déroule son ruban,
Route noirâtre.
Une moine et le grès d'un vieux banc
Invitent au repos
Dans la chaleur moite.

N'hésitez pas à alléger, cher Papipoète, à supprimer des mots pas assez poétiques.

Et surtout, pour notre plaisir, continuez à nous raconter (et à nous apprendre) les paysages que vous aimez tant.

   Anonyme   
19/6/2015
Bonsoir papipoète,

Évidemment, l'on pourrait vous apprécier rien que pour votre pseudonyme, mais évidemment, il y a autre chose chez vous qui inspire la paix, quelque chose de serein qui se traduit dans de nombreux de vos vers : « Nous invite au repos par cette chaleur moite » ; « Un effluve d'encens diffuse sa senteur, / M'invitant au recueil l'instant de cette pause. » ; « Alors, les yeux fermés, je crois voir la grand-messe » ; « Mon âme en paix s'envole, je ne crains plus rien » — c'est agréable, et je n'ai cité que des alexandrins au doux roulis. Mais c'est bien là le malheur que je trouve à votre poème : il y a de nombreux dodécasyllabes que je ne saurais appeler alexandrins. Et pourtant, il y a une tendance vers l'alternance du genre des rimes, un élan vers l'alexandrin à hémistiche enjambé ou non, mais cela n'est pas tenu. L'on entend, surtout de la part des défenseurs du vers libre, que l'alexandrin ennuie parce que toujours semblable, et les versificateurs réguliers ont parfois cédé sur ce plan, soit en évitant l'alexandrin, soit en y déplaçant toutes les césures de façons irrégulières.
Mais l'essence de la poésie ne tient-elle pas dans cette éternelle répétition, dans son retour, le versus, son ressassement ressassé, ressassé ? N'est-ce pas le rôle du vers que d'être monotone ? Pourquoi cette régularité du mètre, cet écho des sons ? L'alexandrin s'est déjà enrichi du rythme romantique, il retrouve dans vos vers la césure enjambante (parfois dite italienne), mais pourquoi l'y mêler, sans structure apparente, avec des dodécasyllabes ? La musique de vos vers va de la poésie à la prose et de la prose à la poésie, et la prose mêlée de vers n'est autre que prose particulière. Je note « J'en foule, d'un pas enhardi, la grande rue. » 2/3/3/2-2, c'est peut-être à essayer, à approfondir, mais sans doute pas de la sorte, pas en tant qu'alexandrin bancal.

D'un point de vue sémantique, votre poème a ses richesses, et si je tiens un discours critique, c'est parce que je vous devine capable d'écrire de magnifiques poèmes.

Espérant ne pas vous avoir ennuyé,

Beaufond

   Anonyme   
23/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Papipoète

Sûr qu'il donne envie de fredonner la chanson votre poème ....Vous nous faites faire le tour du propriétaire avec une certaine sérénité , mais qu'il est calme ce village il y manque un petit supplément d'âme !
Ceci dit il y a un " défilé " d'images qui dans sa simplicité ,rend l'endroit agréable et donne envie de s'y attarder !
"Sur la trace d'un moine où le grès d'un vieux banc
Nous invite au repos par cette chaleur moite."

Après lecture " c'est les yeux fermés " que l'on peut imaginer un poète écouter " le chant grégorien " j'ai bien aimé

Merci


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