Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
pieralun : Page Blanche
 Publié le 20/01/10  -  22 commentaires  -  1508 caractères  -  606 lectures    Autres textes du même auteur

Chacun d’entre nous sait que le travail sur les mots est une chose importante, mais qu’il n’est rien sans cette petite étincelle de beauté qui doit élever chacun de nos écrits.
Lui, besogneux du verbe, plumitif avant d’être poète, ignora l’inspiration dans l’application forcenée d’un faiseur de vers. Il ne la trouva que par une rencontre fortuite avec la nature,
la belle nature au détour d’un chemin inhabituel.


Page Blanche



Il laissait reposer au creux de l’écritoire,
Depuis de nombreux mois le fil de son histoire ;
En poudre de saphir au fond de l’encrier,
Les pigments desséchés se faisaient oublier.

Sans cesse il ruminait devant la page vierge,
Et implorait sa plume afin qu’il en émerge
Le plus petit quatrain à faire battre un cœur ;
Sur son dernier cahier saillait un blanc moqueur.

Il avait su pourtant, en homme de science,
Harmoniser les mots avec la patience
Et l’amour du travail propre aux sûrs plumitifs ;
Mais de son esprit sec les vers restaient captifs.

Un matin, délaissant ses devoirs trop sévères,
Il courut le chemin jonché des primevères
Qui partout en campagne annonçaient le printemps.
Il emplit ses poumons de l’air fleuri du temps,

Noya, dans l’herbe haute et le lit des rivières,
Dans l’odeur des buissons, la fraîcheur des clairières,
Le chant gai de l’oiseau, les sauts d’un écureuil,
La tristesse émanant de son poème en deuil.

Est-ce à trop respirer ? se dit-il, ma main tremble,
Et ce murmure gai qui m’appelle… : « Il me semble
Que tes doigts frémissants à ce regain joyeux,
Brûlent d’encrer la plume à ce qu’ont bu tes yeux ;

Vois-tu ! Je suis la muse et ton cœur me réclame,
Ton poème n’est rien s’il est écrit sans âme ;
Tu voles hors de ta cage en ce bel univers,
Sache y puiser enfin l’essence de tes vers. »


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
11/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très bon travail classique que ça soit dans la rime ou la tournure de la majorité des alexandrins. Seuls deux vers, à mon goût, sont moins bien construits et moins fluides :
Est-ce à trop respirer ? Se dit-il, ma main tremble,
Et ce murmure gai qui m’appelle… : « Il me semble...
Quant au sujet, la page blanche, qui d'entre nous ne l'a jamais maudite sans pouvoir s'en dépétrer ? Tout ceci est bien mené jusqu'à enfin retrouver cette muse qui lui faisait si cruellement défaut ! Un bon poème à mon avis...

   Anonyme   
11/1/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Premier constat: quelle quantité de "il"! C'est trop je trouve, ils sont trop nombreux ce qui gâche fortement la lecture.

Pour le reste: un poème ni bon ni mauvais, je dirai: banal, classique, simple tant par le fond que par la forme.
Il n'y a pas de prise de risques ni dans les images, ni dans l'idée, c'est un peu dommage, mais on peut aussi trouver que c'est une bonne chose.

Bref, un texte moyen pour moi.

Parfois je note des mots un peu maladroit, un peu mal employés: "radiait", "plumitifs"

Bref, rien qui ne me déplaise, rien qui ne m'emballe.

   bulle   
13/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
L'histoire est jolie, bien écrite, bien ressentie, mais à mon goût personnel, par trop "rebattue".

Je n'y découvre pas grand chose de nouveau.
Bien sûr c'est un fait personnel et intime, et chacun a ses images, ses sensations, son chemin d'encre, qu'il exprimera de ses sens..

J'ai aimé ce quatrain-ci par exemple, pour peu qu'il puisse paraître simple et "cliché", je le trouve mélodieux :

"Noya, dans l’herbe haute et le lit des rivières,
Dans l’odeur des buissons, la fraîcheur des clairières,
Le chant gai de l’oiseau, les sauts d’un écureuil,
La tristesse émanant de son poème en deuil. :

Le thème récurrent du poète qui écrit sur la poésie, sur sa démarche, sa découverte.

Une vie bien présente, du mouvement, dans ce quatrain-ci qui me le font aimer particulièrement :

"Est-ce à trop respirer ? Se dit-il, ma main tremble,
Et ce murmure gai qui m’appelle… : « Il me semble
Que tes doigts frémissants à ce regain joyeux,
Brûlent d’encrer la plume à ce qu’ont bu tes yeux ;"

Je note l'application des rimes propres, pour un esthétique d'ensemble agréable, les rimes plates qui donnent une certaine énergie à la cadence, pour une marche qui se ressent enthousiaste, et volontaire.

Un agréable moment, donc, si ce n'était ce fond reconnu, il en reste toutefois une bonne appréciation.

   thea   
14/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
très beau poème qui donne envie de lire de la bien belle poésie, je ne suis pas experte en matière de prosodie mais à la lecture je n'ai rien senti qui achoppe..tout coule, file on a envie d'aller au bout on est bien dans ces mots là.

   lotus   
15/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème avec de belles tournures dont la finalité est mienne:"Ton poème n’est rien s’il est écrit sans âme".

Inutile de "s'enfermer "devant une page blanche en espérant créer le poème parfait.Si la muse n'est pas au rendez-vous, le poète verra sa plume "s'endormir "sur le lit blanc de sa page.

Un joli rythme , des mots simples pour un sujet qui concerne tous les amoureux de l'écriture.

Une poésie bucolique à lire et relire.

   Anonyme   
15/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

J'ai bien aimé cette variante bucolique sur le fameux thème de la "page blanche".

Vous survolez élégamment la prosodie. Vos alexandrins sont bien balancés, vos rimes souvent riches (comme sévères/primevères ou plumitifs/captifs)

Un petit bémol tout de même, ce vers 7 est au dessous du niveau
"Le plus petit quatrain à faire battre un cœur"

Si l'écriture est très agréable, le fond manque d'originalité. vous ne reculez devant aucun cliché.

"Noya, dans l’herbe haute et le lit des rivières,
Dans l’odeur des buissons, la fraîcheur des clairières,
Le chant gai de l’oiseau, les sauts d’un écureuil,
La tristesse émanant de son poème en deuil."

L'avant dernière strophe rattrape le coup et laisse à penser que vous maniez malicieusement le second degré.

   irisdenuit   
20/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Pieralun,

Voilà une plume classique que j'ai plaisir à lire, je devrais dire à déguster....

Agréable du début à la fin, mais c'est surtout la fin qui me rejoint :

Vois-tu ! Je suis la muse et ton cœur me réclame,
Ton poème n’est rien s’il est écrit sans âme ;
Tu voles hors de ta cage en ce bel univers,
Sache y puiser enfin l’essence de tes vers

Un poème sans âme n'est qu'un filet de mots d'où aucune émotion ne s'échappe.

Bisous et toutes mes amitiés,


Iris

   kamel   
20/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour pieralun

Je demeure dans la forêt du poète à m'introduire doucement pour capter le sens de ces mots bien souvent difficile.
En effet, la dernière strophe émerge et clarifie nettement la portée du titre "Page Blanche" avec son contenu.
Heureusement pour l'homme de science qui a su harmoniser ses vers grâce au concours de la nature qui est un champ expérimental dans lequel il peut puiser.
Apparemment les yeux et la main se joignent pour remplir cette page blanche par l'authenticité du paysage.
Vient cependant "la muse" qui alimente son esprit par un effet magique en lui donnant ce souffle à partir de son âme.
L'emploi de "il" introduit une pause légère dans la lecture .
Kamel

   MissGavroche   
21/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Poème classique, très...classique. Rien à dire sur la forme, sur la musicalité très agréable, c'est calme, frais, j'oserais dire naturel.
Sur le fond, il est trop classique, trop cliché, rien de nouveau. Les images sont tirées de beaux paysages impressionistes. Cependant, entre les lignes (si mon interpretation est juste...) j'aime cette idée que pour écrire de belles choses, il faille vivre ailleurs que le nez dans ses écrits.

   Lhirondelle   
21/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pieralun

Vivre, ressentir, le transcrire et nous l'offrir...

J'apprécie beaucoup ce passage qui enfin prépare la page blanche à se couvrir des mots que l'émotion a libérés :

"Il me semble
Que tes doigts frémissants à ce regain joyeux,
Brûlent d'encrer la plume à ce qu'ont bu tes yeux."

"Vois-tu ! Je suis la muse et ton cœur me réclame,
Ton poème n'est rien s'il est écrit sans âme"

Belle maîtrise des alexandrins parés de belles rimes qui rend ma lecture des plus agréables.


Merci pour le partage
Amicalement

   Anonyme   
22/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Jolie et élégant...
Un poème de belle facture, un brin caustique, un brin bucolique, un brin philosophe... un agréable mélange.

Sur le plan des sonorités, je regrette seulement ce vers :
"Le plus petit quatrain à fairE battre un cœur ", qui ne me plaît pas à l'oreille, et les diérèses sur "science" et "patience", parce que, d'une manière générale, je ne trouve pas ça naturel à prononcer, et ça me gâche la lecture. Mais bien entendu, vu le choix du classique, il est impossible de s'en passer, ma remarque n'a donc pas beaucoup de sens :-)

Les "sûrs plumitifs", ça me plaît un peu moins aussi.

Mais tout le reste est vraiment beau, et le fond si vrai. Merci Pieralun

   xuanvincent   
21/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai apprécié ce poème. Si le thème est connu, la manière dont il est mis en mot m'a plu.

Bonne continuation.

   domi   
22/1/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très belles rimes à souligner ,très riches bien qu'on ne les "sente" pas trop grâce à la légèreté que leur donne leur longueur différente : j'apprécie, bravo.

un très joli vers: " il emplit ses poumons de l'air fleuri du temps".
et j'aime la 5ème strophe dont la " banalité" ne me gêne pas du moment que c'est "coloré" par un ressenti sincère.

La muse prenant la parole, à travers ce murmure, est bien agréable et apporte une petite note d'originalité ; le message est bon, quoique évident : puiser l'inspiration dans la vraie vie.. quoique, en prison aussi, par exemple, de beaux poèmes peuvent jaillir....

petites coquilles :
-"Et_ implorait": ce hiatus m'a gênée car on ne fait pas la liaison avec le T de "et"
-l'avant dernier vers=13
-répétition "gai"

un bon poème

   Marite   
24/1/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour et merci Pieralun
Je me suis régalée à lire ce poème, réaliste, imagé, rythmé et bien rimé. En fait de "rimes" je ne maîtrise pas toutes les règles
mais qu'importe, ton poème est pour moi une réussite. Il ne nous oblige pas à rechercher, désespéremment " mais qu'est-ce qu'il a voulu dire?"
En lisant cette "Page blanche", j'ai respiré à pleins poumons... et peu importe si cela veut dire que que je suis totalement nulle en poésie.

   Meleagre   
1/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Pieralun, et bravo !
Effectivement, ce poème traite d'un cliché souvent rebattu : le manque d'inspiration, qu'on essaie de combler par une promenade dans la forêt printanière. Mais ne peut-on pas écrire avec des clichés ?
Tout l'art de la poésie est alors de faire du neuf avec du vieux, de parler d'un sujet cent fois rebattus avec des mots personnels, une expression propre. Et ici, le poète y arrive vraiment : de ce poème se dégage (surtout quand on le lit à haute voix) un souffle poétique particulièrement réussi, un harmonie, une musicalité, bref, une appropriation personnelle de ce topos.
Une strophe est très révélatrice de ce processus :
"Noya, dans l’herbe haute et le lit des rivières,
Dans l’odeur des buissons, la fraîcheur des clairières,
Le chant gai de l’oiseau, les sauts d’un écureuil,
La tristesse émanant de son poème en deuil."
Que de clichés en 4 vers ! L'herbe, les rivières, l'oiseau, l'écureuil, la clairière... Mais ce quatrain est très harmonieux : un rythme très rapide, avec beaucopu de mots courts, au 1et et 3e vers ; l'homéotéleuthe odeur / fraîcheur ; diverses allitérations ; et l'hémistiche final, splendide, "de son poème en deuil".

Relevons au passage quelques très beaux vers :
"Il laissait reposer au creux de l'écritoire
Depuis de nombreux mois le fil de son histoire ;
En poudre de saphir au fond de l’encrier,
Les pigments desséchés se faisaient oublier."
(Très beau début, très prometteur ; et le poème tient ses promesses !)
"Un matin, délaissant ses devoirs trop sévères,
Il courut le chemin jonché des primevères" (vers très doux)
"Ton poème n’est rien s’il est écrit sans âme" (cela pourrait être la devise de tout poète)
"Sache y puiser enfin l’essence de tes vers." (belle conclusion, harmonieuse et riche de sens).

Quelques vers que je trouve un peu plus maladroits :
"à faire battre un cœur" (le E de faire brise le rythme)
"Est-ce à trop respirer ?" (je ne comprends pas trop le sens de ce "à")
"Que tes doigts frémissants à ce regain joyeux," (j'aurais mis une virgule avant "frémissants")

Merci Pieralun pour ce beau poème, musical et inspiré !

   Anonyme   
1/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Moi qui suis en période "page blanche", j'aimerais pouvoir adopter ta recette pour retrouver la muse ... mais le temps ne s'y prête guère ;-)

J'ai bien aimé la manière dont ce récit est mené, avec des vers qui me plaisent particulièrement comme "En poudre de saphir au fond de l'encrier" ou "Sur son dernier cahier saillait un blanc moqueur".

Je note un petit hiatus "Et implorait", et surtout une irrégularité à l'avant-dernier vers, qui compte treize syllabes selon la prosodie classique ... (si cette remarque a déjà été faite, pardon, je n'ai pas lu les précédents commentaires).

Dans l'ensemble, j'aime la fraîcheur et la simplicité qui se dégagent de ce poème. Merci Pieralun.

   Chene   
1/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir

Je vais uniquement laisser parler mon ressenti.
Si le thème choisi a pu être maintes et maintes fois mis en vers de toutes formes et de toute teneur, il y a dans ce poème une marque de fabrique bien loin du cliché mais plus de la photographie mise en mots, de l'instantané mis en vers.
Il se dégage une certaine musicalité qui varie d'un quatrain à un autre... Et c'est bien ainsi offrant au lecteur de quoi changer de "pupitre" et offrir une partition d'une belle harmonie d'ensemble.

J'ai apprécié donc ce que portent les mots et leur musicalité.
Merci, Pieralun

Chene

   Anonyme   
7/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un très joli poème avec un thème très classique qui aurait peut-être demandé un soupçon d'originalité. Certains vers sont, à mon goût, trop fades, comme les deux premiers qui ressemblent presque à de la prose versifiée. Il demeure quelques erreurs prosodiques comme le hiatus (Et implorait), un vers de 13 syllabes. Je trouve le travail sur les rimes appréciable sauf pour :
a) vierge/émerge : une diphtongue "ie" (synérèse pour vierge) ou le "i" est bien présent avec une seule voyelle "e", ça manque d'élégance (ce n'est que mon avis)
b) printemps/temps : rime facile...

Au-delà des ces petits détails techniques, j'ai malgré tout apprécié le poème. Merci pour la lecture.

Cordialement,

   NMC5   
9/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
BRAVO

Après avoir lu ton poeme intiutlé "Nostalgie" j ai eu envie d'en lire un autre et je ne suis pas decu loin de la.

Encore une fois je retrouve un poeme très bien construit et avec de très belles images: "En poudre de saphir au fond de l’encrier,
Les pigments desséchés se faisaient oublier".

Continue ainsi tu es un bon poete a mon gout.

   Anacreodes   
10/2/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voilà au moins un texte que je comprends et que j'aime !
C'est à la fois un poéme et un récit que l'on peut suivre quatrain par quatrain... Et qui me rappelle !!!
Chaque vers est évocateur, pas un mot superflu.
(Mais de son esprit sec les vers restaient captifs)
L'un de mes vers préférés.
Rien de tel qu'un petit tour dans la nature pour raviver un esprit défaillant.

   kobane   
2/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Ce texte est agréable, il reflète bien l'image du poète qui cherche l'inspiration. Cependant je constate un hiatus qui ne devrait être pas autorisé en classique il s'agit de "et implorait", et je n'aime pas trop les rimes indentiques de temps et printemps. cependant je dirai que c'est bien.

   Damy   
13/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Aux sources de l'inspiration que beaucoup trouve encore dans la nature ou dans l'amour.

J'ai vraiment beaucoup aimé tant la plume est musicale, délicate, tendre et discrète.

Un seul mot me gêne: "saillait" un blanc moqueur. Il évoque un mouvement brusque et soudain plutôt qu'un état persistant...

Je relirai, quand sur ma page blanche...

Merci.

   soledad   
22/1/2011
Commentaire modéré


Oniris Copyright © 2007-2023