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Poésie néo-classique
pieralun : Timide
 Publié le 27/09/13  -  17 commentaires  -  737 caractères  -  391 lectures    Autres textes du même auteur

Nos désirs dépassent-ils toujours nos actions... ?


Timide



Si j'étais le Rimmel, sur ton cil qui se cambre,
Lissé par le pinceau d'un habile froufrou,
J'attendrais ce chagrin que fait germer novembre
Pour mourir sur ta lèvre en un baiser voyou.

Si j'étais un parfum, libre, une goutte d'ambre,
Perle ovale et tremblante à la veine du cou,
Je voudrais, alourdi d'un zeste de gingembre,
Ruisseler sur ta peau, mu par un béguin fou.

Si j'étais ce bijou, cher à ton encolure,
Je prierais mon fermoir afin que sa pliure
Cède et laisse courir mes anneaux sur ton sein.

Si j'avais, mon amour, l'éclat de tes parures,
L'audace de ton fard, j'aurais pour seul dessein
D'apprivoiser ton corps au gré de ses courbures.


 
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   troupi   
6/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je sais bien qu'encolure possède plusieurs sens mais je trouve dénuée d'élégance l’utilisation de ce mot pour désigner un cou si inspirant.
C'est la seule chose que je peux reprocher à ce sonnet car tout le reste est écrit avec grâce et de nombreuses images empreintes de délicatesse le rendent très agréable à lire.
Si ce texte avait été écrit pour illustrer le fantasme il me semble qu'il aurait parfaitement atteint son but.

   Anonyme   
7/9/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Magnifique, je n'ai pas d'autres mots.Du vrai classique !

Quel beau texte pour le corps de l'être aimé.

Inutile de commenter davantage, le poème parle seul.

Seul bémol, le titre qui m'interpelle mais ne gâchons pas la fête
pour si peu.

   Pimpette   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J4aime!
Le sujet est adorable et tu as un vocabulaire qui convient totalement!
On est heureux dès la première lecture!
Mon chouchou:
"Je voudrais, alourdi d'un zeste de gingembre,
Ruisseler sur ta peau, mu par un béguin fou."

   Anonyme   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Texte impeccable qui laisse sans voix et on est émerveillé par tant de talent. Merci pour cette lecture.

   Anonyme   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je crois que j'avais commencé ce poème en Espace Lecture, et que le cil qui se cambre m'avait arrêtée net. Pour moi, le mot ne va pas du tout ; bien sûr, je comprends l'idée, mais le verbe "se cambrer" est à mes yeux beaucoup trop actif pour un cil, il implique une action volontaire et non le simple épousement d'une forme (si l'on peut dire). Ensuite le poème a vite disparu de mon Espace.

Il a des qualités, ce poème, je ne saurais le nier ! Par exemple, j'aime beaucoup la perle ovale et tremblante très évocatrice du désir selon moi. Et aussi les rimes en "ou". En revanche, "prier afin que", pour moi la construction fait cheville. Et l'encolure me fait penser à un cheval plus qu'à une femme.
Superbe dernier vers !

Au final, je trouve que le poème coule plutôt bien, à part quelques expressions qui me semblent maladroites. Pour un beau vers, les autres me paraissent un peu laborieux et plats. Une belle expression tout de même, le bijou qui laisse courir les anneaux sur le sein, tel le serpent en Eden !

   Anonyme   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai tout de suite tiqué sur l'emploi d'"encolure" : on pense irrésistiblement à l'anatomie du bétail, et la célébration de cette femme en pâtit.
Quand le mot est utilisé pour l'homme, le terme continue de gêner. Cf Larousse : "Cou de l'homme, considéré du point de vue de sa grosseur : Avoir une forte encolure" "
Il n'est donc pas question de grâce non plus , sous ce rapport-là.

Je trouve le premier quatrain d'une grande poésie : excepté cette expression "baiser voyou", qui fait retomber tout d'un coup la belle envolée des vers précédents.

Détail : je suis un peu déçu par le retour d'une même rime (en -ure) au second tercet.

Je ne comprends pas le souhait du second tercet :

"Si j'avais, mon amour, l'éclat de tes parures,
L'audace de ton fard"

On tend à croire que le poète exprime le désir d'être lui-même une jolie femme pleine de séduction !

La formulation du tercet n'est pas claire, pour moi.

Pour conclure, les quatrains sont bien supérieurs aux tercets.
J'ai lu bien mieux chez le même auteur.

   Ioledane   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'idée est charmante et cette déclinaison de "si", sensuelle sans en faire trop, est bien menée.

J'ai buté sur le terme "encolure" que je trouve plus approprié pour un cheval - et aussi un peu sur le titre qui ne me paraît pas réellement en harmonie avec l'ensemble du poème.

Mes vers préférés :
"J'attendrais ce chagrin que fait germer novembre
Pour mourir sur ta lèvre en un baiser voyou."
et
"Je prierais mon fermoir afin que sa pliure
Cède et laisse courir mes anneaux sur ton sein."

Une belle réalisation par une belle plume classique.

   leni   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour pieralun
Ton sonnet de facture très classique est superbe La structure en "Si j'étais " me plait beaucoupJ'aime:mu par un beguin fou...l'audace de ton fard...Quelle maitrise Merci et salut cordial Leni

   Mona79   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé ce poème. Contrairement à d'autres avis, "encolure" ne m'a pas choquée, car il s'agit là du collier qui orne l'encolure du vêtement, pas celle de la femme, ce qui, en effet, ferait penser à celle d'une jument... Je suppose que c'est ainsi que le poète veut l'exprimer.

Le titre laisse un peu à désirer, mais il s'explique par le fait que l'auteur laisse au soin des fards et bijoux celui de conter ses désirs et ceci avec grand talent. Merci Pieralun.

   Anonyme   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut pieralun. Une telle déclaration d'amour dans un si bel écrin, aucune femme ne peut y résister...
Bémol, cette encolure qui gâche un peu la fête même si ce mot est ici employé à bon escient...
Le titre n'est peut-être pas non plus à la hauteur de l'évènement car un peu trop réducteur à mon avis.
Agréable lecture malgré tout même si ça n'est pas le top de ta collection...

   Arielle   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé beaucoup de grâce et d'élégance à ce poème dédié à la femme aimée à travers ses parures.
Si le mot Rimmel me gène un peu (mais que mettre à la place ?)l je trouve charmante l'image du cil qui se cambre sous le pinceau.
Je n'ai pas été choquée par " l'encolure" à laquelle Baudelaire, lui-même, fait allusion dans au moins deux de ses poèmes :
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure" (La chevelure)
et surtout :
"C'est une femme belle et de riche encolure"(Allégorie) figurant tous deux dans les Fleurs du mal.

A mon sens tes trois derniers vers, pieralun, ne dépareraient d'ailleurs pas dans ce recueil prestigieux.

   Anonyme   
27/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème léger, élégant fervent qui possède la grâce précieuse du marivaudage plein d'esprit du XVIIIème siècle. Une sensualité à la fois contenue et brûlante exprimée dans style quasi sans reproche, même si je regrette le dernier mot du poème "courbure" dont le prosaïsme détone un peu (surtout à cette place privilégiée) comparé au climat aérien du sonnet et affaiblit donc un peu le dernier vers.
L'ensemble demeure une très belle oeuvre.

   TheDreamer   
28/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Joli poème.

Je reprend l’explication d’Arielle à mon compte.

Pour celles et ceux que l’emploi du terme « encolure » gêne s’agissant d’une femme, je les invite à relire Charles Baudelaire :

« Ô toison moutonnant jusque sur l’encolure,
Ô boucles, ô parfum chargé de nonchaloir
… ».

La Chevelure (extrait) - Charles Baudelaire

Ce terme est parfaitement valide dans un poème traitant de la femme. Ne jamais oublier que la poésie ne doit pas nécessairement être traitée de façon réaliste. La voir ainsi, c’est perdre de vue l’essentiel de son attrait : définir la réalité autrement.

   fugace   
29/9/2013
Un bijou de pudeur, de passion, et tant d'amour sans fard dans ce poème écrit par un "timide"!
N'ayez pas crainte de novembre, il n'apporte pas forcément des chagrins.
Merci Pieralun pour ce joyau.

   XM   
5/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dans le premier quatrain je ne vois pas comment on passe du cil à la lèvre.

Dans le deuxième quatrain, le zeste de gingembre rime bien avec ambre mais, je ne vois pas son utilité pratique. Toujours dans ce quatrain, le "béguin fou" est trop "vulgaire". N'oublions pas qu'un poème classique n'obéit pas seulement à des règles prosodiques mais aussi à un certain vocabulaire "choisi".

Premier tercet. Encolure, encore une fois, rime bien avec "pliure" (que j'aime beaucoup) mais en dépit de l'exemple de Baudelaire, fait trop chevalin dans le présent contexte.

Deuxième tercet. Dernier vers: "D'apprivoiser ton corps au gré de ses courbures" : Difficile à comprendre, plus difficile à imaginer. En général ce tercet semble être une chute qui ne chute pas.

Ce poème a une "allure". Cependant, chaque trouvaille est minimisée par un mot ou une phrase qui ne va pas. J'admire beaucoup son auteur, parce que malgré cela, je retiens néanmoins de ce sonnet une charmante impression.

   senglar   
6/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Pieralun,


Sonnet qui s'en trotte en s'amplifiant d'audace. De beaux vers, j'en suis certain au diapason de leur modèle, imaginaire ou réel. La deuxième possibilité est tout le mal que je souhaite à l'auteur :)

"J'attendrais ce chagrin que fait germer novembre
Pour mourir sur ta lèvre..."

Si c'est de la séduction ça ! Mesdames, à vos fards !

senglar-brabant

   motscoeur   
16/10/2013
Commentaire modéré

   widjet   
21/4/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Moi aussi, j'ai tiqué sur "encolure" (surtout que j'écris actuellement une scène de corrida en faisant référence à l'encolure du taureau!). Pas fan du "alourdi" non plus... Mais tout le reste est très beau, vraiment.

J'aime surtout ce mélange poétique/classique et un autre côté plus fripon/gredin (je n'ai pas le bon terme, "Gavrochien" peut-être ?) avec le mariage de mot comme "baiser/voyou" et "béguin/ fou".

Une nouvelle preuve que lorsqu'on s'y prend bien, les déclarations d'amours sans détours n'ont rien de "has been".

Merci

W


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