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Poésie contemporaine
placebo : Le mouton de minuit [Sélection GL]
 Publié le 21/08/13  -  11 commentaires  -  1067 caractères  -  266 lectures    Autres textes du même auteur

Dernière apologie naïve.


Le mouton de minuit [Sélection GL]



J’ai compté dans ma tête
Vingt-quatre moutons blancs

Huit d’entre eux sont partis
Dans le froid de la nuit
Quinze d’entre eux sont morts
Au brouillard de l’ennui

Si le dernier mouton
A bêlé doucement
D’amour ou bien d’amour
Ce rêve était-il beau ?

*

La mi-nuit a tari
Le torrent des voitures

Tes pieds fins caressaient
Les étoiles voûtées

Et les brins verts blanchis
À la lune ont souri

Les insectes tombaient
De nos bras affolés

*

J’ai l’esprit paysan
Toujours près de mes terres
L’œil dressé vers l’azur
Mes doigts dans les épis

J’ai l’ennui japonais
Recomptant les cailloux
Des pentes d’un volcan
Après l'onde sismique

J’ai la faim romanesque
Rassasié d’un seul fruit
Si son nom exotique
A traversé les langues

J’ai le bleu outre-mer
Et le blanc fatigué
Les saisons africaines
Sous la pluie enfantine


 
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   Anonyme   
30/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce texte, fluide, musical, exploitant à merveille tout un monde d'images décalées qui ouvrent un champs des plus vastes à l'imaginaire qui peut ainsi se perdre en rêveries et éprouver les émotions que l'auteur veut transmettre sans pour autant les assèner. Une belle maîtrise de la poésie libre et un univers intérieur riche et délicat.
Merci pour cette belle lecture.

   David   
2/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai bien aimé le premier extrait, pour les deux autres, j'ai du mal à les raccrocher au même titre, chacun semble indépendant dans le style comme dans les propos eux-même, il n'est plus question de moutons après le début, même si le second évoque toujours le même décor de nuit.

   Ioledane   
8/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Naïve, cette apologie ? Pas tant que cela. Et apologie à quoi ?

Sous couvert d’une enfantine simplicité ‘moutonesque’, bien des choses sont exprimées ici d’une manière délicate et imagée.

J’aime le rythme de ce texte, doux et régulier, et la richesse de sa composition en trois parties bien distinctes.

La première dénombre et élimine les moutons jusqu’à celui du rêve ; la deuxième décrit ce dernier, en distiques et de manière presque trop brève, comme si l’on n’y croyait guère ; la troisième dévoile l’âme du narrateur de manière un peu plus intimiste.

La troisième partie est sans conteste ma préférée, notamment avec le premier quatrain (magnifique) et le début du deuxième (« J’ai l’ennui japonais / Recomptant les cailloux » : excellent !), ainsi que ces « J’ai » joliment déclinés à chaque début de quatrain.

J’ai également aimé ce passage dans la deuxième partie :
« La mi-nuit a tari
Le torrent des voitures ».

Un bel écrit.

   Pimpette   
21/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tout ce que j'aime!
Tout est bon, clair, et pas aussi naïf qu'on pourrait croire...

Par exemple:
"J’ai l’esprit paysan
Toujours près de mes terres
L’œil dressé vers l’azur
Mes doigts dans les épis

J’ai l’ennui japonais
Recomptant les cailloux
Des pentes d’un volcan
Après l'onde sismique


L'esprit paysan et l'ennui japonais me comblent!

Et aussi:
"Et les brins verts blanchis
A la lune ont souri


Pas tellement besoin de commenter puisque la poésie est là toute belle et présente.....

   troupi   
21/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte truffé d'expressions bien choisies, agréable à lire dans sa forme allongée étirée. J'ai surtout apprécié les quatre derniers quatrains mais le reste n'est pas à jeter bien sûr.

   melancolique   
21/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour placebo,

J'ai beaucoup aimé la 3eme partie, toutes les images qui y figurent sont très belles, j'en retiens surtout:
"J’ai l’esprit paysan
Toujours près de mes terres
L’œil dressé vers l’azur
Mes doigts dans les épis"

et

"J’ai l’ennui japonais
Recomptant les cailloux
Des pentes d’un volcan"

Pour la deuxième, elle me parle moins, mais j'aime:
"La mi-nuit a tari
Le torrent des voitures"

et
"Et les brins verts blanchis
À la lune ont souri"

Au plaisir de vous relire.

   pieralun   
22/8/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je n'ai pas l'habitude de revenir sur ces textes, mais là....

Les 10 premiers vers , l'enfance: un poème qui me rappelle Tristan Corbière, un poème enfantin, et quatre derniers d'une belle poésie, vraiment.

Je n'ai rien trouvé à la seconde strophe, peut être un passage par l'âge adulte.

La dernière, la sagesse apparemment .
Magnifique! Toutes les sagesses de tous les continents peut être.

Je ne peux dire celui qui me touche le plus, du terrien, de la patience,, de la passion éclectique, à.....je ne sais trop

Beaucoup de poésie presque partout

   Anonyme   
22/8/2013
Franchement, la première partie je ne la trouve pas intéressante car elle part trop dans le vague et semble juste être un point de départ de poème qui devait justifier le titre.
Mais la deuxième partie m'intéresse d'avantage : 2e et 4e strophe en fait, plus accrocheur mais déjà moins en rapport avec la première partie.
La dernière partie est superbe je trouve.
Je trouve ça limite dommage de la noyer avec les deux première, finalement.
Enfin bref j'ai juste l'impression de 3 poèmes inachevés réunis
"au petit bonheur la chance" comme on dit.

   CharlesJosephin   
1/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'aime le rythme et le choix des mots qui m'emporte comme une comptine dans lles deux premières parties, la troisième est comme un changement de cap du regard qui après s'être porté vers l’extérieur, se retourne vers soi et j'aime bien aussi cela. il y a qlq chose de profondément sincère dans ces mots, la brièveté des phrases et les images qui s'en déroulent en arrière doucement. j'aime parce qu'il vient me faire écho.

   senglar   
2/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Placebo,


Tout est bel et bon dans ce triple poème à lire sur le coup de minuit quand on n’arrive pas à dormir et à égrener comme on égrène des perles. On attend d’autres grains sur ce chapelet à l’envers pour prolonger l’insomnie et rêver les yeux et le cerveau ouverts.

C’est le troisième éclat de lune que j’ai préféré :)

Brabant

   Anonyme   
26/7/2020
Le surréalisme bien utilisé avec des formules et des idées inédites, je veux dire qui n'ont pas été ressassées pour un sou (à part "pied fin"). Le meilleur vers tombe comme un cheveu sur la mousse : ce rêve était-il beau ? Un défaut de structure, c'est que la structure semble très arbitraire mais bon, je ne fais pas mieux comme "poète".


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