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Poésie libre
Pluriels1 : Cérémonial
 Publié le 30/12/14  -  4 commentaires  -  3230 caractères  -  99 lectures    Autres textes du même auteur

Le grand livre des mots…


Cérémonial




L'image d'une gorge pour l'hypnose libérée sur la page blanche
Les lins bordent l'acte éclatant jardin des phrases préalables
Luxes soulevés des gestes chatoyants réglant céans les vêtures
Les grandes exactitudes assouplissent le profil des lendemains


L'unique linon soie ôtée boule et linge lucide paraît une peau
Les secondes grimpent d'un cran vis-à-vis des nudités communes
Luxes variants des ombres s'accolant langage aux effleurements
Les momentanés tressent les signes affolants des longs accords


L'œilmesure le temps des choses neuves à la bouche lapidaire
Les retards surfacent des impossibles tentations parfois mises
Luxes primaires de l'acte proposant retenue des acquiescements
Les vérités se vivent à l'exacte face des beaux éclairs du cri


L'épaule pare sans grands effets la robe nue soumise du ventre
Les fuites se déguisent appel si plus lentes sont les stupeurs
Luxes serveurs les vides parfument l'ingénu sur leurs plaisirs
Les pouvoirs s'apprennent à jamais doublement de ces mêmes pas


L'autre paremente les adieux singuliers du corps à ses canevas
Les prisons meuvent des à-côtés sur le printemps de leurs plis
Luxes germants choisis pour des bonheurs enlacés rondes quêtes
Les aussitôts plus hautscommunément livrent autres les cœurs


L'onde du ventre nacre pure sacre l'encre baisée des paupières
Les sens s'interdisent les pièges communs des courses permises
Luxes attirants où le cou se déplie s'aligne une gorge d'envie
Les tempes bruissent à des sangs plus tirés plus rapides vents


L'orante face expose sa volupté tonnerre mince cassé à la voix
Les sueurs coupent le profil régnant roi des seins à son torse
Luxes fruités des salives à la faille aux agrandis des bouches
Les silences s'emplissent ivresses au plumetis des étonnements


L'air rejette contre les peaux les mêmes souffles en collision
Les bras debout s'étreignent mais couchés se touchent se liant
Luxes accessibles tout d'un coup venus foudroyer de nulle part
Les rires sautent des ventres à la gorge par les lèvres féerie


L'or lentement prioritaire mord divinement époux nu des lampes
Les chevelures se projettent passionnées sur les duvets rumeur
Luxes goûtés lancers sonores un presque rêve baise les fièvres
Les mystères prennent parfums sur la sève enlacée de la couche


L'interdit se libère dernier poème fulgurant bravo redécouvert
Les hauts et bas s'allègent dans la forme de leur déchaînement
Luxes sensibles seins sexes et reins s'ôtant anéantis du temps
Les morts agonisantes nous lient danseurs d'un même cérémonial




___________________________________________________________________________________________________________________
* Il s'agit, ici, d'un "poème en vers justifiés", forme de poésie dont tous les vers comportent le même nombre de lettres, signes ou intervalles.


 
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   papipoete   
30/12/2014
bonjour Pluriels1; votre poème fait penser à un Everest que seuls des grimpeurs aguerris se mettraient en tête de conquérir! Je ne cherche même pas à relier ensemble des vers, qui me semblent écrits par une Encyclopédie Universalis du vocabulaire! Je songe à un échafaudage enlaçant le Phare d'Alexandrie de tels segments, courbures, volutes tourmentées, qu'il en devient plus extraordinaire que la merveille elle-même!
Devant la somme de réflexion, la recherche de l'équilibre parfait, je reste pantois, mais ne peux objectivement évaluer votre oeuvre.

   Anonyme   
30/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Il faut y mettre une musique ou un rythme pour déceler un sens ou une ambiance ou une couleur ou quelque chose. Je n'ai pas trouvé la musique, j'ai cherché une construction : passer du premier vers au premier suivant ou lire à l'envers, je n'ai pas trouvé.
L'exercice est mathématique, comme si on alignait des galets sur le sable dans un agencement compliqué, ou des menhirs, mais personne n'a trouvé le sens de Carnac.

   Coline-Dé   
30/12/2014
La construction est rigide, chaque vers ou presque commençant par Le ou Les, seulement distrait par Luxes qui revient immuablement en même place... Cela donne au poème quelque chose de hiératique qui me fait plus penser à un catafalque qu'à un lit d'amour ! C'était le but recherché, le titre l'indique, mais la cérémonie dure trop longtemps à mon goût.
Certaines images m'ont parues belles, recherchées voire précieuses ; mais trop c'est trop, je n'aime pas mettre la poésie sous vitrine blindée.

   Pussicat   
1/1/2015
Bonsoir, bonne nuit, bon l'An, ce texte me plaît, me questionne, il trombonne en moi et cela me plaît ; tout d'abord cette forme verticale et monstrueuse, oui monstrueuse... il faut avoir faim pour lire votre texte bâti comme un immeuble, un gratte-ciel, un gratte-moi si tu le peux, si tu le veux...

Le "luxe" de l'architecture est présente dans sa forme, dans ses strates, partout, et en refrain... c'est un poème en prose calibré : chaque vers commence par la lettre "L" ; c'est un "luxe" que vous vous accordez.

Il faut lire et relire cette complexité....

Je suis impressionnée... j'ai c/c votre texte que je lis et relis...
il me semble un découpage... et quelle poésie : "L'onde du ventre nacre pure sacre l'encre baisée des paupières"... c'est beau !

Il faut prendre son temps...

Superbe, magnifique... je suis branquebalée par votre texte... bravo !

A bientôt de vous lire,


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