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Poésie contemporaine
poldutor : Ils rêvaient de trouver… [Sélection GL]
 Publié le 05/08/23  -  5 commentaires  -  1107 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Ou la fin des espoirs.


Ils rêvaient de trouver… [Sélection GL]



L’onde s’alanguissait d’un long balancement
Et l’on voyait au loin comme la silhouette
Que ferait dans le soir le vol d’une mouette,
La houle sur le quai clapotait doucement.

Des nuages bleutés recouvraient par moments
Une lune au zénith immobile et secrète
Qui délivrait parfois une lueur discrète
Éclairant en douceur le noir du firmament.

Un canot surchargé apparaît au lointain
Où se tient entassé tapi comme des bêtes
Tel un monstre hideux couronné de cent têtes
Un amas miséreux de pauvres clandestins.

Dans un dernier sursaut, dans un dernier rebond,
Sur cette mer sombre le bateau se renverse…
Ils appellent en vain dans des langues diverses
Dieu, Allah, Yahweh, mais personne ne répond.

Ils rêvaient de trouver la paix, la liberté,
Mais sont victimes là d’un soudain chavirage.
L’espoir les a menés, l’océan les naufrage
Et les fait disparaître dans le flot déserté.


 
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   Eki   
21/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Les voies du seigneur sont impénétrables...Non, ce n'est pas de l'humour, juste de la tristesse.

C'est un poème qui a le mérite de soulever une situation dramatique...Fuir au péril de sa vie lorsqu'il ne reste que cette situation. Le dilemme reste le même pour ceux qui n'ont rien que cette seule issue de secours. Embarcations de sauvetage ?
Affligeante réalité du monde.

La silhouette comme le vol de mouette...j'ai tenté mais pas assez d'imagination pour que l'image opère.

Vous parlez bien de rêves sabordés, d'idéaux brisés, engloutis et de condition inhumaine...

Où la fin des espoirs...était-ce volontaire le choix de cet adverbe ?
J'aurais peut-être placé la conjonction "ou".

Merci pour cette lecture

   papipoete   
23/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
néo-classique
Un sujet qui va souler ceux qui s'en foutent, mais ces boat-people ne peuvent que m'émouvoir !
sur cette mer d'huile, la Lune étend son sourire, éclaire cette scène hélas si rejouée ; un canot surchargé, " d'un amas miséreux de pauvres clandestins " lorsque cette vague scélérate soudain fait tanguer l'embarcation...
NB on ne peut s'habituer à ce énième drame sur la mer ; imaginer cette sordide boîte de sardines, qui chavire sous les cris, les pleurs et bientôt plus rien... que le calme comme si rien ne s'était passé ; juste quelques fripes surnageant, le flot si calme...
Le ton de ce poème cogne fort dans son récit tragique, particulièrement dans la 4e strophe !
NON, on ne peut s'habituer !
techniquement ( malgré singuliers/pluriels, hiatus ) ces dodécasyllabes purent viser la forme néo-classiique, mais le dernier vers s'envole sur 13 pieds !
papipoète

   Robot   
23/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Le contraste entre les deux premiers quatrains qui semblent présenter un tableau idyllique et les deux suivants aux images dramatiques donne encore plus de force à la représentation de la tragédie évoquée.
Le quatrain de conclusion me paraît en dessous du point de vue de la poétique mais ne gâche en rien la lecture de l'ensemble qui exploite bien le thème.
Un texte que j'ai apprécié aussi pour la sobriété qui évite le pathos.

   Mintaka   
5/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Poldutor,
Les deux premiers quatrains sont magnifiques et coulent avec bonheur â la lecture. On est là dans de la pure poésie.
Les trois suivants appellent davantage à l'émotion et au réalisme d'une époque où il n'y a malheureusement pas que les bateaux qui chavirent.
La tragédie est dure et bien décrite, elle prend au coeur comme ces vers transcendant:
"L’espoir les a menés, l’océan les naufrage
Et les fait disparaître dans le flot déserté"
Merci Poldutor

   Provencao   
5/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour poldutor,

"Ils rêvaient de trouver la paix, la liberté,
Mais sont victimes là d’un soudain chavirage.
L’espoir les a menés, l’océan les naufrage
Et les fait disparaître dans le flot déserté."

Mon passage préféré où vous soulevez et écrivez fort bien ce drame qui interpelle alors la conscience réflexive qu’il revient d’apprécier la profondeur, la subtilité , sans pour autant contester le caractère indispensable.

Constituant essentiel de nos actions, l’émotion, le saisissement n’échappent donc pas à ce "ils rêvaient de trouver...."

Merci pour ce bel écrit
Cordialement


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