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Poésie néo-classique
poldutor : Les éléphants
 Publié le 11/09/23  -  8 commentaires  -  1031 caractères  -  178 lectures    Autres textes du même auteur

M'inspirant encore de Charles Leconte de Lisle, j'ai voulu décrire une scène authentique vécue au cours d'un safari (voyage, en swahili) au Kenya il y a quelques années.


Les éléphants



Dans un décor brûlant sans aucun clapotis,
Le soleil au zénith qui raccourcit les ombres
Darde sur le pays ses rayons en grand nombre.
La savane soupire en mille chuchotis.

On entend par moments le son d’une trompette :
Le silence soudain s’étend sur les massifs.
Lourds de train, pas légers, ils avancent massifs.
Seule, sous le couvert, la cigale craquette.

Ils atteignent enfin le réservoir boueux,
Délogeant pour un temps les lions venus boire,
Qui reculent craintifs, cédant leur territoire
À la fièvre de l’eau des géants poussiéreux.

Ils s’abreuvent goulus, se roulent dans la fange,
Agitant doucement l’oreille en éventail
Qui les fait ressembler à quelque épouvantail.
Et paraissent bientôt d’une couleur étrange.

Ils se mettent sur pied en grand chambardement.
Apaisés, rafraîchis tout recouverts de boue.
Ils marchent lentement, abandonnent la soue,
Ponctuant leur départ d’un long barrissement.


 
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   Robot   
11/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Votre texte introductif rappelant votre référence à Leconte de Lisle m'a fait vous reconnaître.

Je reviens donc sur votre texte pour le commenter.

C'est avec plaisir que j'ai suivi au fil de vos vers cette troupe d'éléphants venus se rafraichir. De belles images ponctue ce poème trés visuel.

   Geigei   
26/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
"Le soleil au zénith qui raccourcit les ombres,
Darde sur le pays ses rayons en grands nombres."
Ces données sur l'atmosphère sont très 1e degré, trop explicatives. Je classerais ces vers dans les maladresses.

"pas légers" : la polysémie de "pas", ici, m'a gêné.

"Agitant doucement l’oreille en éventail
Qui les fait ressembler à quelque épouvantail."
Des rimes riches mais "épouvantail" n'est là que servir la rime, pas la poésie. Selon moi...

   Lebarde   
26/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'ai toujours aimé les grands espaces,(qui m'ont parfois aussi inspiré): les déserts, les savanes, rarement très hospitaliers, où l'homme même un peu aventureux se protège derrière une clôture pour admirer le soir venu, les animaux sauvages qui se présentent au point d'eau, par ordre de hiérarchie des espèces.

L'éléphant est toujours le maitre des lieux et même les lions s'effacent à son arrivée.

Il se dégage de ces contrées, au contact de ces animaux si majestueux, une sérénité envoutante qui ne peut laisser indifférent et incite à s'imprégner du spectacle pour ensuite prendre la plume et raconter.

Comment pourrais-je ne pas aimer votre superbe poème qui décrit si bien avec les mots qu'il faut, dans le respect parfait des règles classiques.

Du beau travail que j'apprécie beaucoup pour l'atmosphère et la poésie qui s'en dégagent. Bravo.

Si je devais avouer une petite réticence de ma part, ce serait notamment pour la deuxième strophe que je trouve un peu maladroite et lourde ( je sais bien qu'il s'agit d'éléphants !) dans l'expression, mal servie par le doublement des rimes un peu surprenant.

"Le silence soudain s’étend sur les massifs.
Lourds de train, pas légers, ils avancent massifs."??

Il y avait peut être mieux à faire.

Un joli poème naturaliste en tous cas.
Merci de nous l'avoir fait partager.

En EL

Lebarde comblé

   Ornicar   
27/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le lecteur est prévenu par le titre ("Les éléphants") et c'est dommage, je trouve de déflorer ainsi le sujet, de ne pas user des ressorts de la curiosité alors que le récit est bien mené, sème suffisamment d'indices ("lourds de train", "massifs", la scène avec les lions), pour que le portrait du pachiderme se dessine petit à petit jusqu'au dernier mot du dernier vers ("long barrissement"), identifiant sans ambiguïté l'animal par son cri, sans avoir utilisé une seule fois le mot "éléphant" dans le corps du texte. Quel dommage de se priver d'un tel effet et de ne pas jouer aux devinettes avec nous !

L'écriture est fluide, les rimes variées et respectueuses de la catégorie classique. Sans être fautive, l'écriture pourrait, me semble-t-il, gagner encore en simplicité et clarté. C'est sans doute une question de préférence personnelle de ma part : trop de "qui", trop de participes présents et enfin trop de "ils".

Je n'aime pas les "qui".
- ainsi, celui de la première strophe au vers 2 ("Le soleil au zénith qui raccourcit les ombres") pouvait être aisément évité. Au vers 4 ("La savane soupire en mille chuchotis"), si j'avais eu votre inspiration, j'aurais plutôt dit "expire", vu que le soleil "darde" ses rayons au vers précédent. Vous pouvez aussi y voir un effet collatéral de la récente canicule sur mon organisme... Voici ce que j'aurais écrit : "Dans un décor brûlant sans aucun clapotis, / Le soleil à son zénith raccourcit les ombres, / Darde sur le pays ses rayons en grands nombres. / Et la savane expire en mille chuchotis."
- même remarque pour le vers 15 ("Qui les fait ressembler à quelque épouvantail") ; on peut très bien écrire plus simplement : "Ils ressemblent alors à quelque épouvantail".

Je n'aime pas trop non plus le participe présent. A petite dose, ça va, mais en grand nombre, la forme alourdit le propos. Je préfère nettement les verbes actifs au présent de l'indicatif. Simplicité, simplicité... Toutefois, je me dis qu'ici, c'est peut-être un choix délibéré de votre part au regard de la lourdeur de déplacement de l'animal. Sauf quand il charge ! D'ailleurs à la troisième strophe, les lions ne s'y trompent pas et déguerpissent...
- au vers 10 ("Délogeant pour un temps les lions venus boire") il est facile de substituer à "délogeant", "délogent". "Petit éloge de la simplicité" de ma part... D'autant plus insistant que l'on trouve un autre participe présent au vers suivant ("cédant"). Je pense qu'on peut en garder un sur les deux. Deux solutions s'offrent alors à nous. La première qui a ma préférence : "Ils atteignent enfin le réservoir boueux, / Délogent pour un temps les lions venus boire, / Qui reculent craintifs, cédant leur territoire /" ; seconde possibilité : "Ils atteignent enfin le réservoir boueux, / Délogeant pour un temps les lions venus boire, / Qui reculent craintifs, cèdent leur territoire /". Cette seconde mouture me paraît moins fluide à la lecture.
- même chose au vers 14 ("Agitant doucement l'oreille en éventail"). Pourquoi pas "Agitent" tout simplement encore ?

Enfin, les "ils", concentrés dans les trois dernières strophe. Effort louable de ne pas nommer l'éléphant par son nom tout au long du poème. Mais voilà que dans un tableau vivant, la monotonie du trait s'introduit de façon pernicieuse. Je pense que vous auriez eu intérêt à varier la formulation en recourant à d'autres formes : "Les voilà...", "on les voit". Ce "on", que pour une fois je ne blâmerai pas, peut s'avérer utile. Vous avez su y recourir au vers 5 ("On entend par moment...")

D'autres remarques mineures pour finir.
- vers 5 ("On entend par moment le son d'une trompette") . Il me semble qu'au regard du timbre de l'instrument dans l'orchestre, ce n'est pas celui qui décrit le mieux le cri du pachiderme. Il y a bien sûr les nécessités de la rime, mais aussi peut-être la volonté de jouer avec le lecteur puisque dans "trompette" ise cache la "trompe". Un indice amusant qui ne trompera personne...
- vers 7 ("Lourds de train, pas légers, ils avancent massifs") ; Personnellement j'y vois une redondance un peu malhablile. Mais je me dis aussi que c'est un effet recherché de votre part, dans le but volontaire de forcer le trait. D'ailleurs, comme un clin d'oeil au lecteur, vous osez au même endroit la rime "massifs - massifs" ( nom et adjectif) ; Ca par contre, j'aime.
- vers 13 ("Ils s'abreuvent goulus, se roulent dans la fange") , je ferais bien l'ajou d'une virgule entre "s'abreuvent" et "goulus".

Rien de bien méchant en somme. Comme je vous l'ai dit, l'écriture n'est pas fautive. C'est juste une question de sensibilité, de préférences personnelles, de subjectivité qui nous différencient.
Pour être tout à fait honnête avec vous, je la situe entre "convenable" et "aboutie". Mais au bénéfice du doute qui n'a pas cessé de m'habiter tout au long de ce commentaire, je ne serai pas sévère dans mon appréciation

   papipoete   
11/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour poldutor
Cela se passait... loin du Ventoux, alors que nous attendions du safari, l'apothéose.
Tel une sonnerie de clairon ( puissance 10 ), nous vîmes apparaitre Le Maître de la savane, que rien ne peut offenser, sa Majesté Elephant !
Et de déloger le Roi Lion de sa mare aux délices boueux, pour " ôte-toi de là, que j'my mette ! "
NB sans les avoir vus " pour de vrai ", on admire les pachydermes à la queue-leu-leu, se déplacer à un train de sénateur, et tel De Funès écrasant la deuche de Bourvil dire aux hôtes du marigot
- quoi, qu'est-ce qu'y a ?
Se remplir la vessie, s'asperger, se ventiler des oreilles et comme nabab sortant du bain, emmener sa cour plus loin...
Une scène de vie savanesque avec sa pléiade d'acteurs, et sa Star... is Born
Comme son héros, je vois une écriture débonnaire... pom pom pom pom dont les pieds néo-classiques ronronnent sans excès !
L'avant-dernière strophe a ma préférence, rendant ces " sans-gêne " bien sympathiques.
Techniquement j'aurais pu voir un " classique sans faute ", quand le 3e vers soudain... ( pluriel/singulier )
Trop bête !!!

   Marite   
11/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Impossible de ne pas "voir" le spectacle offert par votre poème. Tout y est bien rendu : l'atmosphère de la savane sous le soleil brûlant, l'arrivée des géants au point d'eau où, sans précipitation, ils s'installent pour leurs ablutions et aucun animal ne prend le risque de les contrarier ... même les lions reculent. Tellement agréables à lire ces vers rythmés, rimés et fluides. Une seule chose m'a intriguée : les cigales car j'ignorais qu'elles soient présentes en ces lieux mais vous y étiez, donc je vous fais confiance.

   Annick   
11/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une peinture réaliste et en même temps poétique des animaux sauvages dans leur milieu naturel.
C'est une vision cinématographique avec en plus, la sensibilité, le regard personnel du poète.

Le décor est planté : la savane. Puis c'est l'entrée en scène des mastodontes...
Il n'y a plus qu'à regarder la scène saisissante de vérité. La beauté de la nature sauvage se révèle sous une plume pleine de talent.

Bravo, c'est superbe !

   Nomad   
30/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
On se presque transpirer de bonheur dans ce spectacle sauvage.
Merci


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