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Poésie contemporaine
poldutor : Présences dans la nuit
 Publié le 10/01/20  -  10 commentaires  -  696 caractères  -  212 lectures    Autres textes du même auteur

La nuit, dans le silence de la campagne, il se passe bien des choses.



Présences dans la nuit



Dessus la plaine obscure
Dans le calme profond,
La Lune qui rassure
Veille sur les moissons.
Ses doux rayons éclairent
Les eaux tièdes du puits,
Livrant le bestiaire
Du peuple de la nuit.
Le lynx roux superbe
Bien tapi aux aguets
Observe dans les herbes
Le gracile daguet
Tandis que sous la pierre
Le pustuleux crapaud
Guette dans la bruyère
L’immobile gecko
Et le grand paon de nuit,
Du velours sur les ailes,
Attire malgré lui
Les furtives pipistrelles.
Ainsi c’est sous nos yeux,
Dans ce décor paisible,
Que se déroule le jeu
De la mort invisible.


 
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   Corto   
14/12/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
En effet "il se passe bien des choses" dans la nuit campagnarde.
Mais on a ici l'impression d'une révision de vocabulaire animalier.

C'est la vie qui manque, celle de chaque animal car les mises en scène sont vraiment minimalistes " Le lynx roux superbe Bien tapi aux aguets
Observe dans les herbes Le gracile daguet". La concision est poussée à l'extrême ce qui finit par appauvrir le tableau.

Je n'ai pas senti ici l'émotion et la richesse de la nuit que l'on perçoit en s'y plongeant ou en l'écoutant.

J'aurais espéré une histoire plus vivante, qui aurait pu joliment contraster avec le dernier vers impitoyable "De la mort invisible".

Bonne chance à l'auteur.

   Lebarde   
16/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Jolies scènes bucoliques où s’invitent les animaux discrets et silencieux qui profitent de la nuit, ou pour attraper leur proie, ou pour échapper à leur prédateur. C’est dans l’obscurité les conflits permanents pour vivre ou pour survivre sans que jamais l’acte fatal subtilement suggéré soit atteint.

Les descriptions bien qu’un peu cruelles sont pleines de délicatesse et de poésie avec des images d’un réalisme naturel remarquable:
« Le lynx roux superbe
Bien tapis aux aguets
Observe dans les herbes
Le gracile daguet »

Les rimes sont parfois hors règle mais qu’importe en contemporain et l’écriture bien maîtrisée en hexasyllabes fluides et doux donne un poème plaisant agréable à lire.

Bravo j’ai bien aimé

Lebarde

   Anonyme   
19/12/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Merci à l'auteur, je suis allée vérifier où habitaient les animaux cités, il s'en trouve en France (je ne l'imaginais pas pour le gecko)

J'aime beaucoup ce poème.
Il est de forme assez "rectangulaire" posé sur le petit côté. Sa longueur raisonnable évite que l'on voie un bloc trop compact.
C'est assez rare à mes yeux de ne pas (assez vite) lasser avec l'emploi des hexasyllabes. Là, le fond est suffisamment intéressant pour dépasser cet inconvénient.

Scènes de la vie campagnarde où rien ne tient du hasard. et c'est tout naturellement que les deux derniers viennent clore le texte.

Merci du partage,
Éclaircie

   Pouet   
10/1/2020
Bjr,

j'ai bien aimé lire ce texte, me le représentant presque (dans le bon sens du terme) comme un poème pour enfants sur la nature et la chasse des animaux que je me serais bien vu lire à mon fils.

J'ai vraiment bien aimé donc jusqu'à ce dernier vers qui (pour moi) gâche l'ensemble.

La mort n'est-elle toujours invisible? Seules ses conséquences sont visibles, à moins de penser pouvoir la croiser avec une faux et une cape noire.
Je ne sais pas, la mort n'est-elle pas toujours, même si on détoune les yeux, même si on voile son regard? La mort n'est ni plus ni moins invisible que la vie.

Ici ce n'est pas la mort (enfin sa conséquence, sa matérialisation) qui est invisible, mais l'instant précédant celle-ci. C'est l'attente, l'aguet. Car le daguet sera tout autant visible égorgé dans la gueule du lynx que gambadant dans la prairie. Après vous me direz peut-être que ce qui est invisible c'est cette mort qui n'existe pas encore, qui va surgir et se matérialiser... Mais dans ce cas n'est-ce pas un peu tautologique?

J'ai donc trouvé ce dernier vers (surtout l'adjectif "invisible") assez déconcertant et personnellement cela à rendu mon adhésion moins marquée. Notons que ceci n'engage bien évidemment que moi, mon cerveau lent et mon ami le ressenti.

Au plaisir.

   papipoete   
10/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour poldutor
" approchez-vous mesdames et messieurs, asseyez-vous et ne faites plus aucun bruit ; je vais vous montrer sous le réverbère de la lune, à quel point on vit la nuit ! "
En fait ce n'est pas la vie qui se joue, mais par la mort des uns, la vie continue...
NB c'est bien observé, le crayon à la main en guise de caméra, que l'auteur nous décrit ces " présences dans la nuit ".
Un bémol au niveau ponctuation ( bien assurée jus qu'au pustuleux crapaud ) le crapaud mangerait-il un gecko ?
Je ne sais à quel endroit se situe cette nuit, mais j'ai du mal à imaginer au même endroit, le lynx et le gecko ?
mai trêve de pinaillerie, le tableau est agréable à contempler !

   Anonyme   
10/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

J'aurais peut-être mieux vu une forme libérée, les verts courts
se prêtant mieux à ce genre de forme.
Car vouloir garder la rime à tous prix est une gageure un peu perdue
d'avance : nombreuses sont les inversions pour elle.
La mort est ici invisible parce que de nuit, ce vers clôt bien
ce petit poème sans prétentions mais riche d'images.

Un texte qui se lit sans déplaisir même s'il ne fait pas preuve
d'une imagination débordante.

   dream   
10/1/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui, des vers simples, mais tellement agréables à lire et surtout à entendre, tout droit sortis d'un album illustré pour les enfants. J'imagine bien la scène : les petits, assis en rond par terre, mi complices, mi ravis, mi effrayés... et le grand suspense....
Charmant et terrible à la fois au regard des deux derniers vers :
"Que se déroule le jeu
De la mort invisible".

   Davide   
10/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour poldutor,

Avant toute chose, je remarque que les vers 9, 20 et 23 ne sont pas des hexasyllabes. C'est juste un fait qui m'interroge, mais qui ne change en rien mon appréciation.

Ce poème animalier, rehaussé par des rimes et des vers réguliers, est tout à fait charmant, mais la forme en bloc me déplaît : un découpage en quatrains l'aurait aéré et lui aurait donné - à mon sens - une approche photographique (succession de différents clichés) plus propice à la contemplation.

Les quatre derniers vers sauvent le poème d'une certaine monotonie : le jeu de la "mort invisible" - expression métonymique (puisque ce n'est pas la mort que la nuit rend invisible, mais les proies, les animaux chassés et tués) et oxymorique (la mort est-elle un jeu ?) - parachève avec justesse et sensibilité ce beau "tableau de chasse".

Une petite réserve pour "Ainsi c’est sous nos yeux" à deux égards : si musicalement, il y a trop de [s] dans le vers, le "c'est sous nos yeux" n'est peut-être pas l'expression la plus appropriée, puisque le narrateur doit être endormi, n'est-ce pas ? Je peux me tromper, car je ne suis pas certain de l'intention de l'auteur, mais pour restituer le sens, j'aurais mieux vu quelque chose du genre : "Ainsi, tout près de nous" (mais cela contrarie la rime).

Pour finir, j'ai bien aimé le titre, très en adéquation avec le poème.

   Donaldo75   
10/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour poldutor,

Ce que j'aime dans ce poème, c'est l'impression de spontanéité éprouvée lors de ma lecture, en particulier grâce à ses vers courts, rythmés, visuels. Le thème ne fait pas partie de mes favoris mais les vers de fin le rendent intéressant car ils l'amènent dans une toute autre dimension.

Merci pour le partage.

Donaldo

   BernardG   
20/1/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Poldutor,

J'ai aimé cette présentation minimaliste mais efficace de ce monde de la nuit tout aussi impitoyable que celui du jour...

Contrairement à ce que j'ai pu lire, vous avez réussi, avec quelques mots et adjectifs bien choisis, à mettre de la poésie dans votre texte
(la lune et ses doux rayons, le gracile daguet, le grand
paon de nuit et ses ailles de velours).

Une bien agréable lecture.

Bernard G.


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