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Poésie en prose
Popeye : Mercredi, quand ça sentirait presque le caramel
 Publié le 11/07/14  -  9 commentaires  -  2361 caractères  -  118 lectures    Autres textes du même auteur

On ne peut être sujet et objet à la fois. Les confusions introspectives l'expriment bien. Enfin, l'expriment !


Mercredi, quand ça sentirait presque le caramel



Les choses transpirent de façon dégueulasse, observe-t-on.
La bouche s'ouvre et rote ; c'est tonitruant. Ça de moins.
La paillette du souvenir étincelle une dernière fois, narquoise. Des envies de marquises attachées tournent un peu partout. De la femme du pêcheur aussi, mais elle semble s'être enfermée dans son rêve et le cunnilingus musclé octroyé par son fidèle octopode n'en finit plus de la faire jouir. Alors laissons-la là le temps d'arracher les perruques des autres.

La buccalité de tout ceci passe l'envie à La Vie d'éructer. Finalement, on se retiendra. Concentrons-nous sur les pointes de pinceaux qui traçent des idéogrammes sur la peau, les manuscrits catastrophants dont la lecture nous annonce une fin proche, les foulées d'histoires et leurs formes d'expression qui n'ont de cesse de changer. Tellement qu'à la fin, c'est toujours la même comptine que l'on écoute, lit, perçoit, imagine, transpire. Bien. Cherchons l'anti-histoire. C'est-à-dire la plus existante matériellement. Il est vrai qu'elle pouvait sembler attrayante, tant que la vie filant devant s'annonçait ponctuée de nombreuses métamorphoses du comédien ; il suffit de jouer ! Entrons dans notre corps, pour mieux l'oublier. Allons. Une pensée pour la marquise.

Mais la basse-cour s'envole et c'est alors fort déplaisant de se contraindre à entrer dans un schéma d'une platitude pathétique.
Il n'est pas choisi, il n'est pas inventé, il n'a pas de fioritures et surtout, il n'est pas regardé. Eh non, jamais vraiment. Comme un frémissement à la commissure des yeux ou un rêve effrayé par un réveil brutal. Alors cassons ceci ! C'est tout simple : il suffit de compliquer les choses. De mélanger les heures. Les Histoires. Les idéologies. Il suffit de tout faire exploser en une orgie démo… Non, humaine, oui bien humaine, bien dégueulasse et surtout transpirante. Avec des miettes, des fourmis et de la tripaille. Et relier tout ce fatras d'un seul point : la neutralité extrême. Il n'y a aucune recette comparable à celle-ci pour devenir dingue, croyez-nous.

Alors les requêtes jaillissent. La Grande Couturière prépare ses aiguilles, traverse la peau, la peau en veut en reveut elle s'écarte s'écartèle, les pores se veulent réceptacles parfaits à la couture de l'encre.
Les pinceaux ont été remplacés par l'escrime.


 
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   Anonyme   
17/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime bien ce genre de délire, de manière de dire par la bande, avec à la fois de la sophistication, de la dissimulation et une espèce de hâte, de nécessité à exprimer...

... Mais pourquoi faut-il que ce qui est dit, une fois de plus, tourne autour de l'écriture ? Pourquoi dois-je lire une énième recette de ce qu'est écrire en évitant la platitude pathétique ?

C'est dommage, je pense que sur un autre sujet la vigueur et le décalage des expressions (miettes, fourmis, tripaille et cunnilingus d'octopode) m'auraient vraiment plu. Bon, c'est ce dont vous voulez parler, très bien, mais comme lectrice je trouve dommage cette débauche d'énergie pour finalement avoir encore un texte sur écrire l'écrire.

   LeopoldPartisan   
25/6/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
onirisme, onanisme, fadaise, charabia. personnellemnt dans le titre j'aurais mis un conditionnel car avec le futur ce sera le raz de marais.

Bon impossible de juger, mais pour faire court heureusement que ce texte l'était sinon jamais je le finira...

   Anonyme   
28/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Les deux premières phrases ne sont pas très encourageantes pour pénétrer dans cette prose. Pourtant l'odeur du caramel est agréable...s'il n'est pas brûlé. C'est vrai que parfois la frontière est mince.
Un coup d’œil à la troisième phrase me rassure un peu. La suite aussi. Si la vulgarité dérange, le ton désabusé, le besoin de créer (?), la dérision, l'auto-dérision aussi, pour s'inclure dans ce "on", ce "nous"" sont présents.
Certains termes que l'on peut prendre à double sens (comme pinceaux) ajoutent un jeu de devinettes à la lecture.

Globalement, un texte assez plaisant malgré ses défauts.

   Pimpette   
11/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Plus de poésie dans cette prose triviale que dans beaucoup de poèmes...c'est ça qui me frappe et que je salue!Une fois de plusje constate que la poésie est partout, même là où les gens ne l'attendent pas...surtout là...

"Alors les requêtes jaillissent. La Grande Couturière prépare ses aiguilles, traverse la peau, la peau en veut en reveut elle s'écarte s'écartèle, les pores se veulent réceptacles parfaits à la couture de l'encre.
Les pinceaux ont été remplacés par l'escrime."

SUberbe final

De Georges Braque:
"Le but de l'art est de troubler"

   Arielle   
11/7/2014
 a aimé ce texte 
Pas
Apparemment un texte qui parle de communication. Malheureusement, en ce qui me concerne ça ne passe guère.
Toute cette sueur que semble exiger l'expression sent un peut trop fort pour moi l'envie de bousculer le lecteur, de lui arracher une réaction quelconque mais mis à part le cunnilingus de l'octopode qui m'a fait sourire, j'ai trouvé l'ensemble bien pesant, décousu et sans réel intérêt. "L'orgie démoniaque" fait un flop et s'il suffisait de "compliquer les choses" pour être intéressant, ça se saurait. Désolée.

   Robot   
11/7/2014
Ce qui m'interroge sur ce genre de texte c'est: Est-ce un poème ? Je considère qu'il s'agit là plus de dissertation que de poésie (de qualité surement) Cet exposé aurait plus une place dans les nouvelles, en dissertation ou même en Laboniris. D'autant qu'un texte plus long permettrait à l'auteur de mieux exprimer et de préciser sa pensée. (Il ne manque que 200 signes pour accéder à la catégorie nouvelle)

   margueritec   
12/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je n'ai pas été sensible à "l'idéologie" de ce texte que je n'ai pas voulu commenter en espace lecture. Ai-je même compris où l'auteur voulait en venir ?
Bref un texte qui ne me "parle" pas.

   Anonyme   
12/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Envie de marquises attachées à qui la femme du pêcheur en plein orgasme clitoridien arrache les perruques ? L'image me plaît, on a écrit, peint, sculpté plus surréaliste et plus étrange depuis que l'homme s'est découvert des talents d'artiste pour exprimer son "for intérieur"...
Et ce côté ironique : finalement on se retiendra, mais on ne le fera pas quand même... On va chercher l'anti-histoire, le non-sens de tout en mélangeant tout, en compliquant tout et le reste dans la basse-cour de cette terre peuplée d'hommes puisque tout est mélangé dans une absurde force de vie... et de conscience humaine qui s'efforce dans ce "magma" et transpire, confus...

ça sent le désespoir maîtrisé qui se venge de sa lucidité en écrivant de façon obscure et anarchique. Pourquoi devrait-on décrire son ressenti face au désordre forcément avec méthode ?

Moi, ça me plaît bien. Audacieux, merci.

   MissNode   
16/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Hello Popeye !
Ecriture superbe, prose osée, texte courageux... où j'ai perdu le fil du propos en cours de route (mais la narratrice nous l'annonce très clairement, qu'elle va compliquer les choses).
J'ai aussi eu le sentiment d'un hurlement de désespérance que le narrateur baillonne d'une quête introspective zélée. C'est ce qui me touche profondément.
J'aurais aussi conseillé le Laboniris (pour une prochaine prose de même pâte) ne serait-ce que pour éviter de me perdre en chemin. Une fois perdue, l'écriture et le propos pourraient paraître snobinards, ce qui serait dommage !
Merci pour ce texte.


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