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Poésie libre
Provencao : Le liniment
 Publié le 02/11/23  -  5 commentaires  -  632 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

En fragrance momifiée.


Le liniment



Le liniment écosse l’instant,
Dans une pleine lune rousse.
Le baume aux mille auréoles
Livre sa bandelette, le remède s’évapore
À travers le parfum pour édulcorer sa promesse.

Le sarcophage s’est émasculé sous ces années décloses.
Les siècles au sceptre carmin, en histoire morose,
Cinglent à contre flots sans vaseline ni topique
Sur cette embrocation égyptienne.

Adieu momie, Adieu remède, Adieu cadavre…
Les pensées s'évanouissent au parfum des emplâtres.
Les archives en écho à la fragrance momifiée
Nous promettent pharaon à l'aube des hiéroglyphes.


 
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   Gemini   
16/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Pas trop accroché à ce texte qui décrit un dépouillement de momie, déroulant à l’envers (à contre flots) les procédés (pharaoniques) employés pour l’embaumement.

Curieux d’apprendre que cette opération qui anéantit tout : "Adieu momie, Adieu remède, Adieu cadavre", puisse être effectuée (à moins par un pilleur de tombes) en ne laissant pour résultat que le souvenir parfumé (éthéré ?) d’un pharaon : "Les archives en écho, au(x) fragrance(s) momifiée(s)".

J’ai trouvé le thème ardu et je trouve audacieux de s’y attaquer. Prendre l’angle de liniment, de baumes, parfums, fragrances, par leur côté volatil, me semble méritoire. On a plus souvent affaire à des tableaux visuels.

Je reste cependant un peu sur ma faim ayant calé sur des images ou des passages pour moi peu compréhensibles. "Le liniment écosse l’instant". "Dans une pleine lune rousse" (pourquoi ?), "les années décloses", "le sceptre carmin" (le sont-ils tous ?), "les archives en écho", "l’aube des hiéroglyphes"…
Je note "l’embrocation", mot de moi inconnu (plus maintenant).

Mais je renouvelle mes félicitations à l’auteur pour s’être lancé dans ce sujet de capsule temporelle (et sensorielle), original au plus haut point.

   Donaldo75   
24/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J’ai beaucoup aimé ce poème ; si je devais tenter une analyse pour explique ce ressenti, je serais bien mal parce que justement c’est la force de ces vers que de faire ressentir, imaginer, écouter cette poésie déployée tout au long de ma lecture. Et la révélation vient dans la dernière strophe qui délivre le message, permet de réconcilier les vers et la peinture livrée dans les deux précédentes, donne sa substance à la poésie. Autant certains poèmes restent hermétiques jusqu’à la fin, autant celui-ci livre une partie de son mystère, comme les hiéroglyphes antan.

   papipoete   
2/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Provençao
Voici notre poétesse de retour, dont ce texte me demanda quelques pages du dictionnaire à tourner...
Mais le liniment, mot savant fut de nous ( maman, papa ) l'élément de base contre les rougeurs, sur les fesses de nos bébés.
Nous voici donc, aux côtés d'archéologues, oeuvrant certes délicatement, mais en présence d'une fameuse momie, dont chaque bandelette ôtée livre peu à peu son secret ; celui d'un Pharaon...
NB le récit est poétiquement exposé ( à la lumière ) comme le héros, dont on vient de réveiller la dépouille royale.
Et là, aux parois du sarcophage, des hiéroglyphes ! Qui fut donc cet auguste défunt ?
Bien sûr que je n'eus point ce talent, de peindre des mots, pris à la palette d'un artiste ? Mais justement, c'est ce qui envoûte la lecture, d'avancer pas à pas derrière l'auteure.
La dernière strophe a ma préférence.
Bien que je sois passionné par cette époque égyptienne ( savoir, grandeur, démocratie politique, et ces fameuses élévations vers Râ ) je vois à travers ces " découvertes ", comme une violation de sépulture... après que des mécréants, à peine le roi reine enfant inhumés, vinrent en faire autant !

   jeanphi   
2/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Une fois assimilé le lexique, une deuxième lecture m'est apparue très agréable, un sujet qui mériterait selon moi plusieurs pages. Vous réalisez un épissage constitué de divers terminologies qui donne un ensemble très convaincant, à moins que ces termes se rattachent effectivement au registre technique de l'embaument.
En lisant les commentaires, je me suis souvenu que Ramsès II était bel et bien roux, il ne me semble pas que vous insistiez sur la qualité de parias des roux dans l'Égypte ancienne. Ceux-ci auraient même été sacrifié dès l'enfance à l'exception du pharaon Ramsès II.
D'autres analyses plus poussées étayeront peut-être le traitement que vous faites de cette évocation symbolique de la lune rousse.
Merci pour cette lecture.

   hersen   
3/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai adoré ce poème archéo et le choix de l'embaumement pour parler d'un personnage éminemment important est de ta part talentueux : ainsi, dans tous ces mots incroyablement bien ajustés dans ces vers traîne le mot "cadavre".
Et pourtant, qui peut se targuer d'avoir été "vivant" au-delà des siècles, et sous ses bandelettes d'avoir gardé sa notoriété, et aussi sa part de mystère, certainement.

Un très intéressant poème, merci Provencao.


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