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Poésie libre
Provencao : Les vitraux
 Publié le 11/04/19  -  13 commentaires  -  666 caractères  -  267 lectures    Autres textes du même auteur

« ... la réflexion n’est autre chose qu’une attention à ce qui est en nous... » 
Leibniz, Nouveaux Essais sur l’entendement humain.


Les vitraux



Quand on ne voit
d'un œil
que le clocher de l'église.

On ne peut que
méditer
aveuglé dans le murmure.

Dans
un ciel flou.
Quelques
nuages
se déchirent.

Gênés.
Embarrassés
de ces pans
de soupirs,
menaçant
le ciel
bleu.

Vitraux
aux couleurs offertes.
Espoir.

Nos silences de la vue
s'écrasent.
Nos silences de la vue
s'éloignent.
Nos silences de la vue
s'embrasent....

Vitraux
aux couleurs offertes.
Noir s'étale.

Vitraux
aux couleurs offertes.
Espoir.


 
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   Corto   
17/3/2019
 a aimé ce texte 
Pas
D'ordinaire quand on pense "vitrail" on voit spontanément l'artisan essayant au mieux, grâce à son savoir-faire, de traduire une scène biblique, ou pour les plus modernes de créer une ambiance artistique.

Ici on essaie de mettre en cohérence l'exergue, le titre, le texte. Il semble que le diable se soit réellement caché non seulement dans les détails mais dans toute la démarche !

Le texte nous parle bien de clocher, de ciel flou et de méditation. Mais que faire de ces "pans de soupirs" et de ces "Nos silences de la vue" répétés tellement ils semblent importants à l'auteur ?

Les dernières strophes semblent attribuer aux vitraux des capacités qui laissent perplexe.

Il y a sûrement un grand mysticisme dans cette démarche que l'auteur n'a pas su partager.

A vous relire ?

   Gemini   
26/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
La pensée en exergue est intimidante par sa référence philosophique. On a peur de ne pas être à la hauteur. J’y vais quand même…
Il m'a semblé deviner que les vitraux imagés ici, agissaient comme des prismes de la conscience : la lumière (le réel) est ce qu’elle est, tout dépend à travers quels yeux (vitraux) elle passe.
Il y a peut-être eu une recherche de jeu de mots sur les deux sens de "réflexion", mais je crois qu’à travers un vitrail il s'agit plutôt de diffraction.
J’avoue que pour la suite, il m’est plus resté une image de kaléidoscope, que celle claire et lumineuse d’un saint de vitrail.
S’il m’a semblé comprendre, dans le mélange des sens : "aveuglé dans le murmure, nos silences de la vue", les prismes de la conscience, avec le réel (la réalité) dans la vue, et la réflexion dans le son (d'où l'entendement). Plus loin, je n’ai pas saisi la source de l’effet ; "Espoir / Noir s’étale / Espoir", des dernières strophes.
Je me sens un peu mis de côté par ce texte qui exprime sans doute une pensée intense, mais qui ne me parvient pas tout à fait. Même une lecture simple, dégagée de toute recherche de compréhension, ne m’apporte pas d’écho poétique. Quand bien même les "nuages" et "le ciel flou" bien que "bleu".
Au niveau de la forme, il me semble que si le thème est la réflexion, la brièveté des vers n'en laisse paraître que des bribes. Mais cela a sans doute à voir avec un vitrail qui amalgame des parcelles de couleur.
La ponctuation m’a semblé désordonnée. N’aurait-il pas mieux valu s’en passer ?

   lucilius   
26/3/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Je trouve bien vitreux les embrasements de ces vitraux qui ne m'éclairent guère. L'ensemble est confus et accompagné d'une ponctuation inappropriée.
Exemple : "Dans un ciel flou. Quelques nuages se déchirent. Gênés."...
Donc, point n'est besoin que j'en rajoute pour marquer mon incompréhension.

   Robot   
26/3/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Passé les deux premiers tercets, la suite du poème devient plus intéressante. Je ne sais pas si l'auteur a voulu décrire le ciel comme la vision d'un vitrail, mais j'ai tendance personnellement à lire sous cette approche, même de manière métaphorique.

   Davide   
11/4/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Provencao,

Je sens que l'auteur a voulu attacher un sens précis à cet enchevêtrement de mots ; aussi, je regrette un résultat, à mon sens, trop hermétique, malgré l'exergue.

Le "murmure" aveuglant des premiers tercets pourrait à la fois caractériser la lumière du soleil en réflexion sur le clocher et le murmure du cœur (d'où la symbolique de l'église).

A partir de là, je crois comprendre que le ciel, avec les couleurs qui s'y projettent, ne sont qu'un reflet de notre état d'âme.
Ces "pans de soupirs", nés de l'attention portée à son monde intérieur/extérieur, éclaircit le ciel d'une lueur nouvelle et dangereuse, comme si l'âme se trouvait toute nue.
Nudité d'un instant aux diaprures étrangères mais, ô combien, merveilleuses et pleines d'espoir...
L'anaphore "nos silences de la vue" me dérange par son manque de poésie : l'auteur a-t-il voulu signifier un changement de regard sur le monde dans cette répétition, où la vue devient mutique (sic), immergée dans une lumière divine ?

Sur cette peinture céleste, chacun peut librement laisser pleuvoir les couleurs qu'il souhaite : l'arc-en-ciel de l'espoir ou le noir des ténèbres.

Un peu plus d'attention portée à la forme (avec, par exemple, d'avantages d'assonances/d'allitérations, de rimes ou la recherche consciencieuse d'une musicalité) n'aurait pas été de trop.
Beaucoup de points, à mon avis, inutiles, qui freinent la lecture ; la ponctuation de l'ensemble me semble d'ailleurs maladroite.

Je salue pourtant un poème très visuel, presque pictural, avec une large palette de couleurs et d'effets particulièrement agréables à la lecture, ainsi qu'une présence appréciable de l'univers sonore et musical : "murmure", "soupirs", "silences", "noir" (qui peut faire écho à la noire, en solfège).

Un poème (très) intéressant mais (trop) confus à mon sens.
C'est dommage, car on sent le potentiel...

Davide

   papipoete   
11/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Provencao
" fermez un oeil, et dites-moi ce que vous voyez ?
- je vois un cyclope qui toise le village ; rappelle à l'ordre ses âmes
- mais encore ?
- le ciel semble trembler à l'entendre sonner, quand le glas tonne à tout rompre "
NB on croit lire des haïkus longs, échappés de leur carcan de 5/7/5, et l'on médite ces soupirs, ces silences... en regardant dans le dos du clocher les vitraux à la nef collés...

   senglar   
11/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao,


Quand l'oeil maussade ou méditatif déchire le ciel et traversant des lambeaux de nuages rencontre des vitraux perchés à flanc de clocher alors le miracle se produit et l'espoir chasse le noir pour l'espoir des couleurs. Y a-t-il une rencontre Méditation/illumination ?

Ce poème réussit le tour de force de mêler surréalisme et mysticisme. A la jonction ?
J'ai carrément assisté à un renversement des valeurs où celui qui, iconoclaste, a renversé la table des lois humaines et les autres, celui qui a fait table rase (tabula rasa) se met au service de la table des lois divines car c'est le décalogue qui se lit au travers des vitraux., qui s'impose à qui ne sait pas déchiffrer cette langue-là.
Ce poème vibre d'une soif de moindre mal, d'une soif de quiétude. N'est-il pas placé sous l'égide de Leibniz ?
On est un peu dans l'interaction et les interférences et c'est l'impalpable anima qui gagne, les impalpables mini anima.

Le style est délicat
Le style est sobre
Les images sont raisonnables
Elles sont mesurées
Quand elles "s'écrasent
"s'éloignent
"s'embrasent
c'est en silence

Les vitraux donnent leurs couleurs
Mais c'est pour mieux prendre de quoi combattre le noir
Et rendre l'espoir


Ce poème est une parfaite réussite en ce qui me concerne, sur tous les plans (sens, progression, images). Il confine au religieux mais sans gnangnan ni culculterie. A partir d'une table rase, encore aura-t-il fallu la débarrasser avant, peu sont capables de cela.


Senglar de Brabantie

   Vincente   
11/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère sereine du poème, propice à la réflexion... Ainsi que le rythme à la cadence évolutive à laquelle les vers nous invitent.
L'exergue nous accueille en nous évitant les déperditions qui seraient autant d'écueils pour saisir les quelques mots de ce poème sobre. Pas de lyrisme, mais un nid pour voir et penser avec, en fond d'écran, cette image du ciel (notre ciel cérébral) qui se lit en se liant aux rayons d'une lumière (notre pensée) colorée par la filtre des couleurs des vitraux (la langue qui nous révèle). L'élaboration poétique est ambitieuse et réussie, tout juste s'étonnerait-on d'un léger manque de développement.

J'ai particulièrement aimé le vers "aveuglé dans le murmure".
Je n'ai pas trouvé élégante l'anaphore "Nos silences de la vue", plus adaptée à un texte incantatoire qu'à un poème contemplatif, économe. Je supprimerais les deux vers doublant et triplant le premier, tout en conservant une interligne pour préserver la saillie des trois verbes s'ensuivant.
J'aime bien ce que sous-entend le vers "Noir s'étale", l'idée d'un noir qui s'estompe par les couleurs d'une réflexion est jolie et riche, mais je n'aurais pas été jusqu'à une tel concision en écrivant : "où le noir s'étale" ou "Et le noir s'étale..." avec les points de suspension pour signifier la traînée de l'étalement...

   Anonyme   
11/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
" Quand on ne voit
d'un œil
que le clocher de l'église."
Je crois comprendre ici, que lorsque l'on voit une église, on s'attarde surtout sur le clocher.c'est un peu normal à l'extérieur...

Pour ma part, c'est DANS l'église que l'on peut admirer la beauté de ses vitraux.
Alors oui, " Nos silences de la vue
s'écrasent.
Nos silences de la vue
s'éloignent.
Nos silences de la vue
s'embrasent...."

L'idée est intéressante mais, à mon avis, elle pourrait être mieux formulée.

   STEPHANIE90   
11/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Provencao,

votre poésie m'a laissé quelque peu perplexe. J'ai du relire plusieurs fois pour y voir enfin un peu plus clair. Mais il est vrai que les vitraux ne brille pas par leur transparence.
Deux visions
- face : "Vitraux aux couleurs offertes. Espoir."
- pile : "Vitraux aux couleurs offertes. Noir s'étale."
Devant un même panorama, l'effleurement de ressenti différent selon l'état d'esprit du jour.
Juste une interrogation, pourquoi "quand on ne voit que d'un œil" ???
Vous finissez par une note d'espoir, tant mieux, et l'originalité du fond est intéressante, merci pour la lecture,

StéphaNIe

   Donaldo75   
12/4/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Provencao,

La première fois que j'ai lu ce poème, je me suis cru un auditeur de Bach, abreuvé de cette musique depuis sa plus tendre enfance, écoutant le "Pierrot lunaire" de Schoenberg. J'ai senti qu'il y avait quelque chose mais trop de mes neurones conservateurs ont barré la route à ma lecture.

Puis je me suis remis à le lire, encore et encore. J'ai d'abord dépassé la traditionnelle vision des vitraux, je suppose que certains commentateurs vont élaborer savamment sur le sujet, et j'ai levé la tête.

"Dans
un ciel flou.
Quelques
nuages
se déchirent."

Ici, même la ponctuation s'en mêle. Ce sont des instantanés de poésie picturale, comme des polaroids vivant mais fugaces. Des quarks dans un univers poétique où la matière semble avoir du mal à se décider si elle doit exister ou disparaitre, passant d'un état à un autre.

Je reviens donc sur ma première impression, jette mes disques de Bach et crie "vive la poésie quantique !".

Bravo !

Donaldo

   INGOA   
12/4/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Ce n'est pas à la lecture de ce texte que je vais me familiariser avec l'entendement humain. D'autres percevront dans ces vitraux ce que je suis incapable de déchiffrer. L'hermétisme devrait être banni de la littérature. Et i y a cette ponctuation qui en rajoute. Je capitule.

   Pouet   
16/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

un poème qui, je trouve, résonne étrangement avec la triste actualité d'hier soir.

J'ai aimé.

Poétique.

De la tristesse joyeuse, de la beauté voilée...

De la couleur.

Des mots et les maux des émaux....


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