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Poésie contemporaine
Prune : La formule magique
 Publié le 29/05/16  -  11 commentaires  -  1028 caractères  -  291 lectures    Autres textes du même auteur

« Rappelez-vous bien qu'il n'y a pas de mort : il n'y a que des sens retournables. »
André Breton


La formule magique



Comparativement, à l'échelle du monde,
Une vie est l'ennui d'une tornade close,
Un trait jeté sur les bandes mauves, moroses,
C'est un spasme entravé, une mousse, une blonde

Où crachotent quelquefois des lacs de lilas.
(J'ai bu le soleil ivre au crépuscule éteint.)
J'ai bu le soleil ivre au crépuscule éteint :
J'ai recueilli pour vous son vaseux distillat,

Et conservé pour moi le rond de son soupir
Comme une chatte exquise accrochée à son maître
Dans son rêve éveillé. C'est la fadeur de l'être
Qui dessine le contour de tous les sourires.

Et si le dérisoire empreinte les sillons
Et cicatrise la bulle de l'existence
Et boursoufle le creux d'une double semence,
Il gît un manque, au ventre, un grain sous les haillons !

L'éternel est présent ; il faut, parmi les vents
Touffus, le faire jaillir et le cultiver
— Arracher l'épine de ces jours ennuyés

Pendant que le monde dort, penche-toi doucement…


 
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   Pimpette   
29/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
je n'avais rien flairé avant:

"Et si le dérisoire empreinte les sillons
Et cicatrise la bulle de l'existence
Et boursoufle le creux d'une double semence,
Il gît un manque, au ventre, un grain sous les haillons !

L'éternel est présent ; il faut, parmi les vents
Touffus, le faire jaillir et le cultiver
— Arracher l'épine de ces jours ennuyés

Pendant que le monde dort, penche-toi doucement…

je ne commente pas ça...
Je reçois direct!
Merci

   Anonyme   
29/5/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très joli texte touché par la grâce. C'est musical, enlevé, tout cela coule de source pour le plus grand bonheur du lecteur que je suis.

   Lulu   
29/5/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Désolée, mais en ce qui me concerne, la lecture est bien laborieuse. Je cours après les images décrites pour les appréhender. Je ne sais à quoi peut ressembler "une tornade close", alors "l'ennui d'une tornade close" encore moins. Mais bon, je retiens le mot "tornade" pour me faire une idée... Je trouve, seulement que ce vers "Une vie est l'ennui d'une tornade close" est trop présenté comme une espèce de vérité, du fait du présent de vérité générale. Or, je ne m'y retrouve pas... Ensuite, "une mousse, une blonde" ; là aussi mon imagination me fait jouer des tours et m'éloigne sûrement des intentions de l'auteur.

Ensuite, si c'est plus fluide, je n'aime pas du tout la quatrième strophe :
"Et si le dérisoire empreinte les sillons
Et cicatrise la bulle de l'existence
Et boursoufle le creux d'une double semence,
Il gît un manque, au ventre, un grain sous les haillons !"
Peut-être qu'à trop vouloir parler de choses abstraites, on s'y perd un peu. En tout cas, je ne m'y retrouve pas, et n'y vois rien de chouette, ni même en terme de réflexions. Je n'ai pas compris, par ailleurs la "double semence"...

Enfin, je remarque qu'il y a un "vous" :
"J'ai recueilli pour vous son vaseux distillat" ;
puis, plus loin, un "tu" : "Pendant que le monde dort, penche-toi doucement".
Ma question est donc qui est le "vous" et qui est le "toi"...

Bref, ce texte, contrairement au précédent, que j'avais aimé, aura soulevé beaucoup trop de questions pour que je puisse l'apprécier vraiment.

   Robot   
29/5/2016
Ce que j'ai apprécié: Les 3ème et quatrième quatrains.
Le néologisme empreinter "le dérisoire empreinte les sillons"

Ce que j'ai moins apprécié: "le vaseux distillat" ? du soleil ivre ? pourquoi vaseux ?

Ce que je n'ai pas apprécié: La répétition du vers entre parenthèse du second quatrain dont je ne perçois pas l'utilité.
"une mousse, une blonde" dont je ne saisi pas l'image ou la métaphore.

Ce que j'apprécierais: Que la logique soit respectée.
"J'ai recueilli pour vous..." / "penchez-vous..."
ou
"J'ai recueilli pour toi..." / "penche-toi..."

Donc un avis mitigé. Hésitant entre un peu plus ou bien moins, je ne note pas.

   Anonyme   
29/5/2016
Je n'ai pas saisi le sens de ce texte.
Je me suis un peu perdu dans une cascade d'images trop alambiquées, à mon goût, qui m'ont beaucoup gêné dans ma lecture.

De ce fait je ne donne pas d'appréciation.

   Pussicat   
29/5/2016
Les trois premières strophes me laissent perplexe, assez pour y revenir...
En revanche, je retiens les deux derniers quatrains qui emportent le morceau, et là je dis : bravo !
Allez savoir, il est des mots qui résonnent en vous sans que vous sachiez le pourquoi... pas la peine d'aller fouiller, je les prends et les garde !
à bientôt de vous lire,

   Anonyme   
29/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir Prune,

"Pendant que le monde dort, penche-toi doucement…" Je pense que ce dernier vers résume à lui seul - ou presque - le reste du poème. D'ailleurs je le trouve très poétique, de même que "J'ai bu le soleil ivre au crépuscule éteint :", même si je ne vois pas l'intérêt de le répéter juste après (sauf pour la rime). Si c'est le cas, vous auriez du proposer autre chose, car je trouve cela trop facile...

Il y a donc de bonnes choses... et de moins bonnes, donc je reste assez partagé.

Bien à vous,

Wall-E

   Anonyme   
30/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour

vous abordez un sujet difficile il me semble.
Je comprends que vous nous parlez de la possibilité et de la difficulté à voir le monde 'tel qu'il est'.
Schopenhauer a appelé cela 'la meilleure conscience', et si ce philosophe a une réputation de triste sire…il était aussi capable d’émerveillement.
Car lorsqu'on parvient à se détacher de sa propre temporalité, même un peu, on peut accéder à un sentiment esthétique en quelque sorte qui peut combler le 'manque au ventre'.
Votre invitation à se 'pencher doucement' me fait songer au bonheur de regarder les petites choses, les petits êtres, habitants de l'herbe…si loin de nos préoccupations ordinaires.
Regarder sans brusquer, sans vouloir posséder ou exploiter, contempler, et peut-être magnifier le réel (déjà celui qu'on voit).
Voilà pour le fond, sans m'étendre.
Sur la forme si je ne comprends pas 'la blonde'... pas grave je comprends la tornade close comme cette vie empêchée car distraite en quelque sorte, distraite de l'essentiel : 'les lacs de lilas',
'La fadeur de l'être qui dessine les contours de tous les sourires.' comme des vies à mi-chemin… ou bien perdues en chemin, sur le chemin, d'avoir trop fixé un horizon qui n'existe pas,
D'avoir parié sur un eldorado lointain, alors que le royaume est ici, il suffit de se pencher doucement…pour ne pas effrayer l'être.
Bref sur la forme il y a des choses superbes d'éloquence et de retenue à la fois.
C'est un plaidoyer que je trouve admirable…et qui n'a pas peur de sa propre urgence.
Bravo du fond du cœur, car ce genre de poésie, moi me fait espérer en la poésie...

Corbivan

   Anonyme   
30/5/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
" Comparativement, à l'échelle du monde," Voilà, cela commence un peu comme un cours de physique, d'astronomie... Difficile pour une poésie...
Ensuite des images qui ne me parlent pas et puis cette répétition d'un vers entre parenthèses, je me suis dit: "il y a eu une erreur, un truc comme ça..."
Et puis, après je décroche, je tombe tout au fond de cette tornade close où gît l'ennui...
Ouf, sur la fin, un dernier petit conseil que je reçois avec bonheur avant de m'en aller :"Pendant que le monde dort, penche-toi doucement…"
Désolé, je ne retiendrai que cela.

   Pouet   
30/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

Je suis assez convaincu par ce poème, je l'ai trouvé intéressant et (souvent) bien formulé.

J'ai aimé le mélange des métaphores et du côté plus "philosophique".

La répétition de "J'ai bu le soleil ivre au crépuscule éteint" me parait dispensable même si ce vers est joli.

Des choses comme "rêve éveillé" m'apparaissent parfois trop rebattu mais l'ensemble me plaît.

Le rythme me semble améliorable toutefois.

La fin est très réussie.

Un agréable moment de lecture.

   LenineBosquet   
30/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème bien sympathique qui, si j'en ai bien saisi le sens, nous invite à réfléchir sur le dérisoire de cette vie humaine, si fugace, si éphémère (comme une bonne blonde bien fraîche), et donc si belle et si fragile.
J'y ai vu une incitation a en profiter (de cette vie) avant de mourir.
Sinon, pour la forme, j'aime bien les rimes embrassées, les vers de 12 pieds, quelques jolies images (bien que pas toutes saisissables par mon entendement).
A vous relire!


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