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Poésie contemporaine
Quidonc : Écho d’absoluité
 Publié le 10/02/21  -  10 commentaires  -  1227 caractères  -  215 lectures    Autres textes du même auteur


Écho d’absoluité



Je cherche le bonheur, qu’importent les moyens,
Enviez-moi messieurs, pardonnez-moi mesdames.
Je bouge et remue tout pour amasser des biens,
Ignorant le chrono, je courtise les femmes.

Ainsi le défiant, j’embrase mon destin,
Passant de l’une à l’autre et de l’autre à la lune,
Je m’en vais et je viens, je me meus libertin,
En me voulant toujours maître de ma fortune.

Je ne vois pas de honte à jouir du présent,
Travestir, étouffer du lent déclin les drames.
C’est là tout l’intérêt de se jouer du temps,
Avenir et passé sont liaisons bigames.

Il me faudra pourtant, sans autre acharnement,
Un jour envisager celui de ma partance,
Accepter de ce monde l’injuste retranchement,
Le cycle inachevé de ma propre existence.

Dès lors que l’on s’entend à renier le ciel
La dépendance au temps est l’ultime limite,
Ma course est une fuite où périt l’essentiel,
Le vide qui m’oppresse est celui que j’agite.

Noces de finitude, un doute me rejoint,
Mordant qui le nourrit le chien trahit son maître !
L’incertitude gagne, une angoisse m’étreint,
Oserais-je nier la main qui m’a fait naître ?


 
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   cherbiacuespe   
22/1/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ou le destin d'une âme sans âme, qui se cherche, se trouve et se questionne sans cesse. Et la boucle se boucle-t-elle ?

Belle complainte, rythmée, riche d'émotions diverses, de traumas, d'impétuosité. Une quête dans les vapeurs de l'improbable. Joliment composé, en deux parties mémorables. "Ma course est une fuite où périt l’essentiel", ciel ! Quelle affirmation ! Quelle confirmation ! Quel style et quelle éloquence : morbleu, j'y colle mon adhésion !

Cherbi Acuéspè
En EL

   Gemini   
1/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je me méfie d'habitude de ces poèmes où "Je" et "moi" s'installent pour décrire un sujet à la fois vaste et global. On se dit : tiens, encore un qui va faire de son cas une généralité !
Il arrive pourtant, comme ici, que la manière de s’y prendre l’emporte, happant le lecteur dans un fond où il se reconnaît, et le faisant se ranger derrière de sérieux arguments.

Bien que j’en devinais le sens, je suis tout de même allé chercher la définition d’"absoluité" pour m’apercevoir que son emploi était surtout philosophique.
Était-ce le mot exact pour cette quête d’immortalité ? Écho aurait-il dû être au pluriel ? Je ne sais. Mais la rareté du mot m’a attiré.

Je passerais très vite sur l’essentiel du texte. Je pense que le style, l’écrit, la tenue du sujet sont parfaits (peut-être le mot chrono v4 dépare un peu).
Il y a bien des passages sur lesquels je suis revenu, croyant avoir décelé un problème : "Avenir et passé sont liaisons bigames" (si avenir et passé sont unis, en quoi leur liaison est-elle bigame ?), avant de me rendre compte qu’on parlait de liaisons avec le présent. Ce qui, concernant l’avenir, ouvre la porte à bien des possibilités (de la définition du destin jusqu’à la théorie du chaos).

Mais c’est surtout la dernière strophe qui a attiré mon attention. J’avoue avoir aussitôt pensé à l’admirable fable de La Fontaine, "La mort et le mourant" qui comporte une morale plus philosophique que moraliste, mais qui élude le Divin, laissant à la Mort et sa Faux ce rôle symbolique.
Ici, le mourant aussi freine des quatre fers devant son sort. Il (s')avoue avoir été un bon païen toute sa vie, mais devant les affres du verdict final il se demande (humainement pour moi), si, peut-être, qui sait ? après tout… le Bon Dieu n’aurait pas dans sa sacoche à bonté quelques bons points à lui refiler. Conversion tardive dont on dit que La Fontaine et Voltaire auraient aussi été tentés, un peu forcés sans doute et sans grande conviction, mais le réflexe me paraît tout à fait humain. : au point où en est, qu'a-t-on à perdre ?

J’ai bien aimé la déclinaison de ce texte avec sa joie de vivre première suivie d’un tableau dressé sur les perspectives finales et, pour finir, ce questionnement sur la finitude et la divinité.

Excellent.

   Anonyme   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Même si je ne trouve pas beaucoup d'échos entre le poème et son titre, la lecture de ce texte m'a procuré un bon moment.

Je souligne de très beaux vers que le contemporain n'égratigne pas :

Passant de l’une à l’autre et de l’autre à la lune
Le vide qui m’oppresse est celui que j’agite.
Oserais-je nier la main qui m’a fait naître ?
Avenir et passé sont liaisons bigames.( même si j'aime moins
l'élision de l'article de ce vers , élision qui ne s'impose pas, d'ailleurs,
puisque la diérèse à liaisons n'est pas obligatoire en la catégorie).

Oui, ce texte possède une philosophie qui me ravit sans trop savoir
pourquoi, c'est comme cela, ne pas chercher à trop comprendre
et comme le dit si bien ces vers, profiter de l'instant présent.

Une belle surprise matinale.

   Corto   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Le titre m'a attiré. Le contenu m'a déçu.
J'ai trouvé ici un discours auto-centré bien loin d'englober la condition humaine et la recherche du "bonheur".
Le narrateur "remue tout pour amasser des biens" et pour "jouir du présent". Soit, mais il voudrait grâce à cela atteindre "l'absoluité" ? Quelle philosophie simpliste !
Une autre incongruité: "Dès lors que l’on s’entend à renier le ciel / La dépendance au temps est l’ultime limite". Il faudrait que ce narrateur découvre qu'il n'est pas seul au monde. L'attention aux autres, l'échange, la découverte de valeurs humaines, artistiques (etc.) pourraient l'amener à domestiquer "Le vide qui m’oppresse".

Ce poème est basé sur un contre-sens philosophique. En fait pour être plus positif ce poème aurait toute sa place pour décrire une démarche hédoniste assumée mais qui finit par se poser quelques questions existentielles. Pourquoi pas mais dans ce cas il conviendrait de changer le titre pour en retirer la notion "d'absoluité".

Peu me chaut qu'il réponde aux canons de la prosodie comme certains l'apprécieront.

NB: Mon vers préféré est "Avenir et passé sont liaisons bigames."

   papipoete   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Quidonc
Que l'on ne me dicte pas ma conduite ! je fais comme je l'entends, et butinerai de l'une à l'autre des roses, quitte à me piquer à leurs épines, s'il leur venait à crier réparation !
Mais viendra le jour de m'éteindre... je ne crains rien puisque avec Dieu, j'ai rompu à tout jamais !
NB à tous les Casanovas, l'on ne fait point la leçon , ce sont des "grands garçons " ! Mais quand, l'épaule sur la portière de leur décapotable, le visage bouffi, les cheveux teints en noir, et étriqués dans leur jeans de " chasseur ", ils remontent les boulevards les yeux rivés sur les mini-jupes ; que voici une scène pathétique...
les vers peut-être diérèsés, mesurent-ils 12 pieds ? je ne sais sous quelle forme fut présenté ce poème ?

   Miguel   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème étant publié en section "poésie contemporaine", je ne discuterai pas sa prosodie. La poésie contemporaine est libre d'être libre, si je puis dire, ou mesurée, rythmée, rimée, etc.
Je lis le contenu à travers les lunettes de ma sensibilité ; je ne suis donc pas à l' abri d'un contresens. Le locuteur est un libertin qui ne croit pas en Dieu et qui vit en épicurien. Fort bien. Mais à l'approche de la mort, et face à l'angoisse du néant, il lui revient une réflexion d'ordre spirituel, et un questionnement sur ce Dieu qu'il avait oublié. La métaphore "la main qui m'a fait naître" le désigne comme créateur, et la question rhétorique finale "oserai-je oublier" m'apparaît comme un retour de la foi dans le coeur de notre personnage.
J'ai aimé ce poème qui, si je l'ai bien lu, nous montre qu'à travers l'étourdissement des plaisirs et de l'insouciance, on n' échappe pas à la question fondamentale.

   Anonyme   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
"Ignorant le chrono, je courtise les femmes." avec d'autres petits détails (dont changer "la main" par "Celui") sont peut-être à peaufiner.
Je m'étonne un peu de voir le mot "jouir" dans le respect de la diérèse et pas le mot "essentiel". Mais le souci est le quinzième vers qui compte quatorze pieds.
Sinon un texte des plus plaisants qui augure de grandes dispositions de l'auteur.

   Robot   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Quel titre affreux !

J'ai bien apprécié jusqu'au 4ème quatrain qui ferait une bonne conclusion. Les deux quatrains suivants me paraissent moins bons, et notamment le dernier que je trouve surajouté..

   Edgard   
10/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Quidonc,
Voilà un libertin libertinant … tout en étant quelque peu obnubilé par la statue de pierre… ou de marbre ou du Commandeur, qui va lui tirer les oreilles à la fin. Même en pleine fanfaronnade, le gars se fait du souci (« je ne vois pas de honte »….) S’il n’a aucune honte pourquoi en parler ?
Il y a quelques petites choses qui me gênent un peu.
Chrono : certes c’est un texte poésie contemporaine, mais le vocabulaire est plutôt soutenu…
Les femmes sont un peu la proie, bien dans le parcours du libertin, mais moi, j’aime pas trop…
D’ailleurs le thème du libertin revendiquant son égocentrisme, je n’aime pas beaucoup non plus…
« Je me meus libertin » n’est pas très joli, pour moi (meuh meuh !)
Travestir, étouffer le lent déclin des drames… Je ne comprends pas… mais d’autres vont m’éclairer.
« partance » un peu bizarre.
« Accepter de ce monde l’injuste retranchement » Je n’arrive pas à faire entrer ce vers dans le moule des alexandrins…et aussi, ce me semble un tantinet précieux…
Avec un peu d’humour ça passerait mieux à mon avis. Parce que ce type de personnage, quand il n’est pas trop cynique, peut être intéressant, comme l’arroseur arrosé. Et le vôtre me semble un sacré arroseur qui passe de l’une à l’autre et de l’autre à la lune…
Bon, je m’en va arroser mes orchidées.
Bien cordialement. Merci pour la lecture.

   inconnu1   
11/2/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je prends ce poème au 2eme degré et je ne pense pas que l'auteur s'identifie au libertin. On voit dans les deux dernières strophes que son attitude est en fait une course contre la vacuité de son existence. (ma course est une fuite où périt l'essentiel ; Le vide qui m'oppresse est celui que j'agite).

Sur la forme, le poème est plaisant mais je ne comprends pas le 15eme vers. Alors que la prosodie était jusqu'alors parfaite, on tombe sur un vers à 14 pieds si on n'élide pas les 2 e de monde et d'injuste. Certes on est dans du contemporain, mais avoir fait autant d'effort sur le reste pourquoi se lâcher sur un seul ver! Il ne vous avait rien fait.

Bien à vous


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