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Poésie néo-classique
Quidonc : Toc ! Toc !… Toc !
 Publié le 14/06/22  -  10 commentaires  -  1427 caractères  -  133 lectures    Autres textes du même auteur


Toc ! Toc !… Toc !



La foule s'accumule à l’entrée du théâtre,
Déjà les plus pressés font la queue aux billets.
Laissant sur le trottoir leurs sentiments s'ébattre,
Plus loin deux amoureux trépignent inquiets.

Détaché je me perds en vaines conjectures
Tout en épiant l'homme au grand pardessus noir
Qui singeant Cyrano conte ses aventures.
Et tandis qu’il exhibe un nez de tamanoir,
Je goûte curieux toute l’effervescence
Que dégage le flot du public agité,
La ferveur et l’émoi qu’apporte l’imminence
De vivre une autre vie en virtualité.

Au bout du couloir sombre une porte enfin s’ouvre
Qui avale la file ainsi qu’un sablier.
Le ticket déchiré, à mon tour je découvre
Comme un enfant la salle où je vais m'oublier.

Un haut plafond sculpté, dorures en cortège,
Surplombe le velours des fauteuils accueillants,
Pendant que dans la ruche offerte au sortilège
Les murmures font face aux décors flamboyants,
Bien calé dans mon siège, augurant le spectacle,
J’appréhende les coups du vieil esprit frappeur
Avec l'espoir secret d'adhérer au miracle,
Changer mon quotidien, aimer, rire, avoir peur.

La lumière s’éteint quand la scène s’allume
Sous les chuchotements qui baissent crescendo.
Trois « tocs ! » se font entendre ainsi que de coutume
Et la magie enfin soulève le rideau.


 
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   Anonyme   
5/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un poème qui me rappelle ma petite enfance où nous allions le mercredi après-midi avec ma grand-mère au petit cinéma de la rue Mouffetard, même si ce n'est pas le théâtre. J'y ai retrouvé le même émerveillement et l'excitation propres aux enfants.

Excellente lecture pour moi, bravo à l'auteur(e)

Anna en EL

   Anonyme   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ben oui, mais où sont-ils passés les amoureux du début qui trépigneux-t-inqui-ets, que se racontaient-ils ? J'avoue que l'anticipation qu'éprouve le narrateur à savourer sa soirée ne pèse guère pour moi devant l'absence de conclusion de la saynète qu'il a vue se dérouler "pour de vrai". Alors je m'interroge, je ne sais pas quel est le message : on rencontre partout le théâtre dans la vie ? Au contraire, seule vaut la fiction ?

Je reste donc perplexe devant le récit de votre poème. Formellement parlant, vos alexandrins me paraissent fluides, bien rythmés, les rimes plutôt sympas (noir/tamanoir, crescendo/rideau). Mais, curieusement, je trouve l'ensemble à la fois prosaïque et embrouillé.

   Lebarde   
6/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
L’attente fébrile de la foule qui s’agglutine aux portes du théâtre, la promesse d’un bon spectacle, Cyrano, pensez donc ! L’émerveillement d’une salle dont les murmures s’estompent, les trois « tocs » attendus, le rideau se lève, la magie peut opérer.
J’ai bien aimé l’atmosphère bien rendue par une écriture sobre , un peu prosaïque certes, mais tellement réaliste.
Dommage pour les quelques glissades de prosodie (hiatus, e non élidés, les rimes crescendo/rideau) que le classique n’aimera pas.

Rien de bien grave en fait pour cette jolie promotion du théâtre.

En EL

Lebarde

   Miguel   
7/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est très beau ; quelle vivante évocation d'un début de soirée au théâtre ! Les détails sont bien vus, les ressentis bien exprimés, et il y a de fort beaux vers, bien mélodieux et rythmés avec force, dont le dernier est une apothéose. Deux ou trois sont plus faibles ; je m'interroge aussi sur la construction avec COD du verbe "augurer" ; ne dit-on pas plutôt "augurer de" ? Il aurait mieux valu un autre verbe.
Une ou deux entorses à la prosodie classique n'enlèvent rien à la qualité de ce poème.

   Queribus   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Que dire devant une telle perfection d'écriture et une telle maitrise de la prosodie classique. De plus, le contenu coule de lui-même; les mots s'enchainent dans une parfaite continuité tout comme les idées . On comprend l'ensemble sans prise de tête et, comme d'autant plus, je suis très amateur de théâtre (Le Festival d'Avignon commence bientôt), j'ai été ravi de ma lecture et me voilà plein de bonne humeur pour la journée. Merci pour le beau cadeau.

Bien à vous.

   poldutor   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Quidonc
Belle évocation de l'attente à l'entrée d'un lieu de spectacle pour un enfant (et peut être aussi pour un adulte)
Les amoureux ne vont-ils pas profiter de la salle obscure? Ah les coquins!

J'aime bien le nez de tamanoir qui bat certainement celui de Cyrano!

Oui le théâtre c'est le monde de l'illusion : "La ferveur et l’émoi qu’apporte l’imminence
De vivre une autre vie en virtualité."

puis la description de la salle en termes simples.

enfin le dernier quatrain, mon préféré :

"La lumière s’éteint quand la scène s’allume (bien trouvé)
Sous les chuchotements qui baissent crescendo.
Trois « tocs ! » se font entendre ainsi que de coutume (les troid coups du brigadier)
Et la magie enfin soulève le rideau."

petite remarque, plutôt que crescendo, qui veut dire en augmentant, je dirai "decrescendo", mais ce n'est qu'un détail.
Bravo d'avoir restituer si bien l'effervescence qui assaille les spectateurs avant le lever de rideau.
Cordialement.
poldutor

   papipoete   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Quidonc
C'est comme si on y était ! déjà, nous avons droit dans la file d'attente, à des imitations de la scène " du nez ", qui augure bien du plaisir.
Nous y voilà ; la salle où l'on parle fort et soudain la lumière autour s'éteint alors que la scène s'éclaire.
Toc, toc, toc, le brigadier donne le top ; les voix se font murmures, plus un bruit ; place au théâtre !
NB des détails que seul un écrivain relèverait " la porte s'ouvrant, qui avale la file ainsi qu'un sablier "
Et porté par la foule, nous prenons place, nous léchant les " babines " de ce qui nous attend, fébrile sous les lambris d'or de ce lieu, où l'on assistera à cette joute, à coups de tirades et autres persiflages !
Ce que je retire de cette lecture, c'est l'animation que chaque vers habille à la perfection !
Cette attente qui finit bien, balaie celle du Stade de France, où l'on vint pour le plaisir... mais l'on put mourir !
J'aime décidément bien la 3e strophe !
horreur ! au 14e vers ce hiatus ( qui/avale ) qui vous interdit le classique, alors que diérèses et pieds sont au rendez-vous !
puis " déchiré/à "

   Mintaka   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Quidonc,
Un poème fort bien rythmé où chaque rime est adroite et bien trouvée pour certaines: Noir//Tamanoir ou rideau//crescendo...
Les images sont parlantes et on se plonge avec plaisir dans le monde que vous décrivez, ​tout cela dans une grande fluidité poetique.
Un joli moment de partage sur un joli lieu de partage.
Merci.

   inconnu1   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Beaucoup de belles choses dans cette évocation. Certes le style a, visiblement, pu pécher par endroits, mais il me serait malvenu de vous en faire le reproche et par ailleurs, le vocabulaire, les images sont riches. Le style est enjoué. On lit le poème sans accroc. La manière de présenter les choses, qui se terminent brutalement mais qui peuvent du coup permettre à chacun de s'approprier l'histoire pour la poursuivre.

Bien à vous

   Anonyme   
14/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Les troisième et quatrième vers sont à changer, sinon il faudrait expliquer pourquoi ils sont inquiets.
"De vivre une autre vie en virtualité." Au théâtre on vient assister à un spectacle, rien d'autre.
D'autres erreurs déjà soulevées.
Je préfère : Et par magie enfin se lève le rideau.
Le ticket déchiré à .. : Hiatus
De belles tournures de phrases, mais le sens s'égare parfois, dans la recherche de la rime.
Je pense que le Temps est responsable de ces quelques écarts.
L'impatience de publier un texte est toujours un défaut.

Sûrement des dispositions pour le classique.


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