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Poésie néo-classique
Bodelere : Vermeil et merveilles
 Publié le 15/06/22  -  13 commentaires  -  799 caractères  -  250 lectures    Autres textes du même auteur

La vie, l'amour, la mort…
Thème inéluctable mais grâce à la poésie thème inépuisable.
Merci de votre lecture.


Vermeil et merveilles



Privilège du soir, quand saigne le soleil,
Descendent les fanaux à l'allure ballante
Que sont nuages roux et délicat vermeil,
D'un ciel d'été pendu aux crevasses béantes.

Privilège du temps, où passe la tendresse,
Au creux de l'épaule s'étale le cheveu,
En geste fragile sur fond de maladresse,
L'enfance meurt déjà pour tous les amoureux.

Privilège du lit, où glisse la caresse,
La bouche sur un sein, si doux consentement ;
La main moite trônant sous le poids de la fesse,
Le désespoir de tout, d'un rien l'enchantement.

Privilège du lieu, quand souffle le silence,
Du beau discours absent et son auteur pareil ;
De son passage ici, même pas un conseil,
Sous la tombe, repose en paix, ma décadence.


 
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   papipoete   
8/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
classique
une déclinaison du temps, où se mêle la lumière du soleil à la pénombre de la chambre, où nos mains voient de leurs doigts, ces formes pour qui notre corps exulte. le dernier temps vient de dormir sous la tombe...
NB tous les sens s'éveillent depuis la vue, le toucher, et l'ouie quand il ne règne plus que l'éternel silence.
Les secondes et troisième strophes me séduisent plus particulièrement.
( toucher un sein = doux consentement ) belle signification !
Techniquement, nous ne sommes pas en classique : les vers mesurent bien 12 pieds,
mais des " singuliers/pluriel
hiatus au 4e vers ( pendu/au )
et
quelques sonorités maladroites ( 6e vers : s'étale/le ) et ( 13e vers : souffle/le )
mais cela n'enlève rien au plaisir de vous lire !
papipoète

   Lebarde   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Une poésie classique bien rythmée avec des alexandrins bien chaussés que des rimes fâcheuses (ballante/béantes, cheveu/amoureux) vont sans doute chasser de la categorie.

L'idée générale on la perçoit bien... pourtant je remarque quelques lourdeurs dans l'expression et la syntaxe qui me gênent un peu en altérant le sens et la compréhension du lecteur:

"Que sont nuages roux et délicat vermeil,
D'un ciel d'été pendu aux crevasses béantes."??

Ou
« La main moite trônant sous le poids de la fesse
Le désespoir de tout d’un rien l’enchantement « ???

On présente un poème classique j'arrive forcement mais ici je recule et mon enthousiasme s'estompe rapidement sans que j'ai beaucoup d'arguments pour le justifier.
Peut être l'anaphore qui ne fonctionne pas ou mal?
Un ressenti négatif qui me désole.
En EL

Lebarde
(ou
"La main moite trônant sous le poids de la fesse,
Le désespoir de tout, d'un rien l'enchantement."??)

Ed: je reviens pour remettre à la bonne place un paragraphe qui n’y était pas.

   Vilmon   
10/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
De belles strophes avec chacune une petite introduction avec « privilège de… ». J’ai apprécié les expressions et les images qu’elles décrivent. Des rimes sur alexandrin qui, je crois, alterne féminines et masculines. Dommage de terminer sur des rimes embrassées qui cassent la structure des autres strophes. J’ai tiqué sur la fin avec « ma » qui devient soudainement très personnel alors que le reste est plutôt décrit d’une manière détachée. C’est peut-être intentionnel pour terminer avec un éclat.

   Vincent   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Bodelère

Je commente rarement les textes littéraires ...

J'ai été touché par le votre

Je l'entends comme une sonate délicate

Vous avez peut-être ouvert une porte de mon inconscient jusqu'à ce jour resté fermée

Vos images m'ont parlé et je vous remercie

   Provencao   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Bodelere,

"Privilège du temps, où passe la tendresse,
Au creux de l'épaule s'étale le cheveu,
En geste fragile sur fond de maladresse,
L'enfance meurt déjà pour tous les amoureux"

J'aime bien ce quatrain où habiter cette dimension de grande tendresse, loin d’être fragile, contient un rayonnement profond en privilège du temps. J'aime aussi cet écrit utilisé presque de manière implicite , qui laisse entrer la tendresse...

"Privilège du lieu, quand souffle le silence,
Du beau discours absent et son auteur pareil ;
De son passage ici, même pas un conseil,
Sous la tombe, repose en paix, ma décadence"

Très beau, ce souffle du silence avec le sens le plus fort, le plus profond de la vie qui nous permet d'accueillir la Paix.


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   inconnu1   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Si je comprends bien, c'est une première approche vers du classique, mais du coup, si je salue la volonté et l'ambition, on est obligé aussi de pointer les manques car, en choisissant le classique, vous souhaitez aussi être jugé sur la technique.

Outre les problèmes de manque d'homogénéité orthographique (ballante-béantes), et de hiatus déjà relevés, je note 2 rimes féminines à suivre (4ème et 5ème vers) et des hémistiches se terminant par un e muet ce qui n'est vraiment pas très joli à l'oreille. (on doit lire au creux de l'épauleeeeux... En geste fragileeeeeux...)

Par ailleurs, je note l'absence d'article avant nuages. Cela risque d'être pris comme une facilité pour respecter le nombre de pieds.

Sinon de belle simages poétiques (le soleil qui saigne...)

Bien à vous

   Miguel   
16/6/2022
Commentaire effacé par son auteur. J'envoie un mp à Bodelère.

   Vincente   
15/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'écriture est un brin déconcertante, mais là est son sel ; d'autant qu'elle ne manque pas de vigueur. Alors que le propos "apprécie" des "thèmes inéluctables", elle apporte une singularité très personnelle, et donc en conséquence une authenticité "appréciable" qui m'a beaucoup plu.

J'ai vu une certaine ingéniosité dans le traitement de la métaphore de la première strophe. Si le parallèle fin du jour/fin de vie est plus que convenu, une chose sympathique ici apparaît dans ce "soleil saignant", il est encore plein de volonté, presque de pouvoir, chaleureux, mais s'efface comme par fatigue profonde, comme s'il allait revenir après le repos. L'homme en fin de vie serait-il celui-ci qui n'entend pas mourir "absolument" ? Et ne voit-il pas en cette fin qui s'annonce une révélation de ce que furent les "merveilles" et le bonheur d'avoir vécu sans finalement se perdre face aux turbulences ?
"Ciel d'été pendu" contre "crevasses béantes".

Ainsi les trois strophes suivantes vont saisir en les enchâssant les trois temps du propos, celui du passé du narrateur, du présent où il a ressenti ces manifestations autour de lui, autour de la conscience de lui-même, et puis celui du poème, avec son écriture imbriquée.

J'ai trouvé émouvant le dernier vers qui, en contrepied par rapport à l'état d'esprit optimiste et positif du reste du poème, vient faire le rabat-joie pour, toujours par sincérité, préciser que tout ceci n'est pas un leurre, une construction spirituelle du locuteur pour se rassurer.

   Anonyme   
16/6/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Comme l'a dit un commentateur précédent, ça ressemble beaucoup à l'immense poète dont vous avez pastiché le nom pour votre pseudonyme. Mais à lecture c'est un peu comme les œufs de lump et le caviar... On ne retrouve pas la musique hypnotique du génie des Fleurs du Mal. Je trouve ce poème empesé, sans images fortes et originales et parsemé de bourdes (l'allure ballante, le poids de la fesse...)

À vous lire sur quelque chose de plus aventureux et personnel

Anna

   Queribus   
16/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Votre poème m'a tout de suite rappelé Baudelaire mais il y a pire référence. On trouve dans votre poème de belles images poétiques mais qui sentent quand même le déjà vu malgré des trouvailles très personnelles avec parfois un côté un peu précieux et rétro: "Descendent les fanaux à l'allure ballante", "Que sont nuages roux et délicat vermeil". Je crois que l’ensemble malgré une écriture très correcte aurait mérité plus de simplicité dans un langage adapté à notre époque.

Bien à vous.

   Cyrill   
16/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mon impression de lecture est un peu mitigée.
J'ai vraiment aimé le troisième quatrain, ainsi que l'anaphore avec cette idée de privilège, qui présente un tableau sous différents angles. Mais tous les quatrains ne sont pas égaux.
Comme il a déjà été dit, quelques sonorités désagréables à l'hémistiche :
l'é-pau-leu, fra-gi-leu.
et pour le dernier vers que je lis en trimètres : sur la tom-beu.
Dommage.
j'ai beaucoup aimé aussi ce "ciel d'été pendu aux crevasses béantes."
Je ne sais pas si je comprends bien le dernier quatrain, il y a un certain mystère et je l'apprécie pour cela.
Merci pour le partage.

   Polza   
23/6/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai trouvé de bonnes choses et de moins bonnes dans ce poème. Les moins bonnes auraient pu être évitées et il n’est bien sûr pas trop tard pour les corriger.

« quand saigne le soleil » La formule n’est pas si mal trouvée, mais si je déclame ce poème, ça pourrait tout aussi bien faire « qu’enseigne le soleil » et changer profondément le sens, ça m’a un peu gêné.

« pendu aux » Même si votre poème est présenté en néo-classique, dans la mesure du possible, peut-être est-il préférable d’éviter les hiatus.


« Au creux de l’épaule s’étale le cheveu » l’épauleuuu pas terrible à l’hémistiche suivi de s’étaleuu leuu j’ai pensé à la chanson de feu Bézu à la queue leu leu, j’imagine que ce n’était pas le but. De plus s’étale le cheveu, j’ai eu du mal à imaginer un seul cheveu, à moins que ça soit celui que l’on retrouve sur la soupe.

« En geste fragile » Idem fragileuu…

« si doux consentement » En plus de me dire que le si faisait office de cheville, je n’ai pu m’empêcher aux jus de fruits de la marque Cidou, désolé.

« sous le poids de la fesse » Je comprends l’idée, mais j’aurais peut-être préféré d’une fesse. De la fesse me laisse imaginer qu’il y en a qu’une seule.

« quand souffle le » Encore leuu leuu, décidément c’est un hommage à Bézu (pardonnez-moi, je ne me moque pas de votre poème que j’apprécie dans l’ensemble, je suis juste d’humeur taquine ce matin)

« ballante/béantes… cheveu/amoureux » Il m’a semblé lire quelque part qu’en néo-classique on pouvait faire rimer singulier pluriel et masculin féminin, mais personnellement je préfère éviter.

« Sous la tombe, repose en paix, ma décadence » Les virgules ne m’ont pas semblé utiles, ça m’oblige à faire une pause après sous la tombe et de marquer le e plus que si j’avais lu d’une seule traite. « Sous la tombe repose… en paix ma décadence » m’aurait suffi.
Ceci étant dit, ce dernier vers relève de bien belle manière ce poème, j’aurais souhaité que tout le reste soit du même acabit.

   BlaseSaintLuc   
26/6/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oripeaux de rime en métriques impeccables,
Rimes qui accablent une lecture de Candide, quand l'Académie applaudi à tout rompre.
Le badaud de la plèbe passera son chemin.
Les crevasses de quoi, si ce n'est de votre encre ?
On identifie le soleil levant à la première strophe, quel est donc le lien avec la deuxième ! pardonné l'ignorance, suis je con tout de même !
Bien sûr, tout est dit dans l'exergue.
Et comme c'est écrit dans la règle, gare au doigt d'une critique acerbe !
Je n'aime pas, c'est pédant, mais je suis mauvaise langue expert pour agacer, puisqu'au final, je vais bien vous noter.


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