Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Rainbow : Par-delà le soleil
 Publié le 15/07/14  -  4 commentaires  -  2476 caractères  -  136 lectures    Autres textes du même auteur

À Haruki, et Ryu… Et à nous surtout.


Par-delà le soleil



Des chiens de porcelaines se brisent dans l’horizon, et éclatent. Sur le rivage, le reste de la meute se déchire la gueule à aboyer ; « Revenez ! » Seulement, l’on entend plus rien que le bourdonnement du silence par-delà le soleil. La nuit n’existe encore qu’ici, au-delà ne vit que la nuit noire. Elle est immense, et fauche inlassablement ceux qui chutent après l’horizon. De la grève, l’on ne peut voir que le premier mouvement de celui qui embrasse l’inconnu, cet inconnu qui ressemble tant aux vides de nos cœurs. Alors le reste du monde s’affole, s’affaire dans tous les sens espérant tromper les siens. Ils se chamaillent, se mordillent, se lèchent, puis cavalent à l’opposé ; rien ne sert de fuir, la Terre est ronde. Aux pôles de celle-ci ne subsistent que nos propres déserts, plein d’oasis vacantes.

Kafuka s’en est allé du rivage, a saisi la première étoile venue. Ce fut une rencontre murmure, de celles où l’on s’oublie dans le creux des reins l’un à l’autre. Elle n’a pas prononcé son nom, à peine une lettre, la deuxième de l’alphabet ; B. Juste derrière le A, et ce n’en est que mieux. À être deuxième, l’on voit moins de lumière ; l’on peut encore jouer avec les ombres qui s’amusent en fond. Un jeu sans relief, insaisissable, cela reste un jeu tout de même.
B. est du genre à vivre pour le plaisir, plus précisément elle ne vit que pour cela. Kafuka, lui, vit à soi pour l’autre. Tous deux ne sont au monde qu’avec des rideaux tirés, et des volets fermés. Ils dessinent sur leurs corps des motifs incongrus et dérangeants. À la lumière, les autres détournent la tête, et cachent leurs mains dans leurs yeux. L’on ne doit ni regarder ni toucher les fruits défendus. Ils tombent des cimes, celles qui transpercent les astres, et pourrissent pendant la chute avant d’éclater au sol. La Datura en eux s’emporte aux vents indomptables, tout alors s’éveille. Tous accusent l’autre de sa bizarrerie, sans entendre la dissonance des battements de son cœur. Ils s’écharpent, crient, tiennent pour paroles des mots qui sont des miroirs brisés. Des larmes abondantes nettoient leurs plaies, ils se suturent dans les bras de ceux qu’ils ont haïs. Le chemin esquisse une boucle, et l’on en revient aux départs à cependant une différence ; nous sommes des êtres disloqués.

B. et Kafuka, eux, nous oubliés, ils sont retournés sur le rivage dans l’attente du crépuscule. C’est qu’à ce qu’il paraît, l’on peut encore danser par-delà le soleil.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
15/7/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Rainbow

Désolée mais ce premier commentaire ne sera pas positif.
Mais quelle lourdeur dans vos phrases qui auraient pu facilement être évité:

"C'est qu'à ce qu'il paraît l'on peut encore danser par-delà le soleil"
2 fois "qu'" très rapprochés dans cette petite phrase. La sonorité est horrible. "À ce qu'il paraît" est mieux et n'aurait pas eu de conséquence sur le sens de la phrase.
"L'on peut encore..." la encore on ne peut s'exprimer comme cela en poésie, la phrase toute entière, c'est pas français.
Celle-la c'est pareil même reproche:

"À être deuxième, l'on voit moins de lumière; l'on peut encore jouer avec les ombres qui s'amusent en fond"

C'est un langage parlé dont le vocabulaire n'est pas du tout soigné.

Et trop de répétitions:
"Des chiens de porcelaines se brisent dans l'horizon (à l'horizon) et éclatent."
"Des chiens de porcelaines éclatent à l'horizon" aurait suffit.
" la nuit n'existe encore qu'ici, au-delà ne vit que la nuit noire"
Vous aurez pu trouver d'autres mots que "nuit noire" des synonymes il y en a tellement.
Il y a encore d'autres que je ne vais pas relever. Et il me semble bien vous avoir déjà fait la remarque sur les grands nombres de répétitions que vous avez tendance à faire sur un autre de vos poèmes.
Trop de lourdeurs dans les tournures de vos phrases, trop de longueurs, des phrases en trop qui ne me semble pas nécessaire comme:

"La deuxième de l'alphabet; B juste derrière le A."

Pourtant l'histoire est belle dont le sens m'echappe sur certains passages, pas du tout mise en valeur avec des images aux tournures bizarres, et trop de répétitions. Une histoire d'amour, des préjugés, des écorchés, mais pas du tout transportée.

   Robot   
15/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Rainbow,
Dommage qu'au milieu d'éclats lumineux:
"Ce fut une rencontre murmure"
"Ils s’écharpent, crient, tiennent pour paroles des mots qui sont des miroirs brisés."
la complication inutile de certaines phrases vient un peu gâcher votre texte.
J'ai surtout relevé les tournures négatives qui alourdissent le récit alors qu'il est si simple de dire les même choses avec les mêmes mots en positivant les phrases:
(par exemple)
"La nuit n’existe encore qu’ici, au-delà ne vit que la nuit noire." garde tout son sens en écrivant - La nuit existe encore ici, au delà seule vit la nuit noire. -
Je pense qu'il faudrait parfois scinder vos longues phrases, tenter de supprimer le coordonnant "et" chaque fois qu'il est possible.
"B. et Kafuka, eux, nous oubliés, ils sont retournés..." construction pas très heureuse ce "nous oubliés" avec en plus le "ils" en rappel inutile. Je pencherais pour: - B. et Kafuka sont retournés... -
Sinon, j'ai apprécié le fond de votre récit après l'avoir décanté de ses pesanteurs.

   Lulu   
15/7/2014
 a aimé ce texte 
Pas
Je n'ai pas du tout aimé ce texte aux tournures de phrases trop lourdes. "L'on, l'on, l'on..." C'est très très lourd.
D'autre part, je ne comprends pas grand-chose à l'ensemble. Je ne ressens aucune émotion et regrette de ne même pas trouver quelque musicalité à un ensemble qui aurait pu être porté (à défaut d'y trouver du sens), par les mots. La musique des mots compte énormément en poésie, notamment en poésie en prose. Or, je ne trouve ici aucun rythme sensible.

Mon avis peut sembler sévère, mais j'ai relu ce texte plusieurs fois, et demeure toujours aussi perplexe.

Je crois qu'il faut retravailler l'ensemble. Comme l'a dit Diva-luna, il y a beaucoup de répétitions qui alourdissent les phrases inutilement. Sans doute faudrait-il aérer le texte et préciser les personnages en étayant davantage les sentiments.

PS : j'aime beaucoup le titre.

   Anonyme   
17/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je ne sais pas pourquoi mais à la lecture de ce texte qui, oui, comme le remarquent d'autres commentateurs contient quelques imperfections, pas toujours car certaines sont, me semble-t-il des choix stylistiques de l'auteur ("se brisent dans l’horizon, et éclatent. ", par exemple. "Ils se chamaillent, se mordillent, se lèchent, puis cavalent à l’opposé ;", encore) est émaillé de très belles phrases et tournures.
Je ne cite que celles-ci qui me touchent particulièrement :
- " rien ne sert de fuir, la Terre est ronde. Aux pôles de celle-ci ne subsistent que nos propres déserts, plein d’oasis vacantes. "
- " Ce fut une rencontre murmure, de celles où l’on s’oublie dans le creux des reins l’un à l’autre."
- " Kafuka, lui, vit à soi pour l’autre. Tous deux ne sont au monde qu’avec des rideaux tirés, et des volets fermés. Ils dessinent sur leurs corps des motifs incongrus et dérangeants."
- " ils se suturent dans les bras de ceux qu’ils ont haïs. Le chemin esquisse une boucle, et l’on en revient aux départs à cependant une différence ; nous sommes des êtres disloqués."... qui dit si bien ce que nous connaissons tous, d'une manière ou d'une autre.

Je vois en lisant des esquisses de BD de Bilal et de Druillet. Et cela me plaît.

Je ressens aussi beaucoup de cohérence dans cet univers un peu apocalyptique...


Oniris Copyright © 2007-2023