Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Ramana : Cité de pierre
 Publié le 06/10/16  -  11 commentaires  -  2064 caractères  -  136 lectures    Autres textes du même auteur

"Il n'y a rien de nouveau sous le soleil."


Cité de pierre



Il était une fois, dans ce monde peut-être,
Un royaume ignoré… Ma mémoire se perd.
Aux méandres des eaux mon esprit s'enchevêtre ;
D'un voile de brouillard l'horizon s'est couvert.

Il était un pays comme à l'aube d'un rêve ;
Dans le creux de la plaine, une ville était là.
Elle vient me troubler quand le voile se lève,
Mirage évanescent, fille d'un au-delà.

Belle comme un palais, forte comme un empire,
Cette cité de pierre aux colonnes pastel
Livre son cœur qui bat, son peuple qui respire,
Ses temples colorés sous le ciel immortel.

Plus loin, le long du fleuve aux berges embrumées,
Une vaste étendue aboute le rempart ;
On voit un mouvement, sans doute des armées
Qui, prêtes au combat, nourrissent le départ.

Il était une fois de fragile mémoire
Un écrin de bonheur aux archives du temps,
De ces règnes bénis qui se plaisent à croire
L'avenir assuré d'un éternel printemps.

Un soleil radieux souriait à la terre,
Mais des nuages gris vinrent plomber le ciel.
L'orgueil et le pouvoir conduisent à la guerre ;
Des sages les meilleurs, ils distillent le fiel.

Ce peuple entretenait une flamme féconde ;
Sur lui se sont posés le silence et la mort.
Ce pourrait être ici tant la colère gronde
En ce siècle troublé dont on gâte le sort.

Par tous lieux, de tous temps, les hommes sont les mêmes ;
Lorsque par une grâce ils commercent en paix,
Se trament en leur sein de sombres stratagèmes
Qui, le moment venu, dispensent leurs méfaits.

Mais, exilés des cieux, les êtres qui foisonnent
Sont tantôt réjouis et tantôt accablés.
Les dieux, à chaque instant, sèment et puis moissonnent
Les empires mûris comme on fauche les blés.

Il était un royaume et plus rien ne subsiste,
Car tout n'est que poussière et retourne à l'oubli.
Mon souvenir s'éteint, lentement se désiste ;
Ne reste au petit jour qu'un songe enseveli.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Donaldo75   
21/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

En synthèse, ce poème me laisse un sentiment mitigé parce qu'il est trop long, insistant sur l'arrivée de la guerre, pendant six strophes, puis passant dans le registre de la misanthropie pendant les trois dernières, avec peu de transition dans les strophes du milieu.

Ce déséquilibre rend le propos du poème confus. Je ne suis pas un ayatollah de la précision, le gars à qui il faut tout expliquer parce que sans ça il est perdu, mais là c'est quand même dommage de passer à côté. L'incipit aurait du me prévenir: en effet, il n'y a rien de nouveau, sauf qu'il reste à définir le rien.

Merci pour la lecture,

Donald

   Proseuse   
23/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J' ai beaucoup aimé vous lire !
Un poème intemporel, tant l' homme a été, est et sera toujours malheureusement "un guerrier" et toujours son propre prédateur! le pays ou le royaume promis au néant, peut être n' importe où, ici ou ailleurs et n' importe quand , hier, aujourd' hui ou demain ! c' est pas gai comme constat .. nous reste le rêve pour tenter d' aller plus loin et d' inventer un autre demain !
Merci

   Anonyme   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Très beau poème classique comme souvent chez l'auteur.

Oui, un éternel recommencement depuis l'avènement de l'homme.
Et ce texte exprime bien cet état de fait.

Quelques beaux vers entre autres :

Il était un pays comme à l'aube d'un rêve
Un écrin de bonheur aux archives du temps,
Les empires mûris comme on fauche les blés.

Pour ne citer que ceux que je préfère.

Le cercle vicieux que décrit ce poème est d'une saisissante vérité, hélas.

Et tant que les richesses terriennes ne seront pas mieux partagées
nous tournerons en rond.

   Vincendix   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Ramana,
La cité de pierre devient une ruine, un immense tombeau, c’est la triste réalité en ce début du troisième millénaire.
La folie de certains humains provoque des dégâts humains et matériels considérables pendant que les « grands » de ce monde brassent du vent, n’ayant pour objectif que leur confort personnel.
Un texte fort qui n’est qu’un constat, mais que peux faire le poète ?
Bien écrit, assez fluide, peut-être un peu long pour avoir un impact optimum, mais ce n’est que mon opinion.

   plumette   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
j'ai trouvé ce poème un peu long.Et pourtant il se lit avec facilité et fait naître de belles images et de belles sensations.

ce qui m'a tenu, c'est la promesse du début: les 3 premières strophes pour évoquer cette ville, au temps de la paix.


"Ce peuple entretenait une flamme féconde ;
Sur lui se sont posés le silence et la mort.
Ce pourrait être ici tant la colère gronde
En ce siècle troublé dont on gâte le sort."

Cette strophe pourrait être la dernière pour moi!

Avec mes excuses pour cette escamotage de 3 strophes!!

Un beau travail de rythme et de rimes.

Plumette

   Anonyme   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Non, rien de nouveau...
" L'orgueil et le pouvoir conduisent à la guerre ;
Des sages les meilleurs, ils distillent le fiel. "
Cette " Cité de pierre " est , à mon sens , la métaphore de ce paradis, cet " un écrin de bonheur " que l'Humain n'a pas su conserver et peu à peu transforme en désert.
De belles images, une musicalité présente.

   MissNeko   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La plume est belle : légère et nourrie d'un vocabulaire précis.
Il y a beaucoup de musique dans vos vers. J ai aimé la fluidité de votre poème.

   Anonyme   
6/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ramana

Votre poème très profond sur les penchants de l’homme se lit avec facilité. Vous avez des quatrains splendides, par contre je regrette les introductions par « il était ». Je trouve que cette formule de comptine ne correspond pas au sujet, c’est dommage.

A part ce détail, merci pour ce bon moment de poésie.

Cordialement

   Ora   
7/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai aimé votre écriture et cette cité majestueuse, j'ai compris votre constat sur la nature de l'Homme, mais ce qui me marque là maintenant est ailleurs.
Je lisais juste avant votre poème la nouvelle de Mimosa "manège enchanté" et je retrouve ici le thème du paradis perdu, de la paix envolée.
C'est étrange d'être à nouveau plongée dans cette déchirure.
Je me demande s'il est possible avec des mots de susciter le réconfort et la joie tout autant que la peine et le désarroi. Un défi à relever vous ne croyiez pas?!

   troupi   
8/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Ramana

Souvent rebuté par les poèmes trop longs, j'ai lu le votre avec une étonnante facilité, c'est je pense dû à la qualité d'écriture des alexandrins.
Vu comme cela le classique me plait et j'en redemande.

Votre poème n'est pas d'un optimisme délirant et sonne plutôt comme un avertissement. Bien inutile, évidemment.

   Anonyme   
10/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Splendide jusqu'aux deux derniers vers, qui déparent du reste.
J'attendais une autre chute, du genre :

Il était un royaume et plus rien ne subsiste,
Car tout n'est qu'éphémère et rien n'est infini.
L'humanité déçoit par l'homme qui persiste
A n'être que pour l'homme un cruel ennemi

Reste à faire rimer 2ème et 4ème vers


Oniris Copyright © 2007-2023