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Poésie classique
Ramana : Guerrier silencieux
 Publié le 17/10/25  -  6 commentaires  -  1258 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

À tous les Rambo…


Guerrier silencieux



Guerrier silencieux, le ciment de tes lèvres
Parle mieux que les mots. Quand le soleil descend,
Rouge comme une plaie en l’azur pâlissant,
Ta chandelle blêmit sous l’œil torve des fièvres.

Le sommeil ne veut plus t’accorder son repos.
Dans l’ombre végétale humide des tropiques,
Les spectres délateurs d’ennemis erratiques
S’invitent au grabat mouillé de tes sanglots.

Homme au regard naïf, comme la vie est brève !
N’as-tu pas reconnu, dans son costume gris,
L’archange de la mort quand, disert, il t’a pris
Ta lumière et ton sang contre un mythique rêve ?

L’enfant que tu étais ne te reconnaît plus ;
Tandis que lentement disparaît son visage
Et que vibre alentour la nature sauvage,
Tes songes se font lourds, coupables et confus.

Sur cette terre hostile, éloigné de tes proches,
L’ombre étendra ce soir sa cape sur tes yeux.
Nulle âme n’entendra le cri de tes adieux
Se perdant au tréfonds des arbres et des roches.

Si l’on retrouve un jour ta dépouille qui dort,
Nous graverons ces mots sur ta pierre tombale :
Ici gît un guerrier dont l’outrance finale
Fut qu’il trouva l’amour dans le lit de la mort.


 
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   papipoete   
17/10/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Ramana
Le soldat ne souffre plus, il dort ; inconnu parmi les inconnus, sur une terre qu'il ne connaissait pas, il a fermé ses yeux apaisé au milieu de nulle part.
Passeront les ans, les décennies, plus même avant que le soc d'une charrue, sans le vouloir ne vienne souiller sa sépulture...
NB entre Dormeur du Val, et Nuit et Brouillard, l'auteur nous prend par la main, et d'une voix douce nous confie
- j'ai retrouvé un médaillon militaire, et un peu plus loin le corps qui le portait...
Techniquement, les alexandrins semblent une haie d'honneur, pour évoquer cet " homme au regard naïf " endormi à jamais.
au 13e vers, ne serait-ce pas un hiatus à " tu /étais " ?

   Boutet   
17/10/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
C'est un poème intéressant, dommage qu'il ne respecte pas la catégorie classique.
Comme souvent, chez l'auteur, je n'ai pas tout compris mais les vers sont dans l'ensemble de qualité
sauf : cherchez un peu !! mais note ami Papipoete peut vous y aider.

   Provencao   
17/10/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Ramana,

J'ai bien aimé cette quête de sens et de réflexion. Ce guerrier silencieux en vos vers chemine, avec ce triste réel qui se grave sur une pierre tombale...

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Cristale   
17/10/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Bonjour Ramana,
Une bourde et paf ! Nul n'en est à l'abri, moi la première, de quoi s'arracher les cheveux. En concours c'eut été une fin de non recevoir mais bon, on est pas dans un concours et il est toujours intéressant et utile de souligner, pour les amateurs de cette catégorie rigoureuse, l'épine dans le pied du poème.

L'histoire contée m'est un peu nébuleuse, je ne vois pas dans quel pays, dans quelle guerre se meurt le pauvre guerrier mais j'entends bien la musique de la poésie tel le glas qui accompagne les douze temps de l'alexandrin.

Point de vue ressenti, j'aime beaucoup la façon dont s'enchaînent les vers, l'ambiance triste et dramatique de l'ensemble.
Pas facile de noter because vous savez pourquoi ^^ mais vous êtes tout pardonné et, consciente du travail dans cette catégorie, je n'aime pas être trop sévère.

   Robertus   
18/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Ramana

J'ai beaucoup aimé le premier quatrain avec cette opposition " ciment de tes lèvres " et " parle mieux " et puis aussi le mouvement et la comparaison du soleil à une plaie. ( le trou rouge du dormeur du val au début plutôt qu'à la fin ? ;) )

La suite s'enchaîne de manière fluide pendant ma lecture mentale. Je ne me sens pas arrêté dans mon élan par des syllabes incompatibles sauf pour " mythique rêve " : inversion des mots pour la rime + " e " prononcé de mythique qui me rebute un peu.

Les troisième quatrain est fort. J'y comprends que la guerre auquel le guerrier participe est vide de sens.

Le narrateur omniscient épanche son coeur et habille cette mort absurde d'un linceul poétique, car, même si cet homme a fait un mauvais choix, il n'en reste pas moins une âme.


Quel est cet " amour " qu'il trouve dans le lit de la mort ? C'est un peu frustrant de ne pas trouver dans le poème les clefs pour pouvoir répondre à cette question. Cette phrase a-t-elle été recherchée pour clôturer dramatiquement le poème avec une opposition entre amour et mort ?
J'aime à penser que ce guerrier a trouvé, dans ses derniers instants, tout à côté de lui dans le pan végétal qui l'entoure, le cœur battant du Grand jardinier qui l'accueille en sa cour.

Merci pour ce partage

   Lapsus   
18/10/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Voilà un guerrier qui se meurt dans les fièvres tropicales et fait un retour sur lui-même à la faveur de ses délires.
Pas d'indication de lieu et de temps, l'évocation pourrait trouver place à plusieurs moments de l'Histoire.
Je ne peux m'empêcher toutefois de songer à la lente agonie des Conquistadors se perdant dans des contrées inconnues à la recherche de trésors mythiques.
Les vers sont bien taillés et la lecture de l'ensemble est agréable à l'oreille.


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