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Poésie en prose
Raoul : Quadriptyque aux bêtes
 Publié le 08/02/16  -  10 commentaires  -  3357 caractères  -  126 lectures    Autres textes du même auteur

« Nomina si nescis, perit cognitio rerum. »
E. C.


Quadriptyque aux bêtes



Le Fdautruche

En naissant d’un sonore « Plop » en plumes, le Fdautruche est une créature qui se croit croître dans un lit de brindilles ou autres foins, à l’ombre mais au chaud, sous un imposant couvercle de chair de poule.
Croître est un bien grand mot, car il reste parfaitement immobile, d’aspect inchangé, aussi presque rond, dur et lisse qu’un caillou de marmite sauf si, un artiste régional le décore de traits et points pour les Pâques.

Mais ce mutisme est de façade, il cache une évolution. Inexplicablement, T l’instant survient où l’on peut entendre de bas bruits de fracture ouverte et…


La plupart du temps (il faut l’avouer) le Fdautruche termine son existence en omelette baveuse, ou bien bu*, par un Improbablosaure animal dont aucun nonos ne nous est encore parvenu. Alors, ces dramaticules se finissent en criaillements, en débris, tandis que le prédateur s’éloigne, se pourléchant distraitement la babouine comme il était venu.
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaEt jamais nous ne saurons, s’il y eut autruchon.

* La taille des mouillettes !


---

Glabre le cornu

Car, glabre le cornu, dans sa superbe est magnifique : dix centimètres d’envergure, de maladresse fragile, une tête mobile, la religiosité couleur menthe à l’eau de ses élytres, de longs tibias crénelés et des pieds nombreux fourchus, comme ceux d’un beau diable…
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaInoffensif pour les petits, il ne s’attaque qu’aux grands barbus, hirsutes hautains, lors des jours belliqueux.
De ces vastes, il craint peu car il sait – est-ce inné, est-ce acquis – qu’un simple saut sur le côté cinglant suffit à dérouter le meuglant brasseur de vent, à le faire choir lourd et mou déplaçant la poussière, faisant trembler la terre et massacrer la ville. Il ne lui reste plus alors, qu’à saigner l’artère du sonné d’un geste prompt de sa scie de tibia.
Le festin peut ensuite durer plusieurs jours de feu et plusieurs jours de joie.

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Le charmant crabe lunaire

Le premier exemplaire jamais localisé du blanc crabe lunaire était gros comme poing. L’avait bien ses six pattes velues comme cycliste, également deux pinces comme la verte étrille, sa consœur terrienne. aaaaSa grande occupation – sa raison d’être même – est de serrer des pinces. S’il peut vous alpaguer un revers, un ourlet, une partie pendante de votre anatomie ou un nez, faute de mieux, il ne vous lâchera – et on peut le comprendre – pas d’autant plus que la compagnie sur la Lune n’est pas guère nombreuse.

Son langage est basique – une glossolalie –, gestes de sémaphore, souffle de champignon quand va y avoir du sport…
Alors en un éclair il vous casse la noix, vous tord les nougats sans pousser le moindrouf.
Qu’il y reste, sur sa Lune !

---

Le microbe

Le microbe est microbien. L’est ami des amibiens et des nyctalopes noctiluques.
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaIl se meut en Noctilien, il passe hélas de mains en mains jusqu’à finir en cacahuètes (publiques).


 
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   troupi   
27/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si je devais chercher dans ce texte ce qui fait son intérêt il faudrait presque le recopier dans son entier. Ici c'est de l'humour, ailleurs des néologismes tous plus marrants les uns que les autres, plus loin la description du crabe est désopilante. Quant au microbe ami des nyctalopes noctiluques, il fallait quand-même le trouver.
Glabre le cornu me laisse perplexe, dix centimètres, une scie de tibia, je pense à une sorte de criquet mais je ne parierais pas tant l'auteur de ce texte me semble un peu déjanté.
Bref je me suis bien marré mais j'ai aussi apprécié l'écriture sans faille malgré les libertés prises.
Je suis curieux de connaitre le coupable de cet écrit.

   Anonyme   
8/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cocasse bestiaire où l’œil dessalé de l’éthologue rapporte scrupuleusement ce qu'il a vu. L'étude minutieuse des mœurs de ces bestioles est chose salutaire. On ne sait jamais assez à qui l'on a à faire!
Écriture précise et inventive.
C'est jubilatoire.

   hersen   
8/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le moindrouf.

Un auteur qui ose ça à quand même droit à un grand respect. Surtout que des comme ça, y en a plein un panier dans le texte.

Improbablosaure.

Le Fdautruche.

Sourire tout du long, sauf de temps en temps (T l'instant, non franchement!) pour carrément m'esclaffer ou alors le temps de me dire : fallait oser.

Un brin déjanté mais pas tant que ça; Tout se tient dans le délire.

Fdautruche, mante religieuse, crabe, microbe.

mais bon sang, où est le reste de l'Arche ? Je la veux, je la veux !

Merci de cette lecture !!!

   placebo   
9/2/2016
Merci Raoul pour ce texte. C'est la que je me rends compte que je n'en suis qu'aux debuts de la decouverte de la poesie...

Trop de mots etranges, difformes, la prononciation m'a un peu rebute au debut. Et puis il faut relire et prendre le rythme, ne pas chercher trop l'humour il vient tout seul.

Bonne continuation,
placebo

   Vincendix   
9/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je cherche en vain le côté poétique de ce texte qui m’aurait certainement amusé dans la catégorie « nouvelles ».
Quelques trouvailles loups-phoques, d’autres un peu tirées par les tifs, un bestiaire sans queue ni tête qui a le mérite d’en avoir aucun tant il semble « naturel », cool Raoul !

   Pepito   
9/2/2016
Que j'ai bien Fé de venir, d'habitude je ne touche point, dans ce coté sombre du Sith, à ces textes en vers tortilleux. Là c'est bien.
J'ai donné de la voix pour apprécier les Fdautruche et autres Improbablosaure...
"nombreux fourchus, comme ceux d’un beau diable" la virgoule est pas décalée d'un cran à droite, là ?
J'aurai cru "noix" au pluriel... oups !
Noctilien est parisien... et moi je ne fais rien...

Le plaisir du délire est communicatif, ça Raoul sur la langue, un grand merci pour la lecture !

Pepito

   Arielle   
9/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime énormément cette langue inventive qui dégage une poésie très personnelle que j'avais déjà remarquée dans vos autres textes
Bravo, vous nous réveillez les zygoneurones en léthargie !

   Pouet   
9/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Assez poilant. J'aime bien le microbe qui se retrouve dans nos cacahuètes (publiques). Le crabe, il lui manque quatre pattes, au moins deux si on compte les pinces, mais sûrement qu'sur la lune c'est pas bien pareil... Le cornu fait froid dans l'dos et l'Fdautruche est rassasiant.

Dans l'ensemble j'ai bien aimé cette petite respiration inventive et décalée.

   Anonyme   
10/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C’est très amusant, ailleurs que sur Oniris je n’aurais pas tout lu et ç’aurait été tant pis pour moi.
Celui qui m’intrigue vraiment c’est le Glabre cornu…

Bravo et merci pour le bon moment.

À vous relire.

   StayinOliv   
14/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bestiaire intéressant et amusant, bien que, je dois l'avouer, fini par être à la longue un peu ennuyeux par moment selon des passages moins réussis que d'autres. Bel exercice néanmoins, mais davantage sur la forme que sur le fond.


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