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Chansons et Slams
reumond : Écrire à même le corps des mots
 Publié le 04/03/09  -  5 commentaires  -  1576 caractères  -  120 lectures    Autres textes du même auteur

Les mots ont une substance. Ils sont comme "la matière" et "la respiration" du Verbe fait chair, pour dire l'humanité de l'homme et révéler l'homme dans sa propre chair par "la parole".


Écrire à même le corps des mots



Écrire à même le cœur des mots,
Mots à corps, chair à mot, équilibre instable
Des peaux tendues, raides, sous l’écriture
Déchirée de plumes sèches.

Traces, signes, symétries, point-virgule,
Trait d’union, comme fragments d'un puzzle divin
Là où les mots ont du coffre et du corps !

Maintenant où chaque mot fait corps,
Où chaque mot fait chair, à même le corps des mots
Où le Verbe se fait chair, à corps perdu.

Respirer profond, pour parler au corps avec des mots
Justes, comme intériorité, liberté et vérité…
Là où les mots ont du cœur et de l’être !

Origami et gammes de mots au clavier du papier,
Arpèges notes à mots, maux-anatomie et mots rimes
Mots rites, mots rires, mot dire ou pas, ou plus.

Exercer la poésie, c'est plier les mots, comme on plie une feuille,
Cherchant l’harmonie, l’accord, le corps de lettres,
Comme un ballet graphique.

Corps à corps, chair à chair, peau contre écrit,
Donnant formes diverses à l’univers intérieur,
Anges de papier à pleines rames ou démons se pliant devant
Tant de lumière.

Le cœur en déroute,
Avec sa cervelle d'oiseau, mot à mot,
Le poète fait du tricot.
En narrateur, il respire l’être des mots, l’écho-miroir des mots de l’Être,
Chaque phrase s’y déploie au coude à coude,
Sur les genoux des énoncés, comme pliés en quatre
Cœur à cœur, mot à maux, images et métaphores
Pour l'homme, un être de chair.

Roland


 
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   Anonyme   
4/3/2009
Si les mots ont de la chair et si c'est bien de tricot qu'il s'agit, n'oublions pas que la poésie a, doit avoir, du sens, un truc à dire. L'idée de départ est bonne, la volonté de jouer des sonorités aussi. J'ai apprécié les trois premières strophes mais j'avoue qu'à partir de l'origami j'ai commencé, pardon de le dire ainsi, à trouver que c'était verbeux. C'est dans l'ensemble un poème consistant qui aurait gagné, à mon sens et ça vaut juste d'être mon avis et rien de plus, à trouver un peu d'air. Trop de mots et on entre dans le dico, trop de ponctuation et ça attache et ça étouffe. Je dois dire que contrairement à la catégorie détente des nouvelles avec laquelle je suis indulgente parce que cette catégorie souvent est par les lecteurs malmenée, je suis avec le slam en poésie, redoutable et exigeante. C'est la catégorie d'aujourd'hui et pour l'instant avec le haïku et les assimilés, la seule de demain. La catégorie que je préfère et je ne lui passe rien. Je dis cela pour expliquer mon avis puisque je suis à l'accoutumée une lectrice onirienne facile à contenter. Sauf pour le slam et la chanson ! Je le dis aussi pressentant chez l'auteur des dispositions à prendre la plume. Enfin je mets tout le monde à l'aise : si ce poème avait figuré par exemple au rang des vers libres ou de la poésie moderne, j'aurais contesté la catégorie et demandé pourquoi ce poème n'était pas classé en slam. C'est la seule et bonne catégorie, le saccadé, la découpe, l'état d'esprit le prouvent, au poème de s'y inscrire mieux.

Je crois qu'il y a des possibles dans le stylo de reumond :)

   hayley   
4/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Cher Monsieur et poète,
Merci pour « Chaque phrase » qui « s’y déploie au coude à coude, sur les genoux des énoncés, comme pliés en quatre ».
Votre poésie à des trippes et du sens, dans la triple acception du mot « sens ».
Au sens premier, les mots ont « une consistance » (il consiste même à dire l’essence), un corps. « L’écriture relève de l’incarnation. Les mots ont une substance : la chair des mots, dont sont fait les poèmes." Pour vous citer.
Ils sont "la matière et la respiration du Verbe fait chair, pour dire l'humanité de l'homme et révéler l'homme dans sa propre chair » dites-vous, en préambule à cette éjaculation de mots géniteurs de sens, c’est-à-dire de choses à dire, à crier sur les toits.
Sens second, ils ont « une signification », une préoccupation qui va au delà de tout verbiage et bavardage poétique.
Sens troisième, « ils ont une direction, un gouvernement, celui de l’Esprit » soulignez-vous dans votre poème « Le chemin du ciel ». Je ne pense pas que la poésie soit une détente, elle est plutôt une tension interne au poète, en résistance avec le monde. Même si cela arrache et étouffe. La véritable poésie malmène (ce n’est qu’un point de vue !), saccade, dissèque, hallucine, « mitraille de syllabe en cris de mots qu'on écrit sur la peau, des mots labyrinthes, parchemins de vie...», « au rythme de la vie, de l’amour et de la mort. » (1)
Comme la poésie des psaumes, votre littérature est éternelle, elle ne relève point d’une époque et encore moins d’une mode (Slam et autres). C’est un beau texte, pour apprendre à « Exercer la poésie, … plier les mots, comme on plie une feuille, cherchant l’harmonie, l’accord, le corps de lettres, comme un ballet graphique. » Et pour citer l’un de vos lecteur, je clôturerais en disant « Elle est tellement vraie cette phrase, et j’ajouterai qu’il y a une différence entre poème et poésie. »
Rien à dire de plus, le plaisir de lire est présent à l’appel des mots !
(1) « Le bal des mots » (2001)
Hayley Souled

   Anonyme   
4/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bé personnellement suis pas trop fan. Heu... Bon au-delà du thème... Les mots, la chair etc... Pas franchement original mais pas dérangeant non plus, je goûte assez modérément aux jeux de mots et répétitions du poème. J'ai fait une overdose de "corps" et de "mots"par exemple. J'ai trouvé quelques formules intéressantes toutefois
mais pas assez pour retenir mon attention. De plus je n'aime pas du tout la dernière strophe ("mots/maux" ça va au bout d'un moment... Et puis "Echo miroir des mots de l'être" mouais...) ce qui laisse bien évidemment une mauvaise impression.
Bref, moi pas être persuadé...

   Lylah   
4/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je rejoins totalement hayley lorsqu'elle écrit : "Je ne pense pas que la poésie soit une détente, elle est plutôt une tension interne au poète, en résistance avec le monde " et c'est sans doute ce qui fait qu'effectivement j'ai aimé ce texte exigeant même si, à mon sens, pas totalement abouti.
Il faut dire que le thème est très difficile à traiter, parler des mots et de l'alchimie de l'écriture avec ... juste des mots, transcender sans répéter ni expliciter ce qui banalise le phénomène... Gageure.
Il fallait oser !
J'ai particulièrement aimé ce passage :
"Corps à corps, chair à chair, peau contre écrit,
Donnant formes diverses à l’univers intérieur,
Anges de papier à pleines rames ou démons se pliant devant
Tant de lumière. "

   David   
10/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Reumond,

L'image n'est pas assez simple je crois mais j'aime assez l'idée, les mots ne seraient pas à dénuder mais à habiter de l'intérieur, à laisser vivre ? Il y a la fin aussi qui parle d'articulations, genoux, coudes, pour les mots, j'ai lu il n'y a pas longtemps "Le coeur n'est pas un genoux que l'on plie", c'est une expression je crois, en tout cas le titre d'un livre ; dans le texte le poète plie les mots, l'image ne se laisse pas faire complètement, les mots ne sont pas un autre.


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