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Poésie néo-classique
Rip : El Desabusado
 Publié le 07/01/07  -  12 commentaires  -  729 caractères  -  190 lectures    Autres textes du même auteur

Je viens de lire « El desdichado » de Gérard de Nerval, et ça m'a inspiré cette petite fantaisie où j'ai repris ses rimes.


El Desabusado



Je suis le correcteur – déçu – désabusé,
Qui toujours a tenté d'empêcher vos folies ;
Mon Grevisse est corné, - et ma gomme abîmée
Garde le souvenir de vos erreurs pâlies.

Dans le froid du bureau où je me suis cloîtré,
Où ma tâche jamais ne sera accomplie,
Que dois-je faire, ô dieux, pour ne plus me vautrer
Dans la fange et la boue de vos anomalies ?

Suis-je donc incompris ?... Ou suis-je un vieux barbon ?
Mes yeux sont rouges, hélas, fétide est mon haleine
D'avaler vos erreurs… et voilà la gangrène…

Je croyais réussir mais j'étais fanfaron :
Je me voyais brandir l'éblouissant trophée
Mais ne serai jamais votre fier coryphée !


 
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   philippe   
7/1/2007
pôvre pôvre RIP
tu seras donc la muse des hôtes de ce site

   Anonyme   
12/7/2010
Superbe… car je serais bien incapable d'en faire autant. Je me suis, du temps de ma folle jeunesse, essayé à la versification, afin d'exprimer mes amours brûlantes à quelque nymphe innocente. Ça a été la cata la plus totale !! Alors, pouvoir, comme Rip, trousser d'une manière aussi alerte et aisée, ces quelques vers sur le triste sort ingrat du pauvre correcteur, voilà qui me laisse pantois. Bravo !!

   Rip   
10/1/2007
Gabi, toi aussi tu peux le faire : tu sais compter jusqu'à six ? Oui, bien sûr, alors tu peux le faire ! Mais il faut t'entraîner avec des mots de tous les jours. Hep, dans la foulée : Il fait beau ce matin mais je dois travailler Pourtant j'avais envie d'aller me promener (je demande à l'instant à ma femme un son pour une rime, elle me donne "oir") Je vais donc au bureau pour faire mon devoir Et flâner, je le crains, ce sera pour ce soir. (elle me dit "oir" > travailler me fait penser à "devoir", puis je pense à "bonsoir" qui devient "soir" en opposition à "matin). Ces deux derniers vers m'ont pris 80 secondes. Ne dis pas "je ne peux pas le faire" : fais ! Quand tu dis (langage parlé) : "T'as vu le temps qu'y fait..." tu as déjà un demi-alexandrin ; si tu ajoutes "Je crois qu'y va pleuvoir !", tu as l'autre moitié ; il te faut maintenant une rime en "oir" > "noir" > « ... et le ciel est tout noir ! » Tu ajoutes quelque chose là devant, par exemple « Le ciel se lève aussi… ». Voilà ! Tu viens de faire deux alexandrins qui riment ! Tu vois bien que ce n’était pas si difficile… Rip

   Marsupilmi   
16/1/2007
Merci, Rip de nous sonnet les cloches. signé : le maso de la rédac

   Musea   
17/1/2007
Plein d'humour et faisant montre d'un bel esprit! J'ai beaucoup aimé. Le mot coryphée n'est plus guère utilisé sauf pour les jeunes gens qui forment le corps de ballet de l'Opéra de Paris je crois. Merci pour ces jolis vers Rip! En espérant ne pas trop vous décevoir...

   Anonyme   
26/3/2007
Belle refférence a "El désichado" de Gérard de Nerval.....
J'ai mis du temps a comprendre le texte de réfférence (que j'ai du apprendre par coeur l'année dernière pour le bac de français), que, voyant cette "parodie" (excusez le terme, mais je n'en trouve pas d'autre) si proche du texte, j'ai été vraiment touché.
Bravo !

   Leo   
27/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Rip, tu m'étonneras toujours... Belle ode au correcteur incompris, que tu peux généraliser à tous ceux qui, à longueur d'année, corrigent des copies, avec la plupart du temps le même sentiment à lafin. Rigoureusement le même.

   Anonyme   
27/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est si difficile de plagier Nerval. Un ou deux vers inférieurs à mon avis, dont le dernier, mais l'effort mérite le respect. En plus, quand on a corrigé des copies comme moi, c'est amusant comme tout...

   nico84   
31/1/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ce premier poéme est un poéme de qualité, j'aime bien ton écriture Rip. J'aime surtout les deux tercets et encore plus le dernier. Ca finit en beauté pour un sublime commencement pour Oniris :)

   Anonyme   
31/3/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce pastiche de Nerval m'a beaucoup amusée...Ah, la difficulté de corriger...
Les alexandrins sont fluides; peut-être y a-t-il quelques hiatus mais l'auto-dérision qui se dégage de ce pastiche fait pardonner les erreurs de détail.

   Anonyme   
29/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très sympa ce sonnet néo-classique
J'adore l'auto-dérision
On entre tout de suite en empathie

Le dernier vers est un trait d'esprit comme il se doit dans un sonnet digne de ce nom.

   Anonyme   
13/5/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Votre écrit m'aura permis de relire "El Desabusado" de Gérard de Nerval, deux petites choses me gênent, le fait d'avoir utilisé le même titre, et ensuite j'aurais aimé retrouvé sous votre texte, le poème de Gérard de Nerval, comme normalement il se doit d'être fait.

Maintenant pour ce qui est de votre poème, c'est un essai réussi, mais qui ne soulève aucun enthousiasme de ma part, parce que j'aurais aimé quelque chose qui se démarque davantage, il m'aurait fallu de l'originalité, mais est-ce vraiment envisageable lorsque l'on se lance dans un tel défit. Je reconnais ne m'y être jamais aventurée, parce que je pense que l'écrit ainsi posé ne sera qu'une bien pâle copie. C'est un peu comme reproduire un tableau, rien ne vaut l'original.

Je salue tout de même la tentative. Votre plume ne semble pas manquée de talent.


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