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Poésie libre
ptolemee : En Rond
 Publié le 13/01/07  -  10 commentaires  -  1362 caractères  -  198 lectures    Autres textes du même auteur

Petit texte que j'ai retrouvé dans mes vieux fichiers, datant de mes 15 ans. Seule poésie que j'aie écrite, un peu hermétique, sur un sujet qui me passionnait.


En Rond



Qui suis-je ?... Je ne sais pas.
Savoir serait le plus grand plaisir des savants.
De même les philosophes ne savent pas ce qu’ils sont, mais sont ce qu’ils veulent,
Veulent savoir mais ne peuvent pas, ils le savent.
Car s’ils savaient, ils ne seraient pas.

Je tourne...

Les gens ne savent pas :
Ce qu’ils veulent, ce qu’ils sont, veulent faire ou doivent faire.
Qu’ils sachent que s’ils savent...
Ils ne le savent pas. C’est la Loi.
L’homme n’est pas homme.

Je tourne...

Je sais ! oui, je sais !
Si l’on sait ce que l’on fut, on sait qui on est.
Moi, je suis né. J’en suis sûr, c’est certain.
Avant ?... peut-être.
Je suis, c’est ce qui compte.

Je tourne...

Les gens savent.
Qu’ils sont bêtes !... mais ne le savent pas.
Ce qu’ils savent, c’est ce qu’ils croient. Ils croient qu’ils savent.
Ils se prennent pour eux... pour Lui.
L’homme est homme.

Je tourne...

Je sais que je ne sais pas.
Socrate le savait mais personne ne le sait,
Sait qu’il était, disait, pensait... même réfléchissait.
Je n’était pas là. Je ne serai pas là.
L’homme n’est plus homme.

Et puis... j’en ai marre !
Je tourne, je tourne, je tourne en rond...

Et je retombe, encore.


 
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   Musea   
17/1/2007
J'aime cette répétition de mots, j'aime le rythme, j'aime l'aveu de cette incertitude qui nous étreint tous, tellement universelle. Beaucoup aimé. Merci Ptolémée.

   roxyleen   
27/2/2007
j'aime bien aussi les répétititions sonores en S,
les mots qui se ressemblent,
les phrases vont si bien ensemble
la philosophie recherchée de ton texte!

   Anonyme   
29/4/2007
La question du qui suise-je est habilement soulevé.

   Bidis   
12/9/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
On m'a dit ceci un jour (un Monsieur le Curé, quelquefois il y en a qui sont malins là-d'dans) :
Ce que l'on sait -- ce que l'être humain sait -- est comme une petite sphère dans l'inconnu. De sorte que plus la science avance, plus la sphère grandit et plus elle rencontre de points d'impacts avec l'inconnu. Donc plus on sait, moins on sait...
Ici on tourne.
Et ça "swinge" un peu. J'aime bien.

   Lariviere   
13/9/2007
Tiens pour corroborer les propos de Bidis, en mettant de l'anar à la place du curé, Proudhon disais :

"L'homme à beau étendre le cercle de ses idées, sa lumière n'est toujours qu'une étincelle promené dans la nuit immense qui l'enveloppe.."

Je me la pète, c'est la seule citation longue que j'arrive à retenir...

Ha oui, sur le texte en lui même.
L'idée est bonne mais la forme ne me convaincu entièrement. Je relirai

   Anonyme   
19/11/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
L'être humain SAIT parce qu'il se prend trop au sérieux. Voici un joli aphorisme de Cioran qui énonce le ridicule des hommes : "Qui croit en la vérité est naïf ; qui n'y croit pas est stupide."

   nico84   
1/12/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé toute la reflexion ou s'entremele un jeu avec les mots. J'ai aimé la profondeur du texte, j'ai aimé aussi le rythme, bravo, il est magnifique.

   Anonyme   
1/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Au début, ça me faisait un peu mal à la tête, tout ça.
Et puis peu on s'habitue : on glisse dans la répétition, dans Ptolémée qui tourne en rond.
Assez agaçant, assez agréable aussi.
Tous les mots sont dans la spirale, dans le rond, pas un ne dépasse, une attention constante y est apportée, qui fait qu'on s'y perd, qu'on aime ça aussi.
Je n'ai pas trouvé de poésie là-dedans, mais c'est très poétique.
Le "Je tourne...", j'aime bien, parce qu'on tourne tous mais que toi tu arrives à nous faire croire que tu tournes seul.
Et justement, en fait tout repose sur ça : les questions ex nihilo.
Des questions, il y en a beaucoup, mais je ne pourrais en citer une. Toutes ensemble, oui. Et même la réponse. La réponse à ce poème : son auteur.
La clef qui le sait, et qui écrit pour oublier.

Bref ce n'est pas de la poésie pour moi, ça embrouille un peu au début, mais j'aime bien...

   scoulibri   
23/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je ne sais pas si on a vraiment fait le tour de cette poésie... en tout cas, elle nous tourne en bourrique.
Les répétitions se font en douceur et sert à la musicalité et le sens: on a vraiment l'impression de tournée en rond avec l'auteur!
Dommage que l'auteur s'est arrêté là dans la poesie.

   Anonyme   
1/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je suis complètement éberlué avec cette poésie, elle fait perdre le Nord, plus je lis et moins je saisis, le titre est en effet bien dans le vif du sujet, vous tournez magistralement en rond, et en vous lisant nous aussi, mais cela ne manque pas d'intérêt.

Je pense que je pourrais tenté plusieurs lectures, sans arriver à une explication claire et nette mais n'est-ce pas le propos voulu, nous faire tourner "en bourrique".

L'ensemble est une réussite, car si j'ai perdu parfois le fil de mon idée, vous avez su aller jusqu'au bout conduire de main de maître votre démarche.


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