Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
ristretto : Semailles
 Publié le 16/04/12  -  9 commentaires  -  562 caractères  -  225 lectures    Autres textes du même auteur


Semailles



j'avais semé des graines douces-amères
des graines d'herbes folles à lier

de celles qui germent dans les brumes des nuits blanches solitaires

j'avais semé

j'avais enfoui
m'étais enfui


dans la terre en jachère, la friche avait poussé


errant dans ce monde pressé, je cherche encore pourtant…

la douceur de la sauge au creux de ses mains
le parfum du jasmin furtif — entêtant

la couleur safran sur la terre assoiffée


j'avais semé…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
27/3/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Ce n'est pas de chance pour vous... votre poème n'est pas le premier que je lis en Espace Lecture et dont ce que je perçois comme la vacuité languissante m'agace, mais voilà, c'est sur celui-ci que je m'exprime.
Les mots ne sont pas mal agencés, non, je trouve quelques formules heureuses :
"des graines d'herbes folles à lier"
"les brumes des nuits blanches solitaires",
"la douceur de la sauge",
mais d'autres très convenues, faciles :
"terre en jachère",
"errant dans ce monde pressé"
"le parfum (...) entêtant",
voire carrément, pour moi, de mauvais goût par l'évidence de leurs assonances :
"j'avais enfoui
m'étais enfui".

Bon, et ceci pour dire quoi ? La nostalgie d'un avant-ailleurs fantasmé ; un sujet somme toute convenu lui aussi.

Ce qui m'importe dans un texte, et avant tout en poésie, c'est la force d'expression. Là, pour moi, il n'y en a pas. Même si le sujet est "doux", il y a une manière intense, je crois, de dire le doux.
Ici, j'ai le sentiment d'avoir perdu mon temps à lire quelques mots soigneusement apprêtés qui ne représentent que du bavardage allant à la ligne.
Je le répète, votre poème est un parmi tant d'autres qui me donnent cette impression et pour lesquels j'ai la flemme de donner mon avis. Pas laid mais banal, à mon avis.

   Anonyme   
28/3/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Un joli poème mais encombré de quelques lourdeurs. Ainsi ce vers me paraît surchargé : « de celles qui germent dans les brumes des nuits blanches solitaires ». Pourquoi ne pas enlever « blanches » par exemple qui éviterait deux adjectifs consécutifs.
Dans les quatre vers suivants, nous retrouvons trois fois le verbe avoir au Plus-que-parfait (« j'avais semé, j'avais enfoui, avait poussé »). Si les deux premiers se justifient, le troisième me paraît en trop.
Hormis ces remarques votre poésie distille une émotion palpable, comme un soupir de regret en harmonie avec la terre.

   Marite   
3/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Des vers libres comme je les aime. Tout en images et suggestion. Pas un seul mot inutile. La cadence de l'expression s'accorde parfaitement avec le thème. Enfin, tout ceci est très subjectif bien sûr. J'aimerais lire d'autres écrits de cet auteur.

   brabant   
16/4/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Ristretto,


Emouvantes ! Ces semailles du passé qui montrent que nous sommes toujours à semer et que vient le jour où ce que nous avions semé se rappelle à nous... et où l'on constate que nous avions semé peut-être inconsidérément sans trop nous soucier de ce que ces semailles porteraient de regrets.

Inconséquentes semailles d'une inconséquente jeunesse !

Mais mieux vaut la friche d'herbes et de fleurs sauvages que rien du tout... et comme nous continuons de semer encore et encore, même si nous cherchons, nous savons... "la douceur de la sauge... le parfum du jasmin... et la couleur... de la terre". Nous sommes riches malgré tout. Y compris de ce que nous pourrions avoir raté. Car nous ne sommes pas riches à défaut. Nous avons éprouvé. Et nous savons... tout. L'essence de toutes les choses.

La poésie est "semaison" et l'émotion.


Merci Ristretto !

   Luz   
16/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bien aimé ce poème. Une vie en quelques lignes : on sème au grès de la vie et du vent, et souvent on ne récolte qu'amertume. Ce qui vaut de vivre est malgré tout de recueillir au moins avant le bout du voyage la douceur de la sauge, le parfum du jasmin et la couleur safran.
Belle et simple poésie, comme j'aime.
Luz

   melancolique   
16/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour ristretto,

C'est un joli poème, tout en douceur, des images qui défilent , j'ai surtout aimé celles du début:

"j'avais semé des graines douces-amères
des graines d'herbes folles à lier"

Pourtant je n'ai pas apprécié les deux vers:
"j'avais enfoui
m'étais enfui"
que je trouve de trop, mais c'est juste mon avis.

Au plaisir de vous relire.

   irisdenuit   
17/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hello Ris,

J'aime la nostalgie qui se dégage de ton poème.

Pour moi la poésie est une question d'émotions, d'images
pas une recherche exhaustive de mots ou d'expressions dont j'aurais besoin du dictionnaire pour en trouver la définition !

Merci Ris pour ces semailles .... reste la récolte à venir.

Bises,


Iris

   Charivari   
20/4/2012
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai lu ce texte à voix haute, et il coule tout seul, vraiment. Très bien structuré en plus, en alternant phrase longues et courte, avec de belles images.... J'aime moins "errant dans ce monde pressé" qui pour moi accroche un peu à l'oreille.

Le problème, d'ailleurs déjà évoqué par un commentateur, c'est qu'au niveau du fond, c'est un peu flou, on ne sait pas très bien de quoi il est question. Il y a certes une certaine émotion, la mélancolie, un ton désabusé, mais je trouve ça archi-rebattu... Et sur une terre archi-rebattue, vaut mieux ne pas trop semer, et laisser en jachère.

   Anonyme   
8/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème tout en touches délicates. ce parallèle entre sa propre existence et cette terre féconde ou stérile m'a charmé.
Les points de suspension laisse toute liberté à l'imagination du lecteur.


Oniris Copyright © 2007-2023