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Poésie en prose
Robot : À la belle étoile
 Publié le 08/04/23  -  8 commentaires  -  1034 caractères  -  117 lectures    Autres textes du même auteur

Pendant le feu de camp.


À la belle étoile



La lune s’amuse au sommet des collines. Elle court entre les cumulus, trouve des crevasses pour une partie de cache-cache. Une brume s’attarde comme une chevelure. Un nuage dessine un sourire sur son visage poupin…
Elle adresse un clin d’œil, disparaît puis revient plus floue dans un halo, nimbée comme une icône.

Elle paraît si proche qu’en tendant les bras on pourrait la saisir. Une nuée jalouse s’empresse à la couvrir, une étoffe sombre et opaque la soustrait à la vue.
Pendant un long moment la pénombre laisse place à la nuit.

Soudain le jeu reprend, l’astre a franchi le mont et dans une éclaircie déploie sa face ivoire sur un fond de ténèbres. La lune vagabonde à présent, lentement, en survolant les crêtes pour venir se mirer dans le lac où son reflet se baigne.

Le feu de camp s’éteint, mes yeux cèdent au sommeil, si bien qu’entre mes cils j’entrevois Séléné sur son chariot d’argent…
Elle s’approche… Elle descend… Immense…

Je rêve !

Je rêve…


 
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   natile   
23/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Une jolie petite histoire sans prétention. Les choses simples sont souvent les plus touchantes. On est là sous les étoiles s et on se laisse bercer à écrire quelques mots à qui veut been les lire et partager.

   Marite   
28/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Description bien sympathique d'une soirée au clair de lune, près d'un feu de camp après une journée de marche dans la nature. En suivant pas à pas, ou plutôt mot à mot, le voyage de cet astre nocturne j'ai terminé ma lecture en me laissant gagner par le rêve ... Les images suggérées sont évoquées sans réelle surprise mais avec une certaine justesse poétique.

   Cyrill   
8/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Salut Robot,
Étrangement, le titre emploie l’expression consacrée de belle étoile, alors qu’il est question de la lune. Le clin d’œil du satellite, ainsi que le visage poupin m’évoquent un dessin animé pour enfants, images incongrues mais pas déplaisantes du tout au regard d’autres plus, disons, élaborées.
Ce vagabondage de lune ne m’a pas déplu, loin de là. Il est apaisant et tout en contemplation, Bien observé qui plus est, bien que l’imaginaire du cache-cache avec les nuées soit assez ordinaire. Mais bon, on ne refera pas la lune.

Là où je commence à tiquer un peu, c’est au moment du feu de camp. Allons bon, le décor soudain est planté dans le réel et donc, à mon sens, singulièrement rétréci : une bande d’ados endormis ( des scouts ? ) tandis que le poète en titre veille et  ‘imagine’. Une interprétation très personnelle j’en conviens. J’en suis même désolé, car là c’est bien mon imaginaire qui a des œillères, et pas le tien !

Imagine, je le mets entre guillemets parce que, comble du comble alors que le fantastique s’invite avec Séléné, le narrateur s’écrie, par deux fois : « je rêve ». Juste le truc qu’il ne fallait pas me dire, parce que là je retombe dans la réalité qui s’était faite un temps oublier.

Il ne s’en fallait pas de beaucoup pour que j’adhère à cette prose et me laisse emporter. Merci pour le partage.

   papipoete   
8/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Robot
C'était au temps où l'écran était géant, qu'on n'avait pas besoin de le re-charger même après des soirs et des soirs à afficher " complet " ; il suffisait de lever la tête, quand la nuit était tombée, et la Star apparaissant, nous faisait son numéro...
" et j'annonce, la Lune ! "
NB bien sûr que feu de camp et canadienne allaient ensembles, et les yeux au ciel, on songeait même à toucher les décors, tant l'icône semblait près et ses figurants de brume ne s'en privaient pas.
Mais bientôt, le spectacle va fermer boutique, quand peu à peu se font lourdes les paupières... place au rêve !
L'auteur n'oublie aucun de ces détails qui nous extasiaient, enfants...et devenus " grands ", nous revoyons attendris cette scène, qui se joue encore...
La seconde strophe est mon passage préféré.

   Geigei   
8/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Un texte simple, en prose, avec peu de métaphores.
Le calme qui précède le someil est bien rendu.
"Une nuée jalouse s’empresse à la couvrir, une étoffe sombre et opaque la soustrait à la vue."

   Donaldo75   
8/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai bien aimé cette poésie en prose. Je trouve qu'elle véhicule de jolies images poétiques. Il y a un fond d'enfance dans ma lecture, je pense, parce que ces images, le style, le champ lexical, tout me ramène à ce que j'ai probablement entendu ou lu pendant cette période de ma vie. Je dis ça parce que la tonalité déployée, la forme et peut-être des aspects intangibles me donnent cette impression de lire sur du papier dans des livres aux belles pages et bien illustrés. C'est marrant cette impression quand la lecture utilise un média numérique. Et c'est là que la poésie est réussie, quand elle parvient à dépasser la réalité du moment et à emmener le lecteur dans un ailleurs.

   Anonyme   
9/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je ne dis pas, votre poème m'est agréable à lire, joliment composé sur un sujet porteur de rêverie. Seulement la joliesse et le confort de lecture ne sont pas ce que j'espère ressentir en lisant de la poésie : j'espère voyager sans enfler démesurément mon empreinte carbone. Et, en l'occurrence, je n'ai pas vraiment décollé de mon canapé.

Pourquoi ? Parce que, à mon sens, au convenu du sujet vous ajoutez celui de son traitement. La lune présente une face ivoire, sans blague ! Elle paraît proche à la toucher, la nuée éprouve des sentiments humains, elle fait penser à une étoffe (l'écharpe de brume rôde aux frontières de mon entendement), la face ivoire s'adorne d'un sourire… J'ai vaguement le sentiment de parcourir les allées d'un musée des figures obligées, non d'être dehors sous un merveilleux spectacle nocturne.

Cela dit, presque malgré le poème me semble-t-il, comme j'en trouve l'écriture soignée et que le clair de lune, dans mon imaginaire, n'est pas tellement quelque chose appelant des sentiments et sensations bouleversants, je parviens à me laisser entraîner devant une fenêtre du musée et à apercevoir derrière la vitre la clarté unique du clair de lune. C'est déjà ça.

   Edgard   
9/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un parallèle assez bien mené entre cette vision de la lune, de plus en plus vague, et l'endormissement du narrateur. (Ça finit dans le lac...).
Peut-être mieux marquer, sur la fin, le flou de la vision...avec Séléné, c'est bien vu...mais pourquoi écrire "j'entrevois"...ça nous ramène à la réalité, à l'éveil, alors qu'il aurait suffi de dire "Seléné sur son chariot d'argent"... nous embarquer dans le rêve...
de même pour "Je rêve"...ça gâche un peu, car des indices nous conduisaient à le comprendre et ça suffisait bien.
Mais ce qu'il y a de joli dans ce texte, c'est le hors cadre: je ne doute pas que notre Jemaby connaisse la légende de Séléné, amoureuse folle, bien qu'elle soit une déesse, d'un jeune mortel...
hihi! Mais peut-être fallait-il une petite allusion, juste un petit mot pour envoyer le lecteur sur cette piste. Peut-être avez-vous cru que ça coule de source...pas sûr... Allez! Un petit baiser que diable!
L'écriture est simple, presque minimale, j'aime bien, les comparaisons sont "adolescentes", justes (ado, feu de camp... Séléné...)
Il faut se laisser emporter. Ça ne manque pas de charme lunaire.
Bien cordialement


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