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Poésie contemporaine
Robot : Boire la ciguë [Sélection GL]
 Publié le 19/09/18  -  17 commentaires  -  768 caractères  -  261 lectures    Autres textes du même auteur


Boire la ciguë [Sélection GL]




Les souvenirs ont le piquant d’un vin rosé pris à la tonne.
Les âges bus, tous les rêves se sont fanés.
Ils se sont teints au fil des jours, enluminés
Des couleurs or et du brun roux d’un paysage en fin d’automne.

À chaque traversée, aux passages des gués,
Asséchées, terres arides,
Les illusions marquées de rides
Froncent le cœur, l’esprit et le corps fatigués.

Les espoirs comme des mirages
Ondulent, presque éteints,
Grisâtres au lointain.
À l’heure de fermer les pages.

L’heure venue,
Du sacrifice,
Dans un calice
De ciguë.

Ni regrets, ni soupirs.
Le néant au pire !
Peut-être un navire
Vers d’autres avenirs.


 
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   Anonyme   
28/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Un poème en forme de coupe, un peu irrégulière la coupe.
Il me semble que le poème manque un peu de fluidité, même si le sujet a ce goût âpre de l'ultime bilan, c'est un peu dommage, à mes yeux.
Je salue la forme, notamment du quatrain final qui "s'évase" et où le narrateur laisse la porte ouverte aux avenirs possibles.

Merci du partage,
Éclaircie

   izabouille   
28/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est plombant mais qu'est-ce que c'est beau! Une ode à la vieillesse qui se lit comme un soupir, j'ai vraiment bien aimé, particulièrement la première strophe qui engage à lire le reste, on comprend tout de suite où on va. Il y a juste "à l'heure de fermer les pages" qui me chiffonne un peu. On ferme un cahier ou un livre, mais des pages? ça fait bizarre. Mais ce n'est que mon avis, ça ne gâche absolument pas votre poésie. Bravo et merci pour ce bon moment de lecture.

   Anje   
31/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Noir bien plus qu'or et brun-roux me paraît ce poème. Empli de désespoir, de désillusion jusqu'au départ volontaire vers d'autres avenirs.
La présentation centrée (une raison particulière?) a fraîchi l'appel fort du titre mais plusieurs images, telle "les illusions marquées de rides froncent le cœur", ont enchanté ma lecture.
Dans ce calice, où le vers glisse, je reviendrai boire. Mais ni vin piqué, ni cigüe, s'il vous plait...

   Anonyme   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Les illusions perdues ? Prendre de l'âge c'est vivre encore.
Se retourner sur ce que l'on a construit, la fierté, quelques regrets prix de l’expérience. Et toutes ces belles choses à découvrir, encore et encore.
Bon, je traite du fonds, principe auquel je suis opposé. Je dois vieillir.

La coupe dessinée par les mots, original.
Quelques vers plaisants

Les espoirs comme des mirages
Ondulent, presque éteints,
Grisâtres au lointain.
À l’heure de fermer les pages.

Amer mais prenant, puisque l'on ressent le poids du temps qui passe. Qu'il passe encore longtemps, car aucun navire ne porte jusqu'à la résurrection. Sauf dans un vieux, très vieux roman.

   Mokhtar   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’aime bien ce texte pour la richesse des images qu’il propose.

Les souvenirs qui prennent un coup de vieux, qui roussissent comme les feuilles d’automne, comme les vieilles photos sépia.
Quand on a beaucoup bu, et qu’il ne reste pas grand-chose à boire.

Asséchées les illusions ridées, « le cœur, l’esprit et le cœur fatigués » (très beau). On est un peu revenu de tout.

Les espoirs ne sont plus qu’illusions, « mirages grisâtres », ternes.
Que peut-on encore espérer ?

Le calice est prêt, à Athènes ou à Lausanne.

Poème très prenant, où l’auteur, au bout de sa vie, exprime son désespoir, ou plutôt sa perte de tout espoir. Mais garderait, semble-t-il, une vague espérance, un peu pascalienne.

   Anonyme   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un bon texte contemporain sur le temps qui passe en entraînant
nos rêves avec lui.
J'en aime beaucoup les différentes images jusqu'à cette ciguë
finale et destructrice.
D'entrée le premiers vers nous plonge dans ce que sera l'ensemble
du poème.
Les espoirs comme des mirages : vous nous donnez dès maintenant
un aperçu de ce que j'ai projeté de proposer dans un mois ou deux :
c'est marrant comme les esprits peuvent se rencontrer, quelques fois.
Oui, un bon texte avec une belle architecture.

   papipoete   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonsoir Robot
Les années ont passé, bonnes selon le " millésime ", piquantes pour celles teintées de gris, et peu à peu le goût s'est fané comme l'envie de savourer un bon cru .
Le livre de la vie a tourné toutes ses pages, et le dernier tome devient fade, aigre tel un verre de cigüe ... bientôt un navire soit appareillera vers des horizons inter-galactiques, soit restera à quai celui du néant au pire !
NB le héros s'achemine vers la fin du voyage, son passage sur terre et se rappelle du bleu, du rose et visualise la couleur grisâtre d'après-demain ...
Le tableau tout en finesse, peint les âges des temps heureux et son pinceau sans trembler, trace des états de coeurs, esquisse le vague à l'âme, en une toile touchante !
La calligraphie ( ah les balises html ) durent donner du fil à retordre à notre poète !

   Anonyme   
19/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Les âges bus, tous les rêves se sont fanés."
Les rêves... Bien sûr, au printemps de la vie ils se bousculent au portillon. Et puis, beaucoup, beaucoup d'entre eux s'évaporent tout au long du chemin, et bien des illusions aussi.

" Seuls les souvenirs subsistent."
Mais paradoxalement ce sont les bons souvenirs qui engendrent la mélancolie. " Les souvenirs ont le piquant d’un vin rosé pris à la tonne."

De bonnes images pour traduire l'état d'âme que fait naître ce " paysage en fin d’automne " ... de la vie.
" Peut-être un navire
Vers d’autres avenirs." Oui, peut-être.

J'ai trouvé un peu excessive l'allusion à la ciguë.

   Brume   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot

Un poème qui transpire l'amer dans tous ses vers.
Et franchement c'est beau grâce aux choix des images.
Impressions de couleurs et de reliefs portées par les 3 premières strophes m'invitent à leur manière à ressentir ces instants de regrets et les poussières du passé.

Le suicide est suggéré dans les deux dernières strophes, rien de plombant, tout en subtilité.

   leni   
20/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Les âges bus, tous les rêves se sont fanés.
Ils se sont teints au fil des jours, enluminés
Des couleurs or et du brun roux d’un paysage en fin d’automne.

on attend le naufrage de la vieillesse c'est triste

et cela finit vite

L’heure venue,
Du sacrifice,
Dans un calice LENI
De ciguë.

Sentiment de tristesse
J'ai bien aimé LENI

   Quidonc   
24/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Robot,

En lisant vos vers, je me suis imaginé lire le testament d'un ancien légionnaire un peu désenchanté, qui s'interroge sur un possible avenir après sa mort. Et pourquoi pas me direz vous? Et je vous répondrai, pourquoi pas. ;-)

Quidonc

   Donaldo75   
22/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Robot,

On a lu plus gai, comme se plaisait à répéter ma grand-mère, une fière institutrice qui en avait vu passer des apprentis poètes maudits.

Ceci étant dit, je trouve ce poème très sobre dans la tonalité et riche dans la construction, le choix des mots et le rythme. Et pour un calligramme, il est très réussi car l'image n'empiète pas sur la poésie des mots, chacun trouvant sa place de manière admirable dans un ensemble sans chichis ni effets inutiles.

Bravo !

Donaldo

   Marite   
23/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Indépendamment de la forme de ce poème pas si évident à mettre "en coupe" l'ensemble des vers transpire de l'humain vrai et profond. Du moins c'est ainsi que je l'ai ressenti dès la première lecture.
De très belles évocations :
" Les illusions marquées de rides
Froncent le cœur, l’esprit et le corps fatigués.

Les espoirs comme des mirages
Ondulent, presque éteints,
Grisâtres au lointain.
À l’heure de fermer les pages. "

La petite flamme, presque éteinte, qui subsiste dans les deux derniers vers m'a beaucoup plu ...

   Anonyme   
23/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est une vision grise et pessimiste de la vieillesse ; on peut n'être point d'accord : cette vision appartient à l'auteur.
On est bien loin, par exemple, de la vision plus tendre, plus gaie, qu'a Jean-Pierre Siméon sur le même thème :

"J’aime chez les vieux
leur geste fragile et lent
qui tient chaque instant de la vie
comme une tasse de porcelaine

comme nous devrions faire nous aussi
à chaque instant
avec la vie"

On se serait attendu, tout le long du poème, à une suite de strophes toujours déclinantes, mais il y a, tout de même, comme une frêle proposition d'espoir aux deux derniers vers, et à la dernière strophe, soudain plus longue que la précédente.

Dans cette grisaille, l'auteur trouve, pour moi, les images expressives et seyant au propos.

   Castelmore   
23/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Délicate description des souvenirs du voyage d'une vie... bien sûr les espoirs s'éteignent ...

Le moment du" passage " est semble-t-il laissé au choix du lecteur : Boire la ciguë
métaphore de derniers instants douloureux ...? ou d'une fin de vie choisie ...?

Vers le néant ? Rien n'est sûr ...

Une lecture attachante une présentation astucieuse

Merci

   Anonyme   
26/9/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Robot,

J'ai particulièrement apprécié la deuxième strophe qui chante à mes oreilles.

Comme quoi, même un poème triste peut enchanter.

Et puis, la toute fin laisse un espoir. Cet espoir qui fait avancer.

   hersen   
26/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Ni regrets, ni soupirs" mais peut-être un peu quand même;
Un poème triste, ou plutôt mélancolique, sur notre fin programmée.

Il faut une sorte de résignation, mais en est-ce vraiment, puisqu'on ne peut changer notre état de mortel ?

Tout s'amenuise, les couleurs s'affadissent, mais qui sait si, sur les mers bleues du néant...

J'ai beaucoup aimé ton poème et la forme de la coupe, qu'il faut bien boire jusqu'au bout est tout à fait réussie.
Cette notion, aussi, de coupe que l'on boit : une conscience de notre fin inéluctable, imagé par un acte conscient. peut-être est-ce cette lucidité qui nous aide à accepter ?

merci à toi !


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