Sans parler prosodie ou métrique, je trouve que cela part un peu dans tous les sens. S'il est vrai que le lyrisme est une effusion (le développement d’une exclamation disait Valéry), j’ai vu ici l'harmonie (sujet du texte) prendre tant d’apparences que j’en ai été, au premier abord, un peu surpris. Mais il faut dire que le sujet est bien compliqué si l’on tient compte qu’il s’agit d’évoquer (en vers sur 16 lignes) les manifestations de la nature et leurs interactions. On peut les retrouver sous tant de visages, qu'effectivement...

Par contre, j’ai mal accroché à certaines métaphores comme "le baiser qui éclabousse tel l’éclat de pierre" ou "le prisme qui boit l’arc-en-ciel comme l’harmonie se répand" (deux verbes antonymes) ou encore "plonger dans une glace sans tain pour disperser des nuages". Je pense aussi que "la bouche mutine au sourire malicieux" fait un peu pléonasme. D'un autre côté, la "reine brune" (qui m’est inconnue), m’a laissé une agréable sensation, sans que je puisse dire pourquoi. Le contact de sa main ?

Sinon, il reste une impression finale mitigée. Il me semble qu’il manque dans ce tableau lyrique les émotions de l’auteur pour mieux emporter son lecteur dans l'admiration (l'émerveillement ?) souhaitée.
Pour moi, une liste de ce que peut être l’harmonie n’est pas suffisante pour me la faire ressentir pleinement.
Mais, hors la forme, le travail poétique est visible.

Bonjour,

Le titre promet beaucoup au lecteur et la promesse est tenue. De l'harmonie et du lyrisme, il y en a à travers cette versification agréable à la lecture, pleine de sens - ce qui n'est pas anecdotique pour moi - et agrémentée d'images bien amenées. Le premier vers pourrait presque résumer mon impression de lecture et le dernier conclut bien ce commentaire.

Bravo !

bonjour Robot
l'harmonie lyrique peut évoquer une oeuvre musicale, le saut majestueux d'une cascade, ou tout simplement une rose telle la " dame brune "... Reste l'imagination qui la pare d'yeux audacieux, d'une bouche mutine.
NB l'auteur nous peint un sujet à la beauté singulière, qui peut être de chair, de plume ou de pétales...
Et ce peut être les mêmes à la fois " allons voir si la rose... ", main dans la main d'une fille qui soudain vous dépose sur la bouche un câlin...
Je vois ici un poème au fusain, que chaque lecteur pourra contempler, par delà le miroir d'une glace sans tain.
le 7e vers mesure 11 pieds
le 9e en fait 13...mais si l'auteur fit le choix du contemporain, ces remarques ne valent rien...
quoi qu'il en soit, je vois ici des lignes fort poétiques, comme celles de la 3e strophe !

Bonjour

Il me semble revenir quelques années en arrière avec cette et votre
écriture que j'ai connu à mes débuts sur le site.
Un vers mal assuré, qui me semble trembloter, tout au long
de son chemin.
Seuls, un joli premier vers et le quatrain 3 échappent à l' effet d'énumération.
Dès le second (vers) la rime tombe dicte sa loi tout comme fantaisie.
Ainsi de suite.

Dommage, une déception, pour moi.

Bonjour Robot,

Le poème assume sa naïveté, ses accrocs formels, ses approximations (notamment dans la ponctuation) car le regard qui sert de vecteur à la pensée est plein de "charme".

Le premier vers se lit telle une maxime : "Le charme se confond avec la poésie" et le reste du poème dérive de cette injonction : il s'agira d'une simple énumération d'images poétiques, assez bateau hélas, et dont certaines m'ont laissé dubitatif :

"Le baiser d’une fille soudain vous éclabousse" (le mot "éclabousser" n'est ni charmant ni vraiment poétique dans cette image !)

"Une glace sans tain où l’on plonge au travers
Pour aller disperser des nuages de miel." (drôle de syntaxe pour une image dont je ne saisis pas le sens !)

Il semblerait que le charme (l' "harmonie") et la poésie (le "lyrique") se fondent autant qu'ils se confondent, car ni l'un ni l'autre ne sont, en essence, vraiment différents : l'art de la poésie n'est-il pas de nous charmer ?

Cette poésie est-elle hermétique ou non? je ne saurai le dire. Signifiante dans la mesure où chaque proposition possède un sens, mais non-signifiante dans la mesure où la suite des propositions et phrases laisse tout de même interrogatif. Cela peut représenter un style, mais est-ce qu'on ne tombe pas dans le superficialisme? Rien ne heurte désagréablement dans ce poème, mais (pour moi du moins) rien n'accroche agréablement. Je reste dubitatif. Le poète se comprend-il lui-même? Certainement, mais moi je ne ne perçois pas sa pensée ni ses impressions. Une question que je me pose généralement à propos d'un texte: où est l'idée principale? ou bien De quoi parle-t-il? À ces questions je ne saurai répondre. C'est bien écrit à mon avis, même très bien écrit et très bien versifié sans que ce soit forcé. Rien ne dépare, les images sont élégantes, mais est-ce suffisant? Peut-être... ou non (?)Alors, je préfère ne pas trop affirmer de jugement.