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Poésie libre
Robot : Intimité
 Publié le 18/01/22  -  12 commentaires  -  490 caractères  -  201 lectures    Autres textes du même auteur


Intimité



Les souliers gisent au tapis.

Elle est assise
descend ses bas
frémissement
sensuel de la soie.

Le corsage chuchote et choit.

Ève se lève
la jupe frivole
a baisé le sol.

De bas en haut
dans la pénombre
les derniers masques des désirs
aux souffles câlins des soupirs
tombent dévoilant les secrets.

Vénus est là
offerte aux ébats de la nuit…

Elle se blottit dans mon nid.


 
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   Lebarde   
7/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un strip tease bien suggestif et intimiste qui n’en fait pas des tonnes ni dans la longueur ni dans le choix des mots et l’expression.
Le propos est simple, la lecture est fluide.
Rien d’impérissable et pourtant on peut se laisser séduire et apprécier le style léger et le rythme virevoltant, à la hauteur du sujet.
Alors pourquoi pas.
Des sonorités bienvenues à la rime.
Attention à la « glissade orthographique « qui sera revue à la correction.

En EL

Lebarde

   Miguel   
7/1/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Il n'y a rien de bien nouveau dans cette évocation. L'habitude émousse la perception, on en a tant lu de ces moments. Ça reste excitant dans la vie, mais plus en littérature, à moins d'y apporter une dimension inattendue, ce qui n'est pas le cas ici. Je pourrais même dire ce qui va se passer ensuite.
Il faut écrire "choit", ce n'est pas le verbe "choyer" mais le verbe "choir".

Miguel,en EL

   Anonyme   
9/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Première réaction : c'est charmant ! Deuxième : pourquoi cela se passe-t-il au plus tard dans les années soixante ? Je veux pas dire mais les bas, de soie sivouplè, m'évoquent davantage la Belle Époque que le vingt et unième siècle…

Peu importe. Comme je disais, je trouve l'ensemble charmant, tendre et souple comme un soutien-gorge qui ne résiste pas au dégrafage. Une mention pour
Eve se lève
la jupe frivole
a baisé le sol.
Tout est dit !
Une mention aussi pour vous être abstenu(e) de faire débuter chaque vers par une majuscule, cela eût dommageablement empesé le propos à mon sens.

Le vers
aux souffles câlins des soupirs
m'apparaît inutile, voire plombant. Mon avis, rien d'autre.

   Vincent   
18/1/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour

il y a quelque chose de Greco dans votre texte

qui appartient à ceux d'une époque nostalgique

avec un rien d'alcool et de fumée de cigarette

certains de la culture contemporaine gauchiste et féministe

vont se braquer un peu mais c'est ça que j'apprécie

ça me rappelle (j'étais gamin) les américains dans le port de Cherbourg en 47

je me demande ce qu'on a fait au bon dieu pour abandonner tout ça

merci Robot

   papipoete   
18/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonsoir Robot
Première image qui percute mon esprit, celle de Lili Marleen quand Marlène Dietrich s'effeuille, un pied sur une chaise, jusqu'à ce que le regard suggère sans voir le film.
Puis, c'est la scène ordinaire qu'une Eve s'apprête à vivre, en s'offrant aux ébats de la nuit...
NB avec la musique de Joe Cocker, nous voici plus près de cette époque des bas à couture, que l'auteur nous montre dans un strip-tease, non dénué de moiteur... la tension monte alors que tombent corsage et jupe...
le premier vers me gêne un peu avec " gisent ", verbe trop " gris " pour annoncer un " ballet rose "
la strophe " de bas en haut... " saupoudre une pincée de suspens, avant que paraisse dans sa nudité... Vénus

   Cristale   
18/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Robot,

Vous avez une bien belle compagnie au creux de votre nid.
Vous auriez même pu écrire "Elle se blottit dans mon lit" mais c'est vous l'auteur.

Un déshabillage sensuel poétisé dans un style épuré qui me plait beaucoup où l'on entend ce petit crépitement particulier des bas de soie qui glissent sous les doigts le long de la jambe.

Légers, raffinés, oui j'aime beaucoup les mots qui dénudent cette "intimité" sous la plume qui les écrit.


Cristale

   Provencao   
19/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,


"les derniers masques des désirs" tel est le cheminement saisissant de l'intime. Venus apparaît des les premiers vers de votre poésie dans son concert créateur : "Le corsage chuchote et choit. La jupe frivole. Elle se blottit dans mon nid".


Cette intimité garantit formidablement de l'effectivité du jeu amoureux , où le lecteur devine, imagine, echafaude, visualise et rêve là où vous composez à "ses bas
frémissement
sensuel de la soie."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cyrill   
19/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

C’est un beau poème qui exploite bien les possibilités du libre et qui va à l’essentiel du sensuel sans s’embarrasser de mots superflus.

Des sonorités qui glissent comme des vêtements.
J’ai apprécié les nombreuses allitérations en V comme un écho à Vénus.
De belles trouvailles : « chuchote et choit », « a baisé le sol » …

Merci pour la lecture.

   Corto   
19/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Heureux sont ceux qui ont connu un tel instant.
Rappelez vous ce moment urgent et fougueux, lors d'une belle soirée d'été ou lors d'un après-midi où il fallait trouver immédiatement la chambre d'accueil.
Tout est dit sans excès ni détours, comme un souvenir qui s'est gravé et qui n'entend pas disparaître.
Le mots sont choisis, les images sont exactes.
Bravo.

   Robot   
19/1/2022

   Vincente   
19/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé… sur tous les plans.

D'abord le regard qui glisse dans les occurrences de la scène, spectateur mais aussi invité… Il apprécie, suggère les prémices d'une atmosphère en affleurement érotique, et écrit l'histoire dont il est "juge" (tendre juge) et partie. J'ai senti cette tendresse pour la "belle", "l'Ève", la "Vénus", qui est la femme aimée dorée (comme adorée) dans ces termes admiratifs, en quelque sorte transcendée ainsi, autant par le regard complice que par l'assentiment affectif profond. On peut imaginer que la toute relative "beauté" de cette dame est d'abord le fruit du couple d'amants dans l'instant ; je dirais même de vieux amants, car point d'embrassades compulsives ou de déshabillage enfiévré ici, les choses se passent en douceur et l'acceptation réciproque est sereine, entendue, désirée.
C'est surtout cette paisible harmonie, sans précipitation, toute savoureuse, connivente et à déguster que signe ce regard très en phase, je devine, avec l'assentiment amoureux.

Si l'écriture s'intéresse de préférence aux habits de la femme dans ce poème, les personnifiant ("les souliers glissent" – "la soie frémie" – "la jupe est frivole et baise le sol"), c'est pour appuyer, démontrer, combien ils sont importants pour préserver "les secrets" de la nudité, et la révélation qui ainsi peut s'ensuivre, mais aussi de la "nue-personnalité" de la dame. Ainsi "les derniers masques des désirs"s'écartent pour vivre sous Les "souffles câlins des soupirs".

La forme du texte offre les atours directs, simples, attentifs, et néanmoins poétiques, qui s'accordent bien à l'ouverture vers la douce plongée dans ces "ébats de la nuit…".
Voilà un poème serein et amoureux.

   Donaldo75   
20/1/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Robot,

De la poésie en forme libre pour un strip-tease, c’est bien adapté ; j’ai trouvé le poème pudique, ce qui est à mon avis une exposition intéressante du sujet. Je préfère le souligner car j’ai lu des textes traitant de l’érotisme – je ne suis pas certain que ce soit le sujet ici, évidemment, c’est juste une analogie – qui avançaient avec leurs gros sabots, alors que ton poème évite justement cet écueil. Certes, l’intimité par essence c’est pudique mais la pudeur n’est pas si simple à mettre en vers, même en forme libre, pour la simple et bonne raison que le risque est qu’il ne reste plus rien de cette intimité, qu’elle devienne gazeuse, un souvenir caché dans les tréfonds du poète. Il n’en est rien ici.

Merci pour le partage.

Don


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