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Poésie néo-classique
Robot : L’enclos des disparus
 Publié le 16/11/20  -  13 commentaires  -  925 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

"J'ai vu une boîte aux lettres sur un cimetière..."
X. Forneret


L’enclos des disparus



Je n’ai jamais pensé que d’innombrables roses
S’en viendraient égayer l’enclos des disparus.
Les vivants ont choisi les chrysanthèmes drus
Pour fleurir les cités où les morts se reposent.

Les sentiers ensablés restent abandonnés
Quand tombent la gelée et la première neige.
Les tombeaux sont couverts par un suaire beige
Qui borde d'un ourlet les arbres décharnés.

Pourtant je passe ici par les jours de froidure.
L’hiver se veut propice à la méditation.
Je peux, avec la mort, parler sans répulsion
Et parfois même rire avec désinvolture.

Je perçois quelquefois la voix de mes défunts
Car ici je ressens près de moi leur présence.
J’insulte les corbeaux qui rompent le silence
Par leurs croassements toujours inopportuns.

Je rentre sans chagrin de cette promenade
En ces lieux apaisants où mon esprit s’évade.


 
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   Anonyme   
4/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Pour moi, les deux derniers vers sont bien en-dessous du reste, tristes de platitude. Sinon, j'ai plutôt aimé cette peinture simple, cette description fidèle d'un cimetière. Les roses ouvrent la marche de manière sympathique, le suaire beige sur les tombeaux est suffisamment décalé pour m'intriguer. Le troisième quatrain ne me plaît pas vraiment, je le trouve trop "pensé" avec sa méditation et sa désinvolture ; en littérature, d'une manière générale, je préfère que les choses me soient données par les sens, par l'action, plutôt que par des abstractions.

   Miguel   
5/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Comme j'ai la même passion des cimetières, le thème déjà m'enchante ; la façon dont il est traité, cette description et cette méditation, me convient fort bien aussi. La vie intense du champ de repos y est parfaitement rendue. Une atmosphère apaisée qui tient éloigné le côté funèbre de la chose.

   Donaldo75   
9/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’ai trouvé ce poème très bien composé et sa lecture m’a été très agréable. Pour ma part, je trouve que les cimetières sont des endroits fascinants parfois et qu’ils méritent l’attention du poète. Dans le cas présent, la poésie est finement ciselée, tonale, incarnée par la première personne du singulier. Le lecteur suit le cheminement du poète qui lui raconte ce qu’il voit et ressent dans ce lieu particulier. J’ai coutume de dire que l’impact à la lecture est un bon moyen d’évaluer ce que je pense d’une poésie quand je dois absolument l’évaluer comme c’est le cas de l’espace lecture. Sans conteste, ma lecture a connu cet impact car je me souviens de ce poème et que le relire a fait resurgir des émotions nées de ma première lecture. C’est assez rare pour être remarqué.

Bravo !
Je dirais que ça c’est de la poésie inspirée et qui ne tire pas sa seule force de la prosodie, qui ne ressemble pas à un vain exercice d’assemblage de pièces dans un ordre et une logique codifiés depuis des siècles mais dont les monteurs ont oublié le but premier.

Encore bravo !

   Anonyme   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Comme j'aime beaucoup les texte sur les cimetières, en ayant écrit
pas mal, moi-même, j'appréhendais un peu celui-ci, connaissant
l'auteur capable du meilleur comme du beaucoup moins bon.
J'avoue, pour cette fois, n'être point déçu, car j'aime bien cette
promenade au terminus des vanités.
On sent vraiment que ressort l'atmosphère spécifique à ces lieux,
l'auteur ayant trouvé les mots justes pour transcrire ses pensées.
J'aime bien l'insulte aux corbeaux même si ces pauvres volatiles
n'y sont pour rien.

Oui, un très joli texte qui finit en apothéose par ses 2 derniers
beaux vers.

   Lebarde   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot

La mort fait parti de la vie, comme on a tendance parfois à l'oublier et les cimetières sont des lieux propices à la réflexion et à la méditation qu'il ne faut surtout pas hésiter à fréquenter.
Les promenades peuvent y être fort reposantes notamment à l'automne quand les chrysanthèmes apportent pendant quelques jours leur touche de couleurs.
On y trouve la paix, la sérénité et l'occasion de se souvenir, de penser et d'écouter la voix de nos disparus.

Beau poème sur un thème certes de saison, mais bien traité avec ce qu'il faut de tristesse et de mélancolie pour apaiser nos esprits moroses.
vous auriez pu nous offrir une belle poésie classique sans les synérèses sur "méditation" et "répulsion" pour donner les douze syllabes aux vers correspondants et sans les rimes "roses/reposent.
Bien peu de choses en fait que vous auriez pu éviter.

J'aime bien l'ensemble du propos mais je fais une petite moue sur
"Les tombeaux sont couverts par un suaire beige"
un ton en dessous du reste.

Merci
Lebarde toujours très sensible à cette atmosphère.

   papipoete   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Robot
je lis ce poème, alors que résonne le glas... Un terrien rejoindra les " sous-sols " du cimetière, et ce jour-là tristesse et habits noirs envahiront les lieux.
Mais quand corbillard et cortège en deuil auront déserté l'endroit, le cimetière retrouvera sa torpeur, sa tranquillité où il fait bon flâner quand le chant des oiseaux remplace les pleurs des affligés.
NB certes, on entendra le croahh des corbeaux, ou le bruit de la pelleteuse creusant une tombe ( le fossoyeur faisait moins de bruit ! ) mais la plupart du temps, il sera agréable de voir ce jardin sans la belle de Ronsard, mais largement fleuri jusqu'aux chrysanthèmes drus.
l'auteur comme moi, aime ici se promener ( le défunt dort, on oublie la mort ) et l'on se surprend à rigoler de l'un d'eux ; on croit même l'entendre ! si si !
pas de roses ici ailleurs que dans un vase, mais un églantier put sur les grandes pierres, laisser tomber ça et là quelques pétales...
une ballade où l'on ne craint ni chauffard, ni tintamarre ; plénitude et méditation ont entre ces murs rendez-vous...
l'avant-dernière strophe est ma préférée, et elle parle de mon ami, le corbeau... qui fait du bruit certes, mais la tourterelle, la pintade en font un autre aussi pénible !
néo-classique sans faute

   Davide   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Robot,

Poème méditatif et apaisant, monotone, avec des mots simples et comme retenus, juste murmurés pour ne pas déranger le silence des lieux. J'aime bien l'ensemble, l'exergue (une bien belle invitation, décalée, avec une once d'humour bienvenue), la retranscription de l'atmosphère caractéristique des cimetières, la tonalité rêveuse et recueillie qui nous appelle dans le sillage de ses allées de graviers blancs, le narrateur qui nous confie avec une lucidité toute tranquille ces/ses instants de solitude.

Dans le détail, je n'ai pas aimé le verbe "s'en venir" (v2), assez pesant pour évoquer les "roses" égayant "l'enclos des disparus". Pour autant, et je tiens à le souligner, cette hypallage me plaît beaucoup, car ce sont bien les visiteurs qui s'en viennent, et non les roses elles-mêmes. Une bien belle manière d'évoquer l'absence. Dommage donc que les deux vers suivants (v3 et v4) viennent expliciter ce que les premiers vers avaient joliment suggérer !

Puis, encore une petite chose, j'ai trébuché sur la "gelée" qui tombe, drôle d'image m'évoquant davantage un coulis de framboise que le givre de l'hiver ;p

Sinon, sur la forme, j'ai beaucoup apprécié les mots "méditation" et "répulsion" en synérèse, tellement plus seyants que les diérèses exigées par le classique. Comme quoi, l'habit néo-classique est, sur certains aspects, bien plus élégant que l'habit classique ! A méditer, dans un cimetière, ou ailleurs...

   emilia   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une période propice à rendre visite à nos chers « disparus » et votre premier quatrain entre en résonance avec la réflexion qui m’est venue en découvrant le cimetière agréablement fleuri, avec profusion, de chrysanthèmes très colorés et lumineux sous les rayons d’un soleil devenu plus rare, donnant l’impression de se promener dans un jardin et contribuant à l’ambiance sereine et apaisante de cette promenade recueillie ; celle du jardin d’hiver n’en est pas moins propice à la méditation et au « dialogue », en lien avec l’exergue et sa pointe d’humour, si bien que le rire n’y semble pas importun… ; une atmosphère bien dépeinte et partagée…

   Myo   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une balade dans le champs des morts emplit de sérénité et de profondeur.
Un regard qui apprivoise sans peine cet "ailleurs" où les souvenirs prennent sens.

Un texte empreint d'une atmosphère toute particulière, sans crainte ni amertume que l'auteur a parfaitement su transmettre.

Une poésie qui me parle.
Merci

Myo

   Anonyme   
16/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Robot,

Une belle description de cette visite dans un cimetière où l'on découvre non pas la tristesse du narrateur mais un lieu apaisant et propice à la méditation.
Une atmosphère sereine se dégage au fil d'une lecture agréable servie par de très beaux vers néoclassiques.
J'aime tout particulièrement ce passage :

"Je peux, avec la mort, parler sans répulsion
Et parfois même rire avec désinvolture"

L'ensemble est très beau, j'ai beaucoup aimé .

   Anonyme   
17/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,
(poème lu en EL aussi, mais ta participation brillante au concours m'a détourné de ce que je préfère, commenter en EL)
Je ne me souviens pas si tu avais proposé ce poème en néo, déjà, mais je parie que oui.
Un sujet de saison, certes, mais traité avec la sérénité nécessaire pour que le lecteur accompagne ce narrateur dans "son" cimetière.
Non spécialiste des formes néo-classiques, je n'ai pas entendu de vers qui m'aurait choqué, juste un détail, le suaire beige. Je ne saisis pas vraiment le sens.
Un sujet maîtrisé et une composition de même, pour moi.

Merci du partage,
Éclaircie

Édit, mention spéciale à l'exergue. Merci !

   Anonyme   
18/11/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un sujet bien connu traité de façon personnelle, bien que beaucoup de thèmes soient obligés, s'agissant d'un petit monde : chrysanthème, corbeau, hiver, décharné... le rythme est très régulier, ce qui sied parfaitement au sujet. L'expression "mes défunts" est à la fois mal dite et indispensable.

   ferrandeix   
27/11/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
À mon avis poème bien écrit, agréable à lire, mais il manque, me semble-t-il, une idée ou une image plus consistante qui s'élève au-dessus du conventionnalisme. Le premier quatrain me laisse sceptique car je n'en saisis pas vraiment l'idée. Le deuxième me paraît bien meilleur (malgré les cacophonies), il est plus purement descriptif. C'est celui qui pourrait créer une atmosphère nostalgique propre aux cimetières. Les autres paragraphes, trop discursifs ne m'évoquent rien. Sur le plan euphonique: quelques dysharmonies gênantes, par exemple: "bordent d'un" "ourlet les".


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