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Poésie libre
Robot : Le tableau blanc
 Publié le 31/08/22  -  12 commentaires  -  729 caractères  -  177 lectures    Autres textes du même auteur

Allégorie ou métaphore.


Le tableau blanc



Le peintre a pris la couleur blême sur sa palette.
Il brosse sur la toile vierge des vallons immaculés,
des monts enneigés,
des cascades d’eaux pures écoulées d’un glacier.

Il trace la corolle invisible de perce-neiges.

Des animaux s’ébattent sur la couche poudrée :
une genette vêtue d’hiver,
l’ours polaire sur la banquise, un lapin du pays d’Alice,
un bébé phoque, un isatis.

Tous blancs,
tout blanc,

comme la pointe virginale du pinceau trempée dans du lait.

Au tableau blanc
l’artiste ajoute un soleil ardent,
une ombre humaine incandescente,
pour achever son œuvre,

désespérée comme la destruction du monde.


 
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   Anonyme   
18/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour.

La fin est sympa, à partir de "Au tableau blanc".
Avant ça, pour moi et mes goûts personnels c'est beaucoup trop contemplatif et descriptif encore, surtout pour une poésie libre où l'image doit être percutante, et les métaphores justement doivent l'être également. Ce qui est un comble pour un texte qui parle de métaphore ou de parabole. Trop antinomique pour moi.

Avec mes excuses pour ne pas avoir été en mesure d'apprécier.
Une prochaine fois peut-être ?

Ananas, en EL

   Miguel   
31/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je comprends ce poème comme une dénonciation du saccage par les humains de la nature telle qu'elle est décrite dans le début de l'oeuvre du peintre : radieuse et immaculée. L'ombre incandescente, saisissant oxymore, rappelle l'actualité inquiétante dont nous sommes les responsables ; une poésie engagée, de circonstance, où la tonalité classique du début, propre à rendre les beautés de la Création, laisse place, à la fin, à une tonalité plus moderne, sombre, et reflet du massacre de notre planète par notre action.

   Anonyme   
31/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Il y a une méprise dès le début, blême qui vient de l’abcien scandinave blâmi « couleur bleue » évoque quelque chose de très pale, livide, et qui ne s’applique pas à la couleur blanche utilisée par le peintre qui elle est plutôt éclatante et lumineuse. La monochromie du récit est assez bien rendue par la suite avec son bestiaire ad hoc et la fin avec son jaune brûlant pourrait annoncer une sorte de Ragnarök inévitable, ou une allégorie du saccage de la virginité. De peur d’aller trop loin dans mes extrapolations ou de ne pas avoir saisi la volonté de l’auteur, je vais rester tiède et prudente dans ma notation.

Merci pour la lecture

Anna

   papipoete   
31/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Robot
Il a pris sa plus fine spatule, ou trempé son pinceau à la couleur blanche, et peint la nature de cette couleur immaculée, où même un tas d'ordure, des arbres couchés par le vent, rendent le paysage idyllique que viennent fouler un ours blanc un isatis mais...Dame Nature cache ses larme, se tait malgré un soleil radieux... la Terre se meurt
NB un tableau où le blanc est cautère sur un membre fort malade !
Selon l'instant, la toile pourrait être rouge comme les feux de cet été
Selon l'instant, elle pourrait être grise comme les rivières à sec
Selon l'instant, elle disparaitrait sous l'eau boueuse des inondations
Un texte noir tout en blanc, comme le voit l'artiste au " pinceau trempé dans du lait "
La première strophe a ma préférence

   Anonyme   
31/8/2022
Bonjour

Si ce texte ne manque pas d'intérêts à la lecture, je lui trouve
quand même un coté simpliste, si j'ai bien tout compris.
La montagne, les animaux, le phoque, l'ours, etc...
Et puis l'homme pour finir serait celui qui vient détruire ce tableau
superficiel.
Vous m'avez, pourtant, par le passé, reproché souvent d'accusé
l'homme de tous les maux dans mes textes et je vois que vous
y venez également ( si je vous ai bien compris).

Je ne mettrai pas d'appréciations, la fin étant pour moi
trop tendancieuse et nébuleuse.

   Provencao   
31/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Robot,


"Au tableau blanc
l’artiste ajoute un soleil ardent,
une ombre humaine incandescente,
pour achever son œuvre,

désespérée comme la destruction du monde."

J'ai trouvé " ces blancs, tout blanc ," absolument sidérants, mais dans vos mots usités, peut-être parce qu’il y a beaucoup de rupture, d'imputation et que c’est de la peinture matière, je me suis sentie un peu à l’étroit.....

Peut-être une autre fois....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   senglar   
1/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Robot,


"Allégorie ou métaphore" ? Les deux mon capitaine :) mais vous avez voulu dire Allégorie = Métaphore, j'avais bien compris :)


J'ai appris "genette" et "isatis" ; j'aime bien ce "lapin du pays d'Alice" mais je me dis que le "bébé phoque" n'est pas anodin et vient préfigurer la destruction du conte.

En quatre vers '''l'Homme''' surgit qui va détruire tout ça, tout ce blanc virginal, mais c'était déjà annoncé par le mot "blême" du premier vers prémonitoire.

Coup de semonce final.

Il est trop tard ! voilà que je brûle moi-aussi !

   Lulu   
1/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

Il est si rare de te lire que c'en est un plaisir particulier.

J'ai bien aimé le titre qui appelait a priori, pour moi, en tout cas, quelque chose de scolaire, voyant le tableau blanc dans ce cadre le plus souvent..., mais c'est une peinture qui se dessine, et j'aime cette bifurcation donnée par le poème qui pose et impose un cadre narratif propre, inattendu.

Si j'ai trouvé d'abord peu poétique le pronom "Il" qui reprend "Le peintre" plus qu'une narration directe, si je puis dire, qui aurait effacé gentiment, et donc peut-être poétiquement, l'artifice de la narration, j'ai le sentiment avec recul, et à la seconde lecture, que cette distanciation avec l'emploi d'un pronom personnel de la troisième personne, à la fois anonyme et donc impersonnelle, est plutôt bien vu.

En effet, au cadre pictural qui s'esquisse, la vie prend, la vie s'anime au gré des images dès qu'"Il trace la corolle invisible de perce-neiges". Peut-être le charme prend-il du fait de ce vers isolé par rapport au quatrain qui le précède et qui semble comme mécanique, à la recherche de l'inspiration.

La troisième strophe est superbe et nous porte vers ce qui nous touche en littérature. La force de cette dernière... L'image, les images dépassent toutes figures de styles pour faire oeuvre de poésie dès lors qu'elles touchent, rapprochent le regard porté par le narrateur et les lecteurs.

La peinture donne une impression de ton sur ton avec ce "Tous blancs / tout blanc" et cette comparaison du pinceau trempée dans du lait n'est pas sans évocation de cette forme de pureté propre à cette couleur qui n'en est peut-être pas une réellement, mais qui s'inscrit parmi elles dans nos représentations culturelles de la pureté.

J'ai trouvé très belle cette image d'un soleil ardent que j'ai d'abord lu comme une aube, mais que le denier vers laisserait presque croire à un crépuscule. Cependant, j'aime à croire qu'après ce dernier, le jour renaît encore.

En dernier lieu, je dois dire que je suis loin de ce que j'aurais supposé en lisant le titre, mais c'est ce qui me plaît le plus en poésie, comme en toute lecture !

Merci du partage et au plaisir de te relire.

   Robot   
2/9/2022

   Lariviere   
4/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Robot,

"Au tableau blanc
l’artiste ajoute un soleil ardent,
une ombre humaine incandescente,
pour achever son œuvre,

désespérée comme la destruction du monde."

En voilà un beau final qui rattrape ce poème, comme si le reste n'avait été qu'un remplissage monochrome pour arriver à cette fatale conclusion. Grace à ce vers de fin, le poème prend de l'ampleur, de la profondeur et un certain impact tout à fait réussi... par contre je en suis pas fan en effet de la démonstration qui précède, comme s'il elle était trop sage mais peut être n'ai je pas compris l'intention de l'auteur qui avait ainsi peut être un but écologiste à détailler ces animaux bientôt menacé d'extinction... ce qui raccorderait avec le vers de fin, bref, je me fourvoies peut être, mais je cherche la cohérence de l'ensemble

Merci pour cette lecture et bonne continuation

   Anonyme   
16/9/2022
Aveuglement de l'homme devant tant de beauté évanescente - un imaginaire enfantin rattrapé par une fiction humaine , j'y décèle aussi de l'humour dans l'effort du peintre (hommage à Malevitch)à dessiner d'invisibles contours, il se prémunit dans son acte de tout effacement à venir ...

   Donaldo75   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Robot,

C’est en écoutant le « saucerful of secrets » de Pink Floyd – version Roger Waters – que je relis ton poème ; allégorie ou métaphore dis-tu dans l’incipit et je ne sais pas trancher entre les deux s’il faut en arriver là. J’aime bien le début car il entre dans mon cortex cérébral comme des dessins dans une grotte préhistorique puis essaime ses images. La suite va dans ce sens et d’ailleurs, en parlant de sens, le dernier vers donne la tonalité à l’ensemble. Du coup, je me dis que je n’aurais pas dû écouter cette musique car elle est trop positive comparée à ce que je ressens de ce poème.

Au plaisir de te lire de nouveau.

Don


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